Séance de MARDI 26/01/2016 à St-Elivet

Le 26 janvier 1788, l’Australie recevait ses premiers immigrants européens. Le gouvernement anglais, qui ne disposait plus de ses colonies d’Amérique, devenues indépendantes en 1783, a l’idée d’utiliser cette terre des antipodes pour y reléguer ses condamnés de droit commun ou convicts. Ce ne sont pas de grands criminels, mais de simples délinquants qui encombrent les bateaux-prisons des ports britanniques. Ils sont parfois seulement coupables d’avoir volé une miche de pain, mais la loi anglaise de cette époque punit de prison le moindre larcin de pendaison, ne serait-ce que le vol de quarante shillings !

Les navires s’approchent des côtes orientales de l’Australie et arrivent à Botany Bay, site remarquable pour sa flore. Puis ils accostent enfin, à un endroit aussitôt baptisé Port Jackson, où s’élève aujourd’hui la ville de Sydney. Pas moins de 162 000 convicts vont être expédiés en ce lieu, de 1788 au milieu du XIXe siècle. Ces colons d’un genre particulier, une fois leur peine accomplie, font souche sur place. Ils forment l’ossature du peuplement européen de l’Australie, et repoussent vers l’intérieur désertique les 500 000 à 3 millions d’Aborigènes présents sur l’île depuis des temps immémoriaux.

Les Australiens actuels ont hérité des convicts une relative nonchalance, un caractère frondeur et revendicatif, et un certain goût pour l’indépendance. La vie sociale y est aussi moins organisée que dans l’Amérique puritaine. Depuis, l’anniversaire de cette arrivée de la « First Fleet » est devenu la fête nationale du pays.

Port-Jackson et les bateaux de la 1ère Flotte, dessin d'un convict

228 ans plus tard, c’est de son plein gré qu’une cargaison de parti-civiliens vient coloniser le centre de St-Elivet. Une table à six se forme, puis, un peu plus tard, l’arrivée de Xel et votre modeste narrateur rebat les cartes et fend cette table unique en deux.

Table 1, dite « Botanique » : Jérôme, François-René et Mathieu tiennent le haut du pavé dans l’univers bucolique de Mysterium. Jeff, Nicolas, Jean-Yves et Franck suivent à distance cette partie que votre chroniqueur n’a pas eu le loisir de vivre en direct.

Table 2, dite « Colonisante » : Votre modeste chroniqueur entraîne Jeff et Jean-Yves sur les territoires d’Alien Frontier. Après un départ-fusée, je file plein gaz sur le territoire central et son dé bonus, et multiplie les dés et les conquêtes spatiales, creusant de profonds sillons sur de multiples planètes. Mes 10 PV me permettent de résister tranquillement à une ultime manœuvre désespérée de Jeff (7 PV), qui chercha à combiner plusieurs cartes pour me faire perdre des majorités. Jean-Yves (6 PV) a semblé apprécier le jeu, qui est très fluide dans ce format court à 3 joueurs.

Table 3, dite « De droit commun » : A Lemming mafia, trois délinquants endurcis, François-René, Xel et Nicolas terminent tous à six points, reléguant leurs congénères Jérôme et Mathieu dans les bas-fonds, mais sans pour autant les refroidir. Auraient-il eu peur d’une malédiction attachée à ce 666 ?

Table 4, dite « Survivante » : Les survivants de la Table 3 jouent à la guerre. Les poilus leur offrent l’occasion de se sauver ensemble, effaçant par là le signe maléfique auquel ils venaient d’échapper.

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