Séance de VENDREDI 02/02/2018 à St-Elivet

Le 2 février 1625, les Hollandais établissent un fortin sur l’île de Manhattan, à l’embouchure du fleuve Hudson. Autour du fortin se sont installées trente familles de protestants flamands, français et surtout wallons, envoyées par la Compagnie hollandaise des Indes occidentales. La petite colonie est baptisée La Nouvelle Amsterdam.

Le gouverneur, Peter Minuit, légalise l’occupation en remettant aux Indiens Algonkins des parages quelques perles de pacotille d’une valeur de 60 florins (l’équivalent de quelques poignées de dollars). Les débuts sont difficiles, marqués par des guerres avec les Algonkins, et des épidémies de choléra.

En 1664, quatre navires anglais bloquent le port et le gouverneur Peter Stuyvesant se résout à céder la colonie au roi d’Angleterre. La Nouvelle Amsterdam devient New York, en hommage au duc d’York, futur roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II.

La ville connaît un rapide développement grâce au commerce des fourrures avec la région des Grands Lacs. Quand éclate la guerre d’Indépendance, c’est déjà la principale ville d’Amérique du Nord avec 30 000 habitants. La métropole compte 500 000 habitants en 1850 et trois millions à la fin du XIXe siècle. L’invention de l’ascenseur électrique suscite la construction des premiers gratte-ciel, posés sans façon sur le granit de Manhattan. Les immigrants affluent d’Europe. Au total, 16 millions transitent par Ellis Island, aujourd’hui transformée en musée.

En 1909, un guide qualifie New York de «Big Apple», surnom qui sera popularisé par les musiciens de jazz. Aujourd’hui, New York est la plus grande métropole de la planète, grande sinon par sa population (7 millions d’habitants), du moins par son effervescence intellectuelle et sa diversité, sans oublier la célèbre Trump  tower, version postmoderne du phare d’Alexandrie de l’antiquité.

Image associée

Quelques années après, à Lannion, un groupe d’irréductibles joueurs envahissait le fortin de St-Elivet, dont l’effervescence intellectuelle certains soirs de semaine n’a rien à envier à la grosse pomme.

Table 1, dite « Jaune, impair et manque » : à la table de Brass, votre modeste narrateur initie Christophe et Maël, qui n’ont pas fait le voyage pour rien et ont apprécié l’expérience, totalisant 106 et 141 points. Déconfit, je termine seulement second avec 129, plombé par un tirage de cartes résolument adverse et par le remords d’une action irrégulière que j’entrepris en première ère. Thomas observait la scène de loin, et les jaunes, en manque, étaient orphelins de leur Taxi driver préféré.

Table 2, dite « Sex and the city » : à Mechs vs. Minions, Xel, François-René, Nicolas II et Paul ont finement joué le scénario 6. Ces mecs plutôt mignons ont tellement apprécié qu’ils ont remis le couvert avec le suivant, le scénario 7. Un cinq à sept bien rempli, en quelque sorte.

Table 3, dite « Les affranchis » : à  Gloomhaven, pas de soucis pour nos affranchis habituels, qui se reconnaîtront dans le CR romanesque qui suit, issu de la plume fertile de Dom 😉

Quittant provisoirement ses aventures  vénales, le groupe d’aventuriers fait sa B.A en allant visiter un puits magique qui sauvera la vie d’une malheureuse. Jacques que rien ne réjouit tant que de mettre en pièces des Vermlings fait un carton ce soir, le reste du groupe faisant connaissance avec les Imp et les Stone Golem. La créature magique invoquée par Dom fait des merveilles en affaiblissant les ennemis avec son attaque à distance. Arrivé dans la salle principale où le comité d’accueil est sérieux, le groupe décide une manœuvre audacieuse : Neox et Jacques fixeront les monstres « en mourant héroïquement » tandis que Julien et Dom bondiront jusqu’à la dernière pièce pour précipiter la fin à la mission. Le plan réussit tellement bien que tout le monde survécut et que les deux « sacrifiés » repartirent en grommelant qu’ils auraient mieux fait de finir de ramasser les pièces d’or qui trainaient par terre. La prochaine fois, attendons nous à renouer avec les intrigues de Gloomhaven-la-corrompue.

