Séance de MARDI à St-Elivet 29/10

Encore une séance de mardi qui frôle la sur-population 🙂

David raconte sa table :

Gwen, Baptiste à-la-crinière-raccourcie-mais-tenace, Hélène et VMN s’attablent pour une première partie de Pandémie. Penser que je puisse me souvenir de l’ensemble des rôles interprétés à cette occasion serait faire trop d’honneur à ma mémoire. Mais c’est sous la férule d’une Hélène volontaire que nous partons à l’assaut des virus, trouvons un premier vaccin – mais sans éradiquer la maladie cependant – puis un second… Et nous laissons finalement submerger par une deux éclosions en cascade.

Nous ne nous sentons pas abattus pour autant ! Trop de cartes épidémies glissées dans le jeu, nous disons-nous. Soyons plus modestes. Et c’est avec François-René, soutien psychologique sur la fin de la première partie que nous en entamons une seconde, prévoyant cette fois-ci seulement trois épidémies. « C’est un peu la honte » fait remarquer quelqu’un. Oui mais ce sont des méchantes. De celles qui accélèrent considérablement votre perte et vous faisant regretter de ne pas avoir sorti un jeu de petits chevaux (je note d’ailleurs que ce jeu sort beaucoup trop rarement durant nos réunions). Nous avons d’ailleurs vite compris pourquoi ces cartes sont normalement soigneusement cachées dans l’extension du jeu, et je ne tenterai même pas de résumer cette deuxième partie, car il est une durée en deça de laquelle résumer n’est que paraphraser.

Abasourdis mais toujours debout, Baptiste nous explique les règles de Saboteur. J’échoue à saboter la première manche, et Baptiste la seconde. La partie est interrompue avant la troisième car tout le monde est libre pour une orgie sanguinaire. Je m’éclipse discrètement.

François raconte la table d’Aeroplanes :

Une table, dite « dans un mouchoir »

Le 29 octobre 1929, le mardi noir (Black Tuesday), fut selon John Kenneth Galbraith, le «jour le plus dévastateur dans l’histoire de la Bourse de New York, et peut-être aussi dans toute l’histoire des Bourses». Winston Churchill, qui se trouve alors à New York, affirme être le témoin du suicide d’un spéculateur qui se serait jeté par la fenêtre. L’événement n’a jamais été confirmé, et il est à l’origine des légendes sur les nombreux spéculateurs qui se seraient ainsi défénestrés (maiis en tant que phénomène massif, il a été démontré statistiquement que les suicides d’acteurs du système financier à cause du krach sont une légende urbaine). Entre le 22 octobre et le 13 novembre, le Dow Jones perdit 39 %, ce qui correspond à une perte virtuelle de 30 milliards de dollars, dix fois le budget de l’État fédéral américain et plus que ce que les États-Unis avaient dépensé pendant toute la Première Guerre Mondiale.

Exactement 84 ans plus tard, Jeff et VHN initient deux « rookies », Dominique et Rémi, à l’art subtil de voyager sans krach à Aeroplanes. Après un exposé limpide des règles par Votre Humble Serviteur, la partie s’engage et les protagonistes empruntent différents destins. Jeff fait main basse sur l’Asie et se fraye un chemin jusqu’à l’Australie, convoyant un lucratif passager à 5 PV. Dominique fait un raid réussi sur l’AmSud et embarque également un passager. Je mets le cap sur l’Afrique et réussis une percée jusqu’en AfSud où je convoie deux voyageurs. Enfin, Rémi, lourdement lesté de pilotes et de radios, réussit l’exploit de faire le trajet Paris – New York, embarquant deux passagers à 5 PV chacun pour une remontée de fin de partie aussi spectaculaire qu’un rally boursier ! Une belle épopée pour chacun, une bataille en Europe partagée avec une sourde empoignade pour Paris et ses deux passagers Amércains, mais en fin de compte, c’est le profit qui régla les horloges. Là aussi, la bataille fut rude: en ère 3, seul 1 point séparaient les locataires de ce podium. Au final, Dominique l’emporte dans un mouchoir avec 45 PV, devant VHS, 43, Rémi, 42, et Jeff, 38, dans un beau vol synchronisé. Séduit, Dominique signa immédiatement le chèque scellant son alliance avec Parties Civiles dans une encre fort sympathique. Les perdants gardèrent le sourire et ne furent pas défenestrés.

