Séance de MARDI 07/01/2020 à Servel

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Le 7 janvier 2015, Michel Houellebecq publiait son nouveau roman, Soumission. Le même jour avait lieu l’attentat contre Charlie Hebdo, qui venait de le mettre en une en habit de mage. Quatorze ans après plateforme, l’écrivain décrivait de nouveau dans son œuvre un attentat terroriste aux accents prémonitoires.

Pour tenir le coup, disait Houellebecq, je me suis souvent répété cette phrase de Schopenhauer : « La première — et pratiquement la seule — condition d’un bon style, c’est d’avoir quelque chose à dire. » A Parties Civiles, la condition est remplie, voyez plus bas. Pour le style, on vous laissera juges de nos emprunts au titulaire du prix Goncourt 2010.

Table 1, dite « Demain sera féminin » : Nous retrouvons ici Martin Wallace – auteur bien connu de Age of Steam, Brass, Via Nebula ou encore Disque Monde – avec une nouvelle version, retravaillée et rethémée, de « Ankh Morpork » qui fut réédité en son temps en version francophone sous le nom plus connu de Disque Monde. Eh oui, Nanty Narking est bien une nouvelle édition de Disque Monde ! Nous voilà donc à Londres, en pleine époque victorienne, avec un opus tout droit sorti de l’univers littéraire de Charles Dickens et d’Arthur Conan Doyle, qui ont inspiré les romans de Sir Terry Pratchett et sa fameuse série d’Annales du Disque-Monde.
Pour cette partie inaugurale, Xel surprit Doc Nico et votre serviteur, en triomphant à cette partie brève par le truchement de l’apparition de problèmes (car oui, c’est un des charmes de ce jeu, chacun a un objectif secret, et pas forcément facile à deviner).
Nous avons ensuite enchaîné à Splendor, qui a donné le même vainqueur (Xel 15, DocNico 12, VHS 11). Pas de doute, comme l’indiquait, dans Les Particules élémentaires, le slogan du catalogue des 3 Suisses: « Demain sera féminin ».

Nanty Narking, un nouveau Martin Wallace dans le plus pur style Victorien

Table 2, dite « Décourageante » : Benjamin, Olive et Dom s’installent pour une partie de Spyrium, un jeu où on achète des cartes et on doit construire un petit moteur qui produit des cristaux de spyrium, des sous et finalement des PV. Il faut aussi penser à acquérir des meeples supplémentaires pour démultiplier ses actions. A ce jeu, c’est Benjamin qui s’empare dès le premier tour d’une carte à pouvoir permanent qu’il va utiliser à bon escient. Le moteur de Dom a quelques ratés, sans compter qu’il s’égare inutilement à développer les Résidences. Quant à Olive, une mauvaise lecture d’une carte de conversion (A donne B et non pas B donne A !) le fait sortir de la piste (de score). Au final Benjamin s’impose avec 77 PV devant Dom 71 et Olive 54. Oui mais une lecture ultérieure des règles du jeu fait ressortir qu’on a oublié de percevoir nos revenus en début de tour, ce qui aurait amélioré la situation d’Olive (beaucoup) et Dom (un peu). « Match nul » donc, comme le suggérait le Chevalier noir dans Monty Python Sacré Graal, du fait d’une erreur aussi décourageante qu’un papier peint.

Table 3, dite « Une histoire simple » : à cette table de 7 Wonders Armada Justine, 89, encadre sur un podium de haut vol Thibault, 92, et Nicolas II, 84, dans une partie où ils ont eu l’air de bien s’entendre. « Ce n’est pas aussi compliqué qu’on le raconte, les relations humaines : c’est souvent insoluble, mais c’est rarement compliqué », a écrit Houellebecq.

Table 4, dite « Slow magnifique » : à Unlock ! Camille et François-René ont dansé un slow aussi langoureux que magnifique (on ne parle pas du score). « C’est un slow magnifique, d’une beauté surréelle » disait l’écrivain dans Rester Vivant.

Table 5, dite « Aujourd’hui était masculin » : à Wingspan, Lucas, 89, défait d’une courte tête Neox, 87, et RomJé, 77 dans une expédition ornithologique à l’ambiance franche mais virile. « Si vous ne fréquentez pas de femme (par timidité, laideur ou quelque autre raison), lisez des magazines féminins. Vous ressentirez des douleurs presque équivalentes » lit-on dans Rester vivant, dans une citation typique du style provocateur de son auteur.

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Séance de MARDI 17/12/2019 à Servel

Le 17 décembre est le seul jour où il ne s’est jamais rien passé, ni bataille, ni naissance, ni invention, ni couronnement, ni scandale. Ah si, il y a eu une soirée de jeux à l’Ouest.

Table 1, dite « Cruelle » : Thibaut et Justine invitent Neox et VHN à découvrir Clank! dans l’Espace. Un jeu de deckbuilding avec un vrai plateau et un vrai thème (parcourir au pas de course un vaisseau spatial, voler un artefact et se tirer vite fait). Tout ceci en encaissant des dommages au rythme de l’extraction de cubes à sa couleur d’un sac. Thibaut fait un sans faute : il se renforce juste ce qu’il faut, se rend prestement au fond pour chiper l’artefact de plus grande valeur et évacue le vaisseau. Dans ce jeu, les derniers seront les derniers : dès qu’un joueur repart, il rend la vie plus difficile aux restants. Autrement dit, c’est une course. Les deux novices qui ont trop flâné en seront victimes et se retrouvent éliminés. Justine, avec 84 PV, ne finit pas loin des 95 de Thibaut.