Table 4, dite « Everyone says I love you » : à Gueules noires, comme à Istanbul, Tristan a joué de jolis tours et fait régner sa loi. Thomas, Michal et Olive ont apprécié son charisme naturel. C’est bien simple, tout le monde aime Mister T, même quand Yseult n’est pas là.

Table 5, dite « Do the right thing » : à Mythic battle – extension Hephaïstos, Anthony, Mickaël, Guillaume et Vincent se sont imposés. Visiblement, ils savent quoi faire, et ont eu tout loisir de s’extasier devant les figurines peintes avec une minutie qui défie l’entendement comme Hadès, ci-contre reproduit, en témoigne.

Table 6, dite « SOS Fantômes » : à Armadora, Tristan méduse Maël et Nicolas II et réalise le hat trick. Autant dire qu’avec lui, ses comparses ressemblent surtout à des fantômes.

Table 7, dite « After hours » : à la table de Codenames, les Rouges (Xel, FR, Paul, Sophie) se mesurent aux Bleus (Dom, VHS, Doc Nico, Mickaël):

  • 1-0 pour les Rouges, servis par une grille facile à l’image du Rouge 2 (Moulin, Feu) et malgré un Brigitte Macron 3 (Talon, Bise, Lumière) des Bleus qui ne manquait pas d’inspiration,
  • 1-1: les Bleus égalisent, servis par les errements des Rouges qui glissent sur un Champignon. L’énigmatique Reine 2 (Pion, Venus) restera l’incompris de cette manche.
  • 2-1: les Bleus prennent un bon départ avec un Protection 3 (Coque, Ecran, Carton), mais échouent à l’instant décisif sur un Canardage 2 qui visait (Tir, Assiette), là où Ball-trap ou Pigeon auraient fait l’affaire. Quant aux Rouges, ils hésitèrent sur un Conte 2 (Charme, Pouce), où une auto-stoppeuse aurait probablement joué son rôle. Mais après l’échec du camp adverse, il ne restait plus que Charme, qui se dévoila sous l’indice Arbre 1.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 17/02/2017 à St-Elivet

Le 17 février 1933 était publié le premier numéro de Newsweek qui pendant près de 80 ans allait être l’un des principaux magazines d’actualité de la superpuissance américaine. Il cessa de paraitre en édition papier à la fin de 2012 – est-ce là un présage du déclin de la superpuissance ? 84 années plus tard, la séance de PC était un bel exemple de melting pot, mêlant les âges, les sexes, les nouveaux et les anciens dans des activités ludiques variées jusqu’à l’heure où le soleil se couche sur Washington, DC.

En plus des tables de jeu, il y eut une table de peinture de figurines avec Baptiste et Julien (de Paimpol, l’homonyme lannionnais étant retenu à la maternité) embellissant Zombicide tandis que Mickaël et son fils poursuivaient leur œuvre sur Conan.

Table 1, dite « China’s century » : Bruno, Camille, DocNicolas et Vincent entament une partie de ZhanGuo. Il s’agit, quelque part vers -225, d’unifier l’empire chinois pour le jeune et ambitieux roi Ying Zheng, sans que l’exercice du pouvoir ne provoque de troubles dans les provinces. De l’avis général, un très bon jeu qui prend bien la tête (dans un sens positif). Au terme de plusieurs heures, Bruno et Nicolas finissent à égalité à 204 points mais selon Nicolas la règle de départage est en sa faveur. Les deux méritent nos félicitations.

