Séance de MARDI 11/06/2024 à Servel

Le 11 juin 1924, le Président de la République Alexandre Millerand démissionnait. À l’issue des élections du 11 mai, le cartel des gauches est minoritaire en voix mais le mode de scrutin lui permet d’emporter la majorité absolue. La nouvelle majorité reproche au chef de l’État ses prises de position hostiles à son égard et réclame sa démission, invoquant la défense des institutions et craignant qu’il ne soit une entrave à son action gouvernementale. La première formation à se prononcer en ce sens est le Parti radical, suivi par les républicains-socialistes et la plupart des conseils généraux à majorité radicale. Pour obtenir le départ du président, les députés du cartel entendent refuser la confiance à tout gouvernement formé sous son autorité. Mais Millerand refuse de démissionner, conservant l’appui de la Fédération républicaine, du PRDS, de quelques radicaux ainsi que la bienveillance de grands journaux qui soulignent qu’aucun texte ne l’oblige à démissionner et estiment que l’attitude du cartel est inconstitutionnelle. Dans le même temps, Raymond Poincaré refuse de chercher à constituer un ministère s’étendant de la droite aux radicaux et présente sa démission à l’ouverture de la législature. Un congrès de la SFIO vote le même jour l’opposition à tout ministère constitué sous la présidence Millerand.

Le 5 juin, le chef de l’État propose la présidence du Conseil au radical Édouard Herriot, qui soulève la question de son maintien à l’Élysée, mais Millerand rejette cette proposition, ce qui conduit Herriot à refuser. Le président confie alors la mission au ministre des Finances, Frédéric François-Marsal. Le gouvernement François-Marsal est constitué le lendemain, le 8 juin, avec une majorité de ministres sortants. Dans son texte lu aux chambres le 10 juin, Alexandre Millerand qualifie le soulèvement de la question présidentielle d’« acte révolutionnaire » et appelle le Sénat à se poser en garant du respect de la Constitution. François-Marsal présente son gouvernement comme transitoire et appelle le cartel à entrer dans un ministère sans la démission préalable du président. Mais le Sénat vote la mention de renvoi, et la Chambre aussi, ce qui provoque la chute du gouvernement.

Après un mois de conflit, constatant qu’il a « épuisé tous les moyens légaux », Alexandre Millerand présente sa démission dans une lettre lue aux deux chambres et adresse un message aux Français. Il y affirme avoir respecté le suffrage universel, qu’il oppose aux partis, et annonce son intention de poursuivre son engagement politique.

100 ans plus tard, à Parties Civiles, les luttes d’influence faisaient rage.

Table 1, dite « Invocation divine » : à Culte on vit Younaël, Nico77, Steven et Dany tenter de faire vivre la magie druidique.

Table 2, dite « Retraite anticipée » : découverte plaisante de Venise du Nord pour Xel, qui dame le pion avec 102 à Olive (83) et François (70).

Table 3, dite « Pauvre Angleterre » : Thomas et Dominique initient Mickaël à Londres (2nde édition). Une partie plaisante où s’est tous regardés en fin de partie avant de choisir nos derniers coups (celui qui vide la pioche met fin à la partie mais on peut aussi piocher des cartes au marché central, donc le timing de la fin de partie est variable). On peut dire que les résultats reflètent la maîtrise du jeu : Thomas déroule une stratégie redoutable : accumuler plein d’argent au début, acheter avec plein de cartes District et scorer gros en fin de partie avec un Métro doublé par un Hôpital. Il a dû néanmoins multiplier pour ce faire les piles de cartes et ses pauvres lui coûtent 18 PV en fin de partie, ce qui le laisse néanmoins en tête avec 55 PV. Dom déroule une partie efficace et frugale mais regrette amèrement un emprunt précoce, on avait oublié de lui dire qu’il lui coûterait une demi-douzaine de pauvres, il pointe à la seconde place avec 50 PV. Mickaël est resté prudemment avec quatre piles de cartes et, avec seulement 3 pauvres de plus que Dom, finit cette première partie avec 45 PV (rappelons qu’on a vu des débutants finir avec un score négatif !)