Séance de VENDREDI 24/06/2016 à Ti Koad

Le 24 juin 1859, les armées franco-sardes se heurtent à l’armée autrichienne à Solferino, en Lombardie, dans une mêlée sanglante et désordonnée qui fait suite à celle de Magenta du 4 juin. Le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II et son allié, l’empereur des Français Napoléon III, font face à l’empereur d’Autriche, François-Joseph 1er.

Le conflit entre l’empire autrichien et la coalition franco-sarde est né de la promesse faite par Napoléon III au roi de l’aider à faire autour de lui l’unité de l’Italie en échange de la Savoie et Nice. L’Autriche occupe la Vénétie et la Lombardie et exerce un protectorat de fait sur les principautés d’Italie centrale. Elle constitue le principal obstacle à l’unification de la péninsule.

Au cours d’une entrevue secrète à Plombières, les 20 et 21 juillet 1858, le Premier ministre piémontais Cavour convainc l’empereur des Français d’intervenir en faveur du Piémont-Sardaigne en cas de « geste agressif » de l’Autriche. Il provoquera ensuite habilement ce geste de l’Autriche. C’est ainsi que la France est entraînée à son corps défendant dans une guerre entre le Piémont et l’Autriche, et déclare la guerre à Vienne le 3 mai 1859.

Les alliés franco-sardes l’emportent difficilement à Magenta, une région marécageuse entre Novare et Milan, où Napoléon III manque d’être fait prisonnier avec son état-major. L’armée française arrive à prendre la ville au terme d’une bataille qui laisse 9 000 morts sur le terrain.  

L’armée autrichienne fait une retraite ordonnée et les avant-gardes alliées la rencontrent avec surprise. Les Franco-Piémontais se voient contraints au combat qu’ils n’attendaient pas si tôt. Le front s’étire sur une douzaine de kilomètres et donne lieu à quatre batailles séparées, décousues et épuisantes. Au bout de quelques heures, l’empereur Napoléon III décide de provoquer une rupture par une attaque massive au centre, sur le village de Solferino, que surplombe une célèbre tour carrée, la spia dell’Italia («l’espionne de l’Italie»).

Au terme de cette bataille désordonnée et sans envergure stratégique, près de 40 000 soldats restent sur le champ de bataille: 12 000 Français, 6 000 Piémontais et 22 000 Autrichiens. L’empereur assiste dès le lendemain aux opérations de secours, sous un soleil de plomb. Il respire l’odeur des charniers, voit les amputations à la chaîne, entend les cris des blessés et des agonisants, et ne peut retenir ses larmes.

Malgré les réticences des Piémontais, qui ont tout lieu d’être satisfaits de cette guerre par procuration, Napoléon III profite de son avantage pour signer un armistice avec l’empereur d’Autriche François-Joseph 1er le 11 juillet. La guerre entre la coalition franco-piémontaise et l’Autriche n’aura duré que deux mois. Quelques mois plus tard, par le traité de Turin, la France reçoit Nice et la Savoie.

Solferino inaugure une période de conflits très meurtriers, avec des batailles où mourront des dizaines de milliers de soldats sans emporter la décision. La guerre de Sécession, qui se profile aux États-Unis, sera le premier de ces conflits d’un nouveau genre.

Visitant le champ de bataille de Solferino à l’occasion d’un voyage d’affaires, un banquier genevois de 31 ans, Henry Dunant, s’indigne du sort fait aux blessés et organise de premiers secours. De retour à Genève, il lance un appel à l’opinion européenne dans un livre intitulé : Un souvenir de Solferino. Avec quatre amis genevois, il crée le 17 juillet 1863 une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre, le Comité International de la Croix-Rouge  (CICR).  Une conférence internationale aboutira à la signature de la première Convention de Genève « pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne ».

157 ans après la bataille de Solferino, quelques joutes un peu moins sanglantes se produisirent à Lannion. La première fut verbale, opposant une bataillon de parti-civiliens à l’assaut du fort de St-Elivet, et une association qui y avait établi ses quartiers pour la soirée. Deux émissaires furent missionées, mais leur misison échoua et un camp de fortune fut établi sur le site de Ti Koad. D’autres joutes vous sont contées ci-après. Il semble que la Croix Rouge n’ait pas eu à intervenir…

Table 1, dite « sanglante »
…où, dans un Quartermaster, Jeff, Jack, Laurent et François-René se sont affrontés dans une partie qui vit me semble-t-il la victoire de l’axe.

