Séance de MARDI 05/06/2018 à St-Elivet

Le 5 juin 1921 s’éteignait Georges Feydeau, après 58 tumultueuses années s’achevant sur des troubles psychiques dus à la syphilis. Son nom reste associé à une spécialité théâtrale bien française, le vaudeville. 97 ans plus tard, pas d’amant en caleçon dans le placard de Parties Civiles, mais des boîtes de jeu qui y sont d’ailleurs restées, les acteurs de la soirée étant venus les mains pleines.

Table 1, dite « Le Circuit » : dans la poussière, les meuglements et les bouses séchées de Great Western, trois cow-boys et une cow-girl (Neox, Thibault, Julien-2 et Xel) font faire plusieurs tours à leur troupeau de bovidés sur le circuit qui les mène des grandes plaines à Kansas City. Malgré l’existence de lignes de télégraphe, aucune communication relative au compte-rendu de la partie n’a encore été reçue.

Table 2, dite « Le Dindon » : Thomas, Jack-2 et VHN rejoints par DocNico s’attablent autour de La Havane, un jeu où l’ordre du tour variable, le choix simultané de personnages aux pouvoirs variés et la possibilité de s’en prendre à ses collègues ont donné deux parties assez chaotiques. Dans la première, Thomas coiffe sur le poteau un Nicolas ayant fait un départ canon et un Jack ayant bien remonté. Dans la seconde, c’est Jack qui se rue jusqu’à la victoire. Les deux fois, Dom est le dindon de la farce.

Table 3, dite « L’Affaire Édouard » : à 878 les Vikings deux vétérans jouent le rôle des anglo-saxons (Jeff) face aux envahisseurs nordiques (Jack). Leurs forces ont été décimées puis renforcées tour après tour sans que le rapport des forces bascule en faveur d’un camp. Mais le roi anglais qui arrive au 5e tour pour rallier son peuple ne s’appelle pas Edward mais bien Alfred. Passons sur cette approximation étant donné que, retranché dans un réduit au sud-est du pays et cerné de toutes parts, il a su galva-niser ses troupes et emporter la victoire par un « Traité de Wedmore ».

Table 4, dite « Gibier de potence » : Nourdine rassemble un collectif de volontaires (Nicolas-2, François-René, Frank et Jérôme avec Maïwenn et Cédric comme supplétifs) pour inaugurer Zone à Défendre, jeu collaboratif et d’actualité se déroulant dans un coin du bocage de Loire-Atlantique. Au terme de la partie, le projet d’aéroport d’un autre siècle a été abandonné sans même que Nicolas H. n’intervienne. Certains joueurs ont avoué n’avoir jamais vu autant de légumes de leur vie, et ce jeu va bien avec les vaches de la table 1 !

Table 5, dite « Séance de nuit » : tandis que les bouviers de la table 1 continuent leur longue marche, tous les restants se retrouvent autour de Liens de Sang. Pas toujours simple à prendre en main pour un party game où il faut saisir le profil de chaque personnage, mais tous ont passé un bon moment à identifier puis éliminer l’équipe adverse (sauf peut-être le malheureux qui s’est retrouvé Inquisiteur manche après manche !)

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Séance de VENDREDI 08/12/2017 à St-Elivet

La  fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852. Ce jour-là avait été choisi pour bénir la statue de la Vierge sur le clocher de l’ancienne basilique de Fourvière. Une illumination était prévue en soirée, mais elle fut annulée en raison de pluies violentes. À la faveur d’une éclaircie, les Lyonnais prirent d’eux-mêmes l’initiative d’illuminer leurs fenêtres avec des bougies. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours en s’accompagnant de joyeuses virées dans les rues du vieux quartier Saint-Jean. Dans les années 2000, la mairie l’a récupérée et a transformé la fête populaire en un festival son et lumière rebaptisé de manière laïque : « Fête des Lumières ».

Ne confondons pas la bénédiction du 8 décembre 1852 avec le voeu des échevins en 1643. Lyon étant menacée par la peste, ils consacrèrent leur cité à la Vierge et s’engagèrent à accomplir un pèlerinage sur la colline de Fourvière le jour de sa Nativité, le 8 septembre (soit, bien sûr, neuf mois après l’Immaculée Conception).

La fête de l’Immaculée Conception découle pour sa part d’une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d’Adam et Ève (ne confondons pas non plus cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie»).

Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fit de la croyance en l’Immaculée Conception un dogme officiel de l’Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l’Immaculée Conception).

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En cet autre 8 décembre, une troupe de pélerins fondait sur St-Elivet pour une soirée haute en couleurs, et où on l’on initia nombre de nouveaux fidèles.