Table 2, dite « The energy crisis » : Une table de Gueules Noires regroupe Olive, Sophie, Marine et Florian. Ce jeu traitant de l’exploitation de mines de charbon semble avoir été  déterminé ce soir par la façon de transporter ledit charbon. Il n’y a pas à dire, le train est quand même le plus efficace. Contrairement à ce que l’on croit souvent, le charbon n’est pas une énergie du passé : il représente presque 30% de l’approvisionnement énergétique mondial, juste derrière le pétrole. Et c’est avec 39% la première source de production d’électricité mondiale, loin devant le gaz et l’hydroélectricité (dont la Suisse est un leader mais c’est une autre histoire). Et c’est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre au point que si on veut ralentir le changement climatique, il faudra laisser sous terre une bonne partie des réserves de charbon. Hé, ho, rédacteur, tu vas arrêter ton prêchi-prêcha ? OK OK, c’est Olivier qui a gagné la partie.

Table 3, dite « Mission to Mars » : Michal, Armand, Nicolas-2 et VHN embarquent pour une Mission Planète Rouge. Michal donne une leçon d’expansionnisme à tout le monde (« c’est chez moi » indique-t-il pour quasiment chaque région de Mars) et finit avec 68 points bien devant N2, Armand et VHN.

 

 

Table 4, dite « Bleeding Ireland » : avec Inis, quatre chefs de clans (Neox, Nourdine, Guillaume et Anthony) abordent la verte Erin, animés d’intentions pas toutes pacifiques (« belliqueuses » selon le mot même d’un des protagonistes). Neox et Guillaume remplissent les conditions de victoire dans le même tour et se retrouvent donc à partager la plus haute marche du podium. Que résonne Amhrán na bhFiann !

 

Table 5, dite « Mysteries of evolution » : La table 4 inchangée poursuit par une partie d’Evolution. Le succès (mérité) du jeu à PC ne se dément pas, que ce soit dans la VF du jeu de base ou dans la VO de sa version Climate. Cette fois c’est Guillaume qui réussit le mieux à faire muter et prospérer ses animaux. Il finit avec 3 espèces dont un carnivore sur le tard et remporte la partie.

 

Table 6, dite « Into space » : le DUC ressort Gravwell: Escape from the 9th Dimension pour les anciens de la table 3. Les déplacements seront moins aléatoires que le mardi précédent et dès la fin de la 3e manche (sur un maximum de 6), N2 et Dom se retrouvent échappés proches de l’arrivée. La phase de draft est bienveillante et ce dernier se propulse immédiatement vers la victoire.

 

Table 7, dite « Life under water » : en attendant le bouquet final, Dom et N2 font une partie rapide de Cap’taine Carcasse. Nicolas l’emporte 34 à 23, un score inespéré pour Dom qui un tour avant la fin avait exactement 0 cartes devant lui.

 

 

Table 8, dite « The conquest of ignorance » : une joyeuse partie de Codenames met aux prises des Bleus (Guillaume, Nourdine, VHN puis DocNicolas) et des Rouges (Florian, Marine qui découvre, Olive, Nicolas-2 rejoints par Vincent). L’érudition l’a largement emporté sur l’ignorance comme l’a résumé un maître-espion (violant par là-même ses vœux d’impassibilité et de silence) : « cet indice s’adresse à des gens intelligents » !

La première manche est très serrée mais les Bleus (laissés perplexes par un Equarissage-2 initial pour Cheval et Colle) parviennent de justesse à remonter au score après la bourde de leur maître-espion (Menuisier-3 pour Volet, Colle et Cale, mais sans avoir vu la Planche). Parmi les discussions bizarres : « est-ce qu’on utilise une pelle ou une fourche pour ramasser les animaux morts ? ». La seconde manche prend fin dès le second indice Rouge, Instrument-4. Ils auraient pu toucher Marteau ou Fraise mais Florian choisit Queue (??? il existe bien de petite limes rondes appelées « queue de rat » mais je ne crois pas que c’est à ça qu’il pensait). Assassinés d’un coup de queue, donc. Gros problème de communication chez les Rouge encore en fin de troisième manche : Papier-2 les mène bien à Feuille mais aussi à l’assassin Crêpe. La dernière manche verra enfin une victoire Rouge après un affrontement serré entre les maîtres-espions Vincent et DocNicolas. Retenons du premier l’excellent Gueule-3 (Bouche, Casse et Ferme) tandis que la défaite se jouera sur le Martial-2 du second : les Bleus s’accordent rapidement sur Prise, privilégiant le sens « art martial » sur l’acception militaire du mot. Ils se divisent ensuite : « c’est Chute » dit Guillaume en pensant au judo, « c’est Soleil » affirme Dom à cause du soleil levant et de leur origine japonaise, « c’est Culture » corrige Nourdine car plus qu’un sport c’est un way of life. Ils choisirent Chute (Blanc) et c’était Culture… Favorisés par la présence d’un véto, il y eut aussi d’intéressants débats sur le thème « une puce et un cafard sont-ils des insectes ? » (oui pour les deux, respectivement des siphonaptères et des blattoptères). 3-1 pour les Bleus au score final et tout le monde partit se coucher fatigué mais ravi.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI à St-Elivet 28/02

