
Le 7 décembre 1970, le chancelier allemand Willy Brandt se rend en Pologne et signe le traité de Varsovie: la RFA y reconnaît la frontière germano-polonaise de l’Oder-Neisse, imposée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.
Après la signature, le chancelier se rend au Mémorial du résistant juif du ghetto, pour un dépôt de gerbe. Il se recueille et s’incline, puis, à la surprise générale, contre toutes les règles protocolaires, ploie les jambes et se met à genoux. Pendant de longues minutes, il demeure dans cette attitude d’humilité inhabituelle aux hommes d’État, faisant acte de contrition au nom du peuple allemand, lui qui, dans la nuit du 31 mars 1933, avait fui l’Allemagne nazie pour le Danemark grâce à un pêcheur. Ce geste et plus généralement sa politique d’ouverture à l’Est lui vaudront de recevoir le Prix Nobel de la Paix 1971.
Cette politique était largement controversée: certains Allemands considéraient l’Ostpolitik illégale, voire comme haute trahison. En mai 1972, une tentative de censure constructive de la CDU échouera, à la surprise générale, de quelques voix. Il sera plus tard révélé qu’au moins un membre de la CDU avait été payé par le ministère pour la Sécurité d’État de la RDA, la Stasi, pour voter pour le maintien de Brandt. Et c’est dans une atmosphère de scandale politique sans précédent en Allemagne que Willy Brandt démissionnera le 7 mai 1974, après l’arrestation de l’un de ses conseillers personnels, Günter Guillaume, qui avoua être un espion de la RDA.
48 ans plus tard, à Lannion, pas de paix: tous les fronts étaient ouverts: à l’Ouest, à l’Est, et jusque dans l’espace !
Table 1, dite « Est – Ouest mode d’emploi » : à Dominion, le front de l’Ouest, représenté par Mickaël puis Jérôme, a défait Xel, qui n’a su trouver le mode d’emploi de la victoire. Le tout sous les yeux interrogatifs de Lubin, un nouveau trouffion dans nos joutes.
Table 2, dite « Lent retour » : En décembre 1956, Fidel Castro retourne à Cuba pour lancer sa révolution sans base politique après un premier affrontement désastreux contre les forces gouvernementales. Deux ans plus tard, Castro, son frère Raül et l’icône révolutionnaire Che Guevara ont uni les guérillas et exploité l’opposition des cubains au dictateur Batista. A Cuba libre, Tristan, Thomas, François-René et Nicolas II revisitent cette histoire dans une partie au long cours (près de quatre heures), que François-René, castriste du 26 juillet à contre-emploi, finit par dominer à travers une perception aiguë de l’espace que n’aurait pas reniée Peter Handke.
Table 3, dite « Terre promise » : à Projet Gaïa, nous avons un petit maître, comme on le dit aux échecs: Benjamin. Celui-ci explique brièvement les règles nombreuses du jeu à KreeNox et votre serviteur, en mode « si vous avez des questions, n’hésitez pas ». Bon, on aurait dû, car on a découvert en cours de partie quelques points saillants qu’on n’avait pas forcément assimilés, moi le premier. Soyons honnêtes: cela n’aurait rien changé à la victoire promise au maître sur le score pharaonique de 160 (à 16 longueurs seulement de son record personnel), grâce à un dernier tour phénoménal où il utilisa à plein le pouvoir de sa race, les Ambas. Avec 75, les Itar de votre modeste chroniqueur ont accompagné les Lantida de KreeNox (73) dans leur commune déroute.
Table 4, dite « Territoire occupé » : dans les territoires occupés des Colons de Catane, Fred n’a eu aucune pitié pour ses deux bambins ni Camille, qu’il a tous battus à plate couture.
Table 5, dite « Dans le ghetto » : reclus dans le ghetto de leur aquarium, les aventuriers de Gloomhaven n’en ont laissé filtrer ni son ni image sur le coup, mais nous venons de recevoir un câble de Dom par pigeon voyageur, merci à lui !
« Retour au Alchemy Lab pour les 4 persos de Gloomhaven, cette fois tous au niveau 4 minimum. Une fois repartis dans le bâtiment en feu pour récupérer nos plantes magiques, on finit par comprendre que nous ne sommes pas les seuls à perdre 2 PV au début de notre tour : les monstres que nous combattons aussi. Cela change pas mal la donne et cela explique notre échec cuisant (!) la première fois. On s’organise mieux, aussi, et on encaisse moins de dommages : même pas peur des loups, des Ooze, des serpents et des dragons. Selon ses propres propos, Dom est altruiste en soignant à droite à gauche tout en négligeant les richesses matérielles. Son Cragheart commence à avoir des combinaisons de cartes puissantes mais qu’il est lent en déplacement et en initiative ! Jack de son côté a toujours du mal avec les pulsions masochistes de son Berserker. Quant à Neox, il se languit de revoir quelque Démon. Victoire collective, pour finir, en mode « on peut car c’est un coop ». Et c’est les yeux mouillés de larmes qu’on voit la Brute de Julien partir en retraite pour être remplacée par une nouvelle classe, un soigneur Sawbones qui sait cogner à coups de sacoche. Mais qui va passer devant encaisser les coups maintenant ? »
Table 6, dite « Alliance Est-Ouest » : à De Stijl, Xel et Dom se partagent la victoire avec 10 domaines. Neox et Jérôme ont juste manqué d’inspiration, mais ont perdu avec style.

Table 7, dite « Retour d’exil » : pour finir sur un thème léger et coloré, une partie de Coloretto se prépare. Tandis que votre serviteur se soulage, un émissaire (mandé par Dom, impatient, et par Xel, inquiète), vient à sa rencontre pour l’y convier. Il fit bien, car si Jérôme s’adjuge une première partie avec 29, j’enlevai la seconde avec 25: la réalité avait fini par dépasser la miction.
Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

… avec le retour vers le jeu qui déclancha la folie du style dit « allemand » : Les colons de catane avec Fabien, JiBee et Marvin. Partie emportée par JiBee.
… où Age of Industry revient sur table avec 2 « vieux routards du jeu » : requin Jeff et Votre Humble Serviteur aka nageur en eaux troubles (respectivement 1 et 2 parties à leur compteur) entourés des bleus : the boss Marcin, nabab Camille, et executive woman Marie-Anne. Après une explication des règles c’est l’executive woman qui ouvre les hostilités en construisant des mines à un rythme effrénée. Le requin construit des rails après avoir dévoré la case à 4 emplacements. The boss construit et vend des industries à un rythme effréné. Le nabab s’étend au nord puis au sud. Enfin VHS concentre ses efforts dans une ligne industrielle sud-nord avec des ramifications. Vers la fin de la partie il est dur de prévoir le vainqueur, la partie est serré comme un boulon rouillé. Au final VHS termine la partie dans un mouvement désespéré pour empêcher ses illustres adversaires de faire un tour de plus. La partie se joue sur ce geste et lui permet de l’emporter de 1 point sur executive woman suivie elle-même d’un point par le requin (qui empoche tout de même 63$ pour ses rails !), viennent ensuite le nabab puis the boss qui paye ainsi son faible développement des rails malgré un très fort potentiel industriel (scores : 30,29,28,24,20).
Colons de Catane avec Franck, Sébastien, Sylvain le Jeune, et le Tandem Nadine + Marie-Anne. La force de deux cerveaux a fait gagner ce dernier.
Ayant fait le choix de laisser Wallace dans sa boite pour quelque chose de plus léger et court JiBee, Sylvain le Vieux et Votre Humble Serviteur se sont penchés sur Conquest of the Fallen Lands. les règles de ce jeu furent rapidement expliqués et la Reconquista a commencé. Pour le déroulement… disons que si l’équilibre de la partie a longuement (hein JiBee ?) basculé des 3 cotés, l’issue finale appartenait à Sylvain qui avait le choix de partager une victoire sûre avec VHS ou prendre un (léger) risque sur sa victoire tout en privant VHS de celle-ci. C’est la 2ème option qu’il a choisi, et l’improbable victoire fut finalement prise par JiBee qui devance Sylvain qui devance VHS. Malgré cela j’apprécie de plus en plus ce jeu où le thème colle bien à la mécanique, où – à mon avis – le hasard est bien dosé et maitrisable, et où une petite tension agréable s’installe en fin de la partie pour la conquête des derniers hexagones.
Véronique, Alex, Monsieur X secondé de Pierre et Séverine se sont lancés dans une partie de Colons de Catane. Séverine gagne la partie, certainement parce que les autres joueurs ne se sont pas suffisamment méfiés d’elle…
Pascal & Bruno ont fait une campage de pub dynamique afin d’attirer dans leur filets les joueurs pour Glory to Rome avec, au final, deux prises : Sébastien et Marie-Anne. Pour cette denière il semblerait que ce soit aussi la seule et unique partie de ce jeu car elle a subi des incursions des Legionnaires, chose qu’elle n’a apprécié que modérément 🙁 . C’est Sébastien qui emporte sa partie découverte !
Un « vrai » jeu 😉 : Age of Steam sur la carte de base, où les nababs de chemins de fer ont été incarnés par Jeff, Sylvain, Maxime (trèèèèèèès en retard) et Votre Humble Serviteur. La partie démarre avec une situation de conflit entre VHS et Jeff. Ce dernier, ayant fait un fumble initial dans les décisions obligation et action, n’a eu d’autre choix que de venir installer ses lignes en concurrence parfaite avec les miennes ce qui m’a empêché de déplacer ne serais-ce qu’un cube au 1er tour. La guerre de rail fut déclarée ! Sylvain s’installe tranquillement à l’Est et Maxime à l’Ouest, tous les deux avec une réserve de cubes confortable dans les villes potentiellement destinées à leur réseau. Ils se développent tranquillement alors que la bataille pour les ressources continue au milieu de plateau : je perds encore 1 cube ! Ceci étant mon réseau commence à rapporter : bien que relativement petit il me permet de faire transiter les petits cubes de façon optimale. J’essaye de rattraper Sylvain qui se retrouve à la tête d’un bel réseau, bien alimenté, mais avec les couleurs de ressources qui l’empêchent d’exploiter pleinement ce potentiel. Je dois garder un oeil sur Jeff qui bataille durement pour sa survie financière (lors d’un tour il est obligé de faire reculer son pion de revenus !) et loucher avec l’autre sur les grasses ressources de Maxime, un peu sous-exploitées dans son réseau. Ca fait mal aux yeux. Les politesses fusent à table, au point de refaire plusieurs fois la charte de l’association avec une description détaillée du fond et de la forme que peuvent prendre des insultes au cours des parties de Parties Civiles. Le dernier tour me permet de rattraper encore un peu de retard sur Sylvain – mes adversaires m’ayant laissé une belle opportunité de déplacer pour un total de 10 liaisons – mais cela ne sera pas suffisant pour gagner. A noter également une belle remontée de Jeff en fin de partie : il a réussi à devancer Maxime en exploitant son réseau avec bien de l’adresse pour finir pas trop loin de moi en nombre de points. Finalement Sylvain a fait la course en tête de bout en bout avec ce classement définitif : Sylvain, VHS, Jeff, Maxime.

