Séance de VENDREDI 16/02/2018 à St-Elivet

Émotion à l’Élysée le 16 février 1899. Le chef de l’état est trouvé mort, crispé en position debout sur la chevelure désordonnée d’une femme: son coeur avait lâché. La victime, Félix Faure, était un bel homme de 58 ans avec une fine moustache tournée à la façon de Guy de Maupassant, élu à la présidence de la République par une coalition de modérés et de monarchistes le 17 janvier 1895 suite à la démission de Jean Casimir-Périer. Ses contemporains le surnommaient affectueusement le «Président Soleil» en raison de son amour du faste.

La rumeur publique crut d’abord que sa compagne des derniers instants était Cécilefélix Faure Sorel, une actrice célèbre du moment. On sut dix ans après qu’il s’agissait d’une demi-mondaine du nom de Marguerite Steinheil. On prête à Georges Clemenceau des traits d’humour grinçant sur le défunt: « Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui », ou le célèbre « Il a voulu vivre César, il est mort Pompée », référence transparente aux circontances gênantes de son trépas.

Il est vrai que le président n’avait rien accompli de marquant, même s’il possède aujourd’hui une belle avenue parisienne et une station de métro à son nom. On retiendra qu’il s’opposa à la révision du procès du capitaine juif Alfred Dreyfus, faussement accusé de trahison, et que son gouvernement dut céder aux Anglais le Soudan après le bras de fer de Fachoda. Mais, dans l’esprit populaire, c’est plutôt l’histoire de sa « petite mort » qui fera sa renommée….

A Lannion, 119 ans après ces faits, c’est en grande pompe que tous les membres de Parties Civiles ont musclé leur jeu.

Table 1, dite « Missionnaire » : où nous retrouvons Nicolas II, Axel, Paul le jeune et Paul l’ancien dans deux nouvelles missions de Mechs vs. Minions. Rompus à l’exercice, ils ont donc pris deux fois la position du missionnaire, concluant facilement et très vite la N°2, puis, une fois rodés, ont besogné la N°3 sans coup férir.

Table 2, dite « Pacsée » : où les couples se forment à My little secret dungeon, le prototype fort bien abouti de Franck, qui s’impose en couple avec Armand, opposés à Olive et Erwan.

Table 3Anachrony, dite « Eblouissante » : où se déploie le fastueux terrain de jeu très vingt-sixième siècle d’Anachrony, dans une partie au long cours truffée de failles temporelles, et in fine dominée par Neox, le Président soleil (56), auquel sa cour éblouie (Michal:44, Mael:37, Baptiste: 22) n’a pas voulu faire ombrage.

Table 4, dite « Maison » : où, dans une palanquée composée sur le tard par l’arrivée différée de votre serviteur qui s’exerçait les mollets ailleurs, Dom nous fait découvir sa dernière création: le Dom made Gipsy king – un petit jeu aussi malin que son thanatopracteur. S’il pousse l’élégance à me laisser une première partie, ce dernier s’adjuge la seconde, dans une tablée où Xel a arbitré nos élégances.

Table 5, dite « Aspirée » : où Xel prend sa revanche de la table 4 à Innovation. Résultat de recherche d'images pour "babouin fesse rouge cartoon"Aspirant les cartes les unes après les autres dans son influence, elle n’a pas laissé respirer votre serviteur, qui ne domina que deux fois, et moins encore Dom, qui, fait inédit, se prit une belle fessée en ne dominant rien du tout, et n’y prit pas goût (car les fesses rouges sont l’apanage des babouins).

Table 6, dite « Soixante-huitarde » : où, au bout d’une longue partie de Scythe, Mickaël se voyait déjà vainqueur avec son score de soixante-huitard, pour finir dominé sur un tête à queue de François-René (69), qui s’exclama « Faites l’amour, pas la guerre » comme aux plus beaux jours de mai. Englués, qui dans un taxi de la Marne, qui dans le maquis du Vercors, Jacques (51) et Nourdine (38) ont joué les utilités.

Table 7, dite « Aventureuse » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, Mickaël, Paul) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, François-René), sous le regard bienveillant de Nicolas II (officiellement bleu), dans une table qui, de motel en entraîneuse, fit la partie belle aux aventures d’un soir :

  • 1-0 pour les Bleus, qui déroulent une feuille de route impeccable avec Zapper 3 (Pouce, Ecran, Chaîne), Entraîneuse 3 (Charme, Zinc, Verre) et un Cigarette 1 (Tabac) pour finir – très habile car il orientait vers le Zinc laissé en route – tout en résistant à l’attraction du Tir assassin.
  • 2-0: les Bleus enchaînent, servis par les errements des Rouges qui tapent direct dans la Reine sur un Neige 4 – un gros oubli du maître espion – puis échouent à dévoiler Pointe sous l’indice Pître, y voyant là un signal trop subtil au regard de l’oubli susmentionné ! Les Bleus ont encore une fois fait un sans-faute, avec Graisseuse 2 (Boule, Cellule), Croquer 3 (Dent, Salade, Baguette), et le malin Echalote 2 (Salade, Course).
  • 2-1: les Rouges sauvent l’honneur, servis par la déconfiture des Bleus qui pointèrent pas moins de 4 indices blancs à la faveur d’une zizanie naissante parmi les espions. A leur décharge, l’indice Motel 3 (Suite, Bise, Huile) – que le maître-espion tenta de rattraper avec le secours de DSK – était vraiment tortueux !

Table 8, dite « Hivernale » : où, dans la soirée en pente douce d’une nuit hivernale qui succédait à une autre glaciale, une table nocturne rejouait La guerre des trônes. Xel et Nicolas II, les grands muets de la soirée, unis au sein de l’alliance Lannistark, retrouvent de la voix pour s’imposer à Maël et Paul l’ancien (qui aimera qu’on dise, sa chevelure en témoigne – si elle est naturelle – qu’il est encore jeune). En sortant, ils virent poindre dans l’atmosphère éthérée d’une nuit doucereuse l’arrivée prochaine du printemps. Winter is leaving…

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Séance de VENDREDI 02/02/2018 à St-Elivet

Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.

Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.

En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.

La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.

En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump  tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.

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Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.

Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.

Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.

Table 3, dite « Les affranchis » : à  Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉

Quittant provisoirement ses aventures  vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.

Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.

Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.

Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.

Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):

  • 1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
  • 1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
  • 2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.

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Séance de VENDREDI 26/01/2018 à St-Elivet

Le mot télévision apparaît avant la chose, en 1900, lors de l’Exposition universelle de Paris. Mais c’est le mardi 26 janvier 1926 que des membres de la Royal Institution assistaient à la première séance de télévision. Il ne s’agit que d’une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d’un personnage transmise à partir d’un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l’inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird. Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

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La télévision de John Baird est l’aboutissement d’une longue chaîne d’innovations.

Tout commence en 1875 quand l’Américain G. R. Carey suggère l’emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de l’éclairement, pour la transmission d’images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l’Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d’images, le télescope électronique. John Baird en tirera parti pour son dispositif.

En 1923, le chercheur américain d’origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (iconoscope) à l’origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu’il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. En concurrence avec John Baird, l’inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d’images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d’images.

En juillet 1928, l’infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l’émetteur de Daventry.

A Parties Civiles, 92 ans après, pas besoin de téléscope ni d’iconoscope pour se voir ou s’entendre !