Pour conclure sur ce mardi de 2013, il ne fut noir, mais rouge du sang des mortels, mordus à une partie nocturne de Nosferatu, où les mouchoirs furent encore nécessaires. Grégoire fut souvent vampire mais toujours occis, tandis qu’Hélène, également « rookie » sur ce jeu, fut la seule vampire à infliger les 5 blessures mortelles sous la houlette d’un Igor-Thomas démoniaque. Décidément, en cette soirée, les nouvelles recrues étaient talentueuses: rookies, but goodies….

Autres tables :   Amytis, Tzolk’in.

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Séance de MARDI à St-Elivet 15/10

Le trésorier et néanmoins Jean-François se fend d’un résumé pour cette séance :

Soirée Parties Civiles avec du Pérégrine dedans (50% des joueurs)

D’un côté une partie de la roue de la fortune Maya avec Thomas, Jibee et Grégoire.
Je ne connais pas les résultats.
De l’autre:  « Il est venu le temps des cathédraaaaaleu. »
Une partie des piliers de la terre à 80% Pérégrine avec David, William, Audrey, Chrystel et Jeff.
Chacun a tenté une tactique différente. William par exemple a cumulé le métal, ressource au combien rare. Point de vue pièces d’or, Jeff en vile trésorier naviguait vers les 25-30, William et David vers les 10, Audrey vers les 5 et Chrystel a du régulièrement utilisé une carte transformant les pv en pièces d’or pour s’en sortir.
Grâce à une combo lui faisant marqué un minimum de 8 points sur les trois derniers tours, l’infâme trésorier s’est envolé vers la victoire avec 54 points suivit de peu par William avec 48 points. David le suit  et ces dames ferment la marche en un ex aequo parfait.

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Séance de VENDREDI à St-Elivet 11/10

5 Tables initiales, 14 Parties, 9 Jeux, 22 Joueurs : la séance des records !

 

Sachant que des membres éminents de l’association étaient absents on peut encore mieux faire ! Voilà une tentative de compte rendu que VOUS rendrez aussi exhaustif que possible via le forum j’en suis sûr !

 

Table n°1, dite « Jack a riper » :

Puisque Jack l’éventreur aka Gwen s’est fait attraper de la plus belle des manières par les inspecteurs de police (Ania, Françoise, David, Virginie et moi même) dans un Lettres de Whitechapel tendu à souhait.

Table n°2, dite  » Y a quoi à acheter? »

Avec les mêmes gens moins Françoise dans un Kolejka très drôle que VNDJ (Votre Narrateur Du Jour) remporte dans un dernier tour endiablé.

 

Table n°3, dite « La roue tourne »

Notre président et Maud ont accueillis Mélanie et Thomas (bienvenue !) autour d’un Tzolkin qu’ils connaissaient déjà car ce sont, semble-t-il, des Serials Gamers . La partie a été appréciée et je suis impatient d’en connaitre le résultat. 

Table n°4, dite « classico »

Qui a vu s’affronter Grégoire, Thomas et Jeff autour d’un Le Havre. Mais qui donc a bien pu gagner ??

Table n°5, dite « Seul au monde »

Mais pas temps que ça puisque Baptiste, Julien, Sylvain « l’éternel »  et FR se sont retrouvés pour tenter de survivre à Robinson Crusoé. Un jeu que j’aimerai bien testé à l’occasion… Mais hier soir, s’en sont ils sortis ?

