Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.
Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.
En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.
La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.
En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.
Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.
Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.
Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.
Table 3, dite « Les affranchis » : à Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉
Quittant provisoirement ses aventures vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.
Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.
Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.
Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.
Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):
- 1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
- 1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
- 2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.
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