Table 1, dite « L’angle Eco » : table découverte de Container – un jeu simulant l’économie mondialisée, qui ne date pas d’hier mais qui se fait rare sur les étals, y compris d’occasion. Un jeu qui fut, nous dit la mémoire profonde du blog, joué à Parties Civiles dans une version commerciale (illustration) en 2011, et depuis tombé dans l’oubli. Un challenge de plus, en conclut Dom, qui se fit fort de le relever en le fabricant maison, cubes en bois, calendriers des postes à l’appui, et  qu’il complèta d’une imposante mallette de vrais jetons de joker. L’ensemble a fière allure. Le jeu lui-même aussi, qui permet de simuler de manière surprenante les écanismes micro-économiques à l’oeuvre dans le commerce des marchandises. On produit des biens, qu’on met ensuite en vente, au prix de son choix, on en achète, qu’on charge dans ses containers et qu’on transporte en mer, avant de les vendre à bon port. Comme le prix des marchandises varie selon les objectifs secrets des joueurs, et que ce mécanisme de calcul se double d’un autre, redoutable, qui supprime la denrée en plus grand nombre dans ses entrepots en fin de jeu, qu’on peut également racheter ses propres marchandises mises aux enchères, on a affaire à un jeu d’une certaine complexité dans ses calculs. Faut-il produire en masse avec de nombreuses marchandises, quitte à inonder le marché, ou miser sur des containers bien garnis ? Faut-il produire soi-même les couleurs qui nous font gagner ? Autant d’interrogations qui firent bifurquer les joueurs sur des stratégies divergentes.

A l’arrivée, c’est Xel (103) qui emporte la mise, à la grande surprise de Dom, 10 points derrière, et à la faveur d’une offrande de Tristan, qui paya 17 une cargaison qui en apporta donc 34 à Xel car, quand on n’achète pas ses propres produits et qu’on les vend au plus offrant, la banque double la mise ! Tristan, sceptique sur la stratégie, termine à 64, tandis que Votre Humble Serviteur (39) et Thomas (32) furent plombés par leur recours excessif à l’emprunt !

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Table 2, dite « Perdu de vue » : à Mysterium, Hugo, Christophe, Cécile et Pierre ont eu l’air de bien s’amuser. Mais n’ont-ils pas perdu de vue l’objectif du jeu ?

Table 3, dite « Coucou c’est nous » : la bande habituelle (Pierre, Paul et les autres) se retrouve autour d’un Mechs vs. Minions, qui fut, comme de juste, gagné.

Table 4, dite « Rendez-vous en terre inconnue » : à Tzolk’in – Le clandrier maya, JiBee honorait sa table de sa personne, et la gratifia d’une victoire, preuve que sa présence à éclipses ne nuit pas à son rayonnement. Thibault, Olive et Maël exploraient en terre inconnue et complètent dans cet ordre le tableau d’honneur.

Table 5, dite « La tête et les jambes  » : à Mythic battles, deux parties furent jouées entre Mickaël, Axel et Guillaume. Si les deux premiers remportèrent le premier opus, on se perd en conjecture pour le second.

Table 6, dite « Les experts » : à Zomibicide Black plague, Hélène, Baptiste, Neox et François-René ont survécu. Un travail d’experts.

Table 7, dite « Koh lanta » : à Galerapagos, une brochette de joueurs aguerris luttaient pour survivre dans la bonne humeur.

Table 8, dite « Zone interdite » : à la table de Codenames, les Rouges (Thomas, Tristan, VHS) se mesurent aux Bleus (Dom, Xel, Guillaume):

  • 1-0 pour les Rouges, malgré un brillant Académie 4 de Dom, et non sans s’interroger sur la poésie d’un éclat de verdure
  • 1-1: les Bleus égalisent sur une Tramontane mal maîtrisée, qui visait Bise et Gaule (avec FR comme maître espion, aurait pensé qu’il aurait fait autre chose de cette combinaison de mots)
  • 2-1: les Bleus gagnent par défaut et après quelques sueurs froides qui firent dire à Dom: « on ne tripote pas sans se concerter », les Rouges pointant la zone interdite (Chasse assassin sur l’indice Canard)

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Séance de VENDREDI 19/01/2018 à St-Elivet

En ce 19 janvier, Edgar Allan Poe aurait eu 209 ans. Voilà un homme qui a eu une vie tourmentée, en particulier avec les femmes. Au début de sa carrière littéraire, ses articles et ses contes sont tous refusés. Il envoie cinq nouvelles au concours du Philadelphia Saturday Courrier, qui promet au gagnant un prix de 100 dollars. Il n’obtient pas le prix, mais ses contes sont publiés, sans son nom, en 1832 par le Saturday Courrier (qui les paie très mal). Ainsi commence sa carrière de journaliste. Dans l’indigence, il pratique aussi le métier de pigiste nègre et continue son travail d’écrivain, consacrant ses loisirs et ses maigres revenus à l’éducation de sa petite cousine Virginia, qui l’admire follement. Il l’épouse clandestinement le 22 septembre 1835. Le 16 mai 1836, il l’épouse publiquement, et la jeune fille, qui n’a quRésultat de recherche d'images pour "edgar allan poe cartoon"e 13 ans, le rejoint à Richmond avec sa mère. Le 30 janvier 1847, Virginia décède à Fordham, à l’âge de 24 ans. Edgar, gravement malade, s’engage dans une quête frénétique d’amitiés féminines avec Mrs Lewis, dont il corrige les poèmes sentimentaux contre rétribution, avec Mrs Nancy Locke-Richmond (dont il s’éprend et qui sera l’Annie des derniers poèmes), enfin, avec Mrs Sarah Whitman, poétesse spiritualiste à qui il adresse le second poème À Hélène et qu’il demande en mariage. En novembre 1848, dans des circonstances assez obscures, il absorbe une forte dose de laudanum qui manque de l’empoisonner. De plus, il s’est mis à boire, lors de la maladie de Virginia, entre 1842 et 1847, et il est victime de crises d’éthylisme. Il souffre même un moment d’une attaque de paralysie faciale. Le 13 novembre, Mrs Whitman accepte de l’épouser s’il renonce à l’alcool. Le 23 décembre, il donne devant deux mille personnes sa célèbre conférence sur Du Principe poétique. Deux jours plus tard, 25 décembre, doivent être célébrées les noces avec Mrs Whitman. Toutefois, le lendemain, celle-ci reçoit une lettre anonyme lui apprenant de prétendues « relations immorales » entre Edgar et une de ses amies. De plus, on lui apprend que son fiancé a passé la nuit à boire avec des jeunes gens dans une taverne de la ville. Aussitôt, elle décide de rompre avec lui. De retour à Fordham, Edgar reprend un projet de revue littéraire. Après une visite à Mrs Richmond, il entreprend un voyage dans le Sud pour rassembler des fonds. Parti de New York le 30 juin 1849, il séjourne tout l’été à Richmond, où il retrouve Elmira Royster Shelton, veuve depuis la mort de son mari en 1844, avec laquelle il songe à se marier, mais il mourra dans l’année même.

A Lannion, cette soirée de Parties Civiles fut l’occasion de quelques Histoires extraordinaires, dont voici le récit.