 

 

Table n°6, dite « Ça plane pour elle ! »

Et un Aéroplanes remporté par Christelle suivi par Francois , Nicolas, Audrey et Jérôme

Table n°7, dite « de deuxième partie de soirée »

On retrouve François, David, Jérôme, Audrey et Xel autour d’ Augustus. François s’adjuge la victoire !

Table n°8, dite « bis répétita »

Même jeu mais avec cette fois la victoire de Jérôme  tard dans la nuit ?!

Table n°9 et 10 , dite  » Maya Power! »

Avec JB, Jeff et Grégoire et le retour de Tzolkin pour non pas une mais deux nouvelles parties. Nul doute que les cotisations et la ferveur des adhérents auront boostées le trésorier et le président mais cela a-t-il suffit face à Grégoire ?

Table n°11, 12 et 13, dite « mais il finira jamais ce CR?? »

Il y a eu en effet 3 parties de Nosferatu avec… : plein de monde et si vous avez tout suivi, vous saurez sans doute dire qui était autour de la table !

 

 

 

 

Table n°14, dite « post scriptum »

Puisqu’on me souffle dans l’oreillette que Julien, Baptiste, FR se sont baladés dans le dédale de Room 25.

 

 

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Et puis vous le savez c’est J-7 avant la convention Scorfel ! Un weekend entier de jeux made in Parties Civiles: que du bon en perspective (surtout si on a la même ambiance qu’hier soir)!  Alors venez nombreux !

 

Séance de MARDI à St-Elivet 08/10

11 Joueurs, 5 Jeux.

Table n°1, dite « cubes ’till you puke »…
DISCLAIMER :
ce CR contient un avis qui n’appartient qu’à moi-même (Votre Modeste Serviteur aka Marvin) et ne saurait donc constituer un jugement de valeur honorable susceptible de décourager quiconque ne l’aurait pas essayé de le faire (même si, quand même, c’est un peu nul)

… où Notre Impénétrable Président nous a introduits, Jeff et moi, aux plaisirs masochistes de Tzolk’in – Le calendrier Maya.

Après une efficace explication de règles, nous nous déplaçâmes des cubes de bois pour en récupérer d’autres. Ce jeu fait preuve d’une grande richesse, mais m’a, personnellement, pour citer un autre président, « touché l’une sans faire bouger l’autre ». Des cubes, des ouvriers, encore des cubes, et des points de victoires (matérialisés par une piste autour du plateau. Incroyable !).

Bref, un jeu qui recycle moults mécanismes vus et revus, éprouvés et re-éprouvés (ai-je mentionné la possibilité de construire des bâtiments et de faire évoluer des technologies ? Inouï !), et figure en bonne place dans la lignées des jeux conçus pour Notre Insondable Président. Les qualités d’un bon jeu ? La question est ouverte.

C’est néanmoins fort logiquement que ce dernier l’emporte, avec environ 75 points. Je le suis de près, avec environ 70, mais dois en partie ce score à une brillante suggestion de NIP lors de l’antépénultième tour (je dois y gagner une dizaine de points). Jeff ferme la marche loin derrière, mais la décence et l’amitié m’empêchent d’annoncer son score.

Table n°2, dite « No cube, no pain », narrée par Baptiste « nuque moyenne » :

Une table de Chinatown avec Xel, Baptiste & Hélène, David et moi. Pour ma première partie de ce jeu, j’ai bien aimé son mécanisme, sa fluidité et sa phase de marchandage totalement immorale. Au final Xel l’emporte avec $1.090.000, je termine deuxième avec $1.040.000. Mon homonyme prend la 3ème place avec $800.000 et des pousses-pousses. Hélène et David se battent pour les 4ème et 5ème places.

Table n°3, dite « Cube you all night long »…
… où François-René, malgré sa légendaire aversion pour les cubes, a triomphé de Grégoire (un exploit, semble-t-il) et de Thomas autour du plateau d’Amyitis.

