Séance de MARDI à St Elivet 26/05

La parole est à François, lequel se montre particulièrement lyrique.

En ce 26 mai, les Partie-Civiliens rendirent un hommage appuyé au football français.

Table 1, dite « carrée »

Si on se souvient tous du 26 mai 1999, où Manchester remporta la Ligue des Champions en s’imposant 2-1 en finale face au Bayern à l’issue d’un final légendaire, la chronique française recense aussi le 26 mai 2004, où Monaco, équipe française, perd sans gloire face au FC Porto. Mais quand Monaco perd, est-il vraiment une équipe française ?

Quoi qu’il en soit, si le ciel zéphyrien de cette soirée faisait plus penser à la Riviera qu’aux rives de l’Irwell, le théâtre de l’action était bien mancunien, puisque c’est à Brass que se réunit un quarteron de joueurs en retraite. La préseance à ce jeu fut respectée, de peu. Thomas s’imposa en effet avec 129 points, devançant Xel, 109, VHS, 108, et Jeff, 90. Le premier fit un usage immodéré de canaux et de rails auxquels il dut sa victoire. Le dernier se distingua par la fourberie de ses actions (occupation d’un port et recouvrement d’une mine adverses), et sa place en fut le prix.

Table 2, dite « ronde »

La mémoire du football retient qu’un 26 mai 1965, le Stade Rennais remporta la coupe de France en s’imposant 3-1 en finale face à Sedan. L’époque où le football breton gagnait des titres est presque aussi vieille que celle des Chevaliers de la table ronde, pour lesquels Hélène, François-René, Michal, Baptiste & Co s’affrontèrent. La chronique retiendra la victoire du plus barbu d’entre eux.

Table 3, dite « en roue »

Le souvenir du 26 mai 1993 est encore vivace dans nos esprits. Basile Boli raconte:
« Je ne saute pas plus haut que les autres, mais j’ai le bon timing et le ballon se plante au fond de la cage. Ce ballon, je ne le vois pas entrer dans les buts de Milan mais… dans l’histoire ! J’ai trois secondes de folie sous la montée de l’adrénaline, je cours vers Pelé et je lui crie : « Pourquoi moi ? Pourquoi ce but ? ! » J’ai l’impression que Dieu est à côté de moi ! Nous remportons le match 1 à 0. C’est une victoire historique, la première fois depuis quarante-deux ans qu’un club français gagne cette Coupe d’Europe. Ce but est resté gravé dans l’esprit des gens et, au cours de mes nombreux voyages pendant les deux décennies qui ont suivi, il y a toujours eu quelqu’un, n’importe où dans le monde, pour m’en parler. A la mort du président ­Mitterrand en janvier 1996, je reçois un coup de téléphone me demandant d’assister à la levée du corps. Un chauffeur vient me chercher. Arrivé avenue ­Frédéric-Le-Play, il se gare devant le domicile de M. Mitterrand et avant que j’aie le temps de descendre, il me tend la main en murmurant : 26 mai 1993. » 

C’est dans l’exaltation de ce souvenir divin que Xel, Jeff et Thomas rendirent visite aux dieux mayas de Tzolk’in. Jeff effaça sa mésaventure de Brass pour s’adjuger la mise.

Table 4, dite « convexe »

Le 26 mai 2002, Zidane, à cinq jours du premier match du mondial asiatique, se blesse en match de préparation, précipitant la chute de la sélection bleue. Avant d’être livrée, la guerre était déjà perdue. Un peu comme au jeu Les Poilus, auquel François-René, Michal et VHS s’adonnèrent à deux reprises. Par deux fois, une pluie d’obus convexes s’abattit sur eux, et tous moururent.

Pour discuter de cet événement RDV sur le forum.