Séance de VENDREDI 02/10/2015 à St-Elivet

123 ans après la disparition de Joseph Ernest Renan, les « affrontements de Tréguier » qui accompagnèrent l’inauguration de sa statue nous reviennent. Si honorer ainsi la mémoire d’un « grand homme » dans sa ville natale était, au tournant du siècle, un événement ordinaire, celle de Renan, le 17 septembre 1903 a revêtu pourtant un autre caractère. Que le ministre de l’Instruction publique, Chaumié, soit venu de Paris pour inaugurer cet hommage à un grand universitaire était conforme aux usages, mais la présence, en outre, d’Émile Combes, président du Conseil, et d’Anatole France, leader reconnu de la gauche intellectuelle depuis la mort de Zola, donnait à l’affaire un caractère politique.

L’hommage à Renan, transfuge du catholicisme, auteur antidogmatique de la Vie de Jésus et sanctionné pour cela par le Second Empire, était l’accompagnement symbolique de la politique de laïcisation intransigeante qui allait aboutir à la séparation de l’Église et de l’État et à la rupture avec le Vatican. Il fut vécu comme une véritable provocation par les cléricaux, qui protestèrent vigoureusement et répliquèront par l’édification d’un « calvaire de réparation », encore visible sur l’un des quais du port de Tréguier. On était, en outre, en Bretagne, province typique de ces zones massivement pieuses que la République avait encore à conquérir moralement. Il y avait donc aussi dans l’affaire irruption de Paris dans la périphérie occidentale.

Il y eut des manifestations hostiles, des échauffourées, et c’est «miracle»  que personne n’en soit mort. Sur le socle, Renan, suivant les normes du temps, est montré bien réel, ressemblant, écroulé dans le fauteuil, attribut usuel des héros de la pensée et de l’écriture. Pour l’accompagner (autre convention) d’une femme allégorique, le sculpteur, Jean Boucher, n’avait pas érigé une Marianne banale mais une «Déesse» de rang, si l’on peut dire, supérieur, Athéna, la Pensée, la Pensée libre, symbolique évidente, en outre confirmée par l’allusion précise au texte de la Prière sur l’Acropole.

Les rapports entre la République et le catholicisme ont cessé d’être ceux de violente hostilité qu’ils étaient il y a cent ans. La Bretagne toute entière a reconnu la part qu’il y avait chez Renan de poésie et de sensibilité «celtiques », et que, au-delà de sa philosophie, son « génie » faisait honneur à sa terre natale. Les célébrités finissent toujours par être récupérées chez elles comme porteuses « d’identité », ce que nous ferons ici en revisitant sa bibliographie.

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Table 1, dite « Mélanges d’histoire et de voyages  »
JiBee, Jack, Sly, Laurent, Julien et Julien se lancent un Imperial Assault de salon, dans le confort douillet de l’ex-bibliothèque. On me souffle dans l’oreillette que le secrétaire en fut vainqueur.

Table2 , dite « l’Antéchrist »
Michał, Françoise, Franck, Frank et Gaël s’affrontèrent dans un Dead of Winter, dont le forum nous dévoilera peut-être l’issue.

Table 3, dite « Qu’est-ce qu’une nation ? »
Marie-Anne, Xel, Axel et VHS tentent d’investir l’Europe Centrale (Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Autriche) à Fukenschlag. Axel l’emporte grâce à un dernier coup fumant où il crée quatre maisons d’un coup, et en alimente 13. Bloqué dès le départ par Marie-Anne qui coupa mes vaisseaux à Bratislava, plombé par une centrale à 37 qui me donna trop d’initiative, par un tirage de centrales adverse en fin de partie, et enfin par un coup tordu d’Axel qui assécha le marché du pétrole, je finis en spectateur résigné.

Table 4, dite « Prière sur l’Acropole »
Mickaël, Elaine, Dominique et Julien s’essaient à Cyclades. Elaine aurait dû gagner mais, omettant le lui dire bonjour au passsage, dut céder le pas à Dominique.