Table n°4, dite « En chambre », narrée de nouveau par Baptiste « nuque entre-deux » :

Départ de David pour chez lui, et de Xel pour une partie de Brass. F-R nous rejoint avec sa Room 25 pour une partie à quatre. Baptiste prend la fillette, Hélène choisit le colosse. Plus modestes, F-R fait le beau gosse et moi le geek. La pièce de sortie est rapidement dévoilée par F-R, que je m’empresse alors de pousser dans un bain d’acide, confirmant ainsi les soupçons du beau gosse sur la traitrise cachée du geek. Mais je perds la partie sur un bête point de règle mal compris, qui me fait pousser la mauvaise rangée au dernier tour. Comme quoi, je suis un méchant vraiment gentil.

Table n°5, dite « Noctambule »…

… qui a vu Grégoire, Xel et Thomas jouer… jusque tard sans doute à Brass. L’un d’eux l’a certainement emporté par épuisement de ses adversaires.
Edit de Xel :

Table 5 : Grégoire l’emporte largement (170+), Thomas le suit (150+) et je termine honorablement (130+) (dont 54 points marqués avec les rails 😎 )

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Séance de MARDI à St-Elivet 01/10

Deux tables, dont une double, ce mardi :


Table n°1, dite « courroucée » ((c)François), racontée par François :

Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine était proclamée. Plus ancienne civilisation existant encore de nos jours, déjà présente il y a près de 5000 ans, elle a vu se succéder les dynasties et les empires, pour aboutir aujourd’hui à un pouvoir aussi libéral et autoritaire dans les faits qu’il est populaire dans son nom.

Exactement 64 ans après, c’est au chevet d’une autre civilisation disparue que Grégoire, Jean-Baptiste, Thomas et VHS se penchent, exploitant les arcanes de Tzolk’in – Le calendrier maya, fraîchement acquis après un vote démocratique. Le matériel est plaisant, on se sent vraiment dans l’ambiance et rien ne manque: maïs, ressources (bois, or , pierre, crâne de cristal), ouvriers, temples, monuments et bâtiments. La roue du calendrier apporte une touche originale à un mécanisme bien huilé, qui me rappelle furieusement son lointain cousin Agricola. Il faut quand même quelques parties ou un don prononcé pour le cubisme pour bien assimiler toutes les possibilités et définir sa stratégie. Au final, le leadership revint aux joueurs qui ont choisi une stratégie pure sans trop s’éparpiller: JB, qui se gava de ressources, et Grégoire, qui grimpa les marches des temples. Sur le fil, les verts l’emportèrent sur les rouges, laissant le bleu loin derrière, devant le jaune qui ferma la marche, faute d’avoir trop recruté de bouches à nourrir. Une victoire qui passa aussi par l’extraction forcée de maïs, produit très recherché mais qu’on peut se procurer au prix du courroux des dieux. Est-ce à force d’avoir courroucé les dieux que les civilisations disparaissent ?

Comme le disait Valéry dès 1919, « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Une réflexion que feraient bien de méditer Européens et états-uniens à force de rehausser le plafond de leur dette…


Table n°2, dite « redite », avec une nouvelle partie d’un classique déjà sorti vendredi dernier, et racontée par Baptiste « nuque-entre-deux » :

Il y eut une table les Aventuriers du Rail avec Jérôme, David, Xel et moi. Je remporte la partie grâce aux dix points offerts pour la route la plus longue. David et Xel suivent dans cet ordre. Jérôme ferme la marche, pénalisé par un Los Angeles-Chicago non réalisé.


Table n°2bis, dite « inédite », par le même Baptiste :

Nous avons ensuite enchainé avec Divinare, jeu nouvellement apporté par Jérôme. Il remporte facilement la partie, Xel et David se départageant à quelques points près. Je termine au bas du podium.

