Séance de MARDI 21/01/2020 à Servel

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Le 21 janvier 1950, la tuberculose, venant après des pneumonies à répétition, eut raison de la santé fragile de George Orwell. L’écrivain britannique avait eu le temps de laisser à la postérité 1984, La ferme des animaux, ou encore Hommage à la Catalogne. Une oeuvre engagée auprès des prolétaires, qu’il connut de près à Paris et à Londres.

Le tournant de sa vie fut un séjour dans le nord de l’Angleterre. Sa rencontre avec le prolétariat des régions minières y marqua sa conversion brutale à la cause socialiste, comme une évidence, face au spectacle de l’injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais. Son oeuvre ponctue une vie entamée au service de l’impérialisme britannique dans la lointaine Birmanie (« cinq années d’ennui au son des clairons »), issue peu glorieuse d’une scolarité à Eton, établissement prestigieux où il passa graduellement du statut d’élève brillant à celui d’élève médiocre.

Aldous Huxley, le futur auteur du Meilleur des mondes, lui enseigna brièvement le français à Eton. Apparemment, Orwell appréciait Huxley, qui apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient un condisciple qui ajouta: « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui ». Huxley discutera la différence entre les perceptions d’un futur totalitaire illustrées dans Le Meilleur des mondes et 1984 dans l’essai Brave New World Revisited (1958).

70 ans après, à Parties Civiles, une soirée réunissait le meilleur des mondes ludiques de Lannion.

Table 1, dite « Dans la dèche à Lannion et à Londres » : on ressort London à cette table, un Wallace historique que Tristan feint de découvrir. Il faut y restaurer la ville après le grand incendie, sans négliger de s’occuper de ses pauvres. L’ambition réparatrice est illustrée par la taille du tableau des joueurs, et Tristan s’y distingue avec un plateau imposant, à 8 cartes. Il l’active peu souvent, ce qui lui donne loisir d’acheter de nombreux quartiers, favorisé qu’il est par un emprunt à taux favorable qu’il contracte. Xel, pour sa part, éradique la pauvreté, ce qui nous donne du fil à retordre et des PV envolés, votre serviteur en faisant la cruelle expérience, terminant à 19. Dom, 42 et Xel, 45 font un beau score, sans pouvoir éclipser la partie magnifique de Tristan, qui signe un 65 historique.

Table 2, dite « La loi du plus fort » : à Pillards de la mer du Nord François-René (45) déclenche les offensives, pillant méthodiquement le pauvre Doc Nico (23). Olive, 38, et Camille, 32, ont cru résister.

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Table 3, dite « God save the queen » : à nos tables pour la première fois, Victorian Masterminds voit la victoire de la reine Justine. Thibault, Lucas et Neox ont prétendu lui offrir le mode d’emploi de la victoire par galanterie, faisant là assaut de mansplaining*.
* explication, souvent donnée par un homme à une femme, qui ne prend pas en compte le fait que la personne qui reçoit l’explication en sait plus que celui qui la donne.
On ne résiste pas au plaisir de vous donner les équivalents de ce néologisme en français (Mecsplication), et au Québec (Pénispliquer).

Les mêmes enchainent sur un gentil Paper Tales dont les traces, comme celle des articles écrits par Orwell dans des journaux communistes (tel que Monde, revue fondée et dirigée par Henri Barbusse) lors de son séjour parisien (1928-29), sont perdues à jamais.

Table 4, dite « Big browser is watching you » : Camille et François-René poursuivent leurs échanges en tête-à-tête à Unlock ! (lire nos éditions précédentes). Un jeu qui nécessite un smartphone, avatar moderne du télécran de 1984.

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Séance de MARDI 21/08/2018 à Servel

Au matin du 21 août 1968, les Européens se réveillent en état de choc. Des troupes blindées – au total 300.000 hommes – ont envahi dans la nuit la Tchécoslovaquie sur décision de l’autocrate soviétique Leonid Brejnev. Des dizaines de milliers de parachutistes ont aussi atterri sur l’aéroport de Prague.

Les agresseurs appartiennent à cinq pays du pacte de Varsovie, dont fait partie la Tchécoslovaquie (URSS, Pologne, Bulgarie, Allemagne de l’Est, Hongrie). Ils prétendent intervenir à l’appel de responsables locaux en vue de sauver le socialisme dans ce pays d’Europe centrale où il a été imposé vingt ans plus tôt par l’Union soviétique à la faveur du «coup de Prague».

L’accession le 5 janvier d’Alexandre Dubcek (47 ans) au secrétariat général du Parti communiste tchécoslovaque avait ouvert la voie à des réformes hardies. Alexandre Dubcek supprime la censure, autorise les voyages à l’étranger et fait même arrêter le chef de la police.

Le 3 août, Dubcek est fermement invité à rejoindre les représentants de l’Union soviétique à Bratislava, en Slovaquie. Au terme de discussions orageuses, il s’ensuit la signature d’un vague compromis. Dubcek sait qu’il ne s’agit que d’un sursis. Quand les chars du pacte de Varsovie investissent les villes du pays, la population s’abstient de toute résistance armée. Le Image associéelendemain, de nombreux Praguois manifestent en silence, oriflammes au vent. Sans résultat.

Le PC tchécoslovaque tient un congrès extraordinaire clandestin dans les usines CKD, près de Prague, et reconduit Alexandre Dubcek dans ses fonctions. Pendant ce temps, il a été jeté manu militari dans un avion et transféré en Union soviétique. Le 23 août, il est fermement convié par ses hôtes soviétiques à signer un texte de capitulation. Après trois jours de pressions et de brutalités, il se résigne enfin. Le 27, de retour à Prague, abattu et défait, il présente ce texte à ses concitoyens. Il y est question pour la première fois de «normalisation». C’en est brutalement fini du «Printemps de Prague» et de l’illusion d’un «socialisme à visage humain». Devenus inutiles à l’occupant, Dubcek et les autres responsables du pays sont rapidement isolés et remplacés.

