Séance de MARDI 26/06/2018 à Ti Koad

Onze joueurs plus un arbitre ce soir, toute ressemblance avec un sport collectif qui nous prive temporairement de certains adhérents serait purement fortuite.

Table 1, dite « Phase de poule » : troisième sortie de rang pour A Handful of Stars, du Wallaaace dans l’Espaaace. Deux joueurs qui découvrent (Julien-2 & VHN) et deux qui rejouent (Thomas & Jack). A première vue, les aspects irritants de Mythotopia ont bien été gommés et le thème et son rendu visuel sont plus attrayants. A la fin, deux groupes : Thomas et Julien autour de 53 PV et Jack et Dom autour de 35 PV. Les qualifiés ont bien utilisé les cartes et jetons de score ; les éliminés se sont peut-être un peu trop lancés dans de vains combats. A signaler, le coup brillant de Thomas qui en ajoutant un trou noir (avec une carte à usage unique) s’est protégé de Julien tout en le confinant dans une bordure où il a pu certes se développer tranquillement mais qui l’a fort éloigné du reste de l’action.

Table 2, dite « Troisième mi-temps » : Le Bien et le Malt voit lui aussi un mélange d’initiés (Xel & Neox) et de novices (Olive & F-R, ce dernier restant dans le rôle de l’arbitre) parmi les moinillons brasseurs. Olive s’avère être un maître ès-boissons fermentées et l’emporte d’une courte chope. Oui mais un juge de touche a signalé une faute de règle commise dans la surface du plateau. Comme ils jouent plus vite que la table 1, ils enchaînent avec une partie de Roborally où cette fois F-R se mêle à l’action.

Table 3, dite « Tirs au but » : Baptiste (dit « le coffre-fort ») et Christophe (dit « le dynamiteur ») s’affrontent en face à face à Warhammer 40,000. Cela avait de l’allure.

Table 4, dite « Corner » : deux visiteurs de passage et figurinistes jouent à Warhammer Underworld Shadespire dans un coin de la salle. Nous n’en savons pas plus.

Les prolongations prirent la forme d’une longue discussion dans la douceur d’une nuit d’été odorante.

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Séance de VENDREDI 27/04/2018 à Ti Koad

Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie un décret par lequel il abolit l’esclavage dans les colonies françaises. L’abolition concerne avant tout les colonies héritées de l’Ancien Régime, dont l’économie repose encore sur les grandes plantations sucrières.

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Sous la Révolution, les députés de la Convention avaient aboli l’esclavage une première fois pour calmer les révoltes dans les colonies des Antilles. Mais Napoléon Bonaparte est revenu sur cette mesure le 20 mai 1802.

Le décret prévoit de libérer dans un délai de deux mois 250.000 esclaves noirs ou métis à la Martinique et à la Guadeloupe, ainsi qu’à la Réunion, en Guyane et à Saint-Louis du Sénégal. À leur manière, les esclaves ont accéléré le mouvement. À Saint-Pierre, en Martinique, une insurrection éclate le 22 mai 1848, avant qu’ait été connue l’existence du décret. Même chose en Guadeloupe où le gouverneur abolit l’esclavage dès le 27 mai 1848 pour éteindre l’insurrection.

En compensation de la perte de leurs esclaves, les planteurs reçoivent du gouvernement français une indemnité forfaitaire. Ils contournent aussi l’interdiction de l’esclavage en faisant venir des «travailleurs sous contrat» de la Chine ou d’Inde du Sud, nouvel esclavage qui ne dit pas son nom. L’abolition démentira les sombres prophéties des planteurs, qui craignaient la ruine de leurs exploitations et de leurs îles. Au contraire, elle se traduira par un regain de l’activité économique dans les colonies.

A Lannion, 170 ans après, nombre de particiviliens, esclaves de leur passion, ont enchaîné les parties.

Visitons tout d’abord la salle attenante sur la gauche. Nous y trouvons deux tables qui communiquèrent fort abondament me dit-on, et faillirent même en venir aux mains. Des jets de boules de papier y auraient même été recensés – gageons que la commission de discipline ne manquera pas d’être saisie de ces faits.