Table 1, dite « Immaculée conception » : à Reef encounter, nous retrouvons deux des protagonistes de la semaine précédente, Tristan et Thibault, auxquels se joignent Nourdine et votre modeste narrateur, qui retrouve avec plaisir ce jeu riche en combinaisons et de stratégies, où il fut surveiller l’avancée des crevettes adverses comme le wok sur le feu sous peine de voir les siennes rester au frigo. Une partie totalement maîtrisée par Tristan, qui enchaîna les coups d’éclat, et accentua progressivement son emprise sur le timing du jeu en accélérant ses sorties: autant dire que d’erreurs, la conception de sa stratégie fut immaculée. Il ressort vainqueur avec 41. Derrière, à la faveur d’un dernier coup sublime à 24 points, sauvant une copie jusque là médiocre, je termine à 32, devant Nourdine, 28. Thibault, 16, n’a pas démérité mais il eut la malchance de miser sur les mauvaises couleurs.

Table 2, dite « Une chance au tirage » : jusqu’au bout de la nuit, le suspense a prévalu dans cette partie de Mage knight qui mettait en scène Axel et Doc Nico. Moyennant un bon tirage d’artefacts, la partie fut gagnée sans pêcher par tricherie.

Table 3, dite « Pseudépigraphe » : à Contrées de l’horreur François-René, Camille, Guillaume, Nicolas II, Sophie et Maud ont perdu. Mais ils se sont bien amusés, et baptiser cette table du nom du jeu serait indubitablement pseudépigraphe, une pratique fréquente s’agissant des apocalypses.

Table 4, dite « Canonique » : les quatre évangélistes de Glooomhaven poursuivent leur quête. On y retrouve Julien de Paimpol, Jack, Neox, et le scribe Dom, qui raconte:

Les aventuriers s’enfoncent dans les profondeurs du tumulus dont ils avaient nettoyé le comité d’accueil la fois précédente. Après avoir effacé un groupe d’archers, ils se retrouvent face à un boss-Bandit qui,

non seulement a 40 PV mais a la fâcheuse tendance de bondir sur des portes donnant accès à de petites salles latérales qui amènent des combattants supplémentaires. Il finit par expirer après avoir pu entrouvrir ainsi 2 sur 4. A noter : une utilisation opportune de poison par Neox, cette fois-ci les rats de Jack n’ont pas fait long feu, la quasi-disparition prématurée de Dom victime d’une attaque +2 au plus mauvais moment, et les beaux échecs de Neox (erreur de portée sur son attaque +5) et Julien (attaque +6 qui échoue). Après avoir beaucoup douté au milieu de la mêlée, la victoire est à portée une fois que le boss a disparu. Une bonne coordination du dernier tour permet à Julien d’aller empocher le contenu d’un coffre avant que tout ce petit monde prenne le chemin du retour, nanti d’un capital de XP s’arrondissant. Il va aussi falloir aller en ville dépenser cet or durement acquis !

Table 5, dite « Immaculée recension » : à Warhammer 40K Baptiste et Vincent-le-deuxième ont guerroyé sans que l’histoire n’en conserve la trace.

Table 6, dite « A l’aise Vaise » : à Burgle bros, une fine équipe composée de Xel, Thomas, Olive et Maël a déjoué les plans des squatteurs. A l’aise, selon leurs dires. Le festival « À l’aise Vaise », né de l’occupation d’un quartier de l’ouest lyonnais par une bande de squatteurs réunis au détour de luttes sociales, de solidarité, de périodes de répression brutales ou d’amitiés indéfectibles, a donc fait long feu.

Table 7, dite « MMythic Battlesythes errants » : à Mythic Battles retenons que Hadès a battu Aries et Hephaïstos. Comme Zeus gouverne le Ciel et Poséidon la Mer, Hadès règne sous la terre et pour cette raison est souvent considéré comme le maître des Enfers. Une partie où Mickaël, Franck et un jeune mousse n’ont donc pas craint de naviguer sur le Styx.Fantasy Pub

Table 8, dite « Eaux de vie » : à Fantasy pub, ce fut un baptème pour une table composée de 4 fantastiques petits nouveaux: Jordain, Valentin, Stéphane et Guillaume. A en croire le thème du jeu, il n’y avait pas que de l’eau ou du Saint-Chrème dans les  coupelles.

Table 9, dite « Bulle papale » : à La Havane votre modeste narrateur s’adjuge une victoire suprise (15) devant Thibault (8) et Noudine (7). Tristan termine à 0, un score en forme de bulle probablement unique dans les annales pour le pape du jeu de plateau.

Table 10, dite « As poppies grow » : à In Flanders field, Olive, Thomas, Xel et Maël étaient présents au champ d’honneur. Savaient-ils que ce jeu doit son nom à un poème en forme de rondeau d’un lieutenant-colonel de l’Ontario, qui rend hommage aux morts, civils ou militaires, de la Première Guerre mondiale ? Le poème débute ainsi:

In Flanders fields the poppies grow
Between the crosses row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.

