Séance de VENDREDI 25/10/2019 à Servel

Le 25 octobre 1415 se déroulait la bataille d’Azincourt. Les troupes françaises, fortes de 15 000 hommes, y tentent de barrer la route aux 8 000 de l’armée du roi d’Angleterre Henri V, qui veut regagner Calais, devenue anglaise depuis 1347, et donc, par là même, l’Angleterre.

La bataille se solde par une défaite importante pour le camp français : la cavalerie lourde, rendue moins efficace par un terrain boueux et les retranchements anglais, est transpercée par les archers anglais et gallois, équipés de grands arcs à très longue portée. Cette bataille, où la chevalerie française est mise en déroute par des soldats anglais inférieurs en nombre, est souvent considérée comme la fin de l’ère de la chevalerie et le début de la suprématie des armes à distance sur la mêlée, qui se renforcera avec l’invention des armes à feu. Elle est, en réaction, une cause majeure de l’épopée de Jeanne d’Arc, puis de l’investissement dans l’artillerie qui deviendra une spécialité française.

Les pertes des Anglais sont de 13 chevaliers et une centaine de simples soldats. Les Français perdent 6 000 chevaliers dont le connétable, et de nombreux grands seigneurs. La débâcle de la chevalerie française d’Azincourt, qui fait suite à celles de Crécy et de Poitiers, prive la France de cadres administratifs et militaires en grand nombre du fait des nombreux tués chez les baillis et les sénéchaux du roi. Elle met également en évidence la conception dépassée que se font de la guerre les armées françaises en particulier une partie de la chevalerie, alors qu’Anglais et Ottomans ont déjà organisé des armées unies et disciplinées : les Français, supérieurs en nombre, mais incapables d’obéir à un chef unique et placés dans l’impossibilité de faire manœuvrer les chevaux, comme à la bataille de Poitiers, soixante ans auparavant, auraient eu intérêt à négocier avec Henri V, qui avait abandonné son rêve de revendiquer la couronne de France.

Cette bataille marque un tournant dans l’art de la guerre en Europe : des armées plus maniables et plus articulées (comme l’était déjà celle d’Édouard III, dont la composition et le comportement permettaient de préfigurer le déroulement des batailles intervenant dès la fin du XIVe siècle) défont des masses hétéroclites pleines d’inutile bravoure. Enfin, cette bataille fait naître dans la population française un sentiment anti-anglais, qui nourrit un patriotisme préexistant en France depuis la bataille de Bouvines, et qui s’amplifiera au cours de la guerre de Cent Ans.

604 ans après Azincourt, la pluie tombait dru sur Lannion, et, si aucun cheval ne s’y embourba, la soirée fut peuplée de fantômes.

Table 1, dite « Planification défaillante » : sorti tout droit du moyen-âge, Hermagor, qui fait son retour après 3 ans de purgatoire sur nos tables, est le premier fantôme de cette soirée. Votre narrateur y initie Gérard, un homme d’expériences, et Benoît, nouveau venu chez nous. Une partie étrange que votre serviteur sembla dominer largement tandis que Gérard paraissait en perdition, peinant à établir ses citadelles. Mais tout se détraqua dans le dernier tour: ayant épuisé toutes mes citadelles, je me retrouvai à l’arrêt, et la machine s’enraya. Et Benoît s’impose largement avec 133, devant Gérard, 109, suite à une remontada de folie, et je termine dernier avec 95 !

Table 2, dite « Au champ d’honneur » : à l’issue de cette table de V Commandos les fantômes de Camille, Olivier, Jérôme, Nicolas II flottaient dans l’air. Les quatre terminent sur le carreau, malgré un premier objectif atteint.

Table 3, dite « Jaune canari » : à Wingspan c’est le jaune canari de Thomas, 86, qui sort en tête, un battement d’ailes devant Vincent, 82, et Julien, 81. Un vol d’hirondelles plus loin, Xel nous fait comprendre que son score lui rappelle l’Orne.

Table 4, dite « Maillot jaune » : à Shards of Infinity la table 3 refait le match, mais enregistre le même vainqueur !

Table 5, dite « Ghostbusters » : à Demeures de l’épouvante, les fantômes étaient omniprésents. La fin en fut déroutante Y a-t-il une vie dans l’au-delà se demandèrent Neox, François-René, Olivier et Thomas_2nd ? Une chose est sûre, Anthony, qui a collectionné les indices, ne s’y ennuiera pas.

Table 6, dite « Triangle isocèle » : un Mythic Battle à trois, c’est chacun pour soi. Mais comme dans tout bon triangle amoureux, il faut que deux s’y chamaillent: ce fut le cas d’Axel et Mickaël, permettant à Armand, le troisième larron qui jouait Artémis, de tirer les marrons du feu sans effort.

Table 7, dite « Ni grâce ni pardon » : on résumera cette partie de A song of ice and fire dans l’univers de GOT à l’équation suivante: Stark.Jack > Lannister.Jeff. Ni grâce ni pardon, comme l’a chanté Cabrel à propos d’Azincourt.

Table 8, dite « Lucas crâna » : Lucas était désireux de découvrir Race for the Galaxy, Dom l’initie en compagnie de Thibault. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’initié s’en est bien tiré ! A la première partie, il déroule une stratégie quasi-parfaite basée sur les ressources brunes et finit avec 62 PV (contre 34 et 21 respectivement). Tout le monde repart pour une seconde partie que Lucas, avec 4 mondes de production et 4 développements de valeur 6, remporte de nouveau avec 50 PV.

Table 9, dite « Fantômes de nuit » : comme la soirée ne finit toujours pas, nous abandonnons Camille, François-René et Neox à Greenville 1989 – un jeu narratif, où les joueurs incarnent une bande d’adolescents coincés dans un univers parallèle et cauchemardesque. Les fantômes de la nuit enveloppent l’issue de cette quête.

Table 10, dite « Ombres de nuit .» : c’est notre dernier revenant de la soirée: Shadow hunters n’était pas sorti sur nos tables depuis un an. Jérôme était bien sûr à la manœuvre ! Les ombres de la nuit enveloppent l’issue de cette joute.

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Séance de VENDREDI 30/08/2019 à Servel

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En ce 30 août, le milliardaire américain Warren Buffet entrait dans sa quatre-vingt dixième année. Lui qu’on surnomme l’oracle d’Omaha a prodigué nombre de conseils aux investisseurs, et qui pourraient aussi concerner les joueurs invétérés de Parties Civiles, comme on va le voir.

Table 1, dite « Patience et longueur de temps » : A l’orée de cette soirée, Dom n’a qu’une idée en tête: amener des joueurs à sa table de Grand Austria Hotel, un jeu de gestion dans l’univers de l’hôtellerie viennoise, très bien conçu mais qui comporte des pièges, on y reviendra. Si votre serviteur est d’emblée conquis, les autres chalands ne se bousculent pas, mais notre homme fait avec tant d’ardeur son numéro de réclame que la table se peuple finalement de deux joueurs supplémentaires: Pierre et Yannick. Ce dernier, réticent au départ, enchaîne les combinaisons gagnantes, et termine avec un score magnifique de 164, seulement coiffé par Dom qui réalise un historique 174, grâce à des artisans aux mains d’or qui multiplient vins, cafés et autres strudel. Pierre a été clairvoyant et aboutit à 92. Quant à votre narrateur, bien parti, et en tête à mi-parcours, il est foudroyé par un choix de chambres malheureux, misant à la fois sur les jaunes et les rouges. A courir deux lièvres, il n’arriva jamais à sécuriser leurs bonus, et mourut de famine d’argent et de prestige sur la piste de l’empereur. Les derniers tours lui furent un chemin de croix (pour un score final de 55) avec un tirage de dés catastrophiques qui l’incita à passer par deux fois, espérant un retour à meilleure fortune (un tirage de dés différent), si ses collègues faisaient de même. Mais ceci n’arriva pas, les tours s’effilochaient et la partie s’étira en une infinie langueur, chacun prenant le temps qu’il faut pour mesurer toutes ses options, car, comme le dit Warren Buffet, « On ne peut pas faire un bébé en un mois en mettant neuf femmes sur l’affaire « . Au dernier tour, votre narrateur perdit même une carte artisan, sur laquelle Yannick misait pour la copier, lui ôtant 18 points de bonus final et presque la victoire (mais, selon les calculs à chaud de Dom, il aurait perdu quand même de 1 point !).