Table 1, dite « Rue case sombre » : à Gloomhaven, nous retrouvons la plume de Dom:

Les 4 larrons habituels décident d’aller chercher quelque relique qu’un boulet provincial aux vagues pouvoirs magiques a laissé traîner dans Frozen Hollow. L’endroit est facile à trouver, il suffit de suivre les traces de loups pour pénétrer dans une grotte étroite et sombre. Pas humide non, plutôt glaciale et pleine d’éboulis. L’affaire est menée rondement et sans grands soucis, au point que Dom n’a pas eu le temps d’utiliser son pouvoir de reprendre en main ses cartes à usage unique. Jack force le respect en foudroyant un Démon de Glace avec une carte de mort subite. Quant à Neox, qui sous sa nouvelle identité n’a pas perdu ses anciennes habitudes, il aspire les pièces d’or pour finir par se goinfrer avec le contenu du coffre au trésor.

Table 2, dite « Code rouge » : à cette table de Amyitis étaient présents trois joueurs aguerris et un petit nouveau, Mael, qui, pour sa première partie, fut tant et si bien pris sous l’aile des trois autres qu’il emmena l’affaire dans un train de tortue jusqu’à une très inattendue victoire au poteau (65). Les trois lièvres, Tristan (59), Thomas (56) et Xel (50) n’ont pas fait attention au code rouge qui  clignota négligemment tout du long de cette partie, et reliront la Fontaine.

Fermons la porte et tournons-nous dans la salle principale, où régnait une ambiance bon enfant. Des petits jeux égayaient cette première partie de soirée que certains avaient tardé à rejoindre au vu de son lieu inusuel.

Table 3, dite « Invictus » : François-René est de bonne composition : il se laisse convaincre d’entamer un Tricoda, survendu par votre serviteur (qui pourtant n’y a jamais gagné), qui recrute également Mickaël et Jacques-2. Son stoïcisme victorien et son invincibilité à ce jeu (où il n’a jamais été défait, engrangeant ce soir une nouvelle victoire) sont parfaitement rendus par les vers du célèbre poème Invictus de William Ernest Henley :
Aussi étroit soit le chemin, Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme,
Je suis le maître de mon destin, Le capitaine de mon âme.

Table 4, dite « Mourir d’amour enchaîné » : non loin de là, c’est Nicolas II qui réussit à fourguer un jeu cher à son coeur: 7 Wonders et à y enchaîner Olivier, Cédric et Vncent-2, disposant certainement de ces derniers, mais on ne peut en être sûr…

Table 5, dite « Cent minutes de solitude » : Baptiste et Hélène entament un long tête à tête à Tannhäuser à l’issue duquel notre trésorier engrangea trois adhésions nouvelles, avant de tourner les talons.

Table 6, dite « Côte d’or» : après une entame en douceur, la table 1 accueille Maïwenn et Quentin pour un nouveau petit jeu: King’s gold – que Quentin s’adjuge sur un lancé de dés implacable qui lui fit piller le trésor du roi.

Table 7, dite « Matières premières » : mis en appétit par ces préliminaires, je propose de passer aux choses sérieuses et invite Mickaël à compléter son CV avec Brass. Vincent-2 étant déjà convaincu, c’est par un plan à 3 que nous finîmes la soirée. Une table où mon expérience eut raison de deux adversiares plus coriaces que prévu, mais avec 190 PV, ma victoire – combinaison gagnante de ventes de coton réussies, de mines de charbon judicieuses et de rails lucratifs – ne souffre pas discussion même si Vincent-2 (163) n’a pas démérité et si Mickaël, plombé par les erreurs classiques du débutant (développements insuffisants, réseau limité) termine sur un score honorable (131).

Table 8, dite « Des robots et des hommes » : à Roborally on observa le chaos habituel – le vainqueur se déclarera sur le forum s’il y passe.

Table 9, dite « Rue case claire » : à Bandido, Xel, Thomas et consorts réussirent à trouver la sortie d’un cachot pas si sombre que ça.