Table 1, dite « L’enterrement prématuré » : à cette table, on ressortit des placards et d’un purgatoire de presque trois années une antique édition de Aeroplanes: Aviation Ascendant dont votre modeste serviteur se fit fort d’expliquer les règles à plusieurs nouveaux joueurs. Un jeu où une certaine expérience est requise, de même qu’un certain doigté au lancer de dés. Gérard ne disposant a priori ni de l’une ni de l’autre, on avait tôt fait de l’enterrer, mais ce fut prématuré car il emporta la mise, avec 35 PV. Une victoire qu’il doit notamment à sa présence dominante en Asie, qui fit basculer la partie en troisième ère et lui valut de devancer de 4 PV votre humble narrateur, auteur d’une percée remarquée au Japon. Hugo, quant à lui, se distingua par un raid victorieux en Amérique du Nord, hélas insuffisant (28), et Xel (24, mais qui devance Christophe, 15) par une contestation de la règle officielle, qu’on a souvent contournée à Parties Civiles mais qui fut ici adoptée dans toute sa pureté. Il s’agit de savoir si, d’une ère à l’autre, les places inoccupées des avions de l’ère précédente peuvent être occupées par des passagers. Oui (en tout cas rien n’indique le contraire dans la règle), et cela favorise outrageusement les perdants (loi du rattrapage), non et cela les désavantage à cause des places inoccupées qui font baisser la rentabilité (loi de la double peine). La lettre contre l’esprit, en quelque sorte. Pour être honnête, je conviens que l’esprit serait ici beaucoup plus adapté. Et ce ne serait pas le premier point de règle qu’on ignorerait à ce jeu (on refuse systématiquement et depuis la nuit des temps la loi du premier joueur aléatoire). Crime de lèse-Wallace diront les puristes. Un sujet pour la prochaine AG, à n’en pas douter !

Table 2, dite « Quatre bêtes en une » : une brochette de joueurs se confrontent à Gloomhaven. Dom raconte: « Encore une fois, nous choisissons après un rapide tour en ville d’aller faire une basse besogne pour l’intrigante à bagouzes. Cette fois il s’agit d’aller récupérer un diamant au fond d’une mine. Dans la première salle, le comité d’accueil prend la forme d’une meute de chiens. Ils sont rapidement mis en pièces et en ouvrant la porte nous tombons sur un groupe de Vermlings (des nabots à face de rat) commandés par un Boss à 32 HP. De nouveau, nos différentes armes efficaces contre des regroupements d’ennemis font merveille et la situation se décante rapidement. Julien prend le temps de bondir sur le coffre au diamant tout en cognant sur le boss qui bientôt s’effondre sous les coups du groupe. Est-ce que par ce que nous venons tous de passer au niveau 2 et que les monstres sont encore au niveau 1, mais cette aventure a semblé presque aisée. A suivre… »

Table 3, dite « Le chat noir » : pour gagner à Mythic Battles , il faut être avec François-René. Au bout d’une partie à rebondissements, il s’impose de concert avec Xof, devançant Mickaël (qui essuie ici une nouvelle défaite et revêt ainsi le costume du chat noir), et Anthony.

Table 4, dite « Le sphynx » :  le résultat de cette table de Paper tales restera aussi mystérieux qu’un oracle du sphynx.

Table 5, dite « Triple assassinat dans la rue St-Elivet » : à Istanbul, Mael, à la faveur d’un très beau dernier tour, commet un triple assassinat sur les augustes personnes de Tristan, Thibault et Nicolas II.

Table 6, dite « La lettre volée » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Codenames :

  • Les Bleus (François-René, Nourdine, Mickaël, Nicolas II, Mael)
  • Les Rouges (Xel, Dom, VHS, Thibault)

Une partie à suspense, et en trois sets:

  • 1-0 pour les Bleus, une victoire par défaut, les Rouges n’ayant pas su se dépêtrer de l’innocente Bise, associée, au choix, au Baptême ou à la Colombe (comprenne qui pourra), et sont allés sur le bûcher du feu assassin, alors que les Bleus récitaient la lettre volée, en confondant George Hamilton (l’acteur) et George Milton (le chanteur) pour illustrer une chanson paillarde dont on vous laissera explorer la kolossale finesse
  • 1-1: les Rouges égalisent malgré un très osé Dagobert 4 (Couche, Paris, Plateau, Fou) des Bleus, qui aurait été parfait avec Pépin, mais qui échoua car ce mot évident n’était pas de la bonne couleur.
  • 2-1: Belle victoire des Rouges, emmenés par le duo inédit Peter Eliott / Pythagore

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Séance de VENDREDI 12/01/2018 à St-Elivet

C’était la séance à ne pas rater, celle où on déguste les fameuses galettes (des rois, pas saucisse !) faites maison par Hélène. L’affluence était là et on a eu le plaisir de (re)voir des anciens et des occasionnels. Et bientôt, ce sera l’AG annuelle de l’association.

Table 1, dite « Mijotez à couvert » : les amateurs de plats de résistance (en occurrence Neox, Tristan, DocNico et Marie-Anne, la seule y ayant déjà joué, il y a bien longtemps) inaugurent la nouvelle édition d’Antiquity de Splotter Spellen. On pouvait s’y attendre, la partie dura fort tard. Selon des témoins, Marie-Anne a su à quelques tours de la fin se tourner vers la théologie stratégiquement et se convertir à une nouvelle croyance (Santa Barbara) qui lui a octroyé la victoire grâce aux bâtiments. Elle a suggéré que ses adversaires avaient joué plus « bisounours » que son Jack de mari.

Table 2, dite « Aplatissez au rouleau » : une brochette de joueurs moustachus (JiBee, Jack, Jeff et Jourdine) se confrontent à Scythe. La maîtrise dudit Jack (aux commandes de la faction Polonia) s’est comme souvent imposée.

Table 3, dite « Incorporez délicatement » : Baptiste rameute l’essentiel des femmes présentes (Xel, Sophie et Hélène) auxquelles s’adjoint Vincent pour jouer au classique Lords of Waterdeep. Le Gentleman-aux-poches-pleines finit en tête, devançant Hélène de 2 PV.

Table 4, dite « Hachez menu » : pour jouer à Mythic Battles Pantheon, il faut presque une salle entière mais il faut dire que le travail de peinture des figurines réalisé par Mickaël et consorts est remarquable. A ce jeu en équipe il  y a eu deux batailles qui ont vu d’abord Mickaël et Paul-le-jeune battre Guillaume et Axel, puis F-R et Axel battre Thierry et Mickaël.

Table 5, dite « Battez énergiquement » : Nicolas-2 rassemble Frank et Thibault autour de Olympos. Cela aura été une quasi-constante ce soir, le propriétaire du jeu remporte la partie.

Table 6, dite « Faites couler » : à l’écart pour ne pas déranger par son raffut, une configuration idéale à 8 joueurs (jaunes : Paul, Michal, Maël et François-René / bleus : Christophe, Hugo, Thierry et VHN) pour découvrir Captain Sonar. Mine de rien, il faut être ultra-concentré dans ce faux party-game. Les joueurs ont pu tourner entre les postes de combat, les parties ont été riches et les victoires réparties entre les équipages.

A éviter : se prendre un dégât par sa propre torpille ce qui non seulement endommage votre sous-marin mais dévoile dangereusement votre position. Et n’hésitez pas à consulter Thierry au sujet de sa méthode brevetée de localisation de l’ennemi, très maline mais qui ne pardonne pas les erreurs.