Table 2, dite « Sur le carreau » : trois joueurs en goguette pour une sympathique table de Azul, dans sa deuxième version où l’on construit à la fois en vitraux et céramiques. Maxime, Julien et Camille s’adjugent chacun une partie, tandis que Jack reste sur le carreau et repart bredouille, faute d’avoir respecté l’adage de Warren Buffet: “Les tournois sont gagnés par les gens qui se concentrent sur le jeu, pas sur le tableau des scores.”

Table 3, dite « Oeuvre utile » : dans cette aventure de Mythic battles, le petit Paul, associé à Mathieu, nous rapporte qu’ils ont « gagné comme des vieux », face à Axel et Mickaël. La sagesse n’attend pas le nombre des années, à l’instar de cette pensée de l’oracle d’Omaha au soir de sa vie: “Si je voulais, je pourrais engager 10 000 personnes pour ne faire rien d’autre que peindre mon portrait toute la journée pendant le reste de leur vie. Et le PIB du pays augmenterait. Mais l’utilité du produit fini serait de zéro, et j’empêcherais ces 10 000 personnes de se consacrer à la recherche contre le SIDA, la santé, ou l’éducation ».

Table 4, dite « Force de l’habitude » : La campagne continue pour Le seigneur des anneaux, où LN, Baptiste, Neox et F.-R. ont engrangé une victoire, pas totale cependant car il leur manquait des bonus. La force de l’habitude leur a manqué, mais cela viendra: selon Buffet, “Les chaines de l’habitude sont trop légères pour être senties jusqu’à ce qu’elles soient trop lourdes pour être brisées.”

Table 5, dite « Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel » : à Brass: Birmingham Thomas a roulé sur Xel et Tristan, culminant avec le score prodigieux de 203 ! Un score extraordinaire obtenu par une manière ordinaire, ce n’est pas une mauvaise méthode. “Pour que tout se passe bien, vous n’aurez à faire que peu de choses bien dans votre vie du moment que vous ne faites pas trop de choses mal. Il n’est pas nécessaire de faire les choses de manière extraordinaire pour obtenir des résultats extraordinaires.”

Table 6, dite « Métier à risque » : les deux Olivier, Frank et un quatrième s’essaient à Négociateur prise d’otages – un jeu coopératif qu’ils ont deux fois gagné, la première fois avec 50% de pertes humaines, la seconde en préservant tous les otages. La prise d’otages est un métier parfois lucratif, mais déconseillé pour l’investisseur car il ne répond pas aux critères énoncés par le sage américain: “J’essaie d’investir dans des sociétés d’une qualité telle qu’elles fonctionneraient même si un idiot les dirigeait. Car tôt ou tard cela arrive toujours.”

Table 7, dite « Futur incertain » : un Shards of Infinity rassemble les joueurs de la table 6, rejoints par Olivier-3. Un jeu où il faut bien anticiper les actions de ses adversaires, car, c’est clair, « Dans le monde des affaires, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise.« 

Table 8, dite « Maillot jaune » : à Deep sea adventures on plonge pour pêcher de lucratifs trésors, mais il faut savoir se retirer à temps. Thomas l’emporte, mettant à profit la célèbre maxime “C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent sans maillot.”

Table 9, dite « Le sens de l’histoire » : à Kobayakawa une poignée de joueurs se retrouvent plongés dans le Moyen-âge japonais, où les clans samouraïs se battent pour la domination des terres de l’archipel. Mais être le plus fort ne suffit pas toujours car les alliances du puissant clan changent comme le vent, accordant parfois la victoire au plus faible. Un jeu tactique où il faut savoir misé avec un optimisme raisonné, car, tout bon investisseur le sait, « L’optimisme est l’ennemi de l’acheteur rationnel.”. François-René et votre serviteur ont su garder leurs nerfs et l’emportent de concert.

Table 10, dite « L’histoire sans fin » : encore un Mythic battles final en mode duel entre Axel (qui fait le plein avant de nous quitter pour d’autres rivages) et Mickaël. Le profit peut être au coin de la rue de l’ennui, nous apprend Buffet, qui exposa un jour sa méthode ainsi: “Notre approche est de tirer profit du manque de changement plutôt que du changement. Lorsque j’investis dans les chewing gums Wrigley, c’est le manque de changement qui m’intéresse.”

Table 11, dite « Mouvements de foule » : à Time bomb, il faut savoir observer ses adversaires. Comme le disait le milliardaire, “Vous devez séparer votre opinion de celle de la foule. Les comportements grégaires conduisent les cerveaux à la paralysie. » Un précepte mis à l’oeuvre avec succès par les terroristes qui s’adjugent deux parties, chaque fois avec François-René à la manœuvre.

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Séance de VENDREDI 23/08/2019 à Servel

Le 23 août 1939, le monde apprend avec stupéfaction la signature au Kremlin, à Moscou, d’un pacte germano-soviétique de «non-agression». Staline soupçonne les Occidentaux de vouloir détourner vers l’Est les appétits de conquête de Hitler. Il croit voir dans le lâchage de la Tchécoslovaquie à la conférence de Munich de septembre 1938 la confirmation de ses craintes. Hitler commence à émettre des revendications sur la Pologne et réclame en particulier Dantzig, «ville libre» selon les termes du traité de Versailles de 1919. Le «couloir de Dantzig» assure à la Pologne un accès à la mer mais présente pour les Allemands l’inconvénient de séparer la Prusse orientale du reste de leur pays. 

Le 15 mars 1939, la Wehrmacht entre à Prague et transforme ce qui reste de la Tchécoslovaquie en une colonie allemande. Le 23, elle occupe le district de Memel, en Lituanie, petit territoire germanophone derechef rattaché à la Prusse orientale. Pour circonvenir la menace allemande, Staline négocie d’abord un rapprochement avec Français et Britanniques. Un projet d’accord est bouclé le 22 juillet, mais le dictateur refuse de le signer car les Occidentaux n’autorisent pas ses troupes à entrer en Pologne et en Roumanie en cas d’agression allemande.

Résultat de recherche d'images pour "pacte germano sovietique cartoon"De dépit, Staline change son fusil d’épaule et, le soir du 19 août, annonce à son Politburo son intention de signer un pacte de «non-agression» (et non une alliance qui implique un engagement militaire commun) avec son turbulent voisin. À Berlin, Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères, convainc Hitler que les Occidentaux sont trop timorés pour répondre aux provocations allemandes, et l’entraîne dans un rapprochement avec Staline, en vue du dépeçage de l’Europe centrale. Lui-même se propose d’aller à Moscou négocier un partage de la Pologne et des pays baltes.

Le 21 août 1939, Berlin propose officiellement à l’URSS un pacte de non-agression sous le prétexte de mettre un terme aux provocations… de la Pologne ! Le pacte est conclu pour une durée de dix ans. Il inclut une aide économique de l’URSS à l’Allemagne avec d’importantes livraisons de blé, pétrole et matières premières. Deux clauses secrètes prévoient le partage de la Pologne en zones d’influence allemande et soviétique, et la livraison à l’Allemagne nazie de militants communistes allemands réfugiés en URSS. Hitler, débarrassé de la crainte d’avoir à combattre sur deux fronts, envahit la Pologne dès le 1er septembre. Les dirigeants  français et britanniques comprennent alors que la guerre est devenue inéluctable.

