A l’assemblée générale de Parties Civiles, il y avait foule ce vendredi. Et pour cause, certains avaient coché la date sur leur agenda depuis les deux longues années nous séparant de la précédente AG, dans un monde où le mot Corona n’évoquait rien de plus qu’un breuvage houblonné. Ils étaient depuis lors fiévreusement en attente de ces réunions passionnées, agitées de sourdes luttes de pouvoir pour les lucratifs sièges au conseil d’administration et leurs signes extérieurs de richesse intellectuelle. Bon, à l’heure dite, il faut bien l’avouer, la lutte tourna au plébiscite, l’action des sortants étant saluée par un vote de reconduction unanime, comme d’ailleurs tous les votes qui eurent lieu ce soir-là.
Le bureau fourmilla de propositions ludiques: achat de jeux, afin d’employer la trésorerie gonflée des cotisations des fidèles et allégée du poids des événements sacrifiés sur l’autel sanitaire (une commission y afférente fut créée, et celle-ci fut bien l’objet de candidatures nouvelles), les fameux Dimanche on joue !, dits aussi goûters ludiques participatifs (et avec enfants, du moment qu’ils peuvent participer aux tables, car oui, un enfant est une personne, sachez-le, et les adultes aussi peuvent renverser un jus d’orange), et même action diplomatique extérieure avec rencontres bilatérales à haut niveau, car aucune affaire ludique dans notre zone d’influence ne saurait nous être étrangère (bon, pour la zone indo-pacifique, on attendra de se développer un peu).
Un honorable représentant du festival Scorfel fit un appel aux bonnes et bénévoles volontés, et nous ne doutons pas que de gentils adhérents le saisiront, car, contre vents et marées, faites le connaître aux bonnes gens, il y aura bien un festival Scorfel à Lannion, les 23 et 24 octobre (sur présentation de l’incontournable pass sanitaire).
Tous ces débats firent que l’assemblée se prolongea bien au-delà du raisonnable, et, après plus d’une heure d’échanges nourris, il était temps de revenir aux choses sérieuses: jouer !