Table 7, dite « Piquez à l’ail » : en seconde partie de soirée, nous retrouvons autour de Citadelles (dans une édition ancienne sans extension et avec bien peu de cartes violettes) N2, Maël, Guillaume, Thibault, Paul et VHN. Après quelques précisions de règles issues de joueurs chevronnés qui n’étaient pas là pour rigoler, le ballet habituel des coups bas commence. Guillaume est le seul à avoir 8 quartiers et finit détaché avec 34 PV.

A noter : en début de partie, il construit la Taverne, ridicule petite carte à 1 PV. Il la défend vaillamment en prenant le condottiere (qui peut la détruire gratuitement), en tuant le condottiere, en prenant l’évêque (qui protège du condottiere) pour finir par la voir disparaître. Mais en fin de partie, alors qu’il avait 7 quartiers, 1 carte en main et peu d’argent et que les autres joueurs spéculaient sur sa capacité à construire à ce tour son dernier quartier, il a eu la joie de nous poser devant le nez une Taverne qui lui a donné la victoire.

Table 8, dite « Flambez et servez chaud » : nous ne tenterons pas de compter les multiples parties de Codenames (boîte du commerce) qui ont eu lieu en clôture, étant donné que la composition des équipes a pas mal varié (allez je tente : Baptiste, Hélène, Xel, Nourdine, Jack, Thierry, Jeff, VHN, Maël, Thibault), ni de résumer chacune. Mentionnons juste le désastre du Baby-Foot 2 dès le premier indice (But puis Partie ou Bar ? vous avez compris ce qui a été choisi) et l’apprécié Chasse 3 (Cartouche, Canard et Neige).

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Séance de VENDREDI 08/12/2017 à St-Elivet

La  fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852. Ce jour-là avait été choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l’ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée, mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d’une éclaircie, les Lyonnais prirent d’eux-mêmes l’initiative d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours en s’accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean. Dans les années 2000, la mairie l’a récupérée et a transformé la fête populaire en un festival son et lumière rebaptisé de manière laïque : « Fête des Lumières ».

Ne confondons pas la bénédiction du 8 décembre 1852 avec le voeu des échevins en 1643. Lyon étant menacée par la peste, ils consacrèrent leur cité à la Vierge et s’engagèrent à accomplir un pèlerinage sur la colline de Fourvière le jour de sa Nativité, le 8 septembre (soit, bien sûr, neuf mois après l’Immaculée Conception).

La fête de l’Immaculée Conception découle pour sa part d’une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d’Adam et Ève (ne confondons pas non plus cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie»).

Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fit de la croyance en l’Immaculée Conception un dogme officiel de l’Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l’Immaculée Conception).

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En cet autre 8 décembre, une troupe de pélerins fondait sur St-Elivet pour une soirée haute en couleurs, et où on l’on initia nombre de nouveaux fidèles.

Table 1, dite « Immaculée conception » : à Reef encounter, nous retrouvons deux des protagonistes de la semaine précédente, Tristan et Thibault, auxquels se joignent Nourdine et votre modeste narrateur, qui retrouve avec plaisir ce jeu riche en combinaisons et de stratégies, où il fut surveiller l’avancée des crevettes adverses comme le wok sur le feu sous peine de voir les siennes rester au frigo. Une partie totalement maîtrisée par Tristan, qui enchaîna les coups d’éclat, et accentua progressivement son emprise sur le timing du jeu en accélérant ses sorties: autant dire que d’erreurs, la conception de sa stratégie fut immaculée. Il ressort vainqueur avec 41. Derrière, à la faveur d’un dernier coup sublime à 24 points, sauvant une copie jusque là médiocre, je termine à 32, devant Nourdine, 28. Thibault, 16, n’a pas démérité mais il eut la malchance de miser sur les mauvaises couleurs.

Table 2, dite « Une chance au tirage » : jusqu’au bout de la nuit, le suspense a prévalu dans cette partie de Mage knight qui mettait en scène Axel et Doc Nico. Moyennant un bon tirage d’artefacts, la partie fut gagnée sans pêcher par tricherie.

Table 3, dite « Pseudépigraphe » : à Contrées de l’horreur François-René, Camille, Guillaume, Nicolas II, Sophie et Maud ont perdu. Mais ils se sont bien amusés, et baptiser cette table du nom du jeu serait indubitablement pseudépigraphe, une pratique fréquente s’agissant des apocalypses.

Table 4, dite « Canonique » : les quatre évangélistes de Glooomhaven poursuivent leur quête. On y retrouve Julien de Paimpol, Jack, Neox, et le scribe Dom, qui raconte:

Les aventuriers s’enfoncent dans les profondeurs du tumulus dont ils avaient nettoyé le comité d’accueil la fois précédente. Après avoir effacé un groupe d’archers, ils se retrouvent face à un boss-Bandit qui,

non seulement a 40 PV mais a la fâcheuse tendance de bondir sur des portes donnant accès à de petites salles latérales qui amènent des combattants supplémentaires. Il finit par expirer après avoir pu entrouvrir ainsi 2 sur 4. A noter : une utilisation opportune de poison par Neox, cette fois-ci les rats de Jack n’ont pas fait long feu, la quasi-disparition prématurée de Dom victime d’une attaque +2 au plus mauvais moment, et les beaux échecs de Neox (erreur de portée sur son attaque +5) et Julien (attaque +6 qui échoue). Après avoir beaucoup douté au milieu de la mêlée, la victoire est à portée une fois que le boss a disparu. Une bonne coordination du dernier tour permet à Julien d’aller empocher le contenu d’un coffre avant que tout ce petit monde prenne le chemin du retour, nanti d’un capital de XP s’arrondissant. Il va aussi falloir aller en ville dépenser cet or durement acquis !

Table 5, dite « Immaculée recension » : à Warhammer 40K Baptiste et Vincent-le-deuxième ont guerroyé sans que l’histoire n’en conserve la trace.

Table 6, dite « A l’aise Vaise » : à Burgle bros, une fine équipe composée de Xel, Thomas, Olive et Maël a déjoué les plans des squatteurs. A l’aise, selon leurs dires. Le festival « À l’aise Vaise », né de l’occupation d’un quartier de l’ouest lyonnais par une bande de squatteurs réunis au détour de luttes sociales, de solidarité, de périodes de répression brutales ou d’amitiés indéfectibles, a donc fait long feu.

Table 7, dite « MMythic Battlesythes errants » : à Mythic Battles retenons que Hadès a battu Aries et Hephaïstos. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison est souvent considéré comme le maître des Enfers. Une partie où Mickaël, Franck et un jeune mousse n’ont donc pas craint de naviguer sur le Styx.Fantasy Pub

Table 8, dite « Eaux de vie » : à Fantasy pub, ce fut un baptème pour une table composée de 4 fantastiques petits nouveaux: Jordain, Valentin, Stéphane et Guillaume. A en croire le thème du jeu, il n’y avait pas que de l’eau ou du Saint-Chrème dans les  coupelles.

Table 9, dite « Bulle papale » : à La Havane votre modeste narrateur s’adjuge une victoire suprise (15) devant Thibault (8) et Noudine (7). Tristan termine à 0, un score en forme de bulle probablement unique dans les annales pour le pape du jeu de plateau.

Table 10, dite « As poppies grow » : à In Flanders field, Olive, Thomas, Xel et Maël étaient présents au champ d’honneur. Savaient-ils que ce jeu doit son nom à un poème en forme de rondeau d’un lieutenant-colonel de l’Ontario, qui rend hommage aux morts, civils ou militaires, de la Première Guerre mondiale ? Le poème débute ainsi:

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

Les poppies, ce sont les coquelicots, qui illuminent gaiement la fête des lumières comme le cliché inaugural l’illustre avec éclat.