Tchèques et Slovaques se résignent à la normalisation. L’étudiant Jan Palach fait exception. Il s’immolera par le feu sur la place Wenceslas, à Prague, le 16 janvier 1969, par défi et par désespoir. Ses compatriotes saluent son geste dans le recueillement. Ils patienteront vingt ans avant le retour de la démocratie.

50 ans après, une confrontation Est-Ouest inédite a eu lieu à Lannion, l’Est étant renforcé par Eymeric, un nouveau et futur adhérent venu de Lorraine, et que nous saluons avec chaleur ! Même le centre-Ouest était représenté avec le passage fugace mais ô combien également chaleureux de Joan ! Tout cela pour dire que cette soirée fut plus propice aux embrassades qu’aux mouvements de chars, mais de ces derniers, il fut également question, comme on le verra !

Table 1, dite « Normalisation salutaire » : à Innovation, Dom prend la plume pour nous raconter une partie haletante, qui a failli tourner à la révolution de palais avant de finir par une normalisation salutaire :

« Poursuivant sans relâche son évangélisation, Dom initie à Innovation Jack et Eymeric, ce dernier nouvellement arrivé à Lannion avec un lourd passé de joueur. Une partie qui tarde à monter en régime, les piles et les décalages s’accumulent mais les dominations prennent du temps. Chacun se spécialise dans une icône (Bulbes à Jack, Couronnes et Arbres à Dom, Tours et Usines à Eymeric). Eymeric fait la course en tête avec une impressionnante collection de cartes, toutes décalées à droite. Les huit premiers âges sont dominés mais leur répartition (3/3/2) ne dégage pas de gagnant. Finalement, Dom arrive dans le même tour à dominer l’âge 9 et à mettre en jeu les icônes qui lui manquaient pour la domination immédiate du domaine militaire. Le vieux renard prive donc de victoire Eymeric qui l’aurait emporté juste après. »

Table 2, dite « Est-Ouest mode d’emploi » : à cette partie d’Imperial 2030 on retrouve de vieux briscards pour un jeu qui n’est pas sorti depuis quelques temps, mais les vieux réflexes étaient encore là. Xel commence avec le redoutable duo Chine-Russie, François-René enfile le masque de Donald pour mener les troupes US, votre serviteur tente l’alliance Inde-Brésil, tandis que Gérard s’essaie à développer l’Europe avec un courage certain car a-t-on jamais vu l’Europe dépasser le niveau 2 sur les tables, ce n’est pas certain ? Tandis que l’ami américain fait feu de tout bois, la Chine se développe et l’usine du monde attire les convoitises: François-René s’en empare pour mieux la taxer, son masque de Donald n’était pas usurpé. L’Europe se tâte en se demandant si c’est bien moral de coloniser l’Afrique, et, répondant par la négative, jette son dévolu sur l’Ukraine. L’Inde se développe tranquillement vers le Sud, faisant ami-ami avec le Brésil, qui s’étend puissament (et de nouveau, François-René s’en empare). Mais c’est un sursis dans les deux cas, car à ce jeu aussi, c’est dangereux de jouer à la gauche de Xel: celle-ci s’empare des pays convoités juste avant de les taxer (les vieux réflexes, c’était ça). L’Inde finit en roue libre, niveau 3 quand même, l’Europe (niveau 1) s’est fourvoyée à force d’atermoiements, la Russie s’est sabordée comme à Koursk (les chars étaient chinois) et échoue à un médiocre niveau 2, dupe d’une alliance aux relents du passé avec le voisin Chinois, et c’est donc le Brésil qui finit niveau 5, devant USA et Chine (4).

A la table de marque, les positions ressortent ainsi:

  • François-René grand vainqueur avec 124 (Brésil 55, USA 24, Chine 32): il a réussi à trouver le meilleur positionnement entre Est et Ouest en évitant les losers
  • Xel et votre serviteur finissent de concert à 115 – boostés par le Brésil et les USA qui leur apportent respectivement 67 et 81 points
  • Gérard culmine à 83, grâce à ses actions US valorisées 64

Table 3, dite « Main de fer, gant de velours » : Baptiste a fait la loi à Pillards de la mer du Nord – Neox et Julien-2 se sont inclinées devant sa main de fer – fût-elle enfermée dans le gant de velours de la courtoisie qu’on lui connaît !

Table 4, dite « Visages humains » : à Celestia, la table 3 et ses costauds a pris un visage plus humain en intégrant Maïwenn. Une partie sans vainqueur connu où tous les humains étaient égaux, et aucun plus égal que les autres.

Table 5, dite « Printemps de drague » : à Codenames nous retrouvons les Rouges (Joan, Mickaël, Dom, VHS) et les Bleus (Eymeric, François-René, Xel, Doc Nico). De cette partie interminable  comme une nuit de printemps, toute de rire et de séduction entre Est et Ouest, et filles et garçons, on ressortira les faits saillants qui suivent:

  • Rouges 1-0: belle performance de Dom et de son équipe – à l’image du Rayons 3 (Aube, Soleil, Eclat)
  • Bleus 1-1: les Bleus se noient dans un océan de références marines avec Poisson, Pêche et Malte (Canne, Ligne, Côte, Rouge, Taupe) et échouent sur le Bateau – un intrus qui était blanc – avant de sécher sur la Morsure (Taupe, Pique)
  • Bleus 2-1: après un final à suspense, ponctué de coquines Fel… et Ej… les Rouges échouent pourtant à conclure – à savoir faire trouver Ceinture et Volet (Fermeture aurait fait l’affaire, pas la Structure proposée) et offrent la victoire aux Bleus qui n’en demandaient pas tant

