Séance de VENDREDI 02/12/2016 à St-Elivet

Cela fait partie des coïncidences de l’Histoire. Le 2 décembre 1805, un an précisément après son sacre à Notre-Dame de Paris, Napoléon Ier affronte les troupes d’Alexandre Ier, tsar de Russie, et de François II de Habsbourg-Lorraine, à Austerlitz, en Moravie. Sa victoire éclatante à la « bataille des trois empereurs » a contribué à forger la légende de « l’Aigle ». C’est en mémoire de ces deux dates, et pour rappeler sa filiation familiale et historique à une période faste pour la France, que Louis-Napoléon Bonaparte déclenchera son coup d’Etat le 2 décembre 1851. Président de la Seconde République depuis 1848, il profite d’un biais institutionnel dans la Constitution pour créer une crise politique. Malgré les oppositions violentes et les pressions, le coup d’Etat réussit et les Français décident de soutenir le nouveau régime autoritaire. Le 2 décembre 1852, le Second Empire est proclamé.

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Quelques temps plus tard, à St-Elivet, de farouches batailles éclataient, qui vous seront narrées ci-après, penché sur les épaules du poète à la barbe fleurie…

Table 1, dite « Burger imperator » : Tristan a apporté Food Chain Magnate, et, épaulé de Thomas, il compte bien faire rendre leur graisse à Paul et à Jeff. Mais ces derniers ont tellement bien digéré les règles qu’ils le laissèrent mariner, bon dernier, et, au bout d’une guerre commerciale de plus de trois heures, c’est Paul qui coiffera la toque de l’empereur des burgers.

Table 2, dite « Campagne d’Arctique» :  L’âpre hiver fondait en avalanche. Au seuil des bivouacs désolés, on voyait des clairons à leur poste gelés. Et sur eux, Dom, Axel, Xel, Julien, et votre serviteur voyaient se ruer, effrayants, ténébreux, avec des cris pareils aux voix des vautours chauves, d’horribles escadrons, tourbillons d’hommes fauves. Dom, qui restait, croyant à son étoile, accusait le destin de lèse-majesté. Tous furent miraculés d’Arktic Skavengers, et leur bouche, d’un seul cri, dit : vive l’empereur !1 En l’occurence, l’empereur fut une impératrice, car cette lutte pour la survie se terminera dans un mouchoir de poche saisi par le gel par la victoire de Xel 33, devant Julien, 30, Axel & VHS 28, et Dom 26.

Table 3, dite « Mise à sac » : A la table de Seafall nous retrouvons François-René, Laurent, Nourdine et Julien (de Paimpol), qui s’impose comme l’empereur du pillage à travers les mers. La main qui de ces noirs rivages disposa les sites sauvages et d’effroi les voulut couvrir, les fit si terribles, peut-être, pour que Bonaparte y pût naître, et Napoléon y mourir!2

Table 4, dite « Indécidable» : Des recherches portant sur l’ADN de Napoléon III montrent que celui-ci n’est pas, génétiquement, le neveu en lignée paternelle de Napoléon Ier, puisqu’il appartient à un haplogroupe du chromosome Y différent de celui de Napoléon, et font naître l’hypothèse soit qu’il serait  un enfant adultérin, soit que son père l’était. Une seule chose reste sûre, à cette table de Via Nebula, deux couples de jumeaux furent formés: Jacques « le mineur » et Michal (à 25), contre Jacques « le majeur » et Guillaume, tous deux 19. Ils furent départagés par leurs chromosomes.

Table 5, dite « Tempête du désert » : Gael, Elaine, Marion et une autre demoiselle (nouvelle en ces lieux ?) se lancent dans Splendor, et Le désert interdit. A l’instar de Napoleon après la campagne d’Egypte, ils ne repartirent pas les mains vides.

Table 6, dite « Bouchère » :  Olivier, Mickaël et Nicolas II se lancent dans un Blood rage, rendant un hommage de saison au sanguinaire.