50 ans plus tard, « La Voie balte » secouait le monde : une immense chaîne humaine relia Estonie, Lettonie et Lituanie dans une lutte non violente pour la liberté. Entre 1,5 et 2 millions de personnes, soit le quart de l’ensemble de la population des trois pays participèrent à cette manifestation qui amènera un durcissement de l’attitude de Moscou vis-à-vis de ces républiques soviétiques. Le choix de la date est dû à la célébration du cinquantenaire du pacte germano-soviétique, qui annulait l’indépendance Baltique par un protocole secret définissant la répartition des territoires situés entre les frontières des deux pays, dont les trois États baltes. C’est seulement le 23 août 1988 que le contenu de cet accord a été rendu public. Une année plus tard, un rassemblement massif est organisé par les mouvements nationaux des trois pays baltes.

Ainsi naquit la voie balte, spectaculaire et pacifique acte de solidarité qui interpella le monde. Elle montra que les trois pays baltes, indépendamment de leur identité nationale propre, pouvaient unir leurs forces pour trouver le chemin de la liberté. L’impressionnante chaîne humaine, associée à la pression internationale grandissante en faveur de la révélation de la vérité historique, a donné une impulsion décisive au rétablissement de l’indépendance nationale de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie (qui survint en septembre 1991), encourageant dans le même temps les mouvements démocratiques dans toute l’ancienne Union soviétique.

80 ans plus tard, à Hong Kong, les contestataires formèrent une « chaîne humaine » en se tenant par la main dans différents districts de la ville semi-autonome, sur le modèle de la voie balte.

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A Parties Civiles, pas besoin de se tenir la main pour se sentir libres de batifoler sous les yeux de notre président débonnaire. Nous saisissons ce double anniversaire devenu universel pour clamer notre alliance libre et indéfectible !

Table 1, dite « Le partage des eaux » : Tel un bateleur de foire, voici Jack qui nous présente Underwater cities : « c’est comme Terraforming Mars, mais sous l’eau ! » Alléchés par ce programme de choix, deux visiteurs, Jérôme et Chloé, rejoignent Olivier-3 dans l’aventure. A l’heure du compte, cinq longues heures ont passé, et les eaux n’ont pas été partagées: c’est bien le possesseur du jeu qui sort vainqueur. A tout seigneur tout honneur.

Table 2, dite « Tout ira bien et si tu veux » : un petit Taluva rassemble Jeff et Neox, qui la jouent cool. Ce dernier se fait battre, tend la joue gauche, puis se fait battre encore. Mais il est débonnaire, on vous dit.

Table 3, dite « Lutte inégale » : dans cette aventure de Mythic battles, le Sphinx (Mickaël) est venu se venger d’œdipe (Axel), mais s’est fait rouler dessus, à cause, dixit le vainqueur, d’un scénario très déséquilibré.

Table 4, dite « Chaîne de valeur » : Gérard invite à se plonger dans l’Italie de la Renaissance: à Signorie, il faut gérer les hommes et les femmes de votre famille, envoyant les uns se former aux carrières politiques, cléricales et militaires et mariant les autres à des membres de nobles familles. Une partie que Xel conclut avec 181, devant Nicolas II, 161, Gérard, 156, et la méritante Yona, 139, pour une feuille de marque d’un niveau historique !

Table 5, dite « Histoire à écrire » : dans la dernière ligne droite, la fine équipe d’enquêteurs de Sherlock Holmes: Détective conseil se déplace à Queens Park. Ce quartier du Nord de Londres est le théâtre d’un opus inédit se déroulant sur trois jours, et dont les questions ne sont posées qu’à la fin du troisième jour. Mécanisme retors, le temps de chaque journée est compté: déplacements et visites prennent un temps qui grignote peu à peu le budget. Nous repartons un peu frustrés de cette première journée qui a déroulé deux pistes parallèles, sans vraiment aboutir sur aucune, et qui nous laisse avec des questions sans réponses !

Table 6, dite « Le sens de l’histoire » : le Codenames final-même -sil-est-tard-mais-ça-fait-longtemps voit donc les Rouges (Gérard, Dom, VHS) affronter les Bleus (Xel, Nicolas II, François-René).

Bleus 1-0; : malgré un beau début avec Harpon 3; (Baleine, Pêche, Pointe), les Rouges calent au dernier tour, hésitant sur l’association Noix / Note: l’indice proposé, Riche visant à la fois les calories et l’argent, de manière trop sybilline. Un habile Muscadé aurait fait l’affaire, suggéra avec à-propos un espion. En face, les Bleus; confient à leur joker de luxe (Nicolas II bien sûr) le soin de trancher entre Course et Salade pour l’indice Champ, ce qu’il fit avec un zeste de réussite en choisissant Salade (il semble que mettre Champ à tout bout de champ soit un bretonnisme, mais la question n’est pas tranchée nettement il me semble)

Rouges 1-1 : tandis que les Bleus s’égarent dans des plans Drague mal barrés, les Rouges déroulent, à l’image du joli Week-end 3 (Temps, Londres, Langue). L’inquiétude change de camp.

Rouges 2-1 : Un très bel enchaînement thématique Dépression 3 (Bar, Noir, Cafard) et Torricelli 2 (Bar, Appareil) permet aux Rouges de conclure victorieusement en suivant le sens de l’histoire. C’est à ma connaissance la première fois que Bar est pris dans son sens atmosphérique: il ne faut jamais oublier qu’à ce jeu, les mots à trouver ont toujours plusieurs sens, et parfois même les indices comme ici !

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Séance de VENDREDI 16/08/2019 à Servel

Ce soir était la dernière séance pour Alice et Lucas qui, leurs vacances dans le Trégor terminées, repartaient le lendemain avec leurs caisses de jeux et leurs recettes de cookies. Mais chut ! on pourrait bien les revoir dans quelques mois.

Le 16 août 1884 naissait à Bonnevoie (Luxembourg. Le 16 août 1845, c’est Gabriel Lippmann, prix Nobel de physique 1908, qui y naissait. Etonnant, non ?) Hugo Gernsback qui créa le terme de « science-fiction » et, à travers les magazines qu’il publia installé aux Etats-Unis, joua un rôle-clé dans le développement de cette forme de littérature. C’est en son honneur qu’est attribué chaque année le prix Hugo à un roman de SF en anglais.

Table 1, dite « La voix des morts, Orson Scott Card 1987″ : Frank, Olivier3, Nicolas2 et Eric jouent à Zombicide, je crois en version Black Plague. Le résultat est resté mystérieux.

Table 2, dite « Les dieux eux-mêmes, Isaac Asimov 1973″ : prenant leurs aises dans une salle dédiée, Mickaël, Elouan, Axel et Paul-Jr étalent Mythic Battles Pantheon (depuis la livraison de la v1.5, attendez-vous à revoir ce jeu apprécié). Ce soir pas de dieux mais des titans. Atlas qui est sorti sans sa petite laine dans la fraîcheur lannionnaise se fait sérieusement enrhumer par la paire Mickaël/Paul qui l’emporte avec facilité, selon les propose immodestes du jeune participant. Il se pourrait même qu’une seconde session ait été lancée.

Table 3, dite « Le serpent du rêve, Vonda McIntyre 1979″ : les visiteurs du soir accueillent Neox, Xel et un F-R réticent autour de Imaginarium, jeu de gestion poids-moyen dans un univers steampunk et onirique. Neox l’emporte sans faire de déclaration à la presse.

Table 4, dite « Mars la verte , Kim Stanley Robinson 1994″ : Thomas, Camille et Dom se lancent dans un Terraforming Mars, les deux premiers découvrant. Histoire d’accélérer le début de partie, l’extension Prélude est ajoutée. Partie équilibrée entre les cartes et les tuiles pour les trois joueurs. La fin de partie arrive d’un coup, les 3 critères de terraformation se trouvant atteints presque simultanément et le plateau étant finalement pas très rempli. Avec 2 objectifs et 1 récompense, Dom finit à 65 PV, détaché devant Thomas (55) et Camille (41).