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Séance de MARDI 20/03/2018 à St-Elivet

Par une ordonnance du , Philippe VI de Valois généralise dans tout le royaume le sel, qui fait l’objet d’un monopole royal. Il est entreposé dans des greniers à sel, où la population l’achète taxé et en toute petite quantité. La gabelle représente, à l’époque moderne, environ 6 % des revenus royaux. Le sel fut longtemps le seul moyen de conserver les aliments et était donc un élément stratégique. Avec le sel, on fabriquait des salaisons et l’on séchait poissons et viandes douces. Il était également un composant nutritif indispensable pour le bétail. Sous l’Ancien Régime, utilisé comme monnaie d’échange, il possédait même une fonction de salaire, dont on retrouve le sens étymologique dans salarium en latin qui signifiait « ration de sel » puis, par extension, la pratique du traitement, du salaire à l’époque romaine.

D’origine romaine, cet impôt avait été repris dès le XIIe ou le XIIIe siècle par la royauté, qui s’était empressée d’accaparer à son profit le monopole et la vente de cette denrée. La gabelle figure parmi les taxes les plus impopulaires et a engendré une contrebande spécifique, celle des « faux-sauniers ». Le faux-saunier était un contrebandier qui allait acheter, par exemple en Bretagne, sur l’autre rive de la Vilaine, du sel qu’il revendait dans le Maine, après l’avoir fait passer en fraude sans payer la gabelle. Il encourait la condamnation aux galères s’il travaillait sans armes, la peine de mort s’il avait des armes.

Elle est également à l’origine de soulèvements populaires. En 1675, pendant la révolte des Bonnets rouges en Bretagne, déclenchée par des mesures fiscales sur le papier timbré, le tabac et la vaisselle d’étain, la simple évocation de la gabelle put mettre le feu aux poudres comme fin juillet 1675 au cours du pardon de Saint-Urlo. À l’inverse, la suppression de la gabelle, le , fut l’une des causes, selon Abel Hugo, de la chouannerie car elle réduisit à la misère plus de 2 000 familles qui ne vivaient que du commerce frauduleux du sel, à l’image du célèbre Jean Chouan.

A Lannion, quelques années plus tard, une joyeuse bande de contribuables allait au tripot sans payer son écot, profitant de l’absence du trésorier payeur général.

Table 1, dite « Bonnets rouges » : Olivier invite Jack à découvrir Shadespire, un jeu d’escarmouches, et ils se sont partagé en frères le gain de deux parties. Il ne leur manquait que les bonnets rouges.

Warhammer Underworlds: Shadespire

Table 2, dite « Salaire sans peine » : à cette table de Raiders of the North Sea nous trouvons Olive, Neox, Xel et Michal, le dernier nommé s’étant vu offrir la victoire – une version que contestera l’intéressé : toute peine mérite salaire.

Table 3, dite « Exonérée » : Vincent-2, François-René, Jean-Yves, Cédric, Thibault, Guillaume et Florian : un peu trop de monde à Room 25, mais c’était pourtant la seule table libre à l’heure où votre humble serviteur devait fixer son choix. Je m’en fis exfiltrer d’entrée de jeu, salutaire exonération pour permettre à Sophie et DocNico, arrivés impromptus, de faire de leur segment de droite un triangle (voir plus loin). Quant à cette partie, il semble qu’elle se solda par un nombre réduit de traitres, et une déconfiture générale dans la bonne humeur.

Table 4, dite « La belle et le gabelou » : intronisé maître de cérémonie à Alien Frontiers, je ne cessai d’être challengé par le jeux rugueux de Doc Nico, qui commença la partie par deux agressions de suite sur ma personne, ne cessa de contester des points de règles, et faisait décoller ses vaisseaux pour les reconstituer aussitôt à bas coût tel un gabelou de grande époque. Mais c’est sa belle qui, plus discrète, ressortit en vainqueur (9) d’une partie que je mis un point d’honneur à laisser se finir, terminant à 5, au grand désespoir de Nico (6) qui eût voulu que je la prolongeasse.

Table 5, dite « Jacquerie » : la soirée se poursuivit à l’éclate, un Time bomb rassemblant une grande tablée de chouans qu’on ne saurait citer ici in extenso sans déclencher jacquerie. De là, d’autres événements se produisirent dont aucun chroniqueur ne saura restituer le sel.

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Séance de MARDI 16/01/2018 à St-Elivet

Le 16 janvier 1920, le XVIIIe amendement à la Constitution des États-Unis d’Amérique interdisait la vente mais aussi la consommation d’alcool sur toute l’étendue du pays. Cette « Prohibition » marqua le triomphe des ligues de vertu. Mais il s’ensuit paradoxalement une explosion des trafics illégaux par des « bootleggers », ainsi appelés parce qu’ils cachent des bouteilles dans leurs bottes. Les organisations mafieuses d’origine sicilienne, transplantées aux États-Unis par la dernière vague d’immigration, sautent sur l’occasion pour étendre leurs activités avec Al Image associéeCapone ou Lucky Luciano. La corruption gangrène la police et l’administration. La criminalité s’étend…

Devant un tel échec, le gouvernement américain choisit sagement, mais tardivement, de reculer. Le 17 février 1933, au tout début de la présidence de Franklin Delanoo Roosevelt, est voté le Blaine Act du sénateur du même nom, qui autorise la vente de bière. Et le 5 décembre 1933 est voté le XXIe amendement qui, tout simplement, annule le XVIIIe. La Prohibition cessa dès lors de ronger la société américaine.