Table 5, dite « L’âme bretonne »
Dominique, Axel, Xel et VHS enchaînent deux opus du fameux Beasty Bar bricolé. A pique, Dominique remporte la première haut la main (7 points), puis la seconde sur le fil (5 points).

Table 6, dite « l’Eau de jouvence »
Dominique, Julien, Xel et VHS essaient Illusio (« petit jeu » et acquisition récente à un déstockage de Scorfel). A ce jeu, on doit faire des tours de magie en rassemblant des composants, puis les mettre à l’affiche et gagner les points de prestige. Julien, détenteur d’un magicien aux facultés surmultipliées (il peut transformer deux composants quelconques en un de son choix), n’a aucune peine à l’emporter avec 13 PV, ce qui nous laisse un souvenir mitigé sur l’équilibre des pouvoirs.

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Séance de VENDREDI 4/09/2015 à Ti Koad

En cette soirée de rentrée, un choix cornélien fut proposé aux parti-civiliens: République ou Empire ? A l’entrée de Ti Koad, deux groupes se formèrent. A droite, un quarteron de factieux s’apprêtait à mener un Imperial Assault en direction de Ploumillau (on vous en dit plus ici sur cette expédition). Tandis qu’à gauche, à l’instar de Léon Gambetta 145 ans plus tôt sur le parvis de l’Hôtel de ville, la plèbe choisissait de célébrer la République sur le perron (certes légèrement moins prestigieux) de Ti Koad. En effet, rappelons à nos jeunes lecteurs que, le 4 septembre 1870, naissait ainsi la Troisième République, le régime politique le plus long que la France ait connu (70 ans) après le rêgne des rois capétiens, et celui qui permit à la République de s’installer dans la durée.  Il fut donc décidé par les constituants des Parties civiles  de baptiser les tables du nom des ministères de ce Gouvernement de la Défense nationale, car telle fut son appelation.

Table 1, dite « des Affaires étrangères »

François-René, Michał, Elaine, Nicolas et Franck le jeune pourchassent Jack l’éventreur (joué par Gael) à Lettres de Whitechapel. L’éventreur sera démasqué.

Table 2, dite « de l’Instruction Publique, des Cultes et des Beaux Arts »

Mickaël, Julien et Joane  s’exercent à Pixel Lincoln.Dans ce classique jeu d’aventures, on voyage à travers l’espace et le temps, à la recherche d’éléments pour restaurer l’équilibre temporel… Mickaël l’emporte.

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Table 3, dite « de la Guerre »

Les mêmes enchaînent un Colt Express, où Julien dégaine le plus vite.

Table 4, dite  » des Travaux publics »

Axel, Xel, Thomas et VHS commencent par un Sushi go. L’honorable Xel se distingue (44), Thomas fait de la résistance en prenant le maki mais échoue à un grain de riz (37), et Axel (32) et VHS (25) traînent dans l’arrière-cuisine. Le mêmes bâtissent The City, un jeu de cartes qui permet de construire une ville en 20 minutes. Xel urbanise à tout va et finit vainqueur à 63 PV, devant VHS, 46, Axel, 31 et Thomas, 24. S’ensuit un Citadelles très serré, où Axel ressort victorieux à 27, devançant Xel (25), VHS (24) et Thomas (15).

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Table 5, dite « de la Marine et des Colonies »

Minuit passé, Axel nous quitte et Ti Koad se dépeuple. L’heure de Brass a sonné. Autant dire, l’heure des braves. Pendant que Xel inaugurait une tactique nouvelle (construction d’acieries et développements à tout va), bientôt imitée par Thomas, je tissais ma toile de rails fort lucratifs. Nous réussimes tous deux à bâtir un chantier naval. Pourtant, Thomas prit une revanche sur le sort funeste qui s’acharnait sur lui en l’emportant avec 166, devant VHS (159) et Xel (158). Reste une question insondable: mais comment Thomas a-t-il pu gagner cette partie ? Il faudra sans doute faire appel à Gary Lineker pour la réponse: « Brass is a simple game, and at the end… ».

Lineker

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