Séance de MARDI 21/02/2023 à Servel

Abhijit Banerjee est un économiste indien qui fêtait ce soir son 62e anniversaire. A notre connaissance il n’est pas en retraite, mais enseigne toujours au MIT. Il a d’ailleurs reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel (c.a.d le faux « Prix Nobel d’Economie ») pour ses travaux empiriques (« essais randomisés contrôlés ») de terrain, prix partagé avec deux collègues dont sa conjointe la française Esther Duflo.

Table 1, dite « Prospérité par le commerce » : Mickaël, Marc, Dom et Olive disputent une partie de Macao sur l’exemplaire XL entièrement fait maison et francisé (un vrai collector !) du dernier nommé. Un rédacteur pontifiant (heureusement il n’y en a pas sur ce site) dirait que le mécanisme de la « rose des vents » illustre ludiquement ce que les économistes appellent la « préférence pour le présent » : il faut constamment arbitrer entre des actions plus faibles maintenant ou plus fortes mais dans le futur. Marc passe l’essentiel de la partie en tête de l’ordre du tour et finit par utiliser un tableau de cartes puissant. Dom se donne les moyens de produire des sous et use et abuse de la conversion « sous vers PV », il prend rapidement de l’avance sur la piste de score. Olive est l’auteur d’une remarquable remontée en fin de partie avec un quartier de ville rapportant 8 PV, une carte le dispensant de la douloureuse pénalité pour ses cartes non construites et plusieurs cartes de scoring final utilisées efficacement. D’autant plus remarquable qu’ayant fait le choix de ne pas lutter pour l’ordre du tour, son choix de cartes était à chaque tour plus restreint et moins avantageux. La feuille de score finale affiche Dom 71, Olive 62, Mickaël 34 et Marc 33. A noter le jeu a été republié récemment sous le titre Amsterdam.

Table 2, dite « Biens mal acquis » : Neox entraîne une joyeuse bande (Mathieu, Xel, Nastassia et Adélie) dans une partie de Isle of Skye rythmée de commentaires et anecdotes sur les villes et la faune d’Ecosse. Selon certains récits, Xel a construit un moteur à points de victoire qui n’a malheureusement jamais démarré tandis que Mathieu a asticoté Adélie en lui chipant des PV et en prenant le meilleur sur elle dans une dernière combinaison de fin de partie. Après le départ de Nicolas les restant(e)s font un Deep Sea Adventure ponctué d’ivresse des profondeurs, de croche-pieds sous-marins et de noyades en série. On pourrait dire que ce jeu illustre ce que les économistes appellent la « cupidité excessive ». Xel nous envoie la bouteille à la mer suivante :

« Découverte du jeu par Nastassia, Adélie et Matthieu : jets de dés super pourris pour moi qui reste loin derrière les autres… qui se gavent et qui nous entraînent tous dans une mort annoncée lors des deux premières manches (ils ne me croyaient pas quand je disais qu’on allait tous crever !). Lors de la dernière manche, Adélie se gave et réussit à se hisser dans le sous-marin (à elle la victoire). Nastassia en voulant nous ralentir a pris un troisième trésor en remontant et est restée devant le hublot après un jet de dé insuffisant (elle n’avait pas remarqué qu’on ne pouvait pas faire plus de 6 LOL), je suis juste derrière et Matthieu encore dans les profondeurs. » Blub, blub.