Le 22 Mars 1968, trois jours après l’occupation d’un bâtiment administratif à la faculté de Nanterre pour obtenir la libération de militants opposés à la guerre du Viêt Nam, des étudiants créent le mouvement du même nom. Il sera considéré comme faisant partie des éléments déclencheurs des événements de mai 1968. Mouvement spontanéiste, le 22 mars revendique des méthodes d’action directe (occupations de bâtiments administratifs, notamment) et de démocratie directe, en assemblées générales ouvertes à tous, déjà pratiquées dans d’autres villes au début 1968 (Nantes et Caen). Tout en refusant l’institutionnalisation en « organisation », il veut participer à ce processus d’auto-organisation des étudiants « ici et maintenant ». Daniel Cohn-Bendit en est la personnalité la plus médiatisée.
Inspirés notamment par le mouvement Provo aux Pays-Bas, les modes d’action souvent provocateurs (happening, prises de parole sauvages, interruptions de cours, refus de toute autorité) et, surtout, la critique virulente du contenu de l’enseignement universitaire attirent l’attention. Il sera interdit par le gouvernement, dans le cadre du décret du 12 juin 1968 portant dissolution d’organismes et de groupements, en même temps que onze autres mouvements d’extrême gauche.
56 ans plus tard, déjà, un petit groupe se formait à Lannion dans la clandestinité d’une salle de quartier.
Table 1, dite « Soyons réalistes, demandons l’impossible » : Fred attire Tristan et François avec le très thématique Darwin’s journey. Après une explication de règle longue comme l’évolution, Tristan est désigné premier joueur. Comme Fred, qui le suit, ils découvrent derechef deux premières espèces. François le pressent alors: il a déjà perdu la partie. Prémonition qui sera largement validée, mais on ne se risquera pas à mettre sur le compte du tirage la victoire éclatante de Tristan, qui survole la concurrence avec 277, fruit d’un plateau très bien garni et d’une fréquentation assidue du musée, mais aussi de la construction de multiples loupes qui lui permirent de faire moult actions providentielles. Avec 190, Fred fit bonne figure, sauvé par un objectif tôt acquis qui lui permet de payer moins pour rejoindre des pistes déjà occupées. Le score de François, 119, est en phase avec sa perception d’une partie où il passa le plus clair de son temps à l’obscurcir, plombé par le manque d’argent et son absence de loupes. De toutes façons, soyons réalistes : à l’impossible, battre Tristan, nul n’était tenu !
Table 2, dite « Sous les pavés, la plage » : On se retrouve entre amis à Barcelone, non pour une suite de l’auberge espagnole comme l’inviterait l’actualité européenne, mais pour un Formule Dé, où François-René grille sur fil ses adversaires (Camille, Jérôme et Thomas). Le vainqueur a mérité un petit tour à la plage après avoir tenu le haut du pavé !
Table 3, dite « Il est interdit d’interdire » : à la table de Marvel Champions, victoire collective de Élie, Nico77, Olivier B et Franck, « en souffrant et en trichant », selon les dires d’un participant rétif aux interdits, et qui préfère rester anonyme.
Table 4, dite « Faites l’amour, pas la guerre » : Première sur nos tables pour Revive où il s’agit, 5000 ans après la chute de l’humanité, de recréer une civilisation dans un monde de glace. Nos aventuriers ont su s’entraider, préférant l’amour à la guerre, et laisser au beau sexe le soin de repeupler l’humanité. Avec 105, Marie-Anne donne une leçon de survie à Gilles (97), Mickaël (51) et Olive (47), survolant la partie malgré Gilles, qui, selon nos sources généralement bien informées, remporta un nombre de points dantesque en fin de partie.
Table 5, dite « Tout, (mais pas) tout de suite » : Xel, Fabrice, Steven et Olivier poursuivent leur campagne de ISS Vanguard, jusqu’au bout de la nuit.
Table 6, dite « Sans entraves » : A la faveur de la nuit, quelques parties de Mot malin s’enchaînent, laissant l’imagination de certains sans entraves, à l’image de ceux qui associèrent l’indice Uranus annoncé par François-René à (Planète, Marron) – une invention que n’auraient pas dédaignée les situationistes, mais qui se révèlera fausse ! Comme chacun sait, Uranus est dotée d’une couleur bleu-vert provenant de la présence de méthane. L’indice Terre, lancé plus tard par François pour la même combinaison, était le bon.