Table 5, dite « Un cas de conscience, James Blish 1959″ : la fin de soirée débute avec un Time Bomb (Neox, N2, F-R, Xel, Thomas, VHN). Les Bleus déroulent avec aisance, coupant 1 à 2 fils par manche. Mais un malheureux cri « ne viens pas chez moi ! » de F-R donne des idées aux Rouges. Dom choisit la mauvaise carte parmi les 2 de Thomas qui n’a plus qu’à cueillir la victoire avec son acolyte Neox.

Table 6, dite « La grande porte, Frederik Pohl 1978″ : après le départ de Neox, c’est un Deep Sea Adventure à cinq. On se souviendra du pragmatisme hostile de F-R (je fais demi-tour tout de suite et me leste de trésors en remontant, tant pis si ceux qui suivent y restent) et le panache de Xel (jouant tout pour le tout dans la dernière manche, elle palme vers le fond. Las, Camille et Thomas lui chipent sous le tuba les 2 piles de trésors qu’elle convoitait). Thomas (16) et Dom (12) sont les dauphins du requin F-R (35 PV); les autres quittent la partie par la petite porte, noyés.

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Séance de VENDREDI 09/08/2019 à Servel

Le 9 août 1974, Richard Nixon, devançant un impeachment inéluctable, démissionnait de la présidence des Etats-Unis où il avait été triomphalement réélu deux ans plus tôt (face à un candidat démocrate qu’il présenta comme défendant l’« amnistie, l’avortement et l’acide »), suite au scandale du Watergate, terme qui a fini par regrouper un grand nombre d’activités clandestines et souvent illégales entreprises par les membres de son administration, des dirty tricks (« coups tordus ») : pose de micros dans les bureaux d’opposants politiques et de personnes jugées suspectes, harcèlement de groupes d’activistes et de personnalités politiques.

Ces activités furent révélées par l’arrestation de cinq hommes ayant pénétré par effraction dans les bureaux du parti démocrate dans le complexe du Watergate à Washington le 17 juin 1972. Le Washington Post s’empara de l’affaire et les journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward s’appuyèrent sur les informations fournies par « Deep Throat » (« gorge profonde »), qui se révéla plus tard être le directeur adjoint du FBI, pour lier les cambrioleurs à l’administration Nixon.

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L’un des enregistrements des conversations internes à l’administration, réalisé peu après le cambriolage, démontra que Nixon avait été informé du lien entre la Maison-Blanche et les cambrioleurs peu après l’effraction et avait approuvé des plans pour entraver l’enquête. Dans le communiqué accompagnant la publication du Smoking Gun Tape (« enregistrement de l’arme du crime »), il assuma sa responsabilité pour avoir menti au pays sur le moment où on l’avait informé de la vérité sur le cambriolage du Watergate et déclara qu’il avait eu un trou de mémoire. Lorsqu’on lui dit que, même à la fin de sa carrière, la plupart des Américains ne pensaient pas bien le connaître, Nixon répondit : « Oui, c’est vrai. Et il n’est pas nécessaire pour eux de savoir ».

A Parties Civiles, 45 ans après, la soirée a failli ne pas commencer, le Président porteur des clés étant momentanément « empêché ». Mais après quelques instants de flottements, coups tordus, gorges profondes et trous de mémoire n’ont pas manqué, jugez plutôt.

Table 1, dite « Espionnage en masse » : exactement 18 mois après sa dernière apparition sur nos tables, l’excellent A study in Emerald fait son grand retour. Les restaurateurs (François et Thomas) sont dominés en nombre pas les loyalistes (Xel, Thomas et Eric). Une partie où Eric eut quelques trous de mémoires sur les règles et les appartenances des uns et des autres. Pourtant, pas besoin de poser de micros pour camper le décor: les deux attaques de monstre perpétrées par François laissaient peu de place au doute. Faisant la course en tête, votre vaillant narrateur s’en trouva pilonné par les agents loyalistes et une armée de zombies déployés par Eric, et, à un ou deux agents près, échoua de ce fait à acquérir la carte qui lui aurait à coup sûr accordé la victoire (carte qui, outre ses points, offrait un bonus en agents idéal pour chasser de nouveaux monstres). Les marrons furent tirés du feu par un sprint final de Tristan, qui, rushant la fin de partie, ponctua, à son profit, une course d’équipe.

Table 2, dite « Transferts d’informations » : Partie de Innovation en tête à tête pour Nicolas-2 (2e essai après son coup d’éclat initial) et Dom. Le tableau initial se développe plus vite chez Nicolas qui n’hésite pas à vider la main (avec Rames) et le tableau (avec Théologie) adverses. Il a rapidement les 5 couleurs avec des décalages intéressants tandis que Dom n’arrive à dominer que les icônes Usines. C’est pourtant dans cet interstice qu’il arrive à répéter la carte Emancipation (comptabilisez une carte de la main adverse) qui finira par le mener à une victoire 6-1.

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Yggdrasil

Table 3, dite « Ennemis corrompus » : Dom et Nicolas-2 étrennent ensuite Yggdrasil, un jeu coopératif dans la mythologie nordique où il faut faire reculer des ennemis qui progressent au rythme d’une pioche de cartes, si trop d’ennemis avancent trop on a perdu. Les combats sont réglés par des dés, des jetons défaussés permettant de moduler la probabilité de succès. La pioche des jetons, elle, utilise un mécanisme de bag-building mélangeant les jetons utiles et stériles dans 4 sac différents. Le jeu permet de moduler sa difficulté en jouant sur la composition de la pioche de cartes. Pour cette partie de découverte, il a été jugé presque trop facile (d’autant que la difficulté augmentant avec le nombre de joueurs, il aurait fallu s’infliger un handicap initial à deux) : les Dieux ont triomphé sans jamais s’être sentis en difficulté.

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Table 4, dite « Gorges profondes » : Une nouvelle fois, Alice et Lucas arrivent avec une préparation maison, en l’occurrence des muffins au chocolat et aux noix de pécan, qui tombent dans quelques gorges profondes. Mais aussi, un jeu, Black rose wars, de conspiration et destruction: combinaison idéale pour Neox qui l’emporte avec 38, devant Alice, 35, Olivier-L, 24, et Lucas, 23.

Table 5, dite « Les hommes du Président » : C’est la pleine saison de Mythic battles: le Président Mickaël (s’il y a un jeu où il mérite ce titre c’est bien celui-là) régale encore, et cette fois paie de sa personne: le duo qu’il compose avec Elouan s’impose sans coup férir devant Axel et Olivier-3.

Table 6, dite « Fric-frac » : également en pleine bourre, Deep sea adventure revient de nouveau en guise de trou normand. Xel y triomphe avec 47 trésors suite à un fructueux fric-frac en troisième manche, devant Tristan, 35, François, 23, Thomas, 18, et Eric, trois fois noyé pour avoir trop tardé à remonter.

Table 7, dite « Coups tordus » : réunis de nouveau pour un Flamme rouge, les protagonistes de la table 6 mènent une course haletante, ponctuée de quelques coups tordus, et que François lança avec ardeur. Ses poursuivants restèrent souvent bloqués dans le peloton quand ils ne chutaient pas, mais Xel sut s’en extraire au bon moment, et plaça à la fois son sprinter et son rouleur en tête, un exploit rare, d’autant qu’ils furent les seuls à franchir la ligne d’arrivée !

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Séance de VENDREDI 02/08/2019 à Servel

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1914

Le dimanche 2 août 1914, à Joncherey, sur le territoire de Belfort, le caporal français Jules Peugeot, du 44e RI, et le sous-lieutenant allemand Albert Mayer, du 5e régiment de chasseurs à cheval, basé à Mulhouse, échangent des coups de feu.

Ils tombent l’un et l’autre avant même la déclaration du lendemain. Ce seront les premiers morts de la grande guerre. Les deux jeunes hommes avaient presque le même âge, 21 et 22 ans.