Table 11, dite « Troubles traboules » : à Codenames les Bleus (Xel, Thibault, VHS, Maël) ont remporté une victoire indiscutable, mais il leur a fallu batailler ferme, et parfois emprunter de troubles traboules (passages étroits reliant les immeubles du vieux Lyon) pour parvenir à leurs fins. Les Rouges (Nourdine, Guillaume, Tristan, Dom) ont longtemps masqué leur déréliction avant qu’elle n’éclate au grand jour dans la cinquième manche.

  • Bleus 1-0: une victoire sans coup férir entamée par un inspiré Commonwealth 3 (Londres, Colonie, Reine), et ponctué par la combinaison idéale Carreau/Mine, qui resta mystérieuse malgré l’indice Coron, le Carreau ne se dévoilant qu’au tour suivant sous la Vitre.
  • Rouges 1-1: les Bleus se prennent les pieds dans la Chaîne du Peloton et s’égarent dans une Incontinence hasardeuse (Couches était légitime, mais Règles était abusif !)
  • Bleus 2-1: si les Bleus ne surent associer Glaneurs à Tableau (égarés par le masculin de cet indice pseudépigraphe), ils touchèrent Assiette avec bonheur, et cela avait du sens aussi. Pour Italie 2 (Talon et Botte), on trouva l’évident Botte puis on tenta  Soleil. Il faut dire que faire deviner ces deux mots sans faire référence aux chaussants était osé ! Les Bleus ne durent leur salut qu’à un Erotisme aussi débridé que mal maîtrisé de la part des Rouges
  • Rouges 2-2: sur le thème vinicole, ce sont les Rouges qui furent clairvoyants avec un Vin 3 (Carton, Verre, Liquide), alors que les Bleus, sur Vigne 2 (Pied, Culture) allèrent sur Fût, offrant un mot aux Rouges et derechef la manche
  • Bleus 3-2: après un départ canon 6-1 initié par le joli Sandwich 3 (Pain, Club, Prise), les Bleus concluent sans peine, profitant de la déconfiture des Rouges qui ont vu des Palmes au Moulin (!!) et ont échoué à trouver les indices pourtant évidents (ou pas) d’un désespéré Guerre 4 (Mars, Poche, Palme, Enceinte) : le Dieu de la guerre, la main de Napoléon, la Décoration, et l’Orphelin !

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Associés expérimentés cherchent maître-espion fiable ». S’adresser à la rédaction qui transmettra.

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Séance de VENDREDI 01/12/2017 à St-Elivet

Le 1er décembre 1913, la Ford Motor Company mettait en service la première ligne d’assemblage mobile de son modèle T, innovation qui divisait par 5 le temps de production d’une auto. Comme souvent dans l’histoire des techniques, l’idée de déplacer l’ensemble du châssis n’était pas entièrement nouvelle : certains modèles d’Oldsmobile étaient déjà assemblés sur des lignes fixes tandis que des systèmes de palans sur rail ou de convoyeurs à bande étaient utilisés dans l’industrie agroalimentaire.

Mais l’obsession de Henry Ford pour l’optimisation et l’analyse scientifique des procédés (il fit aussi intervenir le fameux M. Taylor), sa volonté de décomposer les tâches et de spécialiser les ouvriers, et peut être aussi son sens du marketing font que son nom reste attaché autant à une société symbole du capitalisme triomphant qu’à l’assemblage à la chaîne. Souvenons-nous aussi que cette innovation changea pour toujours la condition ouvrière et que, du « juste à temps » à la robotisation en attendant l’impression 3D, les organisations industrielles continuent à évoluer jusqu’à ce jour. 104 ans plus tard, on s’activait à St-Elivet.

Tables 1 & 2, dites « Travail à la chaîne » : à Grand Austria Hotel on vit huit joueurs concentrés sur leur tâche, faisant circuler les petites plaquettes d’ordre du tour et exécutant leurs actions au rythme implacable des dés. Il faut dire que c’était la soirée du tournoi organisé avec Funforge, l’éditeur partenaire pour cet événement sympathique (mais compétitif !). Les deux tables démarrèrent avec la même configuration de plateaux et après une heure de jeu, force fut de constater que rien ne semblait pouvoir arrêter Guillaume. Utilisant avec efficacité son personnel réduit (pour l’essentiel celui qui prépare gratuitement les chambres rouges), préparant et remplissant ses chambres au mépris des cadences, il réussit à atteindre le premier chacun des 3 objectifs collectifs (à 15 PV chacun). A la lecture des scores, on ne peut que constater la victoire propre et nette de ce magnat de l’hôtellerie-restauration :

  • Table 1 : Guillaume 164 / Dom 137 / François 118 / Elouan 71
  • Table 2 : Mickaël 131 / Eric 104 / Olive 85 / Paul 69

Guillaume repart donc avec une boîte du jeu et tous les participants se joignent à lui pour remercier Neox, manager dévoué et bienveillant de cette soirée réussie.

Table 3, dite « Manger ou être mangé » : il n’y a pas de requins dans les récifs coralliens de Reef Encounter mais la compétition y est aussi intense que dans un panier de crabes capitaliste. On doit même y manipuler la cote du polype ! Autour de la table, quelques grands prédateurs et des joueurs se jetant à l’eau pour découvrir ce jeu à la fois original et interactif. C’est Tristan, une crevette encore coincée dans la barbe, qui surnage devant Thomas, Xel et Thibault.

Table 4, dite « Robotisée » : les robots de Mechs vs. Minions sont pilotés par François-René, Nicolas-2, Vincent et Serge, une nouvelle tête. Scénario n°5 au programme et victoire à la clé pour le groupe qui a su correctement programmer la chorégraphie de ses automates.

Table 5, dite « Mouvement perpétuel » : au calme, une partie-fleuve de Warhammer 40K pour Baptiste, Julien et un inconnu que nous appellerons Henry. Elle dura bien plus longtemps qu’il n’en fallait pour assembler une Ford T.

Table 6, dite « What ? » : la table 3 a été vue jouant à Samhain, jeu tiré d’une petite boîte mais dont nous ignorons le sens du titre, les règles et le nom du vainqueur. Sorry.

Table 7, dite « Erreurs stratégiques » : des défaillances au plus haut niveau dans l’équipe Rouge (F-R, Guillaume, VHN, Xel, Tristan) de Codenames ont conduit à sa mise en liquidation. Tout avait pourtant bien commencé, sous la direction générale de F-R et malgré une certaine dissipation des esprits : les Bleus (François, Paul, N-2, Nourdine) avaient choisi Tableau (pour Consigne 2) et Xel était arrivée juste à temps pour nous informer des soucis médicaux de Marion Bartoli (Service et Docteur). En un rien de temps, les 8 mots Rouges étaient révélés.

Au deuxième set, les Bleus transpirèrent dès leur premier indice Morsure 2 : après un Requin évident, ils dissertèrent longtemps de la dentition des Taupes (merci à Nourdine pour ses conseils pratiques forts valables) pour finalement passer. Guillaume proposa alors à son équipe Rural 4 mais il apparut rapidement que son expérience de la ruralité était assez accidentelle (Ardoise = rural ??). Après Herbe, les espions portèrent leur dévolu sur la fameuse Taupe qui enterra leurs espoirs de succès.