Table 2, dite « Cruelle » : règlements de compte en série autour d’un Cerbère pour Xel, DocNico, F-R, Lucas et Yannick.

Xel et Lucas finissent la soirée autour d’un Splendor en face à face. Enfin un peu de douceur dans un monde cruel.

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L’hiver en fête SAMEDI 26 et DIMANCHE 27/01/2019 à Ste-Anne

Ce week-end, dans l’espace prestigieux de la salle d’animation de l’espace Ste-Anne, Parties Civiles organisait (avec nos amis de la Ludo le samedi) deux après-midis ludiques dans le cadre de l’hiver en fête. Petits et grands Lannionais s’y sont retrouvés autour de tables de Kingdomino, King of Tokyo, Hanabi, Azul, Snow Time, les Aventuriers du rail ou encore Splendor, sans oublier un final homérique à Innovation (victoire 6-4 de Dom face à votre serviteur).

Merci aux gentils organisateurs, aux vaillants animateurs de tables, aux costauds manutentionnaires, aux élégants modèles (qui ont posé pour la photo, pas celle ci-dessous mais une autre que vous trouverez dans un vrai journal), et enfin, à tous les dociles cobayes qui se sont prêtés au jeu: il vous le rend bien !

Séance de MARDI 06/03/2018 à St-Elivet

Le 6 mars 1946 naissait à Cambridge un petit baby-boomer nommé David Gilmour. Guitariste, chanteur et songwriter, il a fait un long bout de chemin avec les Pink Floyd dont il fut l’un des génies créatifs avec Roger Waters et Syd Barrett. 72 ans plus tard, pas de sonorités progressives mais le calme d’un autre groupe indémodable, les partieciviliens.

Table 1, dite « Astronomy domine » : Vincent-2, JulienLC, Neox et Cédric ayant réclamé un jeu de plateau, ils se retrouvent autour d’un jeu de cartes, Dominion. Malgré le style délibérément confrontationnel de Vincent, c’est Nicolas qui rappelle c’est qui le patron de la planète deckbuilding avec toute l’efficacité et la bonhommie dont il est capable.

Table 2, dite « Any colour you like » : Guillaume, Oriane (venue découvrir), Olive et VHN disputent deux parties de Splendor , un jeu de cartes dans une magnifique version Halloween avec des sorcières, des squelettes et des fantômes, où on peut faire son marché parmi les jetons de couleur (le vert fut fort recherché).

Deux victoires nettes. Dans la première, Guillaume parvient tôt à acheter une carte de niveau trois à 5 PV et finit avec 17 points sans contestation et malgré certaines tentatives, vite recadrées, d’ « innover » dans les règles (bien tenté Olive, mais non). Dans la seconde c’est Oriane qui discrètement mais efficacement construit son avance et finit la première (et la seule) à 15 points. Bien sûr les trois autres expliquent que à un tour près, on aurait vu ce qu’on aurait vu.

Table 3, dite « See Emily play » : après départ des partants et mise en retrait des regardants (qui n’ont vu aucune Emily jouer), Vincent2, Cédric, Guillaume, Oriane et Olive choisissent histoire de changer un jeu de cartes, Citadelles (dans son édition « boite carrée » de 2016). La partie commence par une vive controverse sur les règles avec l’argument imparable « j’ai toujours joué comme ça » échangé par les protagonistes. Il a fallu déployer la diplomatie et l’autorité morale du Président pour ramener le calme. Comme quoi les classiques, c’est comme le Monopoly : on a tous appris à y jouer par bouche à oreille et on est surpris quand on ouvre le livret de règles ! Une fois les esprits refroidis, Vincent fait parler la poudre (et la couronne, et la dague, et la mitre etc.) et remporte la partie.

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Séance de VENDREDI 05/01/2018 à St-Elivet

Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus était solennellement dégradé dans la cour de l’École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison, accusé d’espionnage sur la foi d’une analyse graphologique truquée.

L’affaire Dreyfus commence un an plus tard avec la révélation de son innocence. Elle va secouer l’opinion publique en France et dans le reste du monde pendant plusieurs décennies. Le dénouement aura lieu le 12 juillet 1906 avec sa réhabilitation par la Cour de Cassation.

C’est de cette affaire que naîtra en France la figure de l’intellectuel, suite à la célèbre interpellation d’Emile Zola, mais aussi la première idée d’un État nouveau. Un jeune journaliste hongrois d’origine juive, Theodor Herzl, suit l’Affaire dès le premier procès de Dreyfus. Révolté par l’antisémitisme français, il en conclut à la nécessité de créer un État juif pour accueillir ses coreligionnaires et publie un livre pour les en convaincre. L’idée originelle d’Israël est ainsi née de l’injustice faite à Dreyfus.

123 ans après, en souvenir de cette affaire et ses conséquences, chaque table de cette soirée sera parrainée par un intellectuel en rapport avec le jeu qui y fut joué, et une suggestion de lecture sera proposée pour prolonger l’effet de la partie.