Table bonus dite « tardive », narrée par Xel et Baptiste :

– une micro-partie de 6 qui prend [Jérôme, Baptiste aka Cf plus haut et moi-même] : micro car non terminée mais pour ma première partie c’était bien… parti pour moi 😉
– un Linq d’enfer avec les 4 survivants de la pièce d’à côté [François, JiBee, Grégoire et Thomas] => à 7 joueurs ça devient coton 😈
Au bout de 10 tours – ou presque – notre vampire préféré aka Thomas l’emporte 😎
M’enfin beaucoup de confusion et de rire au cours de ce jeu 😆

Concernant la partie de 6 qui prend, voici les résultats au terme des deux uniques manches réalisées :
-1ère Xel avec 0+5=5pts
-2nd Baptiste avec 14+0=14pts
-3ème Jérôme avec 21+13=34pts

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Séance de VENDREDI à St-Elivet 27/09

Une séance de Parties Civiles, c’est deux soirées d’occupées : une pour jouer, une pour lire les CR.

Et comme pas moins de 16 joueurs étaient présents, et que 7 jeux différents (un record ?) ont été pratiqués ce soir, c’est un CR plus qu’exhaustif que nous vous proposons.

Table n°1, dite « Lettre from Buhulien », racontée par François (de Buhulien), autour de la récente acquisition de Sly « Le Jeune » : Lettres de Whitechapel :

Le 27 septembre 1998, le moteur de recherche Google voyait officiellement le jour. Ce nom a pour origine le terme mathématique googol (gogol en français), qui désigne 10100. Le nombre 10gogol (un gogolplex) dont vient le nom du Quartier général de Google, frappe l’imagination: il serait impossible de l’écrire sur papier car il contient plus de chiffres qu’il y a d’atomes dans l’univers visible. Un symbole de la mission de Google: « organiser les informations à l’échelle mondiale dans le but de les rendre accessibles et utiles à tous ».

C’est exactement 15 ans après que Sylvain le jeune, Ania, Gwen, Jérôme, Michal, Julien, et VHS prennent la direction de Londres à l’époque de la révolution industrielle. Plus précisément, à Whitechapel, dans l’East End, l’un des quartiers les plus pauvres, où œuvraient toutes les victimes de Jack l’Éventreur. Un puissant moteur de recherche eut été bien utile à la police métropolitaine de Londres, qui n’a en effet jamais mis la main sur le meurtrier, ni même sur un suspect crédible…

A ce jeu, il y donc a un meurtrier, et cinq enquêteurs de police. Après un placement initial (lieux des 5 meurtres avérés, forces de police), à chaque nuit, Jack révèle l’emplacement du meurtre (il peut différer cette décision mais il laisse alors plus de temps aux policiers pour s’organiser), puis se déplace secrètement dans le but de rejoindre sa cachette, également secrète. Les enquêteurs doivent le pister à travers le dédale des ruelles londoniennes, et peuvent l’interroger sur son parcours lorsqu’ils passent à proximité de lieux qu’ils suspectent avoir été traversés.

Avec ses ruelles sombres, sa promiscuité, sa foule interlope, son air malsain chargé de maladies et son brouillard issu des usines de la révolution industrielle, l’Est End, réceptacle de la misère dans une capitale tentaculaire, n’est-il pas l’endroit parfait pour finir sa semaine ? Mieux vaut pourtant ne pas y traîner trop: les victimes sont d’abord égorgées. Deux d’entre elles sont éventrées: l’assassin a ouvert l’abdomen et en a retiré les viscères pour les disposer sur l’épaule des cadavres ou les emporter. Un morceau de rein humain fut même envoyé au chef des Comités de vigilance de Whitechapel, accompagné d’une lettre, mais nous y reviendrons. Une victime, dite « Long Liz », fut égorgée, mais non éviscérée : le corps était encore chaud lors de sa découverte et il est probable que son assassin n’ait eu le temps de terminer sa besogne. A l’opposé, la dernière victime, dite Ginger, fut assassinée dans la chambre qu’elle louait, et totalement éviscérée. Ses organes étaient éparpillés dans toute la pièce, l’assassin ayant eu, cette fois, tout le temps d’agir.