Monument de Joncherey
(bas-relief)

En 1922, l’ancien président Raymond Poincaré inaugurera devant 5 000 personnes à Joncherey le monument érigé au caporal Peugeot. Dans son discours, il explique qu’il a été « assassiné », car tué un jour avant la déclaration de guerre avec l’Empire allemand, argument développé sur le monument lui-même dans un grand bas-relief allégorique intitulé Violation du droit et représentant Germania, qui poignarde dans le dos une personnification du droit.

En juillet 1940, le monument de Joncherey sera détruit par l’occupant. Mais en 1959, reconstruit sous la forme d’un mur souvenir.

A Parties Civiles, 105 ans après, c’était une soirée de grandes batailles, où beaucoup sont tombés au feu. Mais, avant les combats, nous avons eu le temps de sympathiser avec Lucas et Alice, deux estivants de passage qu’on qualifiera sans hésitation de ludopathes fort sympathiques, en attestent les brownies qu’ils avaient confectionnés pour l’occasion. Enfin, il y a des jours comme ça où la claviste a autant à faire qu’aux belles années de Libération (repérez les NDLC) pour remettre les choses à l’endroit (c’est son travail après tout).

Table 1, dite « Avant la bataille » : Le seigneur des anneaux déploie son univers, une table coopérative où chacun s’entraide dans une quête fraternelle d’avant la bataille. Ce fut donc gagné à l’aise par l’armée des ombres, Armand, Eric, Elouan, Olivier (NDLC: mais lequel ?) et Franck, ce dernier, sous le masque de Legolas, s’en tirant même sans une égratignure.

Table 2, dite « Avant l’heure c’est pas l’heure » : exilé loin de son paternel, le petit Paul s’est vu vainqueur à cette partie homérique de Mythic battle – un poil trop tôt pour exulter, car, à l’issue d’un suspens terrible, Axel, lui aussi en vacances, lui inflige une défaite aussi cuisante que le coup de soleil qu’il ramenait de la plage. Mickaël, olympien dans la victoire comme dans la déroute, a joué l’arbitre des élégances: on retient surtout de sa prestation son magnifique travail d’orfèvre de la peinture des figurines !

Table 3, dite « Violation du droit » : Les mythes sont encore à l’honneur dans cette table de Mythotopia, jeu apporté par Thomas sur la suggestion légèrement appuyée de votre serviteur. Avec deux débutants à la table, Camille et Gilles, la bataille a été beaucoup plus serrée qu’on n’eût pu le croire. Elle restera malheureusement pour l’histoire entachée d’une indiscutable violation du droit, Gilles faisant usage par deux fois d’une propriété du diplomate qui n’est pas dans les règles (un diplomate peut en effet mettre fin à une bataille en deuxième action, mais uniquement en position de défenseur, pas d’attaquant !). La chose vérifiée, il était trop tard et votre narrateur spolié de deux territoires qu’il détenait. Habilement concentré sur une zone de montagnes, et équipé des attributs du ranger, je fis mieux que me défendre pour pallier à ce coup du sort, terminant à 37. C’est Thomas qui l’emporte avec 42, devant Gilles, 39, mais surtout grâce à Camille, 35, qui lui donna l’opportunité de mettre fin au jeu. Un sacrilège de plus pour cette partie: à ce jeu, le final doit se mener comme une partie d’échecs, et donner à une adversaire l’occasion de conclure sans raison valable est définitivement contre l’étiquette (NDLC: narrateur ou procureur ? Il se prend pour Poincaré !).

Table 4, dite « Portrait de groupe avec drame » : L’espace de Warhammer 40 000 se déploie toujours avec majesté, et, entre Benjamin, Julien, Steven et Romain, nous avions affaire à un beau portrait de groupe qui mériterait qu’on lui érige un monument. Le drame viendrait plus tard, car c’est la guerre après tout. Mais son issue est restée enveloppée par la nuit (NDLC: ne faudrait-il pas que les participants à ces tables nocturnes envoient un câble pour donner le résultat avant le bouclage ?).

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Divines figurines

Table 5, dite « Brun, Blanc, Jaune » : une interminable partie de Cthulhu Wars (NDLC: attention les rédacteurs, j’ai vu des tags de ce jeu mal orthographiés ! ) opposa nos deux visiteurs, Alice et Lucas, à Xel, F.-R., Neox, Olivier-L, Olivier-3 (NDLC: il y a trop d’Olivier dans cette soirée, on s’y perd). Une partie gagnée par François-René avec les jaunes, et, selon lui, c’est la première fois que ça arrive à ce jeu, car les jaunes passent normalement le plus clair de leur temps à se faire taper dessus (NDLC: un peu comme les gilets jaunes), sauf que là, personne ne m’a attaqué, et comme cette race (NDLC: ce mot est-il approprié ?) regagne du pouvoir à la fin, et que la partie a duré comme une nuit blanche, j’ai pu gagner, mais ce n’est pas vraiment pas facile avec les jaunes, heureusement que j’ai pu carburer aux brownies pour durer (NDLC: faut-il voir un message politique dans cette alliance des jaunes et des bruns ?).

Table 6, dite « Bleue horizon » : la table 3 se reconstitue pour une plongée dans le grand bleu de Deep sea adventure. Une partie où Thomas resta cruellement à la porte d’entrée, faisant un improbable double 1 en fin de deuxième manche ! Mais il se rattrapa magnifiquement dans la troisième et l’emporte avec 45 ! Gilles, 27, et Camille, 25, montent sur le podium. Quant à votre narrateur il poussa le role play (NDLC: il existe un équivalent français !) à saigner du nez comme victime d’un accident de décompression, et échoue à 19 !

Table 7, dite « Déjà trop tard » : réunis de nouveau pour un Mythic battle, Axel et Mickaël ont livré un duel inégal, le second massacrant le premier, qui déclara après coup « quand j’ai compris, il était trop tard » (NDLC: un peu comme son coup de soleil ?).

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Séance de VENDREDI 03/08/2018 à Servel

Résultat de recherche d'images pour "alexandre soljenitsyne cartoon"Le 3 août 2008 disparaissait l’écrivain russe, lauréat du prix Nobel de littérature en 1970, Alexandre Soljenitsyne. L’auteur de L’Archipel du Goulag, ouvrage basé sur les témoignages de 227 rescapés des camps russes qui dissèque la mécanique intrinsèque de la répression soviétique, fut arrêté le 12 février 1974, accusé de trahison, et expulsé d’URSS, une première depuis Trotski.

Réfugié en Suisse puis aux États-Unis, Soljenitsyne est alors le plus célèbre « dissident soviétique ». Durant sa carrière littéraire, il aurait été accusé d’être nationaliste, tsariste, ultra-orthodoxe, antisémite ou favorable à Israël, traître, complice objectif de la Gestapo, de la CIA, des francs-maçons, des services secrets français et même du KGB. Dans son autobiographie littéraire, Le grain tombé entre les meules, et dans un article de la Litératournaïa Gazeta, « Les barbouilleurs ne cherchent pas la lumière », Soljenitsyne a répondu à ces accusations en les juxtaposant pour montrer leur incohérence.

Après le démantèlement de l’URSS, il fait son retour en Russie en 1994. Ses prises de position pour « une période autoritaire de transition » lui valurent de sévères critiques de la part de dissidents comme Andreï Siniavski et Andreï Sakharov, pour lesquels la Russie ne saurait se régénérer sans démocratie.

En fait, Soljenitsyne n’était pas hostile à la démocratie en général, mais il ne croyait pas que la Russie puisse passer du jour au lendemain d’un régime totalitaire à un régime de type occidental. À la démocratie représentative à l’occidentale, qu’il perçoit comme génératrice d’une classe politique corrompue, coupée du peuple et soucieuse avant tout de ses propres intérêts, il opposait son souhait, pour la Russie, d’un pouvoir présidentiel fort, et d’une forme de démocratie locale constituée par un tissu d’associations gérant les affaires indépendamment du pouvoir qui, lui, ne devrait s’occuper que des affaires nationales.