98 ans après, à Lannion, on éclusa quelques parties avec une étonnante sobriété.

Table 1, dite « Cul sec » : une nouvelle fois,  Mythic Battles sort des bacs. François-René et Jean-Yves y ont remporté une victoire éclair en gobant un emphalos avant que Mickaël et Thibault n’aient pu écluser leur premier godet.

Table 2, dite « Bouteilles à la mer » : à cette table de Pillards de la mer du Nord, Neox, Julien 3, Xel et Neox n’ont pas bu que de l’eau de  mer. L’un deux a digéré le breuvage, tandis que les autres ont bu la tasse.

Table 3, dite « Scotch double face » : autour de Time bomb on se presse: Hélène, Baptiste, Neox, Xel, F.-R., Mickaël et Thibault. Une victoire de Moriarty conclut cette partie, signé d’une équipe expérimentée: F.-R. et Neox.

Table 4, dite « Décantation naturelle » : nous découvrons en avant-première Azul, bientôt disponible dans les bacs mais déjà sur nos plateaux dans sa version Domifiée ! Azul comme azulejos,Azul bien sûr. Introduits par les Maures, les azulejos (carreaux de revêtement mural en faïence, originalement décorés de bleu ou polychromes) furent adoptés par les Portugais au moment où leur roi Manuel 1er, durant une visite au palais de l’Alhambra dans le sud de l’Espagne, fut conquis par l’éblouissante beauté des tuiles décoratives. Manuel 1er ordonna la décoration immédiate, avec des tuiles semblables, des murs de son palais. Le jeu, qu’on doit à Micheal Kiesling, auteur de Tikal, vous transporte au 16e siècle, truelle en main, à embellir les murs du Palais Royal de Evora !

Une partie découverte vit la table de score suivante:
Mickaël 53, VHS 36, Dom 34, Xel 30.
Puis, on passa au mode compétition, et la décantation des valeurs se fit naturellement:
VHS 66, F.-R. 64, Dom 63, Xel 39.

PS pour les moins de 50 ans: pour la signification de l’expression « dans les bacs », s’adresser au rédacteur

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Séance de MARDI 24/10/2017 à St-Elivet

Le krach de 1929 éclata à la Bourse de New York le jeudi 24 octobre 1929 (« jeudi noir »). Cet événement, le plus célèbre de l’histoire boursière, marque le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXe siècle. Aux États-Unis, le chômage et la pauvreté explosent, poussant quelques années plus tard à une réforme agressive des marchés financiers. Ce krach boursier a fait tâche d’huile, déstabilisant les politiques économiques allemandes, permettant l’arrivée au pouvoir du parti nazi à la suite du retrait brutal des capitaux américains d’Allemagne.

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88 ans après le jeudi noir, les tables du mardi rose étaient pleines à kracher.

Table 1, dite « Le salaire de la peur » : où Dom nous présente un Splendor. Pas n’importe lequel, un rethémé Halloween du plus bel effet !  A part ça, c’est toujours un jeu où il faut être le plus rapide à marquer 15 points et où la fin arrive brutalement, comme votre modeste serviteur en témoigne, qui allait engranger cinq points en deux tours avant qu’on lui coupe le sifflet, et qui culmina à 8. C’est Dom qui engrangea les dividendes de l’effroi qu’il avait jeté sur le plateau. Julien de Lannion, avec 13, et Marion, une nouvelle adhérente fort sympathique, complètent un podium inattendu.

Legendary: A Marvel Deck Building GameTable 2, dite « Mardi rose » : où nos trois héros, Frank, Yann et Florence, ont remporté en sifflotant le scénario du soir de Legendary.

Table 3, dite « Aux requins » : où, dans cette table triplement classée X, Neox, Xel et Xof ont joué aux requins des mers à Pillards de la mer du Nord. C’est la paire XX qui l’a emporté sur les XY.

Tables 4 et 5, dites « La grande dépression » : où Vincent sombra dans une profonde dépression, jouant et perdant coup sur coup deux parties en simultané, aux Echecs face à Hervé, et à Dice forge. A ce dernier, la table de marque crédita Justine de 126, Léo, 122, Vincent, 97 et Cécile, 93.

Table 6, dite « Chambre forte » : où dans un Room 25 sans gardiens, Ivan, FR, Nicolas II et Jérôme ont réussi à trouver la sortie.

Table 7, dite « Cotation impossible » : où Dom nous présente un Gosu 2 – Tacticts. Pas nhttp://a133.idata.over-blog.com/1/84/54/52/Gosu/Gobelin-de-Feu_-DomVF_GOOD77.jpg‘importe lequel, car il a l’insigne honneur d’y figurer en personne, comme en témoigne l’illustration ci-contre où on le reconnaît nettement !  A part ça, c’est un jeu assez spécial, plutôt chaotique, et dont la cotation est en quelque sorte impossible, et d’ailleurs, si Marion a remporté la première manche, impossible de donner le vainqueur car il faut trois manches gagnantes pour s’imposer. Aussi au casting, Jérôme et votre humble narrateur ont apprécié en connaisseurs ce jeu aussi original que ses illustrations.

Table 8, dite « Populiste » : où la soirée se termine par une tablée de Shadow Hunters populiste comme le métro de six heures. Xel s’est fait viser en continu, mais s’en sort en vainqueur.