Table 2, dite « discutée »
…où  Xel, Elaine, Gael, Baptiste, Hélène et Nicolas se mesurent à Paul, le fantôme de Mysterium. La lutte fut épique mais la victoire était au bout.

Table 3, dite « stratégique »
…où Joane et Jérôme s’imposent presque sans bruit à Marvel dice masters, en mystifiant Axel et Julien.

Table 4, dite « initiatique »
…où De vulgari eloquentia accueille une tablée composée de Tristan, Dom, Mickaël, Thomas et VHS. Nous sommes en Italie, fin du Moyen-Âge. Pour rédiger leurs contrats, les grands marchands de tissus ont besoin d’une langue unique, comprise par tous. Les érudits se mettent en quête d’une alternative au latin, traditionnellement utilisé par les élites. Ce sera la Volgare, une langue populaire issue des dialectes parlés dans la péninsule. Saint François d’Assise et Dante l’utilisent même pour rédiger deux textes majeurs, La Cantique de frère Soleil et La Divine Comédie. Les joueurs sont réunis pour prendre part à la création de cette langue…
De Vulgari Eloquentia est un jeu riche et aux possibilités multiples autour d’une quête pour la connaissance: réunir les manuscrits des différents dialectes italiens, percer les secrets de la bibliothèque du Vatican ou de l’université de Bologne font partie des épreuves initiatiques. Le jeu se dote d’un mécanisme de rôle original: de marchand, le rôle de départ, on peut monter en grade, ou alors se convertir en frère, puis monter l’échelle de l’église, cardinal ou même pape. Et bien sûr, s’ils ne peuvent profiter des richesses de villes, les hommes d’église demandent l’aumône aux marchands… La fin est imprévisible, dépendant de la santé du pape, qui est toujours embuée d’un épais mystère…

Tous se convertirent sauf Dom, qui suivit la filière marchande jusqu’au bout et termine second avec 53. Tristan, primus inter pares, finit comme il se doit en tête, auréolé de 59 points, entouré d’un aéropage composé du cardinal Thomas (48), et des frères Mickaël (48) et François (40). Je fus mal payé, étant le seul à visiter toutes les villes, y compris l’université de Bologne, mais il me manqua un peu de connaissance sur la fin pour acquérir les précieux manuscrits. Un bon jeu, un peu long à 5, mais dont le matériel sobre et de bon goût incite à la méditation quand ce n’est pas son tour de jeu…

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Table 5, dite « cartographiée »
…..où une partie de Imagine oppose divers joueurs qui firent assaut d’imagination pour faire deviner des mots et des concepts, dont un subtil « Bison futé » qui donna lieu à un foisonnement de propositions…

Table 6, dite « crucifiée »
…les bleus (Jérôme, Joane, Paul, VHS) finissent par dominer les rouges (Xel, Dom, François-René) par 2 à 1 à Codenames. On retiendra de cette partie un « bras » baladeur de peintre et de boxeur, soutenu mordicus par Joane avec juste raison, mais que les bleus perdirent en route alors qu’ils l’avaient à portée de main, et un audacieux « Eglise 6 » de François-René, qui faillit réussir. Les rouges eurent la balle de match avec un (main, opération) mais ne purent conclure avec un doigt (chirurgien aurait été approprié), mais surtout avec un (crèpe, suite) trop dissimulé derrière l’énigmatique raffinement et finirent crucifiés…

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Séance de VENDREDI 27/05/2016 à St-Elivet

Pas mal de tables et pas mal de retard pour ce CR donc pas mal d’imprécisions voir d’oublis.

Table n°1 dite « O »…

.. où 3 (dont Jeff) joueurs se sont affrontés à Olympos.

Table n°2 dite « A » …

… où 4 (?) joueurs (dont notre préz et notre trèz) se sont battus à The World of Smog : Au Service de Sa Majesté

Table n°3 dite « M » …

… où 6 (?) joueurs dont Elaine, Gael, Joan, Julien le Lannionais et  Xel se sont penchés sur Mysterium.

Table n°4 dite « F » …

… où 3 joueurs dont F-R et Bruno se sont disputés les étoiles dans Forbidden Stars.

Table n°5 dite « Q » …

… plus présente dans ma mémoire et pour cause : j’y étais. Table à 3 joueurs (et demi, en raison de la demi-portion nommée Célestin) où Marie-Anne et Votre Humble Serviteur ont fait découvrir Arcadia Quest à Julien le Paimpolais, un jeu pseudo-kawai où les guildes censées reconquérir la capitale d’Arcadia s’étripent joyeusement. A ce petit jeu Julien remporte haut la main le premier scénario (assassinant lâchement mon innocent voleur) et Marie-Anne le deuxième ayant été la seule à trucider un minotaure.

