Le 1er décembre 1913, la Ford Motor Company mettait en service la première ligne d’assemblage mobile de son modèle T, innovation qui divisait par 5 le temps de production d’une auto. Comme souvent dans l’histoire des techniques, l’idée de déplacer l’ensemble du châssis n’était pas entièrement nouvelle : certains modèles d’Oldsmobile étaient déjà assemblés sur des lignes fixes tandis que des systèmes de palans sur rail ou de convoyeurs à bande étaient utilisés dans l’industrie agroalimentaire.
Mais l’obsession de Henry Ford pour l’optimisation et l’analyse scientifique des procédés (il fit aussi intervenir le fameux M. Taylor), sa volonté de décomposer les tâches et de spécialiser les ouvriers, et peut être aussi son sens du marketing font que son nom reste attaché autant à une société symbole du capitalisme triomphant qu’à l’assemblage à la chaîne. Souvenons-nous aussi que cette innovation changea pour toujours la condition ouvrière et que, du « juste à temps » à la robotisation en attendant l’impression 3D, les organisations industrielles continuent à évoluer jusqu’à ce jour. 104 ans plus tard, on s’activait à St-Elivet.
Tables 1 & 2, dites « Travail à la chaîne » : à Grand Austria Hotel on vit huit joueurs concentrés sur leur tâche, faisant circuler les petites plaquettes d’ordre du tour et exécutant leurs actions au rythme implacable des dés. Il faut dire que c’était la soirée du tournoi organisé avec Funforge, l’éditeur partenaire pour cet événement sympathique (mais compétitif !). Les deux tables démarrèrent avec la même configuration de plateaux et après une heure de jeu, force fut de constater que rien ne semblait pouvoir arrêter Guillaume. Utilisant avec efficacité son personnel réduit (pour l’essentiel celui qui prépare gratuitement les chambres rouges), préparant et remplissant ses chambres au mépris des cadences, il réussit à atteindre le premier chacun des 3 objectifs collectifs (à 15 PV chacun). A la lecture des scores, on ne peut que constater la victoire propre et nette de ce magnat de l’hôtellerie-restauration :
- Table 1 : Guillaume 164 / Dom 137 / François 118 / Elouan 71
- Table 2 : Mickaël 131 / Eric 104 / Olive 85 / Paul 69
Guillaume repart donc avec une boîte du jeu et tous les participants se joignent à lui pour remercier Neox, manager dévoué et bienveillant de cette soirée réussie.
Table 3, dite « Manger ou être mangé » : il n’y a pas de requins dans les récifs coralliens de Reef Encounter mais la compétition y est aussi intense que dans un panier de crabes capitaliste. On doit même y manipuler la cote du polype ! Autour de la table, quelques grands prédateurs et des joueurs se jetant à l’eau pour découvrir ce jeu à la fois original et interactif. C’est Tristan, une crevette encore coincée dans la barbe, qui surnage devant Thomas, Xel et Thibault.
Table 4, dite « Robotisée » : les robots de Mechs vs. Minions sont pilotés par François-René, Nicolas-2, Vincent et Serge, une nouvelle tête. Scénario n°5 au programme et victoire à la clé pour le groupe qui a su correctement programmer la chorégraphie de ses automates.
Table 5, dite « Mouvement perpétuel » : au calme, une partie-fleuve de Warhammer 40K pour Baptiste, Julien et un inconnu que nous appellerons Henry. Elle dura bien plus longtemps qu’il n’en fallait pour assembler une Ford T.
Table 6, dite « What ? » : la table 3 a été vue jouant à Samhain, jeu tiré d’une petite boîte mais dont nous ignorons le sens du titre, les règles et le nom du vainqueur. Sorry.
Table 7, dite « Erreurs stratégiques » : des défaillances au plus haut niveau dans l’équipe Rouge (F-R, Guillaume, VHN, Xel, Tristan) de Codenames ont conduit à sa mise en liquidation. Tout avait pourtant bien commencé, sous la direction générale de F-R et malgré une certaine dissipation des esprits : les Bleus (François, Paul, N-2, Nourdine) avaient choisi Tableau (pour Consigne 2) et Xel était arrivée juste à temps pour nous informer des soucis médicaux de Marion Bartoli (Service et Docteur). En un rien de temps, les 8 mots Rouges étaient révélés.
Au deuxième set, les Bleus transpirèrent dès leur premier indice Morsure 2 : après un Requin évident, ils dissertèrent longtemps de la dentition des Taupes (merci à Nourdine pour ses conseils pratiques forts valables) pour finalement passer. Guillaume proposa alors à son équipe Rural 4 mais il apparut rapidement que son expérience de la ruralité était assez accidentelle (Ardoise = rural ??). Après Herbe, les espions portèrent leur dévolu sur la fameuse Taupe qui enterra leurs espoirs de succès.
Les Rouges se reconcentrèrent à l’écoute de Xel. Première alerte avec Bêche 2 : la Pelle rapidement cochée, VHN argua sans succès que le Talon sert à appuyer sur le fer de la bêche. Mais répondirent ses collègues il y a aussi Main et Bras, pour ensuite se gondoler sur la Canne à Bêche. Ils passèrent donc. Leur tour revint avec Vitesse 3. Après Train, Dom suggéra Tour (= de France), Canon (= la vitesse de l’obus) pour finalement proposer à ses coéquipiers réticents Echelle (= de Beaufort). Vous l’aurez compris, c’est cette dernière idée qui fit consensus et ce deuxième assassin octroya donc aux Bleus moins une victoire qu’une auto-défaite des Rouges.
A ce sujet, on nous demande de passer une petite annonce : « Maître-espion expérimenté cherche associés fiables ». S’adresser à la rédaction qui transmettra à F-R (qui sera heureux d’apprendre qu’il a existé dans la gamme Ford un modèle Cougar).
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