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Séance de MARDI 08/08/2017 à Ti Koad

L’attaque du train postal (en VO Great Train Robbery), aussi célèbre au Royaume-Uni que l’est ici le casse du gang des égoutiers, eut lieu dans la nuit du 8 août 1963. On connaît l’histoire : une bande de 15 personnes dont le « cerveau » était Bruce Reynolds, ayant soigneusement préparé son coup avec l’aide d’une complicité interne, arrête le train postal Glasgow-Londres en pleine voie et le fait reculer de 800 m jusqu’à un pont. En un quart d’heure, ils transfèrent 2 tonnes et demi de sacs postaux en toile de jute du wagon contenant les valeurs vers un camion garé sous le pont. Le butin est de près de 3 millions de livres sterling, l’équivalent de 50 millions d’aujourd’hui. Après s’être dispersés dans la nature avec leur part du butin, la plupart des membres du groupe finissent arrêtés ; aujourd’hui il n’en reste qu’un survivant, Bobby Welch.

Pour la petite histoire (et la relation avec les jeux de plateau), la police utilisera des empreintes digitales laissées sur un jeu de Monopoly pour identifier les coupables. 54 ans plus tard, une bande de 12 personnes (plus Vincent dans le rôle du Messie) tente d’échapper à la claque du grain total (i.e. une grosse averse vers 23h30) en jouant  jusque tard dans la nuit.

Table 1, dite « Le cerveau » : Jérôme, Thomas, Nourdine et Tristan s’attablent devant Deus, un jeu conçu par un auteur daltonien (est-ce pour cela que le bois est vert sur les icônes mais marron sur les jetons ?) et dont l’esthétique divise. Mais Tristan, lui, additionne les points de victoire et finit largement détaché. De l’avis général, le jeu fait bien chauffer le cerveau par la frustration qu’il provoque. Selon le vainqueur, il faut être très réactif par rapport à la pioche et ne pas hésiter à changer de tactique en cours de partie.

Table 2, dite « Great Drakkar Robbery » : Neox, Xel, Baptiste et VHN jouent aux vikings avec Pillards de la Mer du Nord. Neox et VHN (ce dernier bien aidé par quelques lancers de dés fort chanceux) font la course en tête sur la piste de score mais Baptiste recolle au moment du décompte final : VHN finit 5 points devant la paire Baptiste/Nicolas à égalité. A noter ce conseil de Nicolas : éviter de jouer à un jeu de placement d’ouvriers juste derrière Xel, elle s’ingénie à faire l’action qu’on avait prévue !

Table 3, dite « Gang des égoutiers » : Mickaël enfile sa tenue d’Overlord et convie Nicolas-2, Axel et Emma à une petite visite dans les égouts souterrains de Conan, visite agrémentée par les figurines magnifiquement peintes par son propriétaire et un scénario entièrement fait main. Après avoir  pas mal transpiré, la petite équipe triomphe du mal.

Table 4, dite « Toile de jute » : Neox propose judicieusement à Xel et VHN de découvrir Patchwork, un grand classique du jeu à 2 du  fameux Uwe Rosenberg (auteur entre autres de Bohnanza et Agricola). Ici pas de légumes ni autres ressources mais des pièces de tissu qu’on assemble en mode Tetris sur son plateau individuel. Bon OK c’est un jeu abstrait. Mais aussi malin, avec en particulier une gestion du « temps » et de l’ordre du tour variable, à la Glen More. Dom encaisse de bons revenus avec ses nombreux boutons mais au prix de nombreux « trous » dans son ouvrage final un peu brouillon (-22 PV !) tandis que Xel  décroche le bonus de +7 PV pour son grand carré. Au final VHN l’emporte de 7 points, avec les félicitations de Nicolas aux deux participants pour ne pas avoir fini avec des points négatifs – chose pas rare à la première partie -. Mais comment donc pourrait-on le rethémer ?

Table 5, dite « Dans la nature » : Jérôme étrenne sa copie neuve d’Arboretum avec ses compères de la table 1. Après une explication tournant un peu au dialogue de sourds sur les règles de scoring, qui les a le mieux mises à profit ? vous le saurez probablement en consultant le forum de ce site très bien informé.

Table 6, dite « Le survivant » : au moment du départ du rédacteur au milieu des éléments déchaînés, la table 3 remettait ça avec une partie de Arena for the Gods, un jeu de baston par équipe. Qui y a survécu ? encore une fois, le forum est votre ami.

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Séance de MARDI 09/05/2017 à St-Elivet

Le 9 mai 1873, par la crise bancaire en Europe, commençait la Grande Dépression de 1873-1896, crise économique mondiale de grande ampleur qui marqua la fin du XiX siècle. Cette longue stagnation — il ne s’agit pas ici d’une chute de la production comme dans les années 1930, mais d’un marasme économique — s’accompagne de crises plus brèves liées en partie aux détournements des banques vers les placements de court terme.

Face à la crise, les grandes entreprises se concentrent afin de maintenir leurs profits, formant des cartels en Allemagne, des trusts aux États-Unis. Cette stratégie est fortement encouragée en Allemagne, pays connaissant une certaine prospérité et comblant son retard, dépassant la France et rattrapant le Royaume-Uni au plan industriel. Aux États-Unis, la constitution de ces trusts sera combattue dès la fin de la crise par la législation du Sherman Anti-trust Act (1890).

En sus de la concentration, l’autre conséquence majeure de la crise sera l’arrêt soudain de la première expérience de libéralisation des échanges internationaux. Depuis le traité de libre-échange de 1860 entre le Royaume-Uni et la France, les pays industrialisés d’Europe occidentale multipliaient les traités bilatéraux, tout en s’accordant la clause de la nation la plus favorisée (qui rendait finalement les traités multilatéraux). Pour protéger leurs entreprises dans un contexte de crise, les États relèvent leurs tarifs douaniers. Seul le Royaume-Uni, terre promise du libéralisme, conserve unilatéralement le libre-échange. Pour trouver de nouveaux débouchés, les nations européennes se lancent dans une nouvelle vague de colonisation. Jules Ferry l’expliquera à la Chambre des députés : « La politique coloniale est fille de la politique industrielle ».