Table 7, dite « Jeunesse éternelle » : La table 2  se reconstitue pour entamer un Colossus arena, sous l’égide d’Axel. Un jeu original, opposant des gladiateurs exceptionnels, et où les joueurs parient sur des créatures fantastiques qu’ils espèrent voir triompher. Il s’agit donc ici de faire des paris, d’autant moins lucratifs qu’ils sont tardifs, ce qui rappelle l’univers délétère de Lemming mafia, même si le thème n’a rien à voir, car nous sommes ici plutôt dans le décor de la Rome antique. A travers Axel, c’est la jeunesse qui triompha avec 18 PV, devançant Xel, 14, Dom, 12, VHS, 10 et Julien de Lannion, 6. A l’instar de l’aiglon vu par Hugo, éperdu, l’œil fixé sur quiconque était roi, comme un aigle arrivé sur une haute cime, il cria tout joyeux avec un air sublime : L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à moi ! 3

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Table 8, dite « Coltus interruptus » : Alors que se constitue une table de Colt express, François-René et Nourdine s’en échappent pour rejoindre la Table 9. Guillaume, Jacques le mineur, Marion et Nicolas II affinent leur partie pour en faire un plan à quatre.

Table 9, dite « Gros membre, gros doigt, grosse claque » :  En épilogue de cette soirée, une table de Codenames, oppose les Rouges (Axel, Nourdine, Xel et François-René) aux Bleus (Dom, Julien de Lannion, Gael et VHS). Une partie où qui vous devinez donne le ton en exhibant une Erection, indiscutablement associée à Membre et Bande, et celui que vous ne soupçonnez pas enchaîne, parlant d’un membre (de PC) absent de la soirée et dont on se demandait où il était: « Je ne sais pas, je ne suis pas dans son slip », à quoi il s’entendit répondre « Et pourtant, il y a de la place ».

La première manche se traduisit par un rare sans-faute, les équipes n’étant départagées que par l’unique mot à 3 proposé par les rouges, qui était en l’occurence Cidre, et donc la Goutte fit donc déborder la manche en leur faveur.

La seconde manche fut marquée par l’incident du « gros doigt ». Au moment décisif, qui devait faire gagner son équipe, votre modeste narrateur mit son doigt par erreur sur la mauvaise tuile (qui, circonstance aggravante, était l’assassin). Cet incident exceptionnel se rencontre parfois en finance: il est par exemple évoqué pour expliquer le crash éclair sur le Dow Jones du 6 mai 2010, imputé à une erreur de saisie de la part d’un trader qui aurait saisi un ordre de vente de titres Procter & Gamble avec un « B » pour billions au lieu de « M » pour millions, information jugée crédible, le titre ayant vu son cours chuter de plus de 37 %.

Notez que dans les cas avérés de « gros doigt », les autorités de marché annulent en général les transactions imputables à l’erreur. Hélas, un tel fair play ne caractérisa pas la réaction des rouges, qui s’empressèrent de valider le choix, dévoilant l’assassin, et scellant le sort d’une manche qui était de toute façon maudite  après des tentatives répétées des Bleus de tourner en vain autour du même thème (Aérien, Volant et Volante) !

La troisième manche ne connut pas d’issue différente, les bleus étant ici piégés par un Emprisonnement trop subtil, dont ils ne réussirent jamais à dévoiler le troisième terme, après les évidents Cellule et Coffre (était-ce Londres pour la prison, les Fers qu’on met au pied, le Boulet des chaînes, ou le Casse qui mène à la prison ? Rien de tout cela, il fallait penser à Salade, et surtout à son panier !)

Et les Bleus, défaits 3-0, de déclamer aux Rouges ces vers des Châtiments :

Faquin ! – Tu t’es soudé, chargé d’un vil butin,
Toi, l’homme du hasard, à l’homme du destin !
Tu fourres, impudent, ton front dans ses couronnes !
Nous entendons claquer dans tes mains fanfaronnes
Ce fouet prodigieux qui conduisait les rois 4

Notes :
1. L’expiation
2. Les deux îles
3. Eternels éclairs
4. Napoléon III

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