Les 12 salopards….

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Séance de VENDREDI 20/05/2016 à St-Elivet

En ce vendredi soir, la salle de quartier s’est emplie pour une soirée de jeux sous le signe de voyages lointains. La dispersion des troupes a empêché le rédacteur de collecter les résultats, mais nul doute que le forum y remédiera.

Table 1, dite « En Mésopotamie » : JiBee, Paul et Tristan jouent à Amyitis. NIP s’impose et repart chez lui en sifflotant un air oriental.

Table 2, dite « Sur le Missouri » : Lewis & Clark avec Mickaël, Julien-Lannion, Jeff et Françoise.

Table 3, dite « Week-end écossais » : partie de niveau difficile de Mysterium avec Thomas dans le rôle du fantôme, Elaine & Gaël qui découvraient, Joan, VHN, Jérôme et Maël, un jeune visiteur aux tendances rôlistes ayant découvert l’association sur internet.

La première phase se termine de justesse avec un bel exemple d’esprit d’équipe pour sauver le soldat Gaël au cours des deux dernières heures. Dans la seconde phase (le vote), seul Dom a accès à l’ensemble des indices (dont il fera un bien mauvais usage) et pas un seul des 6 medium choisira le véritable coupable. Oh well…

Table 4, dite « Voyage dans le temps et l’espace » : Space Crusade est un vénérable jeu avec des figurines des années 1990 (édité par MB, un nom qu’on n’est pas habitués à voir sortir à PC). Pour sa première apparition il réunit François-René, Baptiste-Ploutocrate-Interstellaire, Jack et Nicolas-II.

Table 5, dite « Paris-Berlin-Colorado » : Axel et son correspondant allemand, arrivés tardivement, se sont affrontés à Carcassonne dans sa version La ruée vers l’or.

Table 6, dite « Dans les nuages » : Jeff, Mickaël, Julien et Tristan essaient Via Nebula, un nouveau jeu de Martin Wallace avec des cubes et un look bisounours. Selon Jeff, c’est bien.

Table 7, dite « Au fond des oubliettes » : Axel et son visiteur, Jérôme et Nicolas jouent à Dungeon Raiders.

Table 8, dite « Nulle part ailleurs » : Plus de 3 heures pour achever 5 manches d’un party game léger, cela peut paraître beaucoup. Pourtant, on ne s’est pas ennuyés un instant pendant cette partie mémorable de Codenames et il y a avait un moment qu’on n’avait pas autant ri. Le casting : les Bleus alignaient Baptiste (jusqu’à son départ), Joan et Dom puis ont reçu le renfort de Paul et Nicolas; côté Rouge, Thomas et Gaël (que nous avions convaincu de rester essayer ; je crois qu’il n’a pas regretté !), ensuite rejoints par F-R et Jérôme.

Assez vite, les Bleus se sont retrouvés menés à 0 à 2 (on m’a demandé de passer sous silence l’épisode dit « des mains baladeuses »). La troisième partie a vu les Bleus de nouveau distancés entamer une remontée remarquable et coiffer leurs adversaires sur le fil. Dans la manche de l’égalisation, F-R en maître-espion a été victime de sa « Dominatrice 4 » en laissant l’inconscient de ses équipiers les entraîner dans un Lit assassin. L’affrontement ultime a tenu ses promesses : le « Tir 3 » des Bleus ayant raté sa cible, ils ont tenté avec un « Ephémère 3 » de découvrir en un tour leurs 4 dernières tuiles. Las, leur ultime choix a offert aux Rouges une belle victoire.

Encore une fois, on s’instruit en s’amusant à ce jeu tout en apprenant de belles sur les autres. Ainsi, certaines préfèrent leur plateau de fruits de mer garni de pinces de coques, les opérations ne font pas partie pour tous des bases des mathématiques, les cyclistes reçoivent peu de compassion et on sait maintenant pourquoi il n’y a plus de pigeons à Paris. Quant aux intéressantes discussions médicalo-anatomiques, elle n’ont je crains pas leur place ici. Mais où d’autre peut-on voir à minuit passé une adhérente à jeun, à moitié debout sur les tables et s’écriant « je suis un grand chat !!! » ?

Au fait, Codenames en version francisée vient de sortir dans les bonnes boutiques de jeu. Méfiez-vous des imitations !