Table 1, dite « Terre-patrie » : comme une gourmandise patiemment convoitée, Projet Gaïa se dévoile sous l’oeil énamTerra Mystica : Projet Gaiaouré de son papa Neox, et couvé par tata Xel et tonton Tristan. Ce petit frère de Terra Mystica invite à poursuivre les terraformations dans l’espace lointain, et même à y conclure des alliances interstellaires. Tristan croyait fermement l’emporter, mais c’est Neox qui sprinte au dernier tour pour conclure, 219 à 205, tandis que Xel, plus soucieuse de son empreinte écologique, culmine à 120.
Lecture suggérée: « Terre-patrie », Edgard Morin

Table 2, dite « Surveiller et punir » : Michal initie Pierre et Elouan à Lettres de Whitechapel, il y joua bien sûr le rôle de Jack, et comme de bien entendu parvint à ses fins sans être démasqué.
Lecture suggérée: « Surveiller et punir », Michel Foucault

Table 3, dite « La fin de l’histoire » : de cette table de Dead of winter on retiendra une grosse baisse de moral, et que tous y succombèrent: François-René, Nicolas II, Frank, Mickaël et jusqu’au traître Guillaume.
Lecture suggérée: « La fin de l’histoire », Francis Fukuyama

Table 4, dite « Printemps silencieux » : Votre modeste serviteur initie Xof et Sophie à Reef encounter, une table sliencieuse comme l’hécatombe écologique qui sévit depuis 1962, et fort peu belliqueuse, mais qui se conclut par la victoire fracassante de Sophie, qui profite à plein de l’exubérance rose-orangée qui s’est emparée de la table de marque (41 de ses 54 points). VMS suit avec 42, étant moins juteux sur les oranges, Xof, avec 34, étant pour sa part pénalisé de n’avoir pas vu la vie en rose.
Lecture suggérée: « Printemps silencieux », Rachel Carson

Table 5, dite « L’étrange défaite » : à Warhammer 40K, Julien de Paimpol et Baptiste, isolés dans la cuisine, ont subi une étrange défaite, celle de la compagnie des hommes.
Lecture suggérée: « L’étrange défaite », Marc Bloch

Table 6, dite « La sagesse des mythes » : à Mythic battles Doc Nico s’allie à François-René, sage décision, et victoire sans appel 4-0 face à Guillaume et Mickaël. Les perdants ont eu tout loisir d’observer le magnifique travail de peinture des pièces de ce jeu, que son créateur nous autorise aimablement à reproduire ici.
Une partie sérieusement entâchée cependant d’une grossière erreur de mise en place. En effet, pour le jeu en équipe on fait un déploiement comme à 2 joueurs avec 7 omphalos, ce qui change tout. Le coupable va de ce pas se faire flageller en place ludique.
Lecture suggérée: « La sagesse des mythes », Luc Ferry

Table 7, dite « Le lys et la cendre » : Tristan remporte la première manche à Splendor comme on cueille un lys, puis se fait suprendre par Doc Nico qui remporte de rang deux manches au goût de cendre. Ce n’était pas la soirée du Trotski tregorrois !
Lecture suggérée: « Le lys et la cendre », Bernard-Henri Lévy

Table 8, dite « La richessse des nations » : à cette table de Cash ‘n guns, on apprit que les dollars et les armes sont les deux choses les plus importantes en ce bas-monde. Peu convaincu de la chose, votre humble chroniqueur acheta des tableaux, puis quitta tôt la scène, occis par un tir perdu, tandis que François-René fit fructifier jusqu’au bout son magot, qui culmina in fine à pas moins de 272 000 $.
Lecture suggérée: « La richessse des nations », Adam Smith

Table 9, dite « Qu’est-ce que les lumières ? » : tout ce qu’on peut relater de cette table nocturne de Dungeon raiders, c’est une déconfiture généralisée, où personne ne vit la lumière – et à laquelle le chroniqueur n’eut pas sa part, ayant opportunémment quitté les lieux.
Lecture suggérée: « Qu’est-ce que les lumières ? », Emmanuel Kant

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Séance de MARDI 31/10/2017 à St-Elivet

La dispute sur la puissance des indulgences, plus connue sous le nom des 95 thèses, une liste de propositions rédigée par Martin Luther, est à l’origine de la Réforme protestante en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l’église de Wittemberg le 31 octobre 1517. La date n’a pas été choisie au hasard: la veille de la Toussaint, le vaste public devant venir le lendemain pour vénérer les reliques et diminuer son temps à passer au purgatoire était pour Luther la garantie d’une diffusion maximale de ses idées.

Luther a rédigé ses 95 thèses comme support pour un débat, une dispute théologique, pratique courante à l’époque.  Les thèses sont ensuite imprimées en grande quantité et largement diffusées. Devant leur retentissement, les autorités religieuses hésitent cependant à condamner Luther. Le pape Léon X lui demande de retirer 41 « erreurs » qui s’opposent à la doctrine officielle, mais ne condamne pas explicitement les thèses. Luther entre alors ouvertement en conflit avec l’Église, brûle publiquement la bulle, et sera excommunié.