Table 10, dite « Bons aryens » : ceux qui restaient se retrouvèrent à un Secret Hitler où l’on nota que Cédric perturba les raisonnements des uns et des autres par un jeu à contre-emploi, et où Neox, également à contre-emploi, réussit (enfin) à être fasciste.

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Séance de MARDI 05/09/2017 à Ti Koad

Le 5 septembre 1638, Louis XIV voyait le jour. Né Louis, surnommé « Dieudonné », il monte sur le trône de France au décès de son père Louis XIII quelques mois avant son cinquième anniversaire. Son règne de 72 ans, le plus long de l’Histoire de France, est certainement son record le plus difficile à battre !

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A Ti Koad, 379 ans plus tard, on n’était pas loin du record de durée pour un mardi: beaucoup de petits jeux, des moyens, et un gros étaient au programme….

Table 1, dite « Double éclipse » : Bruno nous invite à revisiter le Japon avec Nippon. Un jeu de placement d’ouvriers, de construction d’usines, d’exportation de biens, et où l’on se balade sur l’archipel du Levant avec plein de meeples de jolies couleurs. D’ailleurs ils faut y faire attention aux couleurs, car elles jouent un rôle important dans les revenus (toute couleur nouvelle baisse le revenu de 3000 Y). Un jeu précis, fluide, au chaos maîtrisable, et où il faut bien choisir ses objectifs tout en combinant ses actions. Du pain bénit pour Tristan le roi-soleil ? Sur le papier oui, mais sur le terrain, il fut totalement plombé par le deuxième comptage intermédiaire où son influence était réduite à néant, et avec 92, sera soulagé de ne pas finir dernier (place qui échut à Guillaume, 89). Qui alors ? Bruno bien sûr, souverain en son palais ? Il fit une belle prestation, mais culmine à 154. L’éclipse de ces deux favoris profita à votre immodeste narateur qui pour l’occasion pouvait déclamer Nec pluribus impar, « À nul autre pareil ! » – devenu le plus grand des rois, le premier des hommes et peut-être plus qu’un homme (promis, dès demain, votre narrateur retrouvera sa modestie).

Table 2, dite « Soleil noir » : Les fantômes ont obscurci cette table de Ghost stories qui rassembla pour une vaine quête Xel, Cécile, Jérôme et Nicolas II.

Table 3, dite « Des hommes pressés » : Julien, Thibault, François-René et Neox ont enchaîné à cette table les courses folles: à Roborally (victoire de Julien), puis à Flamme rouge – où Julien gagne encore, coiffant Neox sous l’étendard, puis à Dungeon Raiders où F.-R., l’homme aux deux prénoms de roi, ceint enfin la couronne.

Table 4, dite « Versailles chantier » : Nous retrouvons l’univers japonisant avec Hanabi où le feu d’artifice lancé par F.-R., Xel, Nicolas II, Jérôme et Thibault n’avait rien de Versaillais. Ils connurent ensuite la même infortune avec les Poilus. Il était temps de sonner l’armistice, mais la galerie des glaces ne les accueillera pas en fanfare.

Table 5, dite « Retour de flamme » : à Tiny epic galaxies Bruno (21) nous offre un beau retour de flamme, rendant à VHS sa modestie (12) et à Guillaume (7) un retour sans voyage.

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Séance de MARDI 03/05/2016 à St-Elivet

Une douzaine de participants et deux tables en cette soirée printanière :

Table 1 dite « un petit billet dans la poche » : après plusieurs tentatives infructueuses, VHN convainc un groupe de 5 (le nombre optimal pour ce jeu, avec Xel, Thomas, Jean-Yves et Bruno), de découvrir Santiago, jeu dont l’aspect trahit à la fois l’âge (plus de 12 ans, ahhh les billets en papier façon Monopoly !) et la nationalité (allemande, ne cherchez pas trop le souffle épique ou les super-héros mais par contre il y a des cubes de couleur triste). Mais si on dépasse ces a priori, on découvre un excellent jeu poids-moyen avec pas mal d’interactions (« un jeu de pourris » selon Xel).