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Séance de MARDI 26/04/2016 à St-Elivet

Le 26 avril en l’an de grâce 1131… Non mais qu’est-ce que je raconte… Hier donc 2 tables :

Tables n°1 dite « Walking Dead »…

… avec Neox, Darholm, Hélène la briochine, F-R et ??? autour du plateau de Dead of Winter. La partie durait toujours quand Votre Humble Serviteur quittait la salle. Il y avait pas mal de zombies sur le plateau…

Table n°2 dite « Murder » …

… avec Jérome, Jean-Yves, Xel, Thomas, Maud et VHS autour de Mysterium, le croisement improbable du Cluedo et de Dixid. Belle découverte pour VHS (qui l’a réclamé), le jeu est à mon humble avis encore plus sympathique que Dixid. Ponctué par des phases avec des objectifs distincts et des déductions mises en commun, il permet de décharger la responsabilité d’une mauvaise proposition sur les compagnons médiums voir sur le fantôme. Chose pratiquée avec assiduité par les participants à cette session d’ailleurs. Arrivés au bout de 7ème heure à concrétiser leurs visions, les médiums sont tombés d’accord à l’unanimité sur le coupable : le peintre dans le garage avec le sécateur.

La 2ème table a été prolongée par un jeu dont j’ignore tout.

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Séance de MARDI 12/04/2016 à St-Elivet

7 fois nominé mais jamais récompensé aux Césars malgré une carrière débutée en 1957, Jean-Pierre Marielle est cependant titulaire d’un « Gobelet d’or » décerné par le Festival International du Film de Shanghai, on l’oublie trop souvent. Mais en même temps, c’était quand même il y a 21 ans. Quoi qu’il en soit, ce soir,  l’enfant terrible du cinéma français,  fêtait son anniversaire. Une occasion en or de revisiter sa filmographie riche comme une galette de Pont-Aven.

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Table 1 dite « Ce que mes yeux ont vu » : A Mysterium, François-René tente péniblement de faire partager ses visions à Jeff, Vincent, Thomas, Thierry, David et Nicolas II. Ce fut un échec à la table de marque, mais, la table voisine s’en souvient, un franc succès au fouriromètre, instrument que plusieurs protagonistes de cette table savent maltraiter à la perfection.

Table 2 dite « On est toujours trop bon avec les femmes » : Bruno propose à Xel, Nicolas I et VHN d’essayer Au service de sa majesté, une création que nous avions vu présenter par son géniteur il y a quelques temps à un festival ludique de Belle-Ile-en-terre. La version du commerce est fidèle au prototype: même design trés réussi, et même agacement face à certains aspects de la conception du jeu, notamment des cartes bonus quasiment injouables. Le tour de jeu est fluide, subtilement chaotique, mais cette partie découverte nous laisse sur notre faim, car nous avons oublié d’appliquer l’effet d’un personnage en début de partie. Or cet effet était décisif: cette figurine campée sur un cercle interdit tout simplement de s’emparer de l’artefact qu’il recèle. Xel fut donc la seule à pouvoir l’acquérir et sa victoire s’ensuivit sans coup férir (30 minutes chrono), d’où le titre de cette partie.

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Table 3 dite « Les grands ducs » : La table 2 enchaîne, toujours sur une proposition de Bruno: à Bruxelles 1893, nous parcourons la capitale de l’art nouveau pour acquérir et revendre toiles de maître. Voici un jeu où il existe de multiples manières de marquer des points. Il vaut donc mieux en choisir une, si possible lucrative, et s’y tenir, ce que je fis, assomant la concurrence avec 132, pendant que Xel (96) coiffait Nicolas (93) au poteau pour le premier accessit. Bruno, avec 60, se contente du César du meilleur décor.

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Table 4 dite «  Coup de torchon » : François-René mystifie Nicolas II et Thierry dans un Dungeon raiders vite fait sur un coin de table.

Table 5 dite « Tous les matins du monde » : alors que je me retire, Xel, Bruno, François-René, Thierry et Nicolas II revisitent la grande guerre avec Les Poilus, petit jeu de cartes de fin de soirée. Ils furent dérangés par des appels intempestifs de votre serviteur victime d’une crevaison et en quête de chauffeur. Une excuse toute trouvée pour expliquer la perte de concentration qui causa leur déconfiture…

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Séance de VENDREDI 11/03/2016 à St-Elivet

Dominique raconte cette séance :

Cette soirée du vendredi commença avec 2 tables :

Table 1, dite « Casper » : à Mysterium, Michal est le fantôme et tente dans son style très personnel de livrer les clés d’un crime passé. Les voyants convoqués au manoir pour en résoudre le mystère (Jérôme, Mikael, Franck et Thomas, pour une partie en mode « difficile ») pataugèrent semble-t-il dans le porridge, en particulier le dernier nommé qui parvint hors délais à la phase 2, entraînant un échec collectif. Un fantôme traînant un boulet, rien que de très normal.

