Le 21 novembre 1920 avait lieu le Bloody Sunday (à ne pas confondre avec celui de 1972, popularisé par la fameuse chanson de U2). La journée commença avec l’assassinat de 14 agents britanniques ou de leurs informateurs – mais également de personnes sans engagement politique – par l’Armée républicaine irlandaise (IRA) sous les ordres de Michael Collins. Les forces britanniques réagirent en ouvrant le feu sur la foule pendant un match de football gaélique disputé à Dublin. De
ux joueurs furent touchés (un mourut ensuite de ses blessures), et la foule évacua le stade sous les tirs. Au total 14 personnes furent tuées et 65 blessées, les plus jeunes victimes ayant 10 et 11 ans. Toujours en Grande-Bretagne, 70 ans plus tard, le 21 novembre 1990, Margaret Thatcher démissionnait, vaincue par la poll tax et sa politique trop Européenne (autres temps, autres moeurs). Un jour bien sombre pour nos voisins grands-bretons.
A Lannion, en ce 21 novembre 2017, nous avons accueilli un nouveau membre, Quentin, qui n’a pas tardé à prendre ses marques, et avons redécouvert des jeux qui n’avaient pas été joués depuis plusieurs années.
Table 1, dite « Be my guest » : Pour sa première apparition, Quentin se voit initié à Scythe. Pas le jeu le plus léger pour une première, d’autant qu’en face, il y avait du lourd, et on ne parle pas seulement ici de balance. Cela n’impressionna nullement notre rookie, qui s’octroie une belle deuxième place, avec 71. Il devance Thibault, 65, et Guillaume, 28, seulement dominé par Doc Nico, qui l’emporte avec 89.
Table 2, dite « To you to shoot » : c’est seulement la deuxième fois que nous voyons apparaître Innovation – un très bon jeu pourtant, qui permet de revisiter l’histoire des âges de l’humanité et où il s’agit d’en dominer les différentes ères. Le mécanisme du jeu est très malin, et, ce qui fait son charme, aucune partie ne se ressemble. Ainsi, dans une première table jouée avec Franck et Dom, je ne réussis à décaler aucune de mes couleurs et restai en infériorité toute la partie, alors qu’à la deuxième ce fut l’inverse. Difficile de prévoir l’évolution d’une partie car on ne maîtrise pas ce qui va se passer, subissant les attaques ou, au contraire, les bonifications issues des adversaires. C’est ce qui déplut à Franck, qui quitta la table à l’issue de la première partie, survolée par Dom, qui domina les 5 premières ères (condition de fin de partie et de victoire). Dans la seconde partie, Dom usait de son influence mais était contraint par les ressources limitées qu’il avait, et crut bon d’utiliser à l’excès une combo qu’il voyait gagnante, à savoir: j’active une carte qui me permet de piocher une carte d’un niveau N+2, N étant la plus haute carte active. Il passa ainsi de 5 à 7, de 7 à 9, puis mit fin à la partie, car on ne peut pas dépasser 10. Mais ce qu’il avait oublié, c’est que le vainqueur dans ce scénario était celui qui avait le plus d’influence et non celui qui met fin à la partie. Or, lui ayant subtilisé deux cartes d’influence 4 auparavant, c’est votre humble serviteur qui répondait à ce critère !
Table 3, dite « Oldies but goodies » : beaucoup de sacs étant restés au chaud chez leurs propriétaires, on se rabattit ici sur l’armoire, pour en ressortir Funkenschlag – une vieille gloire délaissée et presque aussi démodée que la politique de Margaret Thatcher. Xel a fait chauffer la poll tax et, à l’issue d’une lutte intense, s’impose telle une dame de fer face à un aréopage masculin (Jean-Yves, Neox, François-René, Julien) trop sûr de son fait.
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