Les Rouges se reconcentrèrent à l’écoute de Xel. Première alerte avec Bêche 2 : la Pelle rapidement cochée, VHN argua sans succès que le Talon sert à appuyer sur le fer de la bêche. Mais répondirent ses collègues il y a aussi Main et Bras, pour ensuite se gondoler sur la Canne à Bêche. Ils passèrent donc. Leur tour revint avec Vitesse 3. Après Train, Dom suggéra Tour (= de France), Canon (= la vitesse de l’obus) pour finalement proposer à ses coéquipiers réticents Echelle (= de Beaufort). Vous l’aurez compris, c’est cette dernière idée qui fit consensus et ce deuxième assassin octroya donc aux Bleus moins une victoire qu’une auto-défaite des Rouges.

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Maître-espion expérimenté cherche associés fiables ». S’adresser à la rédaction qui transmettra à F-R (qui sera heureux d’apprendre qu’il a existé dans la gamme Ford un modèle Cougar).

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Séance de VENDREDI 24/11/2017 à St-Elivet

Le 24 novembre 1963, Jack Ruby assassinait froidement Lee Harvey Oswald, tueur présumé  (et officiel selon la commission Warren) de JFK. Son avocat organisa la défense autour d’une condition mentale rare dont aurait souffert son client : l’épilepsie psychomotrice. En effet, au moment des faits, il aurait souffert d’une crise, aurait agi par automatisme et ne se souvient plus des faits après coup. Le district attorney-adjoint tailla en pièces cette défense et prouva hors de tout doute l’intention criminelle du défendeur : non seulement Jack Ruby savait ce qu’il faisait mais, en plus, il en était fier. Jack Ruby lui-même affirmera plus tard qu’il a tué Lee Harvey Oswald sur un coup de folie survenu au moment même, quoique lors de son arrestation, il affirma à plusieurs policiers que sa mort épargnait à l’épouse du Président la souffrance de devoir paraître au procès de l’assassin de son mari.

Le 14 mars 1964, le jury reconnaîtra Jack Ruby criminellement responsable du meurtre de Lee Harvey Oswald et le condamnera à la peine de mort pour meurtre avec préméditation. Après son procès, il est interrogé par le juge et le procureur de la Commission Warren à la prison du comté. Son témoignage confirme ce qu’il a toujours affirmé. Sa condition mentale s’étant détériorée depuis sa condamnation, Ruby prend à part Warren et le procureur et leur confie un secret: il entend des voix venir des soubassements de la prison, selon lui celles des 25 millions d’âmes juives qui y ont été éliminées par les partisans de la John Birch Society, une organisation radicale de droite. Craignant pour sa vie, il exige qu’on le transfère à Washington pour témoigner, à l’instar du mafieux Joe Valachi qui, en septembre 1963, a témoigné contre la mafia à visage découvert devant les caméras.

Les avocats de Jack Ruby finissent par faire reconnaître par une cour d’appel que le premier procès a été mal mené du fait de sa tenue à Dallas. La sentence est commuée dans l’attente d’un nouveau procès qui doit se tenir à Wichita Falls au Texas. Le 3 janvier 1967, Jack Ruby meurt, avant la tenue d’un nouveau procès, d’une embolie pulmonaire consécutive à un cancer avancé qui s’est étendu au foie, aux poumons et au cerveau.

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54 ans après les faits, une commission spéciale « Parties Civiles » se constitua à Lannion. Elle y organisa une dégustation de crêpes, puis produisit le rapport suivant, dont le lien avec l’affaire en question apparaît singulièrement trouble.

Table 1, dite « Epilepsie psychomotrice » : une épique équipée rassembla à Conan, François-René, Hugo, Nicolas II, Mickaël et Vincent. Ce dernier nous déclara: « Overlord a joué de malchance, l’ancien pénétra dans l’auberge avec un Golem et un nécromancien. Par deux fois, une nuée pestillentielle l’épuisa. Au bout de 4 relances, le Golem fut tué, lâchant un objet qui précipita la nécrose du nécromancien. »

Table 2, dite « Légende noire » : si Oswald et Ruby n’étaient assurément pas des tendres, ils sont pour autant rentrés, fût-ce par sa face sombre, dans la légende américaine, à l’instar des Mechs vs. Minions, incarnation de la célèbre League of legends. On ne doute pas que Paul, Camille, Guillaume et Thibault ont ici fait triompher le bien.

Table 3, dite « Frères d’armes » : la fine équipe des cambrioleurs de Burgle bros a été parfaitement contrôlée par une fine équipe (Thomas, Xel, Olive, Christophe).

Table 4, dite « Conspirationniste » : de grossiers limiers (oui, un limier n’est pas toujours fin) sont partis explorer, le long des couloirs du temps (précisément, le haut moyen-âge), les sources d’une conspiration ourdie dans l’ancien empire dit The great zimbabwe. Tristan, Doc Nico, Xof et Neox étaient de l’expédition, et c’est ce dernier qui découvrit, au prix d’une minutieuse excavation, la magic bullet qui pourrait bien changer la face de l’histoire…

Table 5, dite « Two legs bad, four legs good » : à Evo, variation sur le thème de l’évolution climatique à l’instar des Evolution / Evolution climate, nous faisons prospérer un troupeau de dinosaures sur une carte composée de différents paysages, plus ou moins adaptés aux évolutions climatiques. Le principe du jeu est séduisant: on fait prospérer sa horde avec des naissances (oeufs), on la déplace (pattes), on la protège des chaleurs (ombrelles), du froid (fourrure), et des attaques de ses congénères (corne), il y a même une queue, et, devinez quoi, c’est celui qui a la plus longue qui a l’initiative. Tous ces équipements indispensables s’acquièrent dans une phase d’enchère, où, grande originalité, on mise avec ses PV !
Le hic de ce jeu, c’est qu’il y a des dès, utilisés notamment aux combats. Et les dès, c’est, comment vous dire, chaotique, en particulier pour Dom qui réalisa l’exploit de rater tous ses jets de combats (faisant notamment plusieurs fois 6 alors qu’il gagnait sur 1,2,3,4,5). Une excuse toute trouvée pour justifier son score pitoyable de 8, loin des hauteurs du classement où l’on citera, dans cet ordre, Jeff (31), VHS (31), Franck (35), et Nourdine (39). Un jeu où il faut savoir s’adapter, et où il vaut mieux avoir de quoi se déplacer pour éviter les contrées hostiles, car, comme le disent constamment les moutons, serviles soutiens de Napoléon dans Animal farm : « two legs bad, four legs good« .

A ce propos, parmi les hypothèses les plus controversées sur l’assassinat de JFK, figure la thèse (soutenue par les partisans de la thèse du complot d’extrême droite comme par les avocats du complot soviétique) des deux Lee Harvey Oswald : un vrai, et un faux qui se serait fait passer pour le premier afin d’agir inaperçu.  Il s’agissait de faire croire que Lee Harvey Oswald était un agent communiste. Oswald aurat été remplacé lors de son séjour en Russie par un agent russe lui ressemblant, qui prit sa place lors du retour aux États-Unis, les auteurs s’appuyant sur l’examen et la comparaison de photos d’Oswald avant, pendant et après son séjour en Russie. Autrement dit, selon cette thèse, concernant Oswald, « two legs bad, four legs good« .

