Au matin du 21 août 1968, les Européens se réveillent en état de choc. Des troupes blindées – au total 300.000 hommes – ont envahi dans la nuit la Tchécoslovaquie sur décision de l’autocrate soviétique Leonid Brejnev. Des dizaines de milliers de parachutistes ont aussi atterri sur l’aéroport de Prague.
Les agresseurs appartiennent à cinq pays du pacte de Varsovie, dont fait partie la Tchécoslovaquie (URSS, Pologne, Bulgarie, Allemagne de l’Est, Hongrie). Ils prétendent intervenir à l’appel de responsables locaux en vue de sauver le socialisme dans ce pays d’Europe centrale où il a été imposé vingt ans plus tôt par l’Union soviétique à la faveur du «coup de Prague».
L’accession le 5 janvier d’Alexandre Dubcek (47 ans) au secrétariat général du Parti communiste tchécoslovaque avait ouvert la voie à des réformes hardies. Alexandre Dubcek supprime la censure, autorise les voyages à l’étranger et fait même arrêter le chef de la police.
Le 3 août, Dubcek est fermement invité à rejoindre les représentants de l’Union soviétique à Bratislava, en Slovaquie. Au terme de discussions orageuses, il s’ensuit la signature d’un vague compromis. Dubcek sait qu’il ne s’agit que d’un sursis. Quand les chars du pacte de Varsovie investissent les villes du pays, la population s’abstient de toute résistance armée. Le lendemain, de nombreux Praguois manifestent en silence, oriflammes au vent. Sans résultat.
Le PC tchécoslovaque tient un congrès extraordinaire clandestin dans les usines CKD, près de Prague, et reconduit Alexandre Dubcek dans ses fonctions. Pendant ce temps, il a été jeté manu militari dans un avion et transféré en Union soviétique. Le 23 août, il est fermement convié par ses hôtes soviétiques à signer un texte de capitulation. Après trois jours de pressions et de brutalités, il se résigne enfin. Le 27, de retour à Prague, abattu et défait, il présente ce texte à ses concitoyens. Il y est question pour la première fois de «normalisation». C’en est brutalement fini du «Printemps de Prague» et de l’illusion d’un «socialisme à visage humain». Devenus inutiles à l’occupant, Dubcek et les autres responsables du pays sont rapidement isolés et remplacés.
Tchèques et Slovaques se résignent à la normalisation. L’étudiant Jan Palach fait exception. Il s’immolera par le feu sur la place Wenceslas, à Prague, le 16 janvier 1969, par défi et par désespoir. Ses compatriotes saluent son geste dans le recueillement. Ils patienteront vingt ans avant le retour de la démocratie.
50 ans après, une confrontation Est-Ouest inédite a eu lieu à Lannion, l’Est étant renforcé par Eymeric, un nouveau et futur adhérent venu de Lorraine, et que nous saluons avec chaleur ! Même le centre-Ouest était représenté avec le passage fugace mais ô combien également chaleureux de Joan ! Tout cela pour dire que cette soirée fut plus propice aux embrassades qu’aux mouvements de chars, mais de ces derniers, il fut également question, comme on le verra !
