Séance de VENDREDI 31/03/2017 à St-Elivet

Il est sec depuis 1970 mais, en ce 31 mars, il aurait fêté ses 133 ans. Médecin d’origine corrézienne, Henri Queuille, élu local dans les rangs du parti radical socialiste, se porta volontaire pour combattre pendant la Grande Guerre. Il entre ensuite à plusieurs reprises au gouvernement. Emblématique ministre de l’Agriculture, il créa la Caisse nationale du Crédit agricole ainsi que le Génie rural. Sous le Front populaire, aux Transports, il mit en place sans heurts la SNCF. Le 10 juillet 1940, au casino de Vichy, il fit partie de la minorité de députés qui refuse les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, puis se retire dans sa ville de Neuvic.

À la Libération, très populaire, le « petit père Queuille » accède quatre fois à la Présidence du Conseil et préside à l’entrée de la France dans l’OTAN. Sa notoriété posthume tient toutefois à un aphorisme qu’on lui prête : « Il n’est pas de problème qu’une absence de solution ne finisse par résoudre », et qui conduisent certains à le rapprocher d’un de ses lointains successeurs de Corrèze. Il serait aussi l’auteur d’un aphorisme repris par un autre corrézien célèbre : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».

Queuille, 21 fois ministre, n’accéda jamais à la magistrature suprême, laissant passer sa chance en 1953 à Versailles, battu au treizième tour de scrutin par l’outsider René Coty. Il laissera son nom au musée départemental de la Résistance, site labellisé « Maison des Illustres » en 2013.

A St-Elivet, c’était comme le début de l’été pour une séance en pente douce avec, en guest stars, Audrey et Nicolas, de passage éclair à Lannion.

Table 1, dite « Plus grands morts que vivants » : dans la bibliothèque, une gigantesque table de Waling Dead: all out war se déployait. A la manoeuvre, Jacques mena à bon port son équipage: Christophe, Mickaël, Jeff et Franck.

Table 2, dite « Climato-sceptique » : à Evolution Climate, ce qui est intéressant c’est d’observer les effets du dérèglement climatique sur les hordes animales qui peuplent les plaines des temps préhistoriques. Aussi, je m’étais équipé de collerettes et de fourrures pour parer à toutes éventualités. Las, le climat fut désespérément étal, ce qui donna tout loisir à ceux qui avaient favorisé d’autres combinaisons de prospérer. Au premier rang Dom (55), qui fit un usage habile d’un carnivore insatiable, le seul du jeu, puis Xel, qui laissa paître des herbivores fertiles et au long cou (53), et Tristan (51) roi des protections mutuelles des membres de sa horde, fournie de 4 têtes de bétail. Votre modeste narrateur suit avec 45, laissant à Audrey (35) et Nicolas (32) le soin de fermer la marche.

Table 3, dite « Le temps immobile » : Une fine équipe composée de Guillaume, ulrich et Nourdine s’attaque aux scénarios 2 et 3 de Unlock ! Ils ont déclaré avoir accompli le scénario 2 avec un score de **** et 10 minutes d’avance, mais je mettrais mon billet qu’ils réflechissent encore à la fin du scénario 3, autrement plus tordu.

Table 4, dite « Absence de résultat » : A cette table de Dungeons and dragons, Neox, Camille, Baptiste et Anthony ont fouraillé. Mais pour quel résultat ?

Table 5, dite « Quadrillée » : « Au premier regard, cette table de Battlelore semblait quadrillée comme une circonscription par un député en campagne. Une lutte sourde opposait Nicolas II et Axel, et le dépouillement des bulletins était encore en cours à l’heure ou s’écrivaient ces lignes.

Table 6, dite « Ni pour ni contre » : Au vernissage officiel de Codenames pictures, qui renouvelle le genre sur le thème « une image vaut mille mots », une équipe de Rouges composée de VMN, Audrey, Nicolas, Nourdine, Axel et Wilfrid, affronte les Bleus (François-René, Guillaume, Nicolas II, Xel, Dom). A l’instar des footballeurs français à Séville, les Bleus menèrent 3-1 mais furent rejoints 3-3 en prolongation d’une table qui s’étira en longueurs pour le plus grand plaisir de certains coupeurs d’ogives en quatre. On se quitta bons amis avant d’en venir aux penalties.

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Table 7, dite « Marche dans la boue» : « On se croirait en Corrèze, qui, si on embrasse le siècle, fut un réservoir de titans politiques inattendu pour sa taille, à cette table de Titan race qui rassemblait les rescapés de la table 6 et dont l’issue est mystérieuse. Une chose est sûre, ces gens-là ne font pas de manières et ont passé la nuit à creuser des sillons.

