9 joueurs pour 3 tables, avec des saveurs allant du sucré à l’amer.
Table 1, dite « Knock-out » : Une nouvelle table d’Akropolis rassemble Olive, Marc et Mathieu. Le jeu est familial par sa longueur et sa difficulté, et pas folichon par son look sans fioritures. Le trio enchaîne trois parties, toutes remportées par Mathieu. Selon lui, tout consiste à bien choisir le type de tuiles où optimiser son scoring.
Table 2, dite « Souvenir de notre caravane » : Réclamé par certains depuis son retour récent sur les tables de l’association, les Voyages de Marco Polo embarquent Neox, Jakez, Nastassia et VHN dans un envoûtant voyage au long cours sur les routes de la soie, dans des parfum d’encens et de bouse de chameau (moyen de transport universel pour traverser l’Asie centrale). En fait non, cela sentait plutôt les crêpes, courtesy of un ange bienveillant en table 3. Utilisant un « placement de dé » bien conçu, le jeu se caractérise aussi par ses personnages ayant chacun un pouvoir qui semble trop puissant à tous les joueurs qui ne l’ont pas tiré ! Ajoutons qu’il arrive qu’aller occuper un emplacement en début de manche, avec innocence ou vice, laisse un goût amer chez les adversaires qui voient leurs plans contrariés.
Ce soir Nastassia pouvait voyager d’oasis en oasis mais put peu le valoriser faute d’objectifs de voyage appropriés. Nicolas disposait d’un dé supplémentaire mais, assis à gauche de Dom il soupira beaucoup. Ledit Dom se goinfra de ressources gratuites et joua une partie équilibrée, scorant 6 contrats (contre 7 à Neox) et plaçant 8 comptoirs sur 9 sur le plateau. Jakez enfin partit de Beijing : non seulement cela lui assurait 10 PV mais il n’eut qu’un pas à faire pour pouvoir utiliser une tuile lui laissant activer au début de chaque manche n’importe quelle tuile du plateau. Ainsi il cumula plusieurs fois 3 PV ce qui, couplé à quelques contrats juteux, lui fit prendre une avance décisive au score. Il l’emporte avec 70 PV, Dom 65, Neox 50 et Nastassia 36.
Table 3, dite « Merci pour ce moment » : Prestement composée à l’appel de Thomas, cette table qui convoque A Study in Emerald (2e ed.) réveille de vieux souvenirs de Wallaciens chez certains, et a pour d’autres le parfum de la découverte. Nous sommes en équipes, 3 contre 2 à rôles cachés (loyalistes contre restaurateurs), mais, si chacune a ses bonus collectifs, la victoire est bien individuelle à ce jeu aux mécanismes subtils, qui mêle avec audace l’univers de Cthulhu et celui de Sherlock Holmes.
Au mitan de la partie, un autre parfum ne tarde pas à embaumer la table: celui des crêpes confectionnées par Marie-Anne. Leur dégustation suspendra pour un temps l’intense concentration des joueurs, plongés dans le délice d’un bonheur simple comme la Bretagne, avec, pour exhausteur, ce goût inimitable de beurre salé qui forge les souvenirs. Vers ce même moment, autour des joueurs, un triangle se forme issu des tables défaites, qui résonne autour du pentagone formé par les loyalistes et les restaurateurs, dans une polyphonie madrée. Mais que s’est-il passé jusque là ? Si peu, quelques cartes glanées, des déplacements furtifs d’agents, quelques coups bas, mais de ceux dont on se relève. A la manière de ces finales olympiques de poursuite cycliste, chacun attend que l’autre se dévoile. Il devient bientôt clair que François est un loyaliste, Thomas probablement aussi, tandis que les agissements parfois fourbes de Marie-Anne la situent dans le camp adverse.