Table 1, dite « Normalisation salutaire » : à Innovation, Dom prend la plume pour nous raconter une partie haletante, qui a failli tourner à la révolution de palais avant de finir par une normalisation salutaire :
« Poursuivant sans relâche son évangélisation, Dom initie à Innovation Jack et Eymeric, ce dernier nouvellement arrivé à Lannion avec un lourd passé de joueur. Une partie qui tarde à monter en régime, les piles et les décalages s’accumulent mais les dominations prennent du temps. Chacun se spécialise dans une icône (Bulbes à Jack, Couronnes et Arbres à Dom, Tours et Usines à Eymeric). Eymeric fait la course en tête avec une impressionnante collection de cartes, toutes décalées à droite. Les huit premiers âges sont dominés mais leur répartition (3/3/2) ne dégage pas de gagnant. Finalement, Dom arrive dans le même tour à dominer l’âge 9 et à mettre en jeu les icônes qui lui manquaient pour la domination immédiate du domaine militaire. Le vieux renard prive donc de victoire Eymeric qui l’aurait emporté juste après. »
Table 2, dite « Est-Ouest mode d’emploi » : à cette partie d’Imperial 2030 on retrouve de vieux briscards pour un jeu qui n’est pas sorti depuis quelques temps, mais les vieux réflexes étaient encore là. Xel commence avec le redoutable duo Chine-Russie, François-René enfile le masque de Donald pour mener les troupes US, votre serviteur tente l’alliance Inde-Brésil, tandis que Gérard s’essaie à développer l’Europe avec un courage certain car a-t-on jamais vu l’Europe dépasser le niveau 2 sur les tables, ce n’est pas certain ? Tandis que l’ami américain fait feu de tout bois, la Chine se développe et l’usine du monde attire les convoitises: François-René s’en empare pour mieux la taxer, son masque de Donald n’était pas usurpé. L’Europe se tâte en se demandant si c’est bien moral de coloniser l’Afrique, et, répondant par la négative, jette son dévolu sur l’Ukraine. L’Inde se développe tranquillement vers le Sud, faisant ami-ami avec le Brésil, qui s’étend puissament (et de nouveau, François-René s’en empare). Mais c’est un sursis dans les deux cas, car à ce jeu aussi, c’est dangereux de jouer à la gauche de Xel: celle-ci s’empare des pays convoités juste avant de les taxer (les vieux réflexes, c’était ça). L’Inde finit en roue libre, niveau 3 quand même, l’Europe (niveau 1) s’est fourvoyée à force d’atermoiements, la Russie s’est sabordée comme à Koursk (les chars étaient chinois) et échoue à un médiocre niveau 2, dupe d’une alliance aux relents du passé avec le voisin Chinois, et c’est donc le Brésil qui finit niveau 5, devant USA et Chine (4).
A la table de marque, les positions ressortent ainsi:
- François-René grand vainqueur avec 124 (Brésil 55, USA 24, Chine 32): il a réussi à trouver le meilleur positionnement entre Est et Ouest en évitant les losers
- Xel et votre serviteur finissent de concert à 115 – boostés par le Brésil et les USA qui leur apportent respectivement 67 et 81 points
- Gérard culmine à 83, grâce à ses actions US valorisées 64
Table 3, dite « Main de fer, gant de velours » : Baptiste a fait la loi à Pillards de la mer du Nord – Neox et Julien-2 se sont inclinées devant sa main de fer – fût-elle enfermée dans le gant de velours de la courtoisie qu’on lui connaît !
Table 4, dite « Visages humains » : à Celestia, la table 3 et ses costauds a pris un visage plus humain en intégrant Maïwenn. Une partie sans vainqueur connu où tous les humains étaient égaux, et aucun plus égal que les autres.
Table 5, dite « Printemps de drague » : à Codenames nous retrouvons les Rouges (Joan, Mickaël, Dom, VHS) et les Bleus (Eymeric, François-René, Xel, Doc Nico). De cette partie interminable comme une nuit de printemps, toute de rire et de séduction entre Est et Ouest, et filles et garçons, on ressortira les faits saillants qui suivent:
- Rouges 1-0: belle performance de Dom et de son équipe – à l’image du Rayons 3 (Aube, Soleil, Eclat)
- Bleus 1-1: les Bleus se noient dans un océan de références marines avec Poisson, Pêche et Malte (Canne, Ligne, Côte, Rouge, Taupe) et échouent sur le Bateau – un intrus qui était blanc – avant de sécher sur la Morsure (Taupe, Pique)
- Bleus 2-1: après un final à suspense, ponctué de coquines Fel… et Ej… les Rouges échouent pourtant à conclure – à savoir faire trouver Ceinture et Volet (Fermeture aurait fait l’affaire, pas la Structure proposée) et offrent la victoire aux Bleus qui n’en demandaient pas tant
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