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Pour ce 500 ème anniversaire, une thèse avait été placardée sur les murs de Ti Koad. On pouvait y lire: « Saint-Pierre a égaré les clés du paradis ». Perplexes, les fidèles de Parties Civiles se regardaient, lorsque apparut Saint Baptiste, qui s’exclama: « Moi, lord de Waterdeep, je vous baptise avec son eau profonde, pour vous amener à la repentance. Mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit saint et le feu ». Tous le suivirent à cette annonce de la venue du messie. Il les conduisit à Saint-Elivet, qui les accueillit dans la maison de Dieu du jeu. Car à Parties Civiles, les fidèles n’ont ni Dieu ni maître, seulement quelques jeux.

Table 1, dite « Missionaire » : où une tablée peuplée comme une demi-cène accueillit une brave équipée de missionaires pour coloniser Mars: mission planète rouge était leur nom de code. Baptiste a entrouvert les voies du ciel et s’impose large (42). Suivent Eric et Doc Nico (31), Elouan (30), Julien (22), Guillaume (11).

Table 2, dite « Hérétique » : où votre modeste serviteur propose Alien frontiers, à deux condisciples. Hélas, mon explication de règles pêcha gravement sur un point crucial, qui entacha le déroulement de la partie et fut la cause d’un acharnement de Pierre-Yves à voler et expulser ses adversaires. Nicolas II, le troisième passager, tirera les marrons du feu avec 12 points contre 7 à ses adversaires dans cette partie jouée aux frontières du réel.

Table 3, dite « Trésorière » : où Julien, de Lannion pour quelques temps encore mais qui fileront malheureusement bien trop vite, prend la tête d’un gang de requins et s’impose à l’aise à la pêche aux trésors de The island. Suit une partie de Splendor, où Xel fit des gemmes son trésor. Les deux fois, Dom fut un spectateur engagé autant qu’impénitent.

Table 4, dite « Maïeutique » : où s’affrontent, à Codenames, les Bleus (Xel, Dom, Doc Nico) et les Rouges (Eric, Elouann, VHS). Les Rouges prennent l’avantage 1-0 sur une manche miraculeuse conclue sur un Pissenlit vainqueur.  S’ensuit une manche entachée d’une irrégularité et donc frappée de nullité, et marquée par le duo inédit Champignon (on comprend) & Ecran (là, on attend le debrief) pour l’indice Tue-mouches 2. On la rejoue aussitôt, et notre jeune maître espion se plaît à se décrire lui-même avec un Moi 2 qui peine à convaincre, car si son géniteur identifie Fils, Lunette nous paraît ensuite plus visible que Nez. La manche sera perdue sur le mot assassin (Pêche), que nous supposions connecté à l’indice Nourriture, pendant que, en face, Dom propose un mot indice, Trille, qui laisse perplexe le public inculte auquel il s’adresse (il s’agit d’un chant, émission sonore faits d’un battement continu et très rapide sur deux tons très voisins). Pour finir, à cette grande expérience de maïeutique (dans la philosophie socratique, l’art de conduire l’interlocuteur à découvrir et à formuler les vérités qu’il a en lui), la troisième manche fera référence, chaque équipe devinant successivement les mots adverses, le climax se terminant dans un Trou fatal que les Rouges associèrent au Canon, au lieu de Neige, que nous avions attribué aux Bleus car relié visiblement à Plaque. Or, ce Trou était ce qui manquait à la Couturière, indice que les Bleus cherchèrent en vain toute la partie.

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Séance de MARDI 24/10/2017 à St-Elivet

Le krach de 1929 éclata à la Bourse de New York le jeudi 24 octobre 1929 (« jeudi noir »). Cet événement, le plus célèbre de l’histoire boursière, marque le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXe siècle. Aux États-Unis, le chômage et la pauvreté explosent, poussant quelques années plus tard à une réforme agressive des marchés financiers. Ce krach boursier a fait tâche d’huile, déstabilisant les politiques économiques allemandes, permettant l’arrivée au pouvoir du parti nazi à la suite du retrait brutal des capitaux américains d’Allemagne.

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88 ans après le jeudi noir, les tables du mardi rose étaient pleines à kracher.

Table 1, dite « Le salaire de la peur » : où Dom nous présente un Splendor. Pas n’importe lequel, un rethémé Halloween du plus bel effet !  A part ça, c’est toujours un jeu où il faut être le plus rapide à marquer 15 points et où la fin arrive brutalement, comme votre modeste serviteur en témoigne, qui allait engranger cinq points en deux tours avant qu’on lui coupe le sifflet, et qui culmina à 8. C’est Dom qui engrangea les dividendes de l’effroi qu’il avait jeté sur le plateau. Julien de Lannion, avec 13, et Marion, une nouvelle adhérente fort sympathique, complètent un podium inattendu.

Legendary: A Marvel Deck Building GameTable 2, dite « Mardi rose » : où nos trois héros, Frank, Yann et Florence, ont remporté en sifflotant le scénario du soir de Legendary.

Table 3, dite « Aux requins » : où, dans cette table triplement classée X, Neox, Xel et Xof ont joué aux requins des mers à Pillards de la mer du Nord. C’est la paire XX qui l’a emporté sur les XY.

Tables 4 et 5, dites « La grande dépression » : où Vincent sombra dans une profonde dépression, jouant et perdant coup sur coup deux parties en simultané, aux Echecs face à Hervé, et à Dice forge. A ce dernier, la table de marque crédita Justine de 126, Léo, 122, Vincent, 97 et Cécile, 93.