144 ans après, alors que le monde se remet doucement d’une grave crise bancaire, et que le Royaume-Uni choisit cette fois-ci de tourner le dos au libre-échange avec ses voisins, une poignée de conquérants partaient, de la baie de Lannion, explorer d’autres horizons.

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Table 1, dite « Le long faux-plat » : embarqués sur la promesse d’un petit jeu court, 45 minutes montre en main nous dit-on, nous voici trois heures après toujours pas au bout de cette interminable partie de Gang Rush. En fait, mais nous ne l’avons compris qu’après coup, c’était 45 minutes de règles pour expliquer les différents mouvements de nos véhicules sur un circuit automobile semé d’embuches. Une partie où l’on passa beaucoup de temps à poser des pièges, à subir des « triples faciales » (tirs de policiers) ou des « doubles anales » (chocs postérieurs), à essayer de nouveaux objets comme le hand spinner (« l’objet le plus satisfaisant du monde » dira l’un), et aussi à discuter. Ainsi, dira l’autre, « J’ai un problème dans la vie, j’aime l’intelligence ». « Mais alors, que fais-tu ici ?  » s’entendit-il répondre ? Et d’enchaîner sur la blague éculée au sujet du « truc rose de 18 cm que toutes les filles veulent », oubliant que depuis belle lurette le permis de conduire se résume à un petit rectangle de plastique qui ne fait plus fantasmer que les fétichistes des plastifieuses. A ce jeu, donc, car l’on joua aussi, Vincent finit sur un jeu de dé fatal (qui sera en fait lancé par Xel, unlucky sub), dernier de la course, et fut donc éliminé du décompte, noté 0. VHS et Paul terminent sur la jante, avec 700 $ et 900 $. Julien, en mode Rémy Julienne sur la fin, culmine à 1800, et c’est François-René qui s’impose avec 3300 $, lesté de la prime de 1000 $ offerte au vainqueur de la course.

Table 2, dite « A l’abordage » : c’est sur les flots de la mer du Nord que s’affrontent aux Pillards de la Mer du Nord Baptiste, Neox, et Guillaume. Le premier cité l’emporte, ayant la bourse la mieux garnie.

Table 3, dite « Sage comme une estampe » : dans un contraste saisissant avec la Table 1, cette partie peuplée de joueurs sages monte à bord de l’univers apaisé et japonisant de Trains. C’est Xel qui s’imposera devant Jean-Yves et Nicolas II.

Table 4, dite « Toutes voiles dehors » : dans un dernier tour toutes voiles dehors, Nicolas II passe de 7 à 48 en un tour sur le vaisseau du Cap’tain Carcasse. Jean-Yves en ressort tout enrhumé.

Table 5, dite « Dernier quart » : cette table finale rassemble, à Hobba, quelques rescapés. Le forum en répondra.

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Séance de MARDI 14/02/2017 à St-Elivet

Ce soir c’était les vacances. Certains étaient malades et d’autres sont venus voir et repartis sans jouer (Frank, Sophie et DocNicolas restés aussi tard que les joueurs). C’était aussi la Saint-Valentin et il y avait une fille à chaque table. Et en souvenir de Saint Valentin qui introduisit la musique dans la liturgie de l’Eglise, des chansons viennent agrémenter ce compte-rendu.

Table 1, dite « Fly me to the moon / Let me play among the stars (Frank Sinatra) » : Xel, Jeff, Florian et Yvan se font un 1969. Après plein de lancers de dés, Jeff en sort vainqueur.

Table 2, dite « Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague (Jacques Brel) » : VHN, Mickaël et Olive découvrent Les Pillards de la Mer du Nord sous la conduite de Neox et sous le regard de Sophie. Un jeu de placement d’ouvrier au mécanisme malin (on pose 1 ouvrier et on fait l’action du lieu, puis on prend ailleurs 1 ouvrier et on fait l’action du lieu). Neox met en place une solide combo dès le début de la partie (avec le fameux Fourrageur qui augmente les quantités de provisions obtenues). Olive expérimente avec le Valhalla mais ne parvient pas à atteindre le bout de la piste des héros morts au combat. Tout décompte fait, les néophytes ne peuvent lutter contre l’expérience du jeu de Neox (et son talent !) et il l’emporte devant VHN, Mickaël et Olive.

Table 3, dite « Animal, on est mal / On a le dos couvert d’écailles (Gérard Manset) » : Camille réussit à convaincre Guillaume, Nourdine et François de jouer à Evolution. Le dernier nommé, à qui le jeu réussit décidément, fait des ravages, combote astucieusement et finit loin devant Camille, Nourdine et Guillaume dans cet ordre.

Table 4, dite « Attirés par l´odeur du sang / Il en vint des mille et des cents (Serge Reggiani) » : Nicolas-2 et Axelle s’affrontent à La Bataille des 5 Armées sans que le bruit et la fureur de ladite bataille ne parviennent jusqu’à l’étage de St-Elivet.

Table 5, dite « J’habite une maison hantée / De la cave jusqu’au grenier (Charles Aznavour) » : les anciens de la table 3 se lancent dans un Mysterium. Le fantôme Guillaume parvient à mener sa petite équipe au succès.

Table 6, dite « I think my spaceship knows which way to go (David Bowie) » : en fin de soirée, VHN entraine Guillaume, Mickaël et Olive dans la découverte de Gravwell: Escape from the 9th Dimension dans une version DUC, le tout sous le regard de N2. Il s’agit pour chaque astronaute d’échapper à une anomalie gravitaire en faisant progresser son vaisseau spatial par un choix judicieux de carte. Ce jeu de parcours réussit à être à la fois calculatoire et chaotique ; on peut y reculer tout autant qu’avancer et il vaut mieux ne pas trop prendre d’avance sur ses collègues. Situation qu’Olivier expérimentera à ses dépens, rattrapé par un Dom opportuniste qui l’utilise pour se propulser vers la victoire.