Nous étions donc sept, et Sylvain fit office de maître de cérémonie pour la première partie. Je fus désigné comme meurtrier, et choisis ma cachette dans un quartier central, le lieu du meurtre (celui de « Polly », 31 août 1888), étant au nord. Je pris un peu d’avance sur mes poursuivants grâce à quelques pouvoirs fort utiles mais les enquêteurs étaient sur mes talons. Sentant la maréchaussée à mes trousses au bout d’une dizaine d’heures, je pensais rejoindre ma cachette en catimini, mais Julien énonça opportunément une règle inédite qui me privait de mes pouvoirs d’accélération, ce qui m’obligea à raccourcir mon pas. Je fus alors arrêté sur le champ par une enquêtrice débutante qui mit fin à ma fuite et épargna donc 4 précieuses vies. Pour la deuxième partie, Gwen hérita du rôle, Sylvain rejoignit les enquêteurs, alors que je pris le titre officieux de conseil du meurtrier, offrant le rempart illusoire de la loi à une horde de forces de l’ordre aux abois. Pour la première nuit, l’équipe fut conduite par des chefs si incompétents qu’elle se perdit en conjectures sur les passages du meurtrier. Celui-ci vint donc à bout de son premier forfait, cependant il laissa un indice sur sa dernière position connue avant sa cachette. Malgré l’extrême désorganisation d’une maréchaussée aux abois, cette information essentielle permit sa capture tout à la fin de la deuxième nuit (« Dark Anny », 8 septembre 1888), qui fut donc également la seconde. Il n’eut pas le loisir de connaître la troisième nuit, émaillée de deux meurtres (l’attribution à Mr. Jack du premier étant sujette à caution selon les spécialistes), ni d’utiliser le pouvoir spécial des lettres (présumées écrites par l’assassin, même si la controverse fait rage sur leur véracité). L’une d’elle, intitulée « From hell », était fort brève: « Monsieur, je vous envoie une moitié du rein que j’ai pris à une femme que j’ai gardée pour vous l’autre, je l’ai frite et mangée c’était très bon. Je pourrais vous envoyer le couteau ensanglanté qui l’a pris si seulement vous attendez encore un peu. Signé Attrapez-moi quand vous pouvez monsieur Lusk. »

Table n°2 dite « L’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai », racontée par Baptiste « nuque pas si longue » :

Une table Les Aventuriers du Rail, dans laquelle Grégoire, Jeff, Xel, David et moi-même nous affrontâmes pour la conquête des USA. L’axe nord-sud entre les Rocheuses et les Appalaches fut rapidement saturé, Jeff David et moi nous battant farouchement pour ces petites liaisons.

Xel entreprenait pour sa part une traversée d’est en ouest. Quand à Grégoire, il tentait d’avoir la totalité de la pioche dans sa main. Comprenant qu’il n’y arriverait pas, il abattit alors son jeu, construisant les grandes liaisons du sud de la carte et s’envolant ainsi en tête des scores. David et Jeff bataillaient pour la seconde place, ayant bien développé leurs réseaux, talonnés par Xel. Limité par de
courtes liaisons, j’étais loin derrière et tentait alors de relier l’ensemble de mes routes dans l’espoir d’obtenir les dix points revenant au réseau le plus long. Mais c’était sans compter sur Grégoire, lui
aussi concourant pour le titre de l’homme à la plus longue route, qui précipita la fin de partie. Partie qu’il emporta haut la main, suivi par David qui pour une initiation au jeu obtint une belle seconde place. Xel et moi-même finîmes groupés. Jeff ferma la marche, pénalisé par un objectif à plus de vingt points non réalisé.

Table n°2bis, par le même narrateur :

nous enchainâmes ensuite avec un Libertalia. Après une rapide explication des règles pour les novices Jeff et Grégoire, et un rafraichissement pour David, nous nous mîmes joyeusement sur la figure à coup de canonniers, de sabres aiguisés, et d’espagnols officiers. Le jeu se déroulant en trois campagnes, Grégoire s’empressa de prendre la tête à l’issue de la première. Un peu trop fébrile dans le partage du butin, il ne pu tenir sa position lors de la seconde campagne, me laissant le champ libre pour lui ravir sa place. La dernière campagne fut brutale, violente, meurtrière, et sans pitié. Du chaos émergèrent deux capitaines premiers ex-æquo : Xel et moi-même, suivis par nos confrères dans un ordre dont le désordre de l’abordage m’empêche de me souvenir.