Table 6, dite « Chambre forte » : où dans un Room 25 sans gardiens, Ivan, FR, Nicolas II et Jérôme ont réussi à trouver la sortie.

Table 7, dite « Cotation impossible » : où Dom nous présente un Gosu 2 – Tacticts. Pas nhttp://a133.idata.over-blog.com/1/84/54/52/Gosu/Gobelin-de-Feu_-DomVF_GOOD77.jpg‘importe lequel, car il a l’insigne honneur d’y figurer en personne, comme en témoigne l’illustration ci-contre où on le reconnaît nettement !  A part ça, c’est un jeu assez spécial, plutôt chaotique, et dont la cotation est en quelque sorte impossible, et d’ailleurs, si Marion a remporté la première manche, impossible de donner le vainqueur car il faut trois manches gagnantes pour s’imposer. Aussi au casting, Jérôme et votre humble narrateur ont apprécié en connaisseurs ce jeu aussi original que ses illustrations.

Table 8, dite « Populiste » : où la soirée se termine par une tablée de Shadow Hunters populiste comme le métro de six heures. Xel s’est fait viser en continu, mais s’en sort en vainqueur.

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Séance de VENDREDI 6/10/2017 à St-Elivet

Le 6 octobre 1993, à trente ans, Jordan annonce sa retraite sportive, invoquant une perte de motivation. Il déclarera plus tard que l’assassinat de son père, quelques mois plus tôt, est une des causes de cette décision.

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James Jordan est assassiné lorsqu’il fait une sieste le 23 juillet 1993 sur une aire de repos de Caroline du Nord par deux adolescents, probablement attirés par la berline haut-de-gamme, qui seront localisés par des appels faits depuis le téléphone portable de la victime, et condamnés à la prison à vie.

Dans son autobiographie, Jordan écrit qu’il préparait sa retraite dès l’été 1992, l’épuisement dû à sa participation à la « Dream Team » aux Jeux olympiques de 1992 renforçant ses sentiments sur le jeu et son statut de célébrité. L’annonce de la retraite sportive de Jordan provoqua une onde de choc dans toute la NBA et apparaîtra en première page de nombreux journaux à travers le monde.

Cela semble loin déjà, mais il est vrai que cette retraite sera suivie d’un retour, d’une nouvelle retraite et d’un nouveau retour, avant son véritable dernier match NBA, le 16 avril 2003.

A Lannion, 24 ans après, il n’était pas question de retraite, mais plutôt de draft pour quelques rookies candidats à l’ardue sélection au titre de membre de Parties Civiles. Certains ont tenté leur chance, d’autres, membres de longue date mais rarement présents ces derniers temps, sont revenus regoûter à l’odeur entêtante du parquet de St-Elivet. Pour l’histoire, on retiendra de cette soirée un coast-to-coast stupéfiant à Macao, une table surpeuplée de 7 Wonders, et une homérique partie de Codenames qui se joua dans la dernière seconde du money time. Michael Jordan n’aurait pas détesté en être….

Table 1, dite « Coast-to-coast » : il n’est pas facile de se procurer  Macao, un jeu allemand du prolifique Stefan Feld (Notre Dame, les châteaux de Bourgogne…), et encore moins facile d’y jouer, car il ne fut jamais traduit en français. Mais cela n’arrête pas l’ultra-motivé Olivier, qui nous gratifia d’une réalisation entièrement maison d’une grande virtuosité, avec les fameuses roues à rayons tournant sur leur support, et des cubes en bois également découpés et peints à la main (voir illustration) ! Seules concessions au grand commerce, les barquettes d’îles flottantes dans lesquelles logent lesdits cubes en bois, et la boîte de fromage à tartiner qui accueille la réserve d’agent… Le jeu lui-même revisite les lois du commerce à Macao : on achète des marchandises, on part les vendre en mer, et on acquiert des cartes qu’il faut activer pour utiliser leur pouvoir. A ce mécanisme d’un grand classicisme, Macao ajoute un tour totalement original: la roue des ressources. Chaque début de tour est l’occasion d’acquérir des ressources, en nombre égal à la valeur d’un dé de la couleur correspondante, et qui doit, c’est là l’originalité, être placé à l’emplacement adéquat (1 à 6) sur la roue (donc 5 si la valeur du dé est 5). Or cet emplacement peut être éloigné de l’emplacement actuel, car on ne joue qu’un secteur de roue à son tour. De plus, un emplacement vide fait perdre 3 PV, tout comme chaque carte non activée. Du fait de cette particularité, il est difficile de prévoir le vainqueur car les échéances lointaines sur lesquelles sont accumulés les cubes (en général, les 5 et les 6, emplacements les plus juteux), sont décisives. Mais il ne faut pas partir trop tard non plus, car les emplacements pour vendre ses marchandises sur l’archipel sont limités…

Une partie où l’on joua donc les montagnes russes, et dont votre humble serviteur, bon dernier durant l’essentiel de la partie, renversa le cours grâce à un extraordinaire cost-to-coast (en basket, la traversée d’un terrain d’un bout à l’autre), et l’action simultanée de plusieurs cartes pour une combinaison explosive sur les deux derniers tours, où le diplomate et l’ambassade avaient le meilleur rôle. Une victoire éclatante avec 67 couronna cette stratégie, reléguant Dom, 63, Bruno, 57, et Olive, 33, aux rangs de spectateurs admiratifs.