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Séance de MARDI 21/03/2017 à St-Elivet

Le 21 mars 1972, le Serpent monétaire européen était créé pour limiter les fluctuations de taux de change entre les pays membres de la CEE. Pour chaque monnaie, un seuil d’intervention à la vente et à l’achat, en fonction du taux de change par rapport à chacune des autres monnaies, étaient définis. Ainsi, une monnaie ne pouvait pas fluctuer par rapport à une autre de plus ou moins 2,25 % autour de sa parité bilatérale.

La genèse du SME débute avec les accords de Bretton Woods de 1944, qui basent le commerce mondial sur le dollar américain. Cette spécificité va lui conférer une valeur supranationale et donner un privilège exceptionnel aux États-Unis en leur permettant de payer toutes leurs importations dans la monnaie nationale, alors que les autres pays doivent gagner suffisamment de devises pour régler leurs importations. Pour obtenir les précieux dollars, les pays n’ont d’autre choix que d’exporter, alors que les États-Unis, qui ont la possibilité de financer leurs achats en émettant des dollars, tendent à augmenter leurs importations plus que ne leur permet leur situation réelle.

Alors qu’ils s’étaient engagés à assurer la convertibilité du dollar en or, les États-Unis renoncent unilatéralement en 1971 à cette convertibilité. Dès lors, le cours du dollar va évoluer librement par rapport aux autres devises donnant cours à un nouveau système de parités flottantes dont est issu le Système monétaire européen, dont le serpent du même nom est l’ancêtre.

La chute du dollar américain continue de 1972 à 1978, et les devises craquent les unes après les autres. Entrée dans le Serpent en mai 1972, la livre sterling le quitte dès juin 1972 – elle sera obligée à une dévaluation de 30 % en 1976. La lire italienne quitte le dispositif en janvier 1973. Le franc français sortit deux fois du Serpent, en 1974 et en mars 1976, car même s’il s’apprécia par rapport au dollar de 5,50 à moins de 4,00, la dérive était encore plus importante par rapport à la devise allemande.

Les problèmes économiques de 1977-1978 sont importants : inflation généralisée, crise de l’acier, effondrement du dollar. Le gouvernement américain ne soutient pas sa monnaie et début 1978, l’instabilité monétaire est généralisée et la situation est telle que même les échanges communautaires sont menacés. Les monnaies européennes les unes après les autres doivent quitter le Serpent. Le franc français plonge à nouveau lors de la campagne législative de mars 1978. La lire italienne connaît des soubresauts avec la participation des communistes dans la coalition gouvernementale. La livre sterling, malgré la dévaluation de 30 % en 1976, est toujours très faible.

La nécessité d’un nouveau système capable d’empêcher l’envol du Deutsche Mark en le lestant avec les monnaies moins performantes de ses principaux partenaires commerciaux s’impose. Le 27 octobre 1977, le britannique Roy Jenkins, alors président de la Commission européenne, propose de frapper un grand coup en créant une monnaie unique pour les neuf pays et un budget de l’Union européenne qu’il propose de fixer à 10 % de chaque PIB, car il estime qu’aucun progrès ne peut se réaliser par une politique de petits pas. Ce sera le Système monétaire européen.

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45 ans après, beaucoup d’Européens ont une monnaie commune, la stabilité monétaire est retrouvée et les oscillations du serpent semblent lointaines. Mais l’histoire connait des cycles qui montrent que la mémoire des hommes est souvent courte.

Table 1, dite « Trahisons entre amis » : à cette table de Betrayal at the House on the hill Franck, Neox, Xel, Nicolas II et Jérôme sont sortis sans encombre, parait-il, tout en prenant leur temps.

Table 2, dite « En sortir (ou pas) » : Guillaume, New Jack et Nourdine s’essaient à l’escape game Unlock! déjà évoqué sur ces pages. Ils en ont accompli le premier scénario, et annoncé qu’ils l’avaient réussi hors délais, ce qui est une façon sournoise de dire qu’ils ont échoué.

Table 3, dite « Livres flottantes » : Tristan, Dom et Votre Modeste Narrateur prennent place autour du caravansérail et des étals du marché d’Istanbul ! Un bon jeu combinatoire, mais où il faut avoir quelques livres (turques) pour s’en sortir, ce qui remet dans son contexte cette exclamation d’un des protagonistes: « c’est frustrant d’être impuissant ». Au tableau de marque, Tristan termina sultan (5 saphirs), Dom resta calife (4 saphirs) pendant que je me contentai du grade de vizir (3 saphirs).