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Séance de MARDI 24/01/2017 à St-Elivet

Descendant des ducs de Marlborough, héros de la deuxième guerre mondiale, il aura été l’un des géants du XXe siècle. Le 24 janvier 1965, 70 ans jour pour jour après la mort de son père, Winston Churchill s’éteint à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui un peuple éploré et un immense héritage. Grâce à lui, homme d’expérience et de conviction, les Britanniques ont réussi à tenir tête à Hitler. Le Vieux Lion, animal politique parfois blessé mais jamais terrassé, sera resté toute sa vie fidèle à l’un de ses aphorismes : « Nous sommes tous des vers, mais je crois que je suis un ver luisant. »

51 ans après, à St-Elivet, on promettait de la sueur, du sang et des larmes. Et aussi du labeur, le grand oublié de cette citation célèbre de l’homme aux cigares. Certains en redemandèrent, à l’image de Florian, un nouvel adhérent venu du sud et qui, enthousiasmé par sa première séance, décida derechef d’adhérer à cette confrérie de ludopathes.

Table 1, dite « De cendre et de poussière » : Selon Sir Winston, « plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur ». Nicolas II et Jérôme ont mis à propos cette maxime,entamant une partie de Ashes dès l’ouverture de la séance, et y étant encore à la clôture de cette dernière. Ils ont déclaré qu’ils auraient peut-être fini d’ici à vendredi, ou pas.

Table 2, dite « Revenus universels » : selon Churchill, “Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait… et il faisait tout ça aux frais du contribuable.” Une maxime qui pourrait trouver un écho dans cette partie de Pillards de la mer du Nord, à l’instigation de Neox, et rassemblant également Xel, Baptiste et Yvan. C’est le dépositaire des deniers qui mena le mieux sa barque, coiffant Neox sur le poteau d’arrivée.

Table 3, dite « Comité Théodule » :  Churchill définissait le comité comme un groupe de personnes incapables de faire quoi que ce soit par elles-mêmes qui décident collectivement que rien ne peut être fait, ce qui s’applique bien à l’organisation des humains (Florian, Vincent, FR, VHS, Nourdine, Guillaume), confrontés à Franck, la créature de Not Alone. La deuxième créature, Guillaume, échoua pour sa part, non pas que ledit comité se fut organisé entretemps, mais parce qu’il avait réduit en nombre, diminué par le départ de Franck et de Vincent.

Table 4, dite « Mon futur à présent » : selon Churchill, un bon politicien est celui qui est capable de prédire l’avenir et qui, par la suite, est également capable d’expliquer pourquoi les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prédit. Dom applique la maxime à merveille dans son compte-rendu:

Dom et Marion découvrent ensemble 7 Wonders Duel, version à 2 du jeu multijoueurs qui en reprend le thème, les familles de cartes et les principes de développement de sa cité, avec par contre un mécanisme malin pour récupérer des cartes, qui remplace le draft. Après avoir évité in extremis une victoire militaire de la seconde, le premier l’emporte aux points, Marion ayant été victime des cartes « bois » dont elle avait grand besoin pour ses merveilles et dont 3 sur 4 n’ont pas été mises en jeu (et la dernière chipée par son adversaire) !

Table 5, dite « Changement perpétuel » : Pour s’améliorer, il faut changer. Donc, pour être parfait, il faut avoir changé souvent. Voilà une autre citation de Sir Winston, qui s’applique à merveille à Linq, où le maître mot est l’adaptation à son environnement. Dans cette partie où les protagonistes de la table 4 ont rejoint Dom, à moins que ce ne soit l’inverse, tous le monde s’est amusé, et, comme de coutume, les points ne furent point comptés.

Table 6, dite « Surprise sur prise »: distingué du prix Nobel de littérature pour sa maîtrise de la description historique et biographique ainsi que pour ses discours brillants pour la défense des valeurs humaines, Winston est à la fois déçu – il visait le prix Nobel de la paix – et surpris, s’exclamant : « Tiens je ne savais pas que j’écrivais si bien ». A la table de Codenames, les Rouges (Xel, Dom, Guillaume, Nourdine) défont 2-0 les Bleus (Florian, Marion, FR, VHS).  Une partie où l’on entendit cette sentence surprenante hors de son contexte de la bouche d’un joueur rouge: « j’aurais bien aimé qu’on finisse la copulation avant d’entamer le canard », un aphorisme qui ne relève pas de l’understatement.

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Séance de VENDREDI 06/01/2017 à St-Elivet

Son amour de la peinture cohabitait avec une authentique passion pour les sciences. Le 6 janvier 1838, Samuel Morse faisait la démonstration de son prototype de télégraphe, dans le New Jersey, en utilisant des points et des tirets au lieu de lettres et de chiffres – ce qui deviendra plus tard le code Morse. Le test est une réussite. Il lui faudra cependant cinq ans pour parvenir à convaincre le Congrès, sceptique, de financer la toute première ligne télégraphique des Etats-Unis, entre Washington DC et Baltimore. Le premier message officiel fait de points et de tirets « What hath God wrought » (Ce que Dieu a forgé) sera  transmis depuis la Cour Suprême vers un dépôt de chemin de fer de Baltimore distant de 60 km.

S’il n’a inventé ni le télégraphe (le télégraphe optique de Chappe permettait la transmission de messages à distance dès 1793), ni le télégraphe électrique, dont le principe avait été décrit depuis longtemps notamment par André-Marie Ampère, ni même l’alphabet qui porte son nom, dû à l’ingéniosité d’Alfred Lewis Vail, Morse a eu le génie de concevoir et réaliser une machine simple, pratique, efficace et bon marché parce que rustique, et l’opiniatreté pour convaincre ses contemporains de réaliser une expérience suffisamment spectaculaire pour frapper les imaginations.