Alexandre Soljenitstyne admirait au moins deux formes de démocratie occidentale : celle des États-Unis, qu’il qualifia de « pays le plus magnanime et le plus généreux de la Terre », et la démocratie suisse. Dans son livre Le Grain tombé entre les meules, il écrit : « Ah si l’Europe pouvait écouter son demi canton d’Appenzell. »

A Lannion, dix ans plus tard, un quarteron d’exilés volontaires remplissait sa vie d’histoires de zombies, d’équipes de tueurs, et de grandes batailles, sous l’ombre tutélaire d’un grand duc. Et, à la fin de la soirée, à défaut de littérature, on égrena des mots.

Tables 1 et 2, dite « L’archipel du goulag » : Les forçats de Warhammer 40k et en l’occurrence son petit frère Kill team se retrouvent exilés à l’abri des regards, et triment sans relâche, sollicitant à l’envi leur outil, un double-mètre. L’épisode voit d’une part la victoire de Julien de Paimpol sur Vincent S, et d’autre part celle de Baptiste aux mains pleines sur son compagnon du soir.

Table 3, dite « Le déclin du courage » : F-R, Nicolas II, Mael et Camille s’invitent, à l’invitation pressante de cette dernière, à l’univers délétère de Zombicide. Malgré leur entrain initial, leur courage vint rapidement à décliner, signant la victoire sans merci des zombies.

Table 4, dite « Le premier cercle » :  Le DUC reçoit, en grand équipage, le premier cercle de ses fidèles pour une soirée totalement ducale. Nous commençons par un Condottiere, que je m’adjuge facilement, bénéficiant il est vrai d’un tirage de cartes plus que favorable. Suit un Red 7, un jeu de cartes très malin et que Dom présente en annonçant qu’il va me plaire (et il avait raison), avant de nous rouler dessus. Et, puisque chaque jeu devait avoir son vainqueur, nous laissons Xel s’imposer à Disposition, un jeu de course et de cartes où il faut savoir prendre le bon wagon de la pioche. Le DUC, c’est comme les rochers Ferrero, l’assurance d’une soirée réussie !

Table 5, dite  « Esquisses d’exil » : Bientôt sur le départ pour une contrée lointaine, Axel se lance dans une stratégie agressive à Mythic battles. L’inexpérience de sa jeunesse en est l’excuse. La placidité de Mickaël en fut son châtiment.

Table 6, dite « Deux siècles ensemble » : Axel et Mickaël ne se quittent plus. Le premier, ayant rangé sa belliqueuse attitude au magasin des accessoires, finit sa soirée en beauté, s’imposant à Summoner wars.

Table 7, dite « Le cercle rouge » : à Codenames, les rouges (Xel, Dom, Mael, Mickaël) ont encerclé les bleus (Axel, Maïwenn, FR, VHS) dans un piège infernal que reflète le score sans appel de 3-1:

  • Rouges 1-0: les Bleus foncent sur une Baleine assassine, associée à tort au Plongeur, et ignorant le Canard prévu
  • Rouges 2-0: encore l’assassin (Mars qu’on vend dans les Boulangeries) pour les Bleus, qui coulent sur une Coque de fin de partie qui n’était pas de Noix
  • Rouges 3-0: implacables Rouges qui se baladent en Trapéziste, sans Chute mais avec Filet, pendant que les Bleus se demandent doctement si la Salade est une Plante
  • Rouges 3-1: les Rouges ont tergiversé dans cette manche superfétatoire

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Séance de VENDREDI 18/05/2018 à St-Elivet

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En ce 18 mai, Charles Trénet aurait eu 105 ans. Une chose est sûre, à Lannion, en cette soirée de jeux, il y avait de la joie !

Table 1, dite « Fleur bleue » : Vincent-le-deuxième nous fait ici honneur et privilège de dévoiler, telle une fleur bleue, sa création: Rue de la soif, un jeu de gestion de bar bien sûr, qui est encore à l’état de prototype et que nous découvrons en tant que bêta-testeurs dûment qualifiés. Le mécanisme du jeu est intéressant (on se passe les cartes comme à 7 Wonders) mais il est difficile de retenir les clients dans son bar, la faute à des cartes trop puissantes, et à des mécanismes permanents tout aussi puissants (défausser une carte pour voler cinq clients) ! Il y a quelques réglages à peaufiner donc, par exemple la notoriété que l’on peut améliorer pour commencer la semaine qui vient, mais ce n’est pas certain que commencer soit avantageux ! C’est Tristan qui règle cette première partie, que nous avons limitée à une semaine, avec 182, devant votre serviteur (142), Maïwenn (136), Quentin (97) et François-René (69), que seul son score consolera. En tous cas c’est une belle découverte qui montre la créativité de nos membres, et que Vincent-le-premier, qui fit une apparition cameo, apprécia en connaisseur !

Table 2, dite « L’âme des poètes» : au calme, Baptiste et Julien-de-Pampol se lancent dans un déploiement en marteau et enclume du scénario « Butin de guerre » de la mission Maelstrom of war. C’est à Warhammer 40 000, bien sûr. Un jeu qui a l’air très guerrier et brutal, mais quand on prend le temps de les observer, avec leurs manières policées et leur maniement feutré du double-mètre, on a plutôt l’impression d’y voir l’âme des poètes. Et puisqu’il faut un vainqueur dans cette configuration en jeu égal, ce fut Baptiste.

Table 3, dite « Boum ! » : à Mythic Battles Armand et Mickaël ont fait boum, laissant Guillaume et Axel abasourdis.

Table 4, dite « La mer » : encore une découverte ici, avec Le bien & le Malt. Dans cette partie très serrée en bord de mer, Dom s’est distingué d’un tonneau devant Xel, Neox et Justine.

1670 Bien et Malt 1

Table 5, dite « Que reste-t-il de nos amours ? » : rien ne nous ets parvenu de cette partie de Earth Reborn, où Michal, Nicolas II et Cédric étaient aperçus.

Table 6, dite « Les fous chantants » : Une joyeuse bande de fous (Jack & Thomas) s’est attachée à conquérir l’Angleterre de Xof et Maël à 878 – Les Vikings et ils sont parvenus à leur fin, en chantant (croyez-le ou non).

Table 7, dite « Nationale 7 » : poursuivant en pente douce la Nationale 7, les protagonistes de la table 1 (sauf votre serviteur) arrivent jusqu’en Grèce et se retrouvent à Peloponnes. Tristan règle l’affaire.

Table 8, dite « Y a d’la joie» : à Codenames, la soirée finit dans la joie. Cette partie vous sera bientôt contée par le menu ici-même. Un peu de patience que diable !

Quelques jours après donc, voici le récit de cette joute mémorable qui opposa les Rouges (Xel, votre serviteur, Justine, Xof, Vincent-2) et les Bleus (Thomas, Dom, Mael, Jack, François-René):

  • Bleus 1-0: Les rouges s’égarent en enfonçant le Piston pour Engrenage alors que Roue et Dents étaient bien visibles sur la grille ! Ce retard à l’allumage leur fut fatal pour cette première manche, qui se conclut en mode « petit bras » avec deux coups en 1. Pourtant, Thomas, qui proposa donc Abondance 1 pour Corne et Suisse aurait très bien pu faire deviner les deux avec ce même indice, auquel cas le mérite de cette victoire lui aurait été crédité sans discussion ! Les Rouges, qui eux ont tenté, face à cette situation critique, un Perpétuité 3 (Cellule, Canne, Aube) ont vu leur audace mal récompensée par des espions en berne ;-(
  • Bleus 2-0: Dom se dit à l’aise avec les canons – on appréciera et laissera le lecteur deviner si on parlait d’arrosage ou de bronzage. Tandis que Justine patine, Jack fait feu de tout bois, et conclut, avec une Ablation chirurgicale, une manche qui sera marquée par cette grave interrogation: l’écriture a-t-elle été inventée dans le croissant fertile (là aussi, on laissera au lecteur le soin de se positionner) ?
  • Bleus 2-1: Belle remontada des Rouges malgré un indice casse-gueule (Gueule donc, qui visait Loup et Face, et non pas Casse)
  • Bleus 3-1: Nœud fur le mot gordien de cette manche, et pour le dire, de cette partie, et queue ne visaient pas les indices Tronc ni Internet – oracles rouges lancés en vain dans un ciel de nuages. Et une fois le mot « cramé », qui-vous-savez déroula une Fellation 2 – qui dévoila, comme de juste, Queue et Gorge. L’obscur indice Espace (pour Pouce et Souris) fut fatal à Vincent, qui, avec Couleurs 4 (Or, Rouge, Noir, Souris), sortit le plus beau coup de cette partie aussi fertile qu’une queue de croissant !