Le jeu consiste à poser des tuiles (qui représentent des champs) pour constituer des domaines contigus (en fin de partie, chacun de ses cubes rapporte 1 PV par tuile dans le domaine). Les joueurs ont donc temporairement des intérêts communs puisque peu importe qui a posé les tuiles constituant le domaine (et tout l’art consiste à en tirer un meilleur profit que le collègue, un jeu d’enfoirés on vous dit).

La mécanique tourne autour d’enchères à un tour (à cette seule mention nous avons vu Thomas, spécialiste de Goa, se mettre à saliver) rendues plus méchantes avec le rôle d’irrigateur. Personnage corrompu, il vend à chaque tour son pouvoir de décider quel groupe de tuiles il va irriguer (car un champ non irrigué perd peu à peu ses cubes, adieu points de victoire !). Et comme c’est un jeu d’enfoirés, il n’est pas obligé d’accepter le pot-de-vin le plus élevé, et peut même n’en faire qu’à sa tête et aller irriguer ailleurs.

Tout ça pour dire qu’on peut y faire plein de choses : couper l’herbe sous le pied des collègues, les forcer à surpayer pour faire quelque chose qui les arrange, les empêcher de faire ce qu’ils veulent vraiment faire, amener le collègue à payer plus cher que soi pour une action qui bénéficie aux deux, profiter en parasite des choix des joueurs qui vous précédent, etc.

Il semble que tout le monde l’ait apprécié et on reverra probablement Santiago (avec une question qui reste à trancher : vaut-il mieux jouer argent visible –ce qui doit ralentir le jeu en le rendant calculatoire- ou pas ?). Au final, alors que tout le monde gardait un œil sur Thomas qui semblait avoir le mieux anticipé les bons coups, c’est Xel qui l’emporte avec 73 points, ayant évité les coûteuses surenchères et l’ayant joué modeste. Suivent Thomas (62), Dom (55), Bruno (50) et Jean-Yves (31). Comme quoi, parmi les pourris, Xel n’est pas la dernière.

Les mêmes essaient ensuite Kingdom Builder, un jeu d’origine étrangère dont les textes ont dû être traduits sur la version alpha de Wanadoo Translate (le sens du mot « horizontal » dans un monde d’hexagones fera couler beaucoup de salive au moment du décompte…). Tour de jeu rapide, objectifs de score communs à tous, interaction limitée malgré un peu de blocage sur le plateau (à base de « quarts de cercle » rectangulaires, quand on vous dit que la traduction laisse à désirer). Renouvellement garanti du fait du plateau et des combinaisons changeantes d’objectifs. Bruno s’impose (58 PV) dans une partie où il n’a pas arrêté de se plaindre de ses cartes, suivi de Xel (47), Thomas (46), Dom (40) et Jean-Yves (35).

Table 2 dite « un colt dans la jarretière » : une joyeuse assemblée (F-R, Neox, Mickaël, Baptiste-DeutscheBank, Tristan et Paul) aux affinités limitées avec le jeu à l’allemande doit sélectionner un jeu pour 6. Elle choisit Funkenschlag, euh Colt Express enrichi de son extension « Chevaux et Diligence ». Une fois la poussière retombée, c’est Mickaël dans le rôle de Belle qui a le mieux tiré parti des événements.

Les mêmes poursuivent dans la veine « programmation secrète » avec le tout autant chaotique RoboRally. Quand le rédacteur a pris congé, 2 joueurs avaient été éliminés, et le gagnant a été … ?

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Séance de MARDI 16/02/2016 à St-Elivet

Le 16 février 1943, une loi de l’État français instituait le Service Obligatoire du Travail, rebaptisé très vite Service du Travail Obligatoire (STO) en raison des moqueries suscitées par ses initiales. Dès le début de l’Occupation allemande, des Français se sont portés volontaires pour aller travailler en Allemagne dans les fermes ou les usines d’armement, en échange d’une bonne rémunération. On en compte au total 240.000, dont 70.000 femmes.