Nous n’userons pas de cet alphabet pour relater la soirée, nous contentant, à titre pédagogique, de donner ci-dessous en Morse un texte que les plus joueurs de nos lecteurs s’essaieront à retranscrire.

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A Lannion, quelque 179 années plus tard, les adhérents de Parties Civiles avaient usé d’un outil un peu plus moderne pour se rencontrer en ce jour d’épiphanie. 22 joueurs, autant de parts de galettes (amoureusement confectionnées par Hélène, merci à elle !) et de verres de cidre, et 11 tables composèrent cette soirée mémorable.

Table 1, dite « S.O.S d’un terrien en détresse » : à la table de Conan, les héros (Marvin, Axel, Mickaël, Franck) avaient pour mission de s’enfuir. Deux ont réussi. Marvin, dont nous saluons le retour à nos tables, n’en était pas, et pour cause: il était venu sans son dragon.

Table 2, dite « Court métrage » : Tristan convie deux nouveaux apprentis (Thomas et Bruno) au voyage initiatique vers The great zimbabwe, table que complète votre modeste narrateur. A ce jeu, on peut élaborer une stratégie très complète pour durer sur le long terme, et permettre l’évélation de ses monuments jusqu’au niveau 4 en fin de partie, ce que je fis. Mais accumuler un arsenal d’artisans, de Dieux et de spécialistes a son revers: il alourdit l’objectif que le joueur doit ateindre, le fameux VR (Victory Requirement). Plus subtile fut la tactique de Tristan, qui occupa l’essentiel de son temps à profiter des artisans bon marché que nous recrutions (il n’en recruta lui-même qu’un seul), et engageant, au dernier tour, le seul Dieu qui baisse le VR ! C’est ainsi que son objectif passa subitement à 21, et, dans la foulée, son score aussi, ce qui derechef lui octroya la victoire et raccourcit subitement la durée de la partie. Le tableau de marque de ses opposants est éloquent: Thomas à -9 (18 / VR 27), VHS à -18 (19 / VR 37), et Bruno à -24 (12 / VR 36). De la frugalité comme leçon de vie…

Table 3, dite « En terrain connu » : FR retrouve Laurent, Julien de P., et Nourdine dans un nouvel opus de la campagne de Seafall. Le premier cité s’adjuge cette partie studieuse dans l’immense espace du RDC attenant  à la cuisine.

Table 4, dite « En mer inconnue » : Neox s’impose à une partie des Pillards de la mer du Nord dont seul ce résultat brut nous est parvenu. On peut cependant penser qu’il n’a pas joué seul…

Table 5, dite « Au nom de tous les siens » : à la table de London, deux experts (Xel et Thomas) affrontent deux néophytes (Jibee et Paul). Paul, avec la chance du débutant, s’impose pourtant avec autorité (61), dans un subtil hommage à la cathédrale Saint-Paul, justement construite après la destruction de l’ancien édifice lors du Grand incendie de Londres de 1666, incendie qui est précisément le thème du jeu.  Pour la chronique, il devança Xel (53), Dom (39) et Jibee (37) observant le duel aux jumelles.

Table 6, dite « Pixélisée » : un Demeures de l’épouvante sans MJ, ça vous tente ? C’est ce que propose la deuxième édition du jeu, qui impose l’usage d’un substitut électronique (tablette, smartphone) dans ce rôle. Pour ma part, je vais passer pour un vieux c.., mais je trouve un Jeff ou un FR plus crédibles qu’une galette de pixels… En tous cas, les quatre jeunes, Camille, Guillaume, MKS, Nicolas III et Sophie sont sortis sans encombre de l’aventure.

Table 7, dite « En terre inconnue » : Olivier, Baptiste, Neox et Alwen se lancent dans un Evolution dont l’issue restera incertaine jusqu’à la nuit des temps, à moins que Darwin ou le forum ne s’en empare…

Table 8, dite « Juste une mise au point » : les protagonistes de la table 2 se retrouvent sur Isle of Skye, qui consacre la soirée triomphale de Tristan (80), faisant mordre la poussière au maître du jeu, Bruno (75). Thomas, qui se croyait dans un paradis fiscal, finit le jeu lesté d’un butin considérable autant qu’inutile, et échoue à 61, pendant que votre humble serviteur s’adonnait au tourisme (49).

Table 9, dite « Message personnel » : à Quarriors, Mickaël corrige Axel. Rien de personnel petit, ce n’est qu’un jeu…

Table 10, dite « Traits d’union » : vidée de ses galettes et bouteilles, la cuisine accueillit une table de Not Alone opposant la créature (Dom) aux Traqués (Xel, Alwen, Neox, Paul). La créature sera vaincue par l’union sans faille de ses adversaires.

Afficher l'image d'origineLe Codenames final (et tant attendu par certains) de cette soirée n’aura pas lieu, à la suite d’une homérique joute oratoire à trois l’opposant à Mafia de Cuba et à Linq. Dans ce bel exercice de démocratie directe, c’est finalement à une table de Mafia de Cuba que revint l’honneur de conclure cette soirée…

Table 11, dite « Point d’honneur » : Nicolas III, Guillaume, Axel, Sophie, Nourdine, VHS, FR et Xel enchaînent (au moins, car votre narrateur quitta les lieux dans le feu de l’action et le froid de la nuit) trois manches de Mafia de Cuba, manches dont Axel, Paul et Nourdine sortiront couronnés maîtres du bluff, pendant que nombre de voleurs ont été refroidis par des parrains à la gachette facile…

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