Les poppies, ce sont les coquelicots, qui illuminent gaiement la fête des lumières comme le cliché inaugural l’illustre avec éclat.

Table 11, dite « Troubles traboules » : à Codenames les Bleus (Xel, Thibault, VHS, Maël) ont remporté une victoire indiscutable, mais il leur a fallu batailler ferme, et parfois emprunter de troubles traboules (passages étroits reliant les immeubles du vieux Lyon) pour parvenir à leurs fins. Les Rouges (Nourdine, Guillaume, Tristan, Dom) ont longtemps masqué leur déréliction avant qu’elle n’éclate au grand jour dans la cinquième manche.

  • Bleus 1-0: une victoire sans coup férir entamée par un inspiré Commonwealth 3 (Londres, Colonie, Reine), et ponctué par la combinaison idéale Carreau/Mine, qui resta mystérieuse malgré l’indice Coron, le Carreau ne se dévoilant qu’au tour suivant sous la Vitre.
  • Rouges 1-1: les Bleus se prennent les pieds dans la Chaîne du Peloton et s’égarent dans une Incontinence hasardeuse (Couches était légitime, mais Règles était abusif !)
  • Bleus 2-1: si les Bleus ne surent associer Glaneurs à Tableau (égarés par le masculin de cet indice pseudépigraphe), ils touchèrent Assiette avec bonheur, et cela avait du sens aussi. Pour Italie 2 (Talon et Botte), on trouva l’évident Botte puis on tenta  Soleil. Il faut dire que faire deviner ces deux mots sans faire référence aux chaussants était osé ! Les Bleus ne durent leur salut qu’à un Erotisme aussi débridé que mal maîtrisé de la part des Rouges
  • Rouges 2-2: sur le thème vinicole, ce sont les Rouges qui furent clairvoyants avec un Vin 3 (Carton, Verre, Liquide), alors que les Bleus, sur Vigne 2 (Pied, Culture) allèrent sur Fût, offrant un mot aux Rouges et derechef la manche
  • Bleus 3-2: après un départ canon 6-1 initié par le joli Sandwich 3 (Pain, Club, Prise), les Bleus concluent sans peine, profitant de la déconfiture des Rouges qui ont vu des Palmes au Moulin (!!) et ont échoué à trouver les indices pourtant évidents (ou pas) d’un désespéré Guerre 4 (Mars, Poche, Palme, Enceinte) : le Dieu de la guerre, la main de Napoléon, la Décoration, et l’Orphelin !

A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Associés expérimentés cherchent maître-espion fiable ». S’adresser à la rédaction qui transmettra.

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Séance de MARDI à St Elivet 24/03

La séance racontée par Dom :

<A la façon de François> Je laisse les autres tables compléter

Le 25 mars 1973 sort l’album inoubliable des Pink Floyd « Dark side of the moon ». Exactement 42 ans plus tard, une douzaine de joueurs se retrouve dans un centre Saint Elivet éclairé par la pâleur d’un croissant de lune et constitue trois tables :
Splendor avec Frank, Jeff, Audrey et JiBee (qui découvre). Il semble que 2 parties ait été jouées et emportées selon toute probabilité par un(e) sympathique adhérent(e)
* Dead of Winter avec François-René, Aurélie, Neox et Baptiste. On me dit que la colonie n’a pas résisté à la pression conjuguée des zombies et des traitresses.
* Jeux moyen-format avec Jérôme, David et VHN. Tout d’abord 2 parties de Koryo emportées successivement par VHN puis David (qui a su influencer à son profit le kingmaker du dernier tour), dans les deux cas avec 23 points. Note pour les suivants : la carte qui fait gagner est le 6.
Ensuite Jérôme nous fait découvrir La Havane, un jeu où on utilise des cubes en bois représentant des ressources pour acheter des bâtiments qui donnent des points de victoire. Derrière cette apparente caricature de jeu de gestion allemand se cache un mécanisme malin de choix de rôles et de résolution de l’ordre de jeu, avec une interactivité qui le rapproche de Citadelles. Inspiré par les cubes cubains, VHN joue un tour de (Baie des) cochons à ses deux collègues et plie la partie en moins de temps qu’il n’en faut pour fumer un habano.

Les restants (Audrey, Aurélie, Dom, F-R et Jérôme) se regroupent pour enchaîner deux parties de Dungeon Raiders. Les multiples crocs en jambe et coups bas que se sont infligés les aventuriers dans leurs quête ont révélé la face cachée de la nature humaine. Comme le chantaient les Pink Floyd : « Money, so they say / Is the root of all evil today ». Je n’en dirai pas plus, mais qu’il soit consigné que par deux fois Audrey est ressortie en vainqueur du donjon.

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