Ces travailleurs volontaires ne suffisant pas à colmater les manques de main d’œuvre occasionnés par la mobilisation, Fritz Sauckel, responsable de l’emploi dans le IIIe Reich, presse Vichy de lui fournir 350.000 travailleurs qualifiés supplémentaires. Le 22 juin 1942, Pierre Laval met donc en place la « Relève », promettant qu’au départ de trois travailleurs répondrait la libération d’un prisonnier français. L’opération se solde par un fiasco. Il se résout alors à organiser le STO.

C’est le seul exemple d’un gouvernement européen qui ait livré ses travailleurs à l’Allemagne. On comptera jusqu’en juin 1944 un total de 650.000 départs au titre du STO, mais aussi 200.000 réfractaires, dont beaucoup prendront le maquis.

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73 ans après, avec le « retour » simultané de Maud, Vincent, et JiBee, la « relève » était assurée à St-Elivet, qui vit des affiches hautes en couleurs….

Table 1, dite « Travailleurs de l’ombre » : Votre modeste narrateur invite à la table de P.I. Vincent, qui apprécia le mécanisme et l’ambiance de cette production Wallacienne, Xel, dont la maîtrise de ce jeu n’est plus à démontrer et qui termina avec le score « parfait » de 21, et Franck, qui, ayant un certain mal à se représenter les différents quartiers de Manhattan, termina à 5 suite à plusieurs « râteaux ». A quatre longueurs de Xel, Vincent et VMN ont fait bonne figure.

Table 2, dite « Terre promise » : En 1289, pour consolider les frontières du royaume de France, le roi Philippe Le Bel décide de faire construire un nouveau château. Pour l’instant, Caylus n’est qu’un modeste bourg mais, bientôt, les ouvriers et les artisans affluent par dizaines… Attirée par la fortune, Maud y défie JiBee avec le soutien moral de Jeff. Elle ne démérita point pour une première partie (58 PV), tandis que Jeff (73 PV) tutoya gentiment le maître, qui, avec 90 PV, avait de quoi voir venir…

Table 3, dite « Ouvriers réquisitionnés » : A Roborally Nicolas s’impose facilement devant Thierry et Baptiste, notre trésorier.

Table 4, dite « Retraités prématurés » : Le Signe des Anciens regroupe les protagonistes de la table 3. Ils sont partis sans laisser la feuille de match, qui sera peut-être dévoilée sur le forum…

Table 5, dite « Occupation lucrative » : A Level Up, Xel engrange sa deuxième victoire de la soirée devant votre humble serviteur, suivi d’un niveau par Maud, alors que Jeff prend le maquis et y végète en attendant son heure.

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Séance de MARDI 12/01/2016 à St-Elivet

Jack London naquit le 12 janvier 1876 (un mois à peine avant la naissance de la fameuse controverse Gray-Bell sur l’invention du téléphone, nous y reviendrons un jour). Après une enfance misérable, il exerça de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques (jusqu’au Japon et en Sibérie), pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime, blanchisseur, et enfin chercheur d’or. Au Klondike, il ne trouva point d’or, mais la matière de sa première nouvelle et le début d’une carrière littéraire prolifique au gré de ses voyages au long cours, tragiquement interrompue par un empoisonnement du sang l’année de ses 40 ans.

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Exactement 140 ans après cette naissance, l’appel de la forêt retentit à Parties Civiles. Si le roman relate les aventures d’un chien domestique, vendu à la suite d’un concours de circonstances comme chien de traîneau, puis revenu à ses instincts naturels une fois confronté aux pièges et à la rudesse du territoire du Yukon, le parallèle est frappant avec la horde de parti-civiliens, domestiqués par leur employeur le jour, mais livrés à leurs instincts de joueurs au soir venu.

Table 1, dite « le Dieu tombé du ciel »

Quand sa mère organisait d’interminables séances de spiritisme, le petit Jack écoutait et se moquait avec ses camarades. Il manifesta ensuite toute sa vie un refus de l’au-delà et un matérialisme absolus. Cependant, dans ses fictions, la veine fantastique se révèle: dans Le vagabond des étoiles, un prisonnier condamné à la camisole de sécurité laisse son esprit s’évader et prendre corps dans des périodes variées de l’histoire de l’humanité. Dans Le talon de fer, son sens de l’anticipation « politique » lui fait imaginer la terre livrée au fascisme. Avant Adam est au contraire un retour à la préhistoire. On peut trouver ses nouvelles fantastiques dans les recueils Le dieu tombé du ciel et Histoires des siècles futurs.