Table 2, dite « Dream team » : à V.Commandos, une équipe de rêve composée de F.-R., Neox, Thierry, Jérôme, Baptiste et Julien de Lannion, parvint à une victoire collective presque aussi probante que celle de la fameuse Dream team. Comme ils étaient six, il fallait une victime, et c’est Jérôme qui fut laissé pour mort.

Table 3, dite « Draft » : rien de tel que Splendor pour drafter des petits nouveaux. C’est Mickaël qui s’y colle pour initier Nolwenn et son fils, et remporter aisément deux parties. L’examen se poursuivit ensuite à Kingdomino.

Table 4, dite « Salary cap » : une partie hors normes de 7 Wonders réunit un impressionnant parterre de vieilles gloires et de stars de Parties Civiles (avec Marvin en tête de gondole). Il n’était donc pas question de salary cap, ce mécanisme qui limite la masse salariale des clubs (99 M$ quand même pour la saison NBA en cours, il y a de la marge). Et comme à Parties Civiles on ne fait rien comme ailleurs, c’est le plus jeune et le moins salarié de la table qui s’est imposé, il paraît même qu’il fréquente encore les bancs d’école.

A propos d’argent, il était très rare que Jordan mette sa popularité au service d’une cause. Il est même presque aussi connu pour cela que pour ses exploits sportifs, notamment à cause d’une phrase controversée prononcée au début des années 1990, quand il avait refusé de soutenir publiquement un candidat démocrate noir face au sénateur de Caroline du Nord Jesse Helms, un adversaire déclaré des droits civiques. « Les républicains achètent eux aussi des chaussures », avait alors dit Jordan, sous contrat avec Nike depuis le début de sa carrière, en 1984.

TIntrigues à Veniseable 5, dite « Prise à 2 » : encore un nouveau jeu ce soir, et c’est Julien de Paimpol qui régale avec Intrigues à Venise, jeu où il s’agit de reconnaître son partenaire  au grand bal masqué de la Sérénissime. C’est Joan qui a déjoué les pronostics en s’imposant, gondolée devant Xel, Thomas et donc Julien.

Table 6, dite « Pick & roll » : on sait peu de chose de cette table de Tigre & Euphrate, sinon qu’elle investit l’espace feutré et confidentiel de la cuisRésultat de recherche d'images pour "pick roll"ine, qui fit écran avec le reste des tables comme dans un bon vieux pick and roll. Les vétérans Jeff, Jack et Gérard y auraient été cependant aperçus.

Table 7, dite « Saison régulière » : ici, la bande des habitués a poursuivi sa saison régulière de Mechs vs. Minions. Verront-ils les plays-off un jour ?

Table 8, dite « Money time » : nous en arrivons donc à cette table historique de Codenames, opposant les Rouges (Dom, Joan, Thomas, Olive et Xel pour le money time) aux Bleus (VHS, Mickaël, Guillaume, F.-R.). Jérôme doit aussi être crédité au générique, pourvoyeur non seulement du jeu, mais aussi des bières, et d’un oeil avRésultat de recherche d'images pour "bernard rhino"erti sur cette parti qu’il observa en spectateur désengagé et qu’il écouta aussi, car on y parle, et parfois ces parties tiennent du café du commerce (« J’étais super fier de moi, du coup je suis allé boire une bière »).

  • 1-0 pour les Bleus emmenés par VHS, qui sut attendre son heure (la disparition de Balle sur la grille) pour placer son Verdun 3 (Ville, Tir, Eclat), et finir par l’impeccable Loi 2 (Table, Balance) tandis que les Rouges s’égaraient dans une Sodomie mal maîtrisée… Certain.e.s crurent bon de railler certain.e qui voyait en Bernard Hinault un cycliste zoomorphe, mais la réalité dépasse parfois la fiction, comme l’illustre l’image ci-contre, qui montre que d’autres, qui avaient la corne du commerce, y avaient pensé avant…
  • 1-1: les Rouges égalisent sur une hésitation fatale des Bleus à propos d’un Endroit: Site, Espace et non Bois ! A cet instant, la discussion s’enflamme et deux camps s’opposent: les Picon-bière et les PABX, certains trouvant même un pied dans l’un comme dans l’autre.
  • Menés 6 mots à 2, les Rouges s’imposent dans un renversement stupéfiant après une Menstruation Bleue complètement déréglée: les évidents Rouge et Col n’étaient pas au programme, il fallait trouver Larme et Pointe, et demandez à qui vous savez pour le décodeur !
  • Les Bleus égalisent 2-2 sur un Braqueur 3 tout en autorité (Casse, Coffre, Main)
  • Pour le Money time, votre modeste narrateur prend la position du maître espion, et, après un beau début tout en harmonique romaine (Péplum et Esclave dévoilant Rome, Film, Cale, Cellule et Colonne), bute sur un Coiffeur incompris (Gel + Bras) et chute à l’instant décisif pour faire deviner Piano et Temps: le Concert proposé mena directement sur une Entrée aux allures de sortie de route… Solfège aurait mieux convenu et VHS fut invité à refaire des gammes. N’est pas Jordan qui veut !

