Séance de MARDI 30/01/2024 à Servel

photo en noir et blanc de deux enfants debout habillés en blanc, l'un brun, l'autre, plus petit, blondLe 30 janvier 2001 vit le décès de Michel Navratil. À l’âge de trois ans, le 10 avril 1912, il embarque sur le Titanic à Southampton, accompagné de son petit frère Edmond et de son père Michel. Ce dernier, tailleur à Nice ayant découvert l’adultère de son épouse, avait décidé de refaire sa vie à Chicago, et subtilisé ses enfants à la garde de leur mère alors que le couple est en instance de divorce. Les deux enfants sortent vivants du naufrage après avoir été embarqués, sans leur père, dans le dernier canot de sauvetage. Au matin, Michel et son frère sont secourus par le Carpathia avec les 700 autres rescapés et sont hissés à bord du navire dans des sacs de toile. Les deux enfants, qui parlent français, sont incapables de donner leurs noms : ils ne connaissent que leurs surnoms, Lolo et Monmon. Seuls enfants à n’être réclamés par aucun parent, ils sont alors pris en charge par des passagères.

Le 18 avril, alors que le Carpathia arrive à New York, Michel et son frère ne sont toujours pas identifiés et attirent malgré eux l’intérêt des médias. La presse mondiale se passionne pour l’affaire des « Orphelins de l’Abîme ». Ils passent leur première semaine à New York. C’est en lisant un article de Nice-Matin paru le 21 avril que leur mère, Marcelle, apprend que deux petits garçons français non identifiés, rescapés du Titanic, probablement orphelins de leur père, attendent leur mère à New-York. Elle prend contact avec le Consul britannique à Nice qui s’adresse au Consul de France à New-York. Les retrouvailles entre la mère et ses fils ont lieu devant témoins à New York le 16 mai 1912. Tous trois regagnent la France deux jours plus tard après avoir donné des interviews à la presse. Le corps du père, porté disparu, est retrouvé cinq jours après le naufrage.

Michel a acquis une certaine notoriété, d’abord parce que la presse s’est intéressée à cette affaire peu après le naufrage, les Navratil étant les seuls enfants rescapés n’ayant été réclamés par aucun parent, et par ses interventions médiatiques à partir des années 1980 et de la découverte de l’épave. Enfin, parce qu’il est le dernier rescapé masculin du Titanic à mourir, et le dernier de nationalité française.

33 ans plus tard, on assista, à Lannion, à un double naufrage – non pas en haute mer, mais en basse terre.

Table 1, dite « Sombres abysses » : dès les premiers instants de Sub Terra, la terre s’ouvre sous les pieds de Xel. En jaillit un monstre, et toute l’équipe bascule bientôt au plus noir des abysses, emportant Marc, Nastassia, Marco et Marie-Anne. Ils tentent une nouvelle aventure, mais un sort aussi funeste, quoique moins fugace, leur est promis. Comme il n’y avait pas d’orchestre, l’exquis gâteau préparé par Marie-Anne fut de cette soirée leur seul réconfort. Il faut aussi des pâtissières sur le Titanic.