Une partie de Mysterium revient pour l’essentiel à une séance d’exégèse de la pensée du fantôme, qui a la rude tâche de faire deviner un criminel, son forfait et le lieu où il fut commis, par le truchement d’un paquet de cartes aux accents aussi oniriques qu’abscons. Votre humble serviteur fut ce fantôme, tandis que Nicolas, Jean-Yves, Matthieu, Hélène et Xel s’échinaient à décoder les oracles. L’exercice du fantôme est hautement ardu, je le confirme. Dans l’océan de cartes qui me fut donné, et malgré les trois corbeaux qui me permirent de changer la donne, je ne trouvai pas plus d’une poignée de cartes qui avaient un rapport à peu près direct avec celle à deviner. Obstacle supplémentaire, en plus des cartes à trouver, se glissent des cartes intruses, que le spectre retranché derrière son paravent ne doit surtout pas négliger de scruter pour éviter tout quiproquo. Ici une silhouette, là l’idée du temps qui passe, ailleurs une ambiance de couleurs, souvent une association d’idée bien ténue: qui dit fumée dit poêle à frire, l’araignée velue évoque une chevelure fournie, les outils figurent la trousse de l’écolier….. Autant dire que la plupart de ces pistes tournèrent au fiasco et la mission échoua, seule Xel parvenant à élucider complètement son affaire. Le bizutage de Matthieu (entamé le mardi précédent) se poursuivit au-delà du raisonnable, car il échoua même à trouver son meurtrier, prenant l’institutrice pour le coiffeur malgré 4 cartes indices !

Table 2, dite « le bureau des assassinats »

Un Roborally avec François-René, Nicolas, Baptiste et Jérôme ne peut tourner qu’à une bataille rangée et bruyante, qui se termina dans l’ordre de citation des joueurs dans cette phrase brève comme la mort.

Table 3, dite « l’amour et rien d’autre »

Dans un grand élan amoureux, les Tables 1 et 2 fusionnèrent pour un  Shadow Hunters en formation 4-3-3 (4 Neutres). Inutile de dire que dans ce jeu à 10, on a largement le temps de raconter sa vie avant de voir venir son tour. Pour tuer le temps, on tape sur tout ce qui bouge, puisqu’on n’a pas vraiment le temps de savoir qui est son voisin, sauf pour Hélène qui ne cessa de donner des informations sur son identité et fut rapidement mise à mort. Le shérif s’appelait Nicolas, pourfendeur de 2 Hunters, titulaire de nombreuses cartes maléfiques et salvatrices, et héraut de la bande des Shadows, qui était promise à un destin glorieux au moment où s’arrêta cette chronique,….. et auquel elle accéda bel et bien (dixit le forum). Quant à votre humble serviteur, il était un Shadow Métamorphe, qui n’eut pas l’occasion de mentir une seule fois, puisque personne ne se renseigna sur son cas avant qu’il fut occis.

Table 4, dite « radieuse aurore »

Nicolas raconte: Et ensuite F-R, Jérôme et moi-même sommes restés pour un dernier 10′ to Kill  (remporté par F-R).

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[St Elivet] Vendredi 16 Octobre 2015

Cette séance nous est narrée par Dominique. Merci à lui !

En ce vendredi soir, une petite vingtaine de joueurs se retrouvent dans un centre St-Elivet à la fraîcheur toute Scorfellienne. Les groupes ont souvent changé ce qui ne simplifie pas le compte-rendu des réjouissances: il y aura sûrement des oublis et des erreurs dans cette tentative de description d’une soirée de jeux à Lannion-France.