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Séance de VENDREDI 15/09/2017 à Ti Koad

Pour cette dernière réunion à Ti-Koad, comment ne pas se souvenir des Bugatti, Ettore bien sûr, né le 15 septembre 1881 mais aussi son frère Rembrandt, sculpteur d’une ménagerie d’animaux sauvage ? Ingénieur de génie et personnalité hors du commun (l’une de ses formules était « rien n’est trop beau, rien n’est trop cher »), dirigeant paternaliste et tyrannique (il était surnommé « le Patron »), Ettore développe avec son fils Jean la société d’automobiles qui porte leur nom. Parmi ses modèles légendaires, véritables bijoux mécaniques, le Type 35 et le Type 57 « Atlantic ».

Après le désastreux échec de La Royale, voiture de tous les excès dont il ne se vend que 3 exemplaires, l’entreprise échappe à la faillite en en réutilisant le moteur 8 cylindres dans un modèle d’autorail rapide. Pourtant, elle ne se remettra pas de la guerre 39-45 et de la mort accidentelle de Jean qui, alors qu’il fait un essai à 200 km/h sur une route fermée, fait un écart pour éviter un cycliste.

136 ans après cette naissance, ce fut aussi une séance où l’on vit trois nouveaux arrivants se présenter, lesquels imprimèrent leur marque à leur table de jeu comme on le verra ci-dessous.

Table 1, dite « Autorail rapide » : Baptiste, Neox, Mickaël et Stefan-le-nouveau jouent à Russian Railroads. Le dernier nommé n’hésite pas à rouler sur les autres avec ses lourdes locomotives et s’impose au score.

Table 2, dite « La Royale » : dans le Londres de la reine Victoria, Thierry endosse le rôle de Jack dans Lettres de Whitechapel, avec à sa poursuite une escouade de policiers d’élite composée de Thomas et Nourdine bientôt renforcés par Vincent. Partie mémorable de l’avis des participants, où l’esprit maléfique de Jack lui a permis de semer ses poursuivants quatre nuits de rang, pour ensuite disparaître dans la nuit en royal vainqueur.

Table 3, dite « Ménagerie » : de l’aventure, du plastique et toute une ménagerie de monstres avec un classique, Descent (dans sa première édition) qui regroupe Axel, Guillaume, Nicolas-2 et François-René. Axel tire les ficelles et s’adjoint les services d’un F-R ensorcelé à la loyauté flottante. Autant dire qu’il y a eu du sang d’aventurier sur les murs du donjon.

Table 4, dite « Le Patron » : il faut du caractère pour partir coloniser l’espace à grands coups de dés. Cela n’arrête pas des anciens (Julien-Lannion et VHN) et des nouveaux (Guillaume-2 et Valentin) qui s’attablent autour de Alien Frontiers. Une partie où Valentin impose sa présence, à la fois en l’emportant à la régulière et en faisant bien comprendre que le simple fait de le menacer appelle une réponse immédiate (et, j’ajouterais, non proportionnée !).

Table 5, dite « Atlantic » : pendant que la table 3 finit de régler leur compte aux aventuriers, un groupe de 8 essaie un jeu récent à identités secrètes et par équipe, Secrets. Il évoque l’opposition il y a 50 ans entre les espions de l’alliance atlantique et du pacte de Varsovie. Au terme de cette partie remportée par la CIA, l’impression est mitigée à autant : il est difficile de suivre le camp auquel appartient chaque joueur (contrairement par exemple à Liens de sang ou Shadow hunters où cette information se révèle progressivement en cours de partie) et on peut avoir l’impression de s’en remettre au hasard pour prendre ses décisions.

Table 6, dite « Cycliste fatal » : à Codenames, Thierry, Nourdine, Guillaume et VHN sont Rouges tandis que F-R, Thomas, Mickaël, Axel et N2-l’Oracle sont Bleus. Au terme d’une première manche équilibrée avec un F-R créativement égal à lui-même, Thierry joue la victoire avec Lourd 3. Le Boxer est rapidement identifié mais là c’est le drame : un cycliste convainc son équipe de choisir Chaîne (normal pour un cycliste, me direz-vous) alors que Bouc et Or avaient été aussi discutés. Dans la seconde manche, le solide Carcassonne 4 (Ville, Jeu, Tuile, Charme) de Nourdine et un mot Rouge obligeamment choisi par les Bleus amènent l’égalisation des premiers. Très tôt dans la manche finale, Axel propose Sauna 2. Protestation de VHN quand les Bleus révèlent Vapeur : le sauna est une chaleur sèche, par opposition au hammam -ou bain turc- qui est une chaleur humide. Mais pour leur deuxième proposition ils choisissent Air (au lieu de Régime). Victoire par KO des Rouges, donc.

Table 7, dite « Bijoux » : ce n’était pas fini et Guillaume, Axel et N2 s’installent devant Splendor où ils acquièrent calmement des gemmes, probablement pour en faire des bijoux.

Table 8, dite « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher » : cela pourrait être la devise de bien des familles dominant les sept royaumes de Westeros. Guillaume, F-R, Thierry et Nourdine découvrent Le Trône de Fer: La Main du Roi, petit jeu de cartes basé sur les personnages de GoT. Mécanique simple et pouvoirs-bonus pour amener de l’imprévu et de la variabilité. A 4 joueurs, il se joue en 2 équipes de deux et c’est la paire Thierry/Nourdine qui l’emporte par 4 à 3.