Table n°3, dite « Démocratique », racontée par Notre Président en Personne.

La troisième table nous permit de découvrir Tzolk’in – Le calendrier maya, acquisition de l’asso après un vote démocratique.

Mes craintes sur ce jeu portaient sur son accessibilité et sa durée. Je fus rassuré sur ces deux points car nous finîmes peu après 23:00 règles comprises, à 4 joueurs ce qui est la config maximale. Les cobayes : Laurent, Jack, Thomas et Votre Ineffable Président.
Le jeu est efficace et les tours rapides. Les règles sont limpides. La mécanique avec les roues imbriquées est originale de même que les actions se déclenchant à la reprise d’ouvriers et non à la pose. Le jeu plaira également à nos joueurs les moins belliqueux car l’interaction est assez limitée. Pour cette partie de découverte, VIP finit d’une courte tête devant Thomas.

Table n°3bis dite « Personne ne sait écrire le nom de ce jeu », par le même Président :

Cette partie fut suivie d’une partie d’Amitys avec Gregoire et Xel remplaçant Jak et Laurent. Gregminatore gagne une fois de plus en nous laissant espérer qu’on remonterait. Merci a lui.

A ce stade de la soirée, il semble que tout semblant d’organisation avait foutu le camp, et les joueurs restants se sont mélangés sur deux nouvelles tables.

Tables n°72 et 73, que François nous relate avec une inhabituelle concision :

Cette nuit sanglante de la Saint-Vincent vit également Gwen, très en verve, dézinguer la compagnie des nains pour prendre la tête à Saboteur, et Thomas, en Nosfératu convaincant sous la férule d’un Igor-JiBee inquiétant, mordre à belle dents ses victimes, les dérouter en se faisant passer pour un de leurs congénères, avant d’être frappé du pieu ancestral. Une soirée à rallonge donc, pour cette nuit de pleine lune. Mais comme le dit le dicton: à la Saint-Vincent, prends ton temps.

Les mêmes parties, narrées cette fois par Baptiste :

La soirée entrant dans sa deuxième partie, je lançai une partie de Saboteur avec François, Jérôme et Gwen pour patienter en attendant la fin de la table d’Amyitis. La première manche fut placée sous le signe du sabotage le plus total. Quelle ne fut pas notre surprise, en atteignant la pépite, de nous rendre compte que nous étions tous de bons mineurs. Comme quoi, coopérer n’est pas la chose la plus aisée. La deuxième manche révéla également la si convoitée caillasse, malgré les efforts remarquables du saboteur François qui éboula et se répara sans sourciller. La troisième et dernière manche de la partie fut la plus
rapide, VHS n’ayant pour saboter ses adversaires qu’une pauvre carte éboulement. Au décompte des points, c’est Gwen qui grimpa sur la première marche du podium.

La nuit était tombée depuis longtemps, et malgré sa fatigue, Notre Illustre Président accepta de se transformer une fois de plus en ignoble Igor dans une partie de Nosferatu à laquelle participèrent les vétérans chasseurs François, Grégoire, Thomas, Xel et moi. Nous fûmes secondés dans notre tâche par deux débutants : Jérôme et Gwen. Les suspicions à propos de l’identité du vampire fusèrent de tous côtés, Grégoire établissant ses fameuses listes grâce à son désormais célèbre strabisme d’ancienne chauve-souris. Tous les rituels furent utilisés, et l’étau se resserrant, quoi de plus naturel que de prouver qu’à ce jeu, quels que soient nos soupçons, il faut toujours pieuter Thomas. Sage décision, qui mit fin à ses vils agissements draculesques.

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