Table 1 dite « ceux qui donjonnent »

Baptiste, Jeff, Julien2 et David jouent à Lords of Waterdeep puis Dungeon Raiders

Table 2 dite « ceux qui fourmillent »

Mikael, Elaine & Gaël et Axel jouent (au moins) à Myrmes

Tables 3 & 4 dites « ceux qui diversent »

Après 3 parties de découverte de Mafia de Cuba animées par Frank, deux groupes se séparent. Michal, Franck et Kelly jouent à Robo Rally puis à Betrayal at House on the Hill tandis que Thierry, Neox, Xel, Jérôme, Joan, VHN et Vincent ressortent Mysterium (une mention spéciale à Nicolas qui est retourné chercher le jeu !). Partie de difficulté « moyenne » avec Thierry dans le rôle du fantôme. Comme toujours beaucoup d’interactions et de plaisir, et comme parfois une victoire collective. La prochaine fois, il faudra passer au niveau « difficile ».

Le groupe se scinde et tandis que Baptiste, Jérôme, et Neox jouent à C’est Moi le Patron, le maintenant fameux Beasty Bar refait 2 tours de piste avec Xel, Vincent, Thierry et VHN.

Un ultime carré d’insomniaques (Baptiste, Jérôme, Xel et VHN) couronne la soirée avec un Roi des Nains que Xel emporte grâce à un dernier pli inespéré.

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Séance de VENDREDI à Ti Koad 19/12

Séance à 2 tables :

Table n°1 dite »Gaieté et variété »…

Racontée par Dom :

… où comment, alors que tout le monde était prêt à jouer à Lettres de Whitechapel, nous laissâmes finalement Jack à son sinistre dessein

Echauffement du groupe (Xel, Audrey, Maud, Jérôme, Jeff et VHN) autour d’un 7 Wonders remporté d’un point par VHN.
Puis on monte de plusieurs crans dans la fantaisie avec Robo Rally. Certains découvrent le jeu et tournent en rond (au sens propre) tandis que d’autres foncent droit au but (Jeff et Maud, le premier finissant par l’emporter malgré la destruction de son robot à la dernière phase du tour final)
Sort ensuite un autre jeu à tendance chaotique : Mascarade où Maud, ayant signalé qu’elle l’appréciait peu, gagne les 2 parties.
Elle nous fait alors découvrir Coyote (ainsi qu’à F-R qui nous a rejoints après son Dead of Winter), sympathique jeu de fin de soirée, sous le regard perplexe puis amusé de Jeff qui avait annoncé son (faux) départ. On me demande de signaler que toute ressemblance d’un certain adhérent de PC avec un lapin est purement fortuite.
Happé par notre bonne humeur communicative, Jeff reprend place à la table de jeu où nous enchaînons 6 parties de Liens de Sang (d’abord à 7 avec un inquisiteur un peu perdu au milieu des vampires, puis à 6). L’ambiance a été excellente jusqu’à 2 heures du matin, malgré la tache de sang s’élargissant sur le sol carrelé de Ti Koad au fil des coups de dague. L’histoire retiendra que Maud a été 5 fois sur 6 dans le clan gagnant.

Table n°2 dite « Brain ? »…

… laquelle réunit François-René, MKS, Frank, Mikael et Votre Humble Serviteur autour du plateau du … hmm… « semi-coopératif » Dead of Winter. Découverte pour tous sauf MKS qui expliqua les règles. Le jeu est assez proche des prinicipes du vénérable Battlestar Galactica, incluant cependant d’office des objectifs individuels. Les traîtres sont là également et c’est bien (c). La partie qui consistait à construire les barricades  dans tous les lieux s’est soldé par la defaite des survivants suite à une subite dégradation de moral de 4 niveaux (!). Sinon belle découverte pour ma pomme, que j’aurais tendance à préférer à  BSG notamment grâce à l’élégant système de votes et les cartes « croisée du chemin » qui ajoutent un peu de sel au déroulement de la partie : on est tombés sur une dont la résolution est déclenchée si jamais un des joueurs baille 🙂

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Séance de VENDREDI à Ti Koad 12/12

Une douzaine de joueurs ce vendredi et trois tables. On remercie Nicolas au passage pour la clé, ce qui a évité à Jérôme un aller-retour chez lui pour le moins embarrassant… 😉

Françoise a également fait un passage éclair, pour vendre un peu de camelote, je crois que les affaires ont été plutôt bonnes. A quand une opération « vide-étagères » à Parties Civiles ? 🙂

Table n°1, dite « paritaire »…
… où Nicolas (le maître des clés, donc), Jérôme, Audrey et Aurélie ont joué à Wiz-War. Par lui suite, il me semble qu’Aurélie les a abandonnés et que pour se consoler, les trois restants ont joué à Dungeon Raiders.