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Séance de VENDREDI 13/04/2018 à St-Elivet

Le 13 avril 1946, la Chambre des députés vote la loi Marthe Richard, du nom de son inspiratrice. Elle impose dans toute la France la fermeture des maisons closes, et la face cachée de la bourgeoisie balzacienne disparaît pour toujours.

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Prostituée à 16 ans, puis mariée à un riche industriel, Marthe Richard (1889-1980) mèna une vie fantasque. Elle est l’une des premières Françaises à acquérir un brevet de pilote, prétend avoir fait de l’espionnage au service de la France pendant la Grande Guerre et, conseillère municipale de Paris à la Libération en 1945, accèdant ainsi à la respectabilité, imposera sa loi aux députés et à l’opinion.

A Lannion, 72 ans après, chacun jouait gentiment dans son coin et, un peu plus tard, repartit chez soi après avoir rangé son bordel.

Table 1, dite « Victor’s secret » : à cette table de  My little secret dungeon, Victor remporte haut la main une première partie devant Franck et Cédric, et le secret de sa victoire ne sera pas défloré. Les mêmes enchaînent sur Skull & Roses et là, c’est Franck qui fit office de gros bonnet.

Table 2, dite « D’une seule passe » : Tristan, venu lesté d’une boîte de Navegador, fait découvrir ce jeu déjà ancien à ses camarades: Xel, Thomas, Olive, et votre humble serviteur. Voici un jeu d’un grand clacissisme, avec des mécanismes astucieux comme le marché où l’on peut faire monter ou descendre le prix des denrées, et fort bien équilibré. On y navigue entre les colonies de l’empire portugais, que l’on pille au passage, pour le réalisme. Une partie que Tristan a déroulée d’une seule passe, déroulant toute droite la file de ses bâteaux avec une stratégie implacable. Il en ressort facile vainqueur avec 95 devant une file indienne de soupirants, savoir Xel (82), VHS (72), Thomas (71), et Olive (64).

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Table 3, dite « Claustrophobe » : dans l’univers clos de la cuisine, un groupe d’habitués déroule un Gloomhaven qui est brillament narré par le menu ici même par Dom:

La session de Gloomhaven commence par un événement : le départ en retraite du Tinkerer de Neox. En effet, chaque personnage a un « but de vie » personnel et à la fin de l’aventure où il l’a atteint, il est contraint de rejoindre le panthéon des aventuriers et (mécanisme legacy) débloque une autre classe de personnage ou produit un effet permanent sur le jeu. Dans le cas de Nicolas, il devait acquérir un certain nombre d’objets. L’ayant fait, il choisit la classe toute neuve de Quartermaster, un personnage doué pour le commerce mais qui ne démérite pas à flanquer quelques baffes. Reste à savoir comment on palliera l’absence de celui qui était un peu le soigneur de tout le groupe (avis du propriétaire : on les tapera plus vite et plus fort donc on prendra moins de coups et on aura moins besoin de soins).

Le scénario du soir consiste à aller faire un tour dans les égouts, que l’ont dit mal famés et sources d’empoisonnement en ville. Deux couloirs en enfilade pour déboucher dans une salle pleine de Vermlings (petites créatures dérivées des rats que Jack n’aime rien tant qu’exterminer). Et de nouveaux types de monstres, en particulier le Ooze qui à intervalles variables se divise en 2, il ne faut donc pas traîner. Au bout des couloirs, quelqu’un remarque que ça se passe plutôt vite et bien. En fait on y est restés jusqu’à 1 heure, avec à la fin un groupe réduit de moitié (Neox et Jack), et pas frais. Comme quoi le soigneur on le regrette. C’est qu’entre les serpents qui empoisonnent et les Ooze aux 11 HP qui attaquent à distance, il faut du temps pour en venir à bout. Et dans des combats relativement statiques comme ce soir, on se retrouve régulièrement avec 1 des 2 cartes que l’on joue à son tour qui ne fait pas grand chose d’utile (en général, une des cartes permet de combattre, l’autre de se déplacer, de soigner ou autre. Mais dans les mains de nos classes, on dispose de peu de cartes de soins). Une satisfaction quand même avec une bonne utilisation des éléments magiques, y compris en combo entre joueurs. Et Nicolas prend visiblement du plaisir à éprouver ses pouvoirs tous neufs.

Table 4, dite « Maquereaux à l’huile » : à 7 Wonders, Nicolas II, Vincent-2, Maël, et Victor, tous serrés à la table de marque comme dans une boîte de maquereaux, cédent finalement, à l’issue d’une longue cour, à une huile de Parties Civiles: Thibault.

Table 5, dite « Petite mort » : à Mythic battles François-René et Guillaume exécutent Mickaël et Jérôme. Leur victoire résulta de la petite mort d’un grand Dieu.

Table 6, dite « A poil » : de la table 2, votre serviteur s’éclipsa, remplacé par François-René pour Les Poilus, et les autres restèrent. Il n’est pas faux de dire que,  enchaînant victoire puis défaite, ils terminèrent à poil.

NDLC*: non, pas de Codenames ce soir-là, et ce n’est pas une coquille !
* Note de la claviste

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Séance de VENDREDI 30/03/2018 à St-Elivet

Le lundi de Pâques 1282, au moment des Vêpres, une émeute éclate à Palerme, capitale du royaume de Sicile, fondé en 1130 par un aventurier normand, Roger II de Hauteville. Elle s’étend à la ville voisine de Corleone. La population s’en prend aux soldats français qui entourent le roi. Le massacre s’étire sur deux jours, les 30 et 31 mars, faisant 8000 victimes dans la garnison.

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L’événement est resté dans l’Histoire sous le nom de « Vêpres siciliennes », expression  encore utilisée pour désigner un soulèvement spontané et meurtrier contre une puissance occupante.

Manfred, lointain descendant des rois normands de Sicile, et bâtard de l’empereur allemand Frédéric II Hohenstaufen, se trouve impliqué dans les guerres entre guelfes et gibelins (partisans du pape et partisans de l’empereur d’Allemagne).

C’est ainsi qu’il entre en conflit avec son suzerain, le pape Clément IV, originaire de Provence, qui se tourne vers Charles 1er, comte d’Anjou et de Provence, frère cadet du puissant roi de France Louis IX (Saint Louis). Il lui propose les domaines des Hohenstaufen au sud de l’Italie en échange de son aide militaire. Le comte accepte et tue Manfred le 26 février 1266. C’est ainsi qu’une garnison française s’installe à Palerme, pendant que Charles reçoit le salaire promis: la couronne royale de Sicile.

Pénétré de l’idée de reprendre le combat contre les musulmans, il entraîne alors son frère dans une huitième et dernière croisade. Elle se terminera sous les murs de Tunis par la mort de Saint Louis. Charles n’en poursuit pas moins ses chimères, se fait octroyer les couronnes d’Albanie et de Jérusalem et, en 1267, obtient même la principauté d’Achaïe, dans le Péloponnèse, ce qui le pose en rival de l’empereur byzantin Michel VIII Paléologue. Celui-ci, dès lors, encourage les Siciliens à se révolter contre leur suzerain. Ambitieux et hardi, Charles veut gérer son nouveau royaume sur le modèle de la France capétienne, avec une administration centralisée et une fiscalité rigoureuse. Mais ses sujets italiens lui en veulent de les accabler d’impôts en vue de financer ses rêves d’Orient et de croisade.