Table 4, dite « Le code n’a pas changé »  : Pour la fin de soirée, on ne change rien et c’est encore Codenames. Nous retrouvons chez les Bleus François-René, votre modeste narrateur, Nicolas II et New Jack, et chez les Rouges Xel, Dom, Nourdine et Guillaume, pour une partie disputée en trois manches:

  • 1-0 pour les Rouges dans un final à suspense: alors que les Rouges jouaient Pain et Batterie, et donc qu’un Baguette 2 s’imposait, l’énigmatique C4 lancé par Nourdine, bien que subtil (pain de plastic et automobile), manqua sa cible. Les Bleus devaient alors gagner grâce à un Taboulé 2 (Pépin, Entrée), mais ce plat évoqua le Régime à mes partenaires (comptez 160 kcal quand même) et nos adversaires n’eurent qu’à conclure !
  • 1-1 dans une manche où les Rouges se sont perdus entre oeufs et boeufs, suscitant cette remarque définitive: « le boeuf en croûte c’est bon, à part que ça n’existe pas ! »
  • 2-1: les Bleus arrachent la victoire au métier, grâce à une très jolie Férule 2 (Régle, Bout), bien croisée avec la colère (Bout, Pique) ! Un travail d’artisan signé Jérôme.

Table 5, dite « Ce que la nuit dit au jour »  : Entre nuit et jour, pas si loin du crepuscule, une bande d’enquêteurs en veut encore, et se mesure à CS Files. Une enquête finalement brève mais néanmoins intense et que nous n’étions plus là pour relater.

CS Files

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Séance de MARDI 07/03/2017 à St-Elivet

Il y a exactement un siècle, le premier disque de jazz était mis sur le marché. Il s’agit d’un enregistrement du groupe Original Dixieland Jazz Band incluant une composition qui sera un succès à l’époque : Livery Stable Blues. Une belle occasion de fêter cet anniversaire en baptisant les tables de cette soirée des standards de cet art, que vous pourrez écouter en cliquant sur les liens associés à chaque titre. Il y eut dans cette soirée beaucoup d’intensité, des jeux nouveaux ou oubliés, et quelques douceurs: les absents ont donc eu tort !

Table 1, dite « Sophisticated lady » (Duke Ellington, 1933) : à cette table, pas de jeu, mais deux desserts, concoctés par Camille qui fêtait aussi son anniversaire: un gâteau au chocolat fondant au beurre salé et un cake moelleux ont fait les délices de tous les convives !

Table 2, dite « As time goes by » (Herman Hupfeld, 1931, le lien renvoie à l’interprétation du film Casablanca qui l’a rendu célèbre) : Franck nous présente son nouveau joujou, qui semble faire un cartin dans les charts des ludopathes: Unlock !. Nous avons ici un escape game, donc un jeu à énigmes à solutionner dans un temps donné (une heure), décliné sur trois scénarios, et jouable par le biais d’une application à télécharger. Camille, Florian, François-René et votre modeste narrateur se proposent d’essayer. Nous perdons le premier scénario, La Formula, et Franck plie ses gaules, mais nous nous sommes pris au jeu, et il nous confie la boîte pour le reste de la soirée ! Nous arrivons même à boucler le second scénario Squeek and sausage, en 57:58, mais sommes crédités d’une étoile seulement par l’application ;-( Quant au troisième, il repose sur un mécanisme innovant qu’on ne dévoilera pas, et nous avons été à un cheveu de trouver la sortie de l’île du docteur Goose.

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Table 3, dite « Anthropology » (Charlie Parker, 1946) : Une table de Dépendance se met en place dans la salle Radio. Autour, Vincent, Nicolas II, New Jack et Elisabeth ont pris place pour une folle épopée qui les mènera au bout de la nuit….

Table 4, dite « Squeeze me » (Fats Waller, 1925) : Retour aux classiques pour Xel, Jérôme et Jean-Yves qui se mesurent à Dominion. A ce standard du deck building, les deux premiers s’adjugent chacun une partie.

Table 5, dite « Round midnight » (Thelonious Monk, 1944) : Dans la cuisine, un immense plateau se déploie: celui de Great western. Neox, Jack, Doc Nicolas t Olivier en sont les protagonistes, pour une partie qui prendra fin bien après l’heure du bouclage, après que Jack eut jeté l’éponge, sur la victoire de Doc Nicolas qui devança de peu Neox, puis Olivier.

Table 6, dite « Cheek to cheek » (Irving Berlin, 1935) : c’est l’heure de 18 minutes pour un empire. A cette partie bouche-trou montée pour faire la jointure avec la fin de l’escape game, c’est Xel qui s’impose 12 à 10 devant Jérôme.

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