Table n°2, dite « masculine »…
… où Julien F, Mks et Mikael ont joué successivement à RoboRally et Ghost Stories. Je suis convaincu que quelqu’un a gagné la première partie et que les joueurs ont gagné ou perdu la seconde.

Table n°3, dite « à minorité visible »…
… où Xel était la seule représentante de la gent féminine, face à Julien, Dom, François et moi-même. Julien nous sortit Compounded, petit jeu édité en crowdfunding par « Dice Hate Me Games ». Ce jeu a par ailleurs fait une entrée fracassante dans la collection des « Marvin Hates Me » Games.
Nous avons donc là un jeu malin par sa présentation et son thème et plutôt sympathique. Néanmoins le viol perpétré sur ma personne à l’avant-dernier tour (un empilement de points de règles fortuits, déclenché par Julien) m’a personnellement convaincu de ne jamais y rejouer. 🙂
Ce fut donc Xel qui l’emporta d’un cheveu au tour suivant, devant Votre Indisposé Narrateur. Julien, Dominique et François ferment la marche dans un ordre qui m’indiffère.
Mes compagnons de jeu se sont lancé dans un Hélios au moment où je quittai la salle. Je ne doute pas que la partie s’est bien passée et que le vainqueur l’a emporté.

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Séance de VENDREDI à St-Elivet 28/03

Contribution de Xel :
25 joueurs !!
5 tables :
Table n°1 :  Roborally : Sly le jeune, MKS, Julien, 2 ou 3 autres joueurs, …
Table n°2 :  Game of Throne : Hélène (Greyjoy), Clarisse (Tyrell), Ulysse (Stark), François-René (Lannister) et VHN (Baratheon) => F-R part en trombe puis se fait attaquer par tous ses « voisins », un seul ravitaillement au cours du jeu (Ulysse est limité tout au long de la partie et F-R à donf), au final l’air de rien VHN obtient les 7 châteaux sans trop d’efforts et l’emporte au 9ème tour de jeu.
Table n°3 :  Brass : Thomas, Jack, Jonathan et Dom => y’a quelqu’un qui m’a dit que c’était le petit moustachu qui l’a emporté *;) Clin d’œil
Table n°4 :  1969 : Jeff, 3 ou 4 autres joueurs, ….
 Table n°5 :  Russians Railroads : David, Sly l’ancien, Marvin et Baptiste racontée par Marvin :

Table dite « La Vie du Rail »…

… où David, Baptiste « Cheveux Raccourcis et Pompes Pointues », Sly « l’Ancien » et moi-même (Marvin) nous attablâmes autour d’un Russian Railroads.

Après un rapide rappel des règles pour Sly et moi (et pas pour Baptiste qui n’était pas encore arrivé, et cela aura de l’importance par la suite), nous débutâmes la partie.

Après 5 tours, alors que Baptiste était en avance de plus de 50 points sur tout le monde, j’émis des réserves sur sa manière de compter. Il s’avéra que j’avais raison et que notre Trésorier comptait ses points d’une manière un peu cavalière. Son score fut donc rectifié de 63 points (montant estimé de sa tricherie), ce qui le ramena dans le rang.

Le dernier tour fut crucial pour le décompte final. Je l’emporte avec 368 points, devant Baptiste avec 335 points (score rectifié), puis David avec 332 et enfin Sly avec 294. Une partie riche en émotions et d’un volume sonore respectable. David pourrait se voir légitimement attribué la seconde place sur tapis vert étant donné le faible écart avec Baptiste.

Tables « after » :
Table After n°1 : Nosferatu : Thomas, Baptiste et d’autres joueurs (4 ou 5)…
Table After n°2 :  Complots : François-René, VHN, Julien, Audrey

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