L’émeute de Palerme consacre l’échec du royaume angevin. La Sicile passe sous la domination du roi Pierre III d’Aragon, gendre de Manfred, qui s’est empressé d’apporter son soutien aux révoltés. Le vaincu des « Vêpres siciliennes » est chassé de Sicile, malgré le soutien de son neveu, le roi de France Philippe III le Hardi. Ses héritiers se maintiendront jusqu’au début du XVe siècle.

A Lannion, quelques siècles plus tard, Neox règne toujours sur le royaume des Parties Civiles. Nulle révolte ne point à l’horizon pour le chasser de l’antique fauteuil de velours élimé qui lui sert de trône au palais d’Elivet, et pour cause: le Président soleil n’a pas augmenté la cotisation depuis des années, et on ne lui connaît pas d’autre projet de croisade que celui, pour l’heure putatif, d’investir la citadelle de Servel. Et aussi, il faut le dire, on l’aime bien ce Président qui ne compte pas ses heures pour repousser les frontières de notre univers ludique.

Table 1, dite « Soulèvement de masse » : depuis la cuisine, Dom nous offre une recension de Gloomhaven haletante comme un thriller :
« Maintenant que tout le monde est au niveau 3, retour à Gloomhaven Square pour retenter le scénario qui nous avait tenus en échec. Cette fois, compte tenu de l’étroitesse des lieux, on ne s’encombre pas de petits compagnons et malgré quelques tours sous-efficaces, on se gêne moins que la première fois. Les squelettes qui sont nos alliés résistent plus longtemps et nous sommes satisfaits de la façon dont nous nettoyons les deux premières salles. C’est arrivés dans la troisième, avec son lot d’archers et de gardes coriaces, que les choses se gâtent. Devant des collègues peu convaincus, voire alarmés, Dom enfile son manteau d’invisibilité, bondit par dessus les ennemis et les pièges et retombe sur la porte qui ouvre la dernière salle avec un boss à 44 PV. Il se place face à lui avec un regard de défi, se retourne… et s’aperçoit qu’il est un peu seul. Ceci à un moment où Jack sent qu’il ne va pas tarder à défaillir et Neox est bloqué par un garde belliqueux. Heureusement Julien repousse un garde sur une enfilade de deux pièges et libère le passage tout en éliminant le fâcheux. Jack rejoint les deux premiers en abattant au passage un archer d’élite. Chacun à sa façon « travaille la viande » du boss et Dom (ayant pu ouvrir le coffre tout en attaquant à distance) utilise ses dernière cartes en se préparant à mourir en héros (« mouais, il ne l’a pas volé, ce maso » entend-on). Quand soudain Neox apparaît dans l’encadrement de la porte et estourbit le boss d’un joli coup de dague empoisonnée. Comme on dit chez les sportifs, le collectif est bien là. »

http://www.vindjeu.eu/prd/wp-content/uploads/2015/01/904-Lords-of-X-1.jpgTable 2, dite « Grand seigneur » : à cette table de Lords of Xidit, on trouve deux jeunes et trois beaucoup moins jeunes, tous tendus vers le triple objectif de ce jeu au mécanisme classique mais au scoring original. Les récompenses obtenues pendant la partie sont en effet de 3 natures différentes (argent, renommée ou temples).  Et un premier joueur sera éliminé s’il a le moins de renommée.  Puis un second joueur sera éliminé suivant ses temples. Et la partie se jouera à l’argent, entre les 2 joueurs qui auront su éviter l’élimination suivant les 2 premiers critères.  Votre narrateur, mathématicien chevronné, s’impose en grand seigneur de cette joute calculatoire, suivi par Olive. Les jeunes, Axel et Victor, rendent les armes, précédant seulement Xel, première éliminée, dont la renommée ne s’est point étendue. Non, l’expérience n’est pas un peigne qu’on te donne le jour où tu deviens chauve.

Table 3, dite « Premier gibelin » : à Hansa Teutonica, Vincent-2 se ceint du titre de premier gibelin, dominant l’aréopage de prestige que composent ses vassaux, dans cet ordre: Tristan, Thibault et Thomas.

Table 4, dite « Mythe errant » : dans l’arène de Mythic battles, Erwan et Mickaël s’inclinent devant Guillaume et François-René. Le glaive de la victoire a longtemps erré, et, comme le dit le dernier, ça s’est joué à l’arrache, aux omphalos. Car Dieu ne joue pas aux dès, mais les créatures mythiques, si.

Table 5, dite « Chronique d’un meurtre annoncé » : Michal, dans le costume de Jack l’éventreur qui lui va si bien depuis le temps qu’il le porte, réussit à amener dans ses rets Maël, Cédric, et Xof, trois victimes innocentes parfaites pour le rôle de victime expiatoire à Lettres de Whitechapel.  Il s’en tirera une fois de plus, mais, nous dit-on, de justesse, et fut fort près d’être arrêté.

Table 6, dite « Office du soir » : mortifié par sa défaite, Tristan entraîne les protagonistes de la table 3 sur son terrain de chasse marine favori, Reef encounter – et pour y faire bonne mesure, y ajoute l’extension. Il s’y impose très largement, célébrant à sa manière les vêpres, office dont le nom vient du latin ecclésiastique vespera, qui désigne l’office divin que l’on célèbre le soir, lui-même une translittération du grec ἕσπερος (hésperos),  « coucher du Soleil ».

Table 7, dite « Le massacre des innocents » : à cette table de Codenames nous trouvons les Bleus (Olive, Axel, Xof, Mickaël, François-René et Neox – ce dernier en spectateur tardivement engagé mais qui sentit le bon coup et ne perdit pas l’occasion d’arrondir son palmarès), et les Rouges (Xel, VHS, Dom, Vincent-2, Victor, Maël).

  • Bleus 1-0: les Rouges, après un beau départ entre gibier et coquelicots, et confrontés à une grille introuvable, croient bien faire avec un Toupargel 2 (Bûche, Poste), et un Ichtyosaure 2 (Dinosaure, Palme) qui seront superbement ignorés. Rappelons ici que les ichtyosaures sont des vertébrés marins, parfois de très grande taille, qui ressemRésultat de recherche d'images pour "ichtyosaure"blent aux dauphins actuels. Comme eux, ils devaient venir respirer l’air atmosphérique à la surface des eaux. Ils ont vécu pendant une grande partie de l’ère Mésozoïque, et sont apparus il y a 250 millions d’années, légèrement avant les dinosaures, étaient particulièrement abondants pendant la période Jurassique et ont disparu avant l’extinction massive de la majorité des dinosaures, peut-être à cause de la concurrence d’autres lignées prédatrices marines.
    Quant à Toupargel, certes, il livre lui-même ses bûches glacées avec ses jolis camions et sans le concours de la poste, mais Codenames n’est pas un monde parfait, et le président lui-même reconnut que l’association de la livraison et de la poste était absolument irréfragable.
  • Bleus 2-0: les Rouges s’auto-détruisent à la faveur d’un Plan assassin, associé selon les cas, à Bateau ou à Donjon. On rappellera ici à Xel qu’on ne dit pas club bateau mais club nautique…
  • Bleus 3-0:  trouver deux fois de suite le mot assassin, c’est rare mais ça arrive, la preuve avec ce Noyau que nous associons innocemment à Fruit, erreur de débutant du maître-espion, tandis que les Bleus s’amusent à l’image du subtil Pharmacien 2 (Ordre, Crème).
  • Bleus 4-0: Les matines sonnent pour les Rouges, dominés par des Bleus inspirés par un Sable 3 (Banc, Eau, Manche) !
  • Bleus 5-0: les Rouges dégustent jusqu’au bout, malgré un troublant Eclaircir 3 (Témoin, Guide, Feu), pendant qu’en face un joli Tzolk’in 3 (Roue, Bois, Pion) fait le job.

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