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Séance de VENDREDI 10/02/2017 à St-Elivet

Elle est l’ultime vigie de la langue française. Le 10 février 1635, l’Académie française est portée sur les fonts baptismaux par lettres patentes du roi Louis XIII, sur les conseils de Richelieu. Le cardinal est nommé « chef et protecteur » de l’institution, censée fixer les règles du bon français. Installée quai de Conti, à Paris, l’Académie a pour devise « A l’immortalité » – d’où le surnom de ses membres : les immortels.

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482 ans plus tard, la langue française a été parfois honorée, souvent maltraitée, et parfois ignorée dans une séance de jeux d’une grande diversité.

Table 1, dite « Les trésors du temple » : Tikal est le premier jeu de la série dite « du masque », comprenant aussi Java et Mexica, trilogie fameuse dans le monde du jeu et basée sur un même principe, inspiré du jeu Torres des mêmes auteurs : des points d’actions limités à gérer à chaque tour, du placement tactique et des luttes de majorité. Les joueurs incarnent des explorateurs qui mettent à jour des trésors dans des pyramides mayas perdues dans la jungle du Guatemala, aux alentours du site archéologique de Tikal. Nous avons joué avec la version avancée des règles, qui prévoit des enchères pour l’attribution des tuiles en début de tour. Une version qui change la donne, car il faut faire la bonne enchère au bon moment pour placer les tuiles les plus juteuses près de chez soi. Après une lutte homérique, Tristan remporta la partie avec 104, devançant Neox, 101, et Thomas, 98. Bien que chargé de précieux trésors, j’échouai pour ma part au pied du podium avec 88, penalisé par une tente trop tardive qui ne me permit pas d’amasser mes troupes aux endroits stratégiques.

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Table 2, dite « Grillée à point » : Dans une partie de Battlestar Gallactica longue comme un jour sans pain grillé, la coalition des cylons (Nicolas III – alias Doc Choucroute pour les intimes – Nourdine et François-René, compatissant) s’imposent aux humains (Xel, Michal, Jean-Louis).

Table 3, dite « Le coup d’épée » : Jeff et Julien de Paimpol s’opposent à 7 Wonders: Duel en duo, une partie qui voit le second nommé porter l’estoc.

Table 4, dite « Le coup du bicorne » : La table 3 enchaîne sur Splendor, en duo, mais l’issue du duel n’en fut point changée.

Table 5, dite « Le coup du chapeau » : Réalisant le coup du chapeau, Julien inflige une troisième défaite de rang à Jeff à Small World ??? (si notre reporter sur place a bien compris le nom du jeu, car au moment de la transcription, une interférence dans la transmission lui a brouillé l’écoute).
Postscriptum: on me souffle dans l’oreillette qu’il s’agissait en fait de Star Realms, un jeu de deck building. Ce qui ne change rien en tout cas au résultat.

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Table 6, dite « A l’immortalité » : à la table de Deus, Nicolas II, Sophie, Olivier et Mickaël ont livré une bataille à l’issue incertaine, que le forum dévoilera peut-être.

Table 7, dite « L’île de la tentation »:  Elaine se joue de Joan et Gael, ses opposants malheureux à une partie de The island.

Table 8, dite « Fumée blanche » : Joan s’impose avec brio (40) à Tobago. Un heureux avénement que Jeff (33)  et les deux Julien (32 et 26) n’ont pas osé contredire.

Table 9, dite « Coup de pouce » : si, à l’académie, un coup de pouce du destin s’avère nécessaire pour entrer, à la table de Flick em up, vous ne pourrez compter que sur le votre. A ce jeu où les brigands et les shérifs s’affrontent à coup de chiquenaudes, Mickaël a rassemblé une équipe large comme une porte de saloon: Thomas, Tristan, Neox, Dom, Xel, N II, Jeff et VHS. Sur le scénario 1, les brigands, plus adroits, ont gagné.

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Table 10, dite « Académique » : Point besoin du dictionnaire de l’académie (la première édition en date de 1694) pour prendre place à la table de Codenames. Dans sa version ducifiée, les Bleus (Dom, Thomas, Mickaël, Nourdine) affrontent les Rouges (VHS, Jeff, Joan, FR) pour un match serré en trois sets et une victoire des plus académiques :

  • 1-0 pour les Rouges sur une manche serrée, conclue par un Lactée 2 (Fusée, Crème) qui donna lieu à bien des hésitations sur le deuxième mot (Fusée, Base, ou Pavé ?), et des controverses, le maître-espion ayant pris la peine d’épeler le mot deux fois dans une interprétation libérale de la règle (ce qui n’est pas interdit est permis, n’est-ce-pas ?). En face, pour les mêmes mots, on aurait plutôt vu suppositoire…
  • Les Bleus égalisent, sur un Herbier 2 (Livre, Iris) tout en maîtrise
  • Les Bleus prennent l’avantage 2-1, dans une manche pourtant commencée avec audace par les Rouges sur un Prolifération 4 (Colonie, Cafard, Culture et Puce), qui aurait même pu être un 5 avec Bombe. Mais les Bleus concluent avec brio sur un Homme 3 (Docteur, Pirate et Gaule) !

Table 11, dite « Douce nuit » : Tristan et Nicolas II s’opposent à 7 Wonders: Duel en duo, une partie qui voit le premier nommé conclure victorieusement cette soirée.

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