La vie des Mayas était structurée par deux calendriers. Le premier, bien connu à Parties Civies, est le tzolk’in, « année » non numérotée de 260 jours (ou kin), à caractère divinatoire et religieux, calendrier composé de vingt jours combinés à treize nombres (sans doute les 13 divinités diurnes). Le deuxième est le haab, « année vague » non numérotée de 365 jours, à caractère civil. Ce calendrier comporte dix-huit mois (uinal) de vingt jours chacun, plus cinq jours additionnels nommés uayeb (way + haab = lit de l’année). Ces deux calendriers se synchronisent toutes les 52 années solaires (18 980 jours).
Le compte long est un décompte permettant de faire le lien entre le haab et le tzolkin et d’établir la position d’un événement historique donné dans les deux systèmes. Le système est majoritairement vigésimal (base 20): chaque unité du compte est égale à vingt sous-unités, avec l’exception de la deuxième position (tun), qui correspond à 18 uinal, afin qu’un tun corresponde à 360 kin, soit une durée proche de l’année solaire.
La date 0.0.0.0.0 du compte long maya correspond au 11 août 3114 av. J.-C. (date maya : 4 ahau 8 cumuk), soit le jour julien 584257 (sensiblement à partir du lever du soleil sur un fuseau horaire pour l’Amérique).
5135 longues années ont passé depuis le temps 0, pour une soirée ludique venue du fond des âges qui rassemblait les survivants de la double morsure de l’été et du pass sanitaire.
Table 1, dite « Un temps si long » : à Battlestar Galactica on revisite ses classiques, et Xel, une joueuse chevronnée, prend l’initiative en se déclarant cylon dès le premier tour. Ses compères, Xof et Olivier L.( lui étant compatissant) la rejoignent peu après et signent une large victoire. Les humains (Jimmy, Axel, F.-R.) y ont trouvé le temps si long.
Table 2, dite « Oldies but goodies » : Cela devait être une table d’Innovation, mais par un loupé digne du fameux France-Hongrie de la coupe du monde 1978, le jeu avait été oublié, et Lucas en profita pour sortir Roll for the galaxy. Après une explication de gravure sèche comme l’atmosphère de Mars, il enquilla une large victoire avec 40 PV, devant Dom, 29, et votre serviteur modestement dernier avec 21.
Table 3, dite « Les nombres de la rose » : La frénétique recherche d’un jeu déboucha sur la découverte de Cottage Garden, un jeu sympathique où l’on doit remplir des jardinières de fleurs aux allures de Tetris, et avec des pots de fleurs, des cloches et des chats. Sympathique mais non dépourvu de stratégie (c’est de l’Uwe Rosenberg quand même !), en particulier sur le final, qui peut être cruel pour les retardataires. A l’issue du sixième printemps, Dom avait la main verte (66), Lucas aussi mais avec une lieue de moins (56), et à une encablure encore gisait votre toujours modeste narrateur (46).