Table 6, dite « La première pierre » : à L’âge de Pierre, Tristan prit soin de laver l’affront subi à TGZ en lapidant Doc Nico, Xel et Christophe, dans cet ordre.

Table 7, dite « Magic bullets » : à Galerapagos, par la grâce d’une noire magie, Thomas possédait tous les revolvers et leurs balles. Et ce n’est jamais une bonne idée de le laisser jouer avec. Dom et VHS en témoignent, sacrifiés sur l’autel d’une première tentative de sauvetage (et innocents comme l’agneau, car ce n’est pas faute d’avoir contribué aux rations des troupes et à la fabrication du canot). Il y eut une deuxième partie où l’on parierait que tout le monde n’est pas monté sur le radeau et que certaines personnes utilisérent le clic-clic. Car, Claude MC l’avait prédit, de la terre en Afrique, comme dans le sud de l’Amérique on utilise la même logique même si ça n’est pas démocratique.

Table 8, dite « Histoire parallèle » : en guise de trou normand, un Codenames Duet fut joué et perdu entre Dom et VHS. Cela se joua sur un hayon incompris, qui visait Espace + Banc, et non Montant.

Table 9, dite « Inavouable » : une partie finale de Codenames a regroupé les Rouges (FR, Nourdine, Hugo, VHS) et les Bleus (Thomas, Nicolas II, Dom, Guillaume, Xel):

  • 1-0 pour les Rouges, FR étant à la manoeuvre avec brio, sortant notamment un Miche 3 (Pain, Peau, Bombe) et un Somalie 2 (Corne, Noir)
  • 1-1, manche perdue par les Rouges sur un Vestibule improbable qui visait Palais et Entrée tout en cherchant à éviter à tout prix grilles, portes et tout ce qui ressemblait à un Montant, mot blanc. Palais était d’ailleurs un rappel d’un joli Dent 4 initial (avec Appareil, Blanc et Tête).
  • alors que les Bleus s’égarent malgré une grille ultra-facile (genre: Militaire 3 pour Canon, Défense et Pompe), c’est un 2-1 pour les Rouges, qui concluent sur une Plantation controversée (Pouce ou Cale ?). C’était Pouce, mais les raisons en seront inavouables. N’avouez jamais.

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Séance de VENDREDI 17/11/2017 à St-Elivet

L’étage de Saint-Elivet a fait le plein en cette soirée d’un vendredi consacré à Sainte Elisabeth (de Hongrie, morte à 24 ans).

Tables 1 & 2, dites « Plein soleil » : avec Funforge, c’est du sérieux. Pour la seconde année, nous organisons des événements autour des jeux de ce sympathique éditeur partenaire de l’association. Match aller ce soir avec un tournoi de Fight for Olympus avec en maître des cérémonies Nicolas-dit-Neox (merci pour ses efforts !). Il a rameuté une quinzaine d’adhérents qui, après avoir studieusement écouté les règles, se sont succédé autour de ce jeu d’affrontement entre héros et demi-dieux grecs. Deux heures plus tard, le tableau de marque s’était décanté sur un trio très divers : le costaud DocNico, le menu Elouan et le poids-moyen François-René. C’est ce dernier qui sort vainqueur de la phase finale et gagne une boîte du jeu sous les applaudissements. Est-ce la pratique de Smallworld qui l’a préparé à la victoire ? Un champion polyvalent en tous cas, que dis-je un décathlète du jeu, après ses coups d’éclats passés à Formule Dé, BSG ou encore Codenames. Rendez-vous dans 2 semaines pour le match retour avec Grand Austria Hotel.

Table 3, dite « Dicton » : autrefois on disait « À Sainte-Élizabeth, tout ce qui porte fourrure n’est point bête ». Pourtant ce sont bien des bêtes à poil (chats, lapins, souris, renards et raton-laveur) et à plume (oiseaux de proie chamailleurs) qui se sont mené une guerilla sans merci dans le royaume forestier de Root. Il s’agit de la version beta imprimée maison d’un jeu en cours de Kickstarter. Nettement plus de combat que de gestion de ressources, des alliances rapidement dénoncées et des factions très asymétriques contrôlées par chaque joueur (Xel, Sophie, Thomas et VHN). Il y a une courbe d’apprentissage pour bien assimiler les forces et les faiblesses de chacune, donc on a cherché ses marques dans cette première partie qui n’a pas déçu par ses rebondissements. Alors que les Chats et les Oiseaux faisaient la course en tête, RoXel-le-Raton-Laveur a pris la mesure de la puissance de son alliance conclue (imposée ?) avec le FLPF (Front de Libération du Peuple de la Forêt) et, réussissant à marquer près de 10 PV en un tour, a bondi jusqu’aux 40 points signant sa victoire.

Table 4, dite « Tissu » : dans cette salle partagée avec un cours de couture, DocNico et Nourdine puis Nourdine et Julien se sont affrontés à Patchwork. Lequel a taillé un slip à l’autre ?

Table 5, dite « Treizième colonie » : trop de joueurs pour les nommer à bord du Battlestar Galactica. Certains (F-R) n’ont pas hésité à taper vite et fort (sur Guillaume en l’occurrence). D’autres, Cylons semi-professionnels (Michal), ont parfaitement mené leur affaire et conduit les robots à la victoire.

Table 6, dite « Association d’idées » : des individus parmi lesquels Vincent ont joué à Concept.

Table 7, dite « Un barbu et un chevelu » : Nicolas-2 et Axel ont joué à DC Comics Deck Building.

Table 8, dite « Des lettres et des chiffres » : au cœur d’une nuit déjà bien entamée, votre correspondant se retira parmi les éclats d’une table de Codenames qui promettait.

Table 9, dite « Mais encore » : selon certains témoignages photographiques (depuis corroborés par une déposition écrite), une partie de Andor Chada & Thorn a regroupé Julien et Christophe.

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Séance de VENDREDI 10/11/2017 à St-Elivet

Le 10 novembre 1630, en présence de Louis XIII, le cardinal de Richelieu se confronte à la reine mère Marie de Médicis qui est devenue son adversaire le plus déterminé. Il l’emporte le lendemain, au terme d’une « Journée des Dupes », et peut dès lors mettre son intelligence au service de la monarchie.

À la tête du Conseil du roi, ou Conseil d’En Haut, depuis 1624, Armand Jean du Plessis, cardinal et duc de Richelieu, a mis au pas la noblesse, prompte aux duels et aux révoltes. Il a aussi combattu avec efficacité les protestants de l’intérieur et leurs alliés anglais. Après le siège de La Rochelle et l’Édit d’Alès, il ne reste plus grand-chose de l’ancienne grandeur des protestants français. Richelieu voudrait maintenant garantir la tranquillité de la France sur ses frontières. Il se dispose à combattre la maison catholique des Habsbourg qui, d’un côté, gouverne l’Espagne et, de l’autre, les États autrichiens et se dit prêt à s’allier aux protestants allemands en guerre contre l’empereur Habsbourg.

C’est plus que n’en peut supporter le parti dévot de la Cour, regroupé autour de la reine-mère Marie de Médicis. La reine elle-même, Anne d’Autriche, sensible aux attraits de son beau-frère, est proche de ce parti autrichienne par sa mère. Le 10 novembre, en son palais du Luxembourg (l’actuel siège du Sénat), la reine-mère sermonne son fils et l’adjure de se séparer de Richelieu. Elle lui reproche de ménager les protestants, d’opprimer la noblesse, et de se désintéresser du bien-être du peuple.