Plein de tables et pour cause : on était un vendredi :

Table n°1 dite « ensablée » …

… où Sylvain the Young a mené une aventure du jeu de rôles Sable Rouge en présence de Gwen, Roxane, Marvin et d’un couple de visiteurs.

Table n°2 dite « étendue » …

… où la danse des extensions de Battlestar Galactica a tourné en faveur du camp humain. Avec Jeff, JiBee, MKS, François-R, Xel et Laurent

Table n°3 dite « new rules » …

… raconté par François :

Julien n’a pas fait le voyage pour rien, puisqu’il amène deux acquisitions récentes, qui furent dévoilées toutes les deux !
Le premier fut Gueules noires, un jeu qui nous replonge à l’époque où l’Europe était industrieuse, à l’aube du XXè siècle. Dans ce jeu, propriétaire d’une mine de charbon, vous devez gérer entièrement son exploitation: extraction du matériau, remontée à la surface, acheminement et expédition des commandes. Les règles sont fluides, les mécanismes permettent une interaction entre les joueurs, et le matériel de qualité replonge bien dans une atmosphère à la Germinal. Dominique ressort vainqueur du puits, laissant VHS, Françoise et Julien sur le carreau.

Dominique s’en alla, Françoise resta pour Expedition: Northwest Passage  (jeu historique qui expédie les joueurs sur les traces de Sir John Franklin, qui tentât de trouver le passage du Nord-Ouest, après le détroit de Lancaster, dans les eaux glacées du Groenland), mais sombra peu après le départ dans les bras de Morphée, laissant les deux vaillants aventuriers restant être la proie des dangers de l’Arctique. Usant subtilement de notre bateau et de notre traineau, nous terminâmes à égalité de points (55) cette partie découverte, unis comme deux frères qui ont traversé la banquise.

Pour ne pas être en reste, François-René dévoila un troisième nouveau jeu dans cette soirée riche en découverte: Complots. Un faux air de Citadelle pour une bataille de dupes, où le bluff règne en maître. Les joueurs succombèrent à une overdose de bluff et de « mise en doute » les uns après les autres, jusqu’à la finale qui opposa NIP à VHS. Je ne faillis point au protocole en laissant notre illustre président invaincu.

Table n°4 dite « prolongée » …

Les rouges jouent et gagnent en 6 tours.

… où Votre Humble Serviteur a expliqué (longuement) les règles de Terra Mystica à Vincent, Audrey et David avec une oreille attentive de Clarisse dont c’était la 2e partie. Le tirage au sort du gagnant a attribué les perdants Fakirs à Vincent – en toute logique ils sont arrivés les derniers, les ingénieurs gagnants à Audrey qui réussit à devancer en conséquence Vincent, précédée elle même par le ventre mou du classement : les Aurènes de Clarisse, qui eux-mêmes se font devancer de peu par l’autre ventre mou : les Sirènes de David tout en laissant poliment la victoire au ventre flasque constitué par les Sorciers de Chaos de VHS. Le tout dans un ambiance fatiguée qui a fait envoyer à VHS quelques Scuds verbaux à très dissipé et autant dissipant Vincent.  Gié-lau-neuuu.

Pour discuter de cette session RDV sur le forum