Le cardinal, devant l’importance de l’enjeu, tente d’entrer dans la pièce où se déroule l’entretien. Mais Marie de Médicis a commandé à ses huissiers d’en tenir toutes les portes fermées. Toutes ? Non. Une porte dérobée s’offre à Richelieu. Dans ses Mémoires, le cardinal raconte : « Dieu s’est servi de l’occasion d’une porte non barrée qui me donna lieu de me défendre lorsqu’on tâchait de faire conclure l’exécution de ma ruine ».

Marie de Médicis dira plus tard : « Si je n’avais pas négligé de fermer un verrou, le cardinal était perdu ». Il semble en fait que l’habile cardinal ait usé de son influence sur une femme de chambre pour approcher le roi. Il se fait injurier en italien par la reine-mère, qui s’adresse à son fils en ces termes : « Préférez vous un laquais à votre propre mère ? ». Richelieu s’agenouille devant le roi et la reine-mère et, dans une humilité calculée, baise le pan de robe de celle-ci.

Louis XIII tourne les talons et se retire à Versailles, où il possède un modeste relais de chasse (son fils Louis XIV en fera le palais que l’on connaît). Les courtisans croient en la victoire de la reine et s’inclinent devant elle. Là-dessus, le roi fait appeler Richelieu. D’un naturel timide et hypocondriaque, Louis XIII déteste son ministre qui est tout son contraire, intelligent, distingué, ambitieux, travailleur. Mais en son for intérieur, il approuve sa politique, qui préserve la France de la guerre civile et des menaces étrangères. Aussi lui renouvelle-t-il sa confiance dans l’intimité de son relais de chasse, promettant de ne jamais se séparer de lui, en quoi il tiendra parole.

Un courtisan, Bautru, comte de Serrant, prononcera alors une phrase promise à la postérité : « C’est la journée des dupes ! ». Vainqueur du bras de fer, le cardinal obtient du roi l’éloignement de la reine-mère, qui devra se résoudre à l’exil aux Pays-Bas.

387 ans après la journée des dupes, St-Elivet ressembla parfois à un débit de boisson, version café du commerce, ambiance sonore  la clé. Bière et cidre coulèrent à flots en prévision d’un prochain déménagement, maintes parties y furent jouées, maintes conversations y furent menées, de sorte que l’on ne craindra pas de qualifier le centre, en cette joyeuse soirée de novembre, de riche lieu.

Table 1, dite « Légende des siècles » : où François-René, Jack, Nolwenn (remplacée par Nicolas II à la 89 ème), et votre modeste narrateur ont embrassé un scénario de  Mechs vs. Minions, un jeu coopératif dans l’univers de League of Legends s’appuyant sur une mécanique de base et des scénarios spécifiques (10 au total), qui proposent aux héros de remporter des objectifs spécifiques aux scénarios. La mécanique principale est celle de la programmation (à la RoboRally) sur la base de cartes d’action draftées en temps limité.

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Mechs vs Minions reprend l’univers de League of Legends bien sûr, mais place les joueurs dans une situation bien différente. On reprend les 4 héros typiques, mais qui seront ici les étudiants fréquentant une école de conduite de Mechs et aux prises avec des événements très étranges se déroulant dans leur école. Notre équipe de choc n’a eu aucune peine à faire de cette partie un succès.

Table 2, dite « Guerre triangulaire » : où Julien de Paimpol sort victorieux d’un duel triangulaire à Warhammer 40 000, avec Baptiste dans le rôle de la victime expiatoire.

Table 3, dite « Portes barrées » : où Thomas dévoile avec fierté sa dernière acquisition, Burgle bros, petit jeu coopératif dans l’univers du cambriolage. Le plateau est constitué de tuiles posées face cachée, représentant 3 étages à explorer. Des murs délimitent des espaces, et à chaque étage un garde va se déplacer vers un objectif ! Mais avant d’arriver au coffre, des pièges vous attendent (alarmes, caméras de surveillance, voire risque de chute à l’étage inférieur !). La fine équipe également composée de Neox, Xel et Louane, est parvenue à ses fins.

Table 4, dite « La soirée du dupe » : où nous retrouvons Le mystère de Whitehall – petit frère du célèbre Lettres de Whitechapel – avec Michal dans le rôle de Jack l’éventreur, Mickaël en MC, Vincent et Armand et Jean-Louis étant enquêteurs. On retrouve le même système de jeu mais en plus rapide et dynamique. En effet, ici, Jack programme quatre emplacements dans les quatre coins différents de la carte. Il n’a que 15 tours pour passer de l’un à l’autre. S’il réussit à déposer les quatre jetons comme prévu il a gagné, mais c’est clairement très chaud car même si les inspecteurs sont moins nombreux, le plateau est plus serré et les enquêteurs savent dans quel coin Jack sera pour son dernier coup. Plus rapide, plus fluide et tendu que son grand frère en somme. Au point que Jack, qui s’y voyait déjà, n’a pu passer sa dernière nuit au chaud, s’étant fait coffrer au dernier tour !

Table 5, dite « Cardinale » : où Saint-Paul s’impose sans forcer à Ciao Dino. Nicolas II, Jeff, Hugo et Christophe ont admiré la ruse cardinalice.

Table 6, dite « Hôtel des monnaies » : où Grand Austria Hotel voit débarquer Dom, Guillaume, Joan et Olive. Guillaume cs’imposera grâce à une combinaison de cartes machiavélique, qui fera dire à l’un des protagonistes: « il y a un suceur à l’Austria Hotel ».

Table 7, dite « Défendue » : où Paul remet le couvert à Citadelles. Hugo et Christophe ont découvert et apprécié.

Table 8, dite « Vivre ou survivre » : où, à Galaparegos, Thomas a sauvé sa peau sinon son âme, en laissant sur le carreau d’innocents naufragés tels que Xel, Paul, François-René, Nicolas II et VHS. Bon, d’accord, ils ne sont pas tous innocents…

Table 9, dite « Changement de main » : où, après une longue pause entrecoupé de paroles et de boissons frelatées, on s’accorde pour un nocturne Codenames. Pour les Bleus: Joan, Vincent, Nicolas II, Thomas, et les Rouges: Xel, François-René,VHS, Neox, Dom, Guillaume.

  • 1-0 pour les Rouges: une victoire très tactique emmenée par VHS qui gagne tout en retenue avec des indices en 2, misant sur les méprises répétées des Bleus, et qui conclut en beauté par deux indices aux antipodes: Cancre 2 (Retenue, Double), et Macron 1 (Marche).
  • 1-1: les Bleus égalisent de manière invraisemblable, en trouvant trois blancs de suite ! Une manche entamée par une fellation inachevée sur une Langue oubliée, et conclue par une autre fellation, cette fois-ci aboutie (Hôtel, Flûte) ! Les Rouges se sont fracassés sur un Echecs 2 qui visait Pion, facile, et Guide, moins évident alors que Main, choisi, était sur la table.
  • 2-1: après un beau départ (Tête 4), les Rouges l’emportent sur un Alcool 2 (Poire, Bouchon).

Une partie qui se conclut sur deux aphorismes dont on vous laissera le soin d’identifier les protagonistes:

  1. Ce qui me fait peur, c’est que je comprends … plus facilement que …
  2. …, faut le laisser parler, mais pas le laisser conclure

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