Table 2, dite « My heart’s devotion » : un grand classique, Puerto Rico, ressort entre les mains de Baptiste-El-Rico, Neox, David et Tristan. Ce dernier l’emporte.

A la fin de ces deux parties, l’honorable et ludique assemblée reçoit le renfort de Xel et VHN ; le groupe se reconfigure alors pour la seconde partie de soirée :

Table 3, dite « Le retour du fantôme » : 4 taoïstes (Xel, Jérôme, Thomas et VHN) soudés par un esprit de coopération qu’il faut saluer en ces temps troublés, décident d’affronter des fantômes maléfiques à Ghost Stories (mode « initiation »). La première partie se conclut par une défaite collective (manque de concentration dirait celle qui a observé les nombreux apartés hors-sujet) malgré les exploits de Thomas qui a ensorcelé le dé de malédictions et quelques lancers exceptionnels de VHN. Ne voulant pas rester sur un échec et maintenant familiers des règles, les mêmes repartent sauver le village chinois. Cette seconde fois, ils parviennent à tenir jusqu’à l’arrivée du Boss « Bone Cracker ». Après, les versions divergent : selon l’avis que l’on a sur les libertés qui ont été prises avec les règles, les joueurs ont gagné ou perdu. Retenons en tous cas que le dernier tour de jeu a été mémorable par les rebondissements qui s’y sont produits.

Table 4, dite « Grossebaf » : Mikael invite Michal et Franck à vérifier à Blood Rage qui est le viking dominant. Nous vous confirmons que c’est Mikael (132 points ce soir).

Table 5, dite « Là-haut sur la colline » : David, Neox, Baptiste et Tristan jouent (in English, please!) à Betrayal at House on the Hill (scénario « The mummy walks »). Ici, pas de fantôme mais une momie (animée par David) qui finira par retrouver le sarcophage qu’elle n’aurait pas dû quitter.

Et pendant tout ce temps, une table déportée quelque part à Lannion (avec Laurent, Jack, Jeff et JulienGoelo) a joué à Assaut sur l’Empire. Ont-ils fini leur campagne ? Nul ici à la rédaction ne le sait.

Ajout de Votre Humble Serviteur :

Oui, la campagne est bien finie. Grand merci à Julien qui a dû supporter les râles de ses adversaires, gérer les règles et qui a gracieusement oublié quelques actions pour rendre la victoire possible aux rebelles. Dans cette dernière session Jeff a réalisé son rêve et a << piloté >> un bipède TS-TT  piqué à l’Empire (en fait il en a surtout utilisé la gâchette) et le Wookie/F-R a mis une baffe définitive à Darth Vador sous l’œil bienveillant bien que vitreux de ses 2 compagnons morts (mi-lion,mi-mouton/Jeff et apprenti Jedi sans sabre/Laurent), tout cela grâce à l’action héroïque d’ouverture d’une porte par le vétéran édenté de l’alliance (incarné par VHS). Que d’émotions !

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Séance de MARDI 26/01/2016 à St-Elivet

Le 26 janvier 1788, l’Australie recevait ses premiers immigrants européens. Le gouvernement anglais, qui ne disposait plus de ses colonies d’Amérique, devenues indépendantes en 1783, a l’idée d’utiliser cette terre des antipodes pour y reléguer ses condamnés de droit commun ou convicts. Ce ne sont pas de grands criminels, mais de simples délinquants qui encombrent les bateaux-prisons des ports britanniques. Ils sont parfois seulement coupables d’avoir volé une miche de pain, mais la loi anglaise de cette époque punit de prison le moindre larcin de pendaison, ne serait-ce que le vol de quarante shillings !

Les navires s’approchent des côtes orientales de l’Australie et arrivent à Botany Bay, site remarquable pour sa flore. Puis ils accostent enfin, à un endroit aussitôt baptisé Port Jackson, où s’élève aujourd’hui la ville de Sydney. Pas moins de 162 000 convicts vont être expédiés en ce lieu, de 1788 au milieu du XIXe siècle. Ces colons d’un genre particulier, une fois leur peine accomplie, font souche sur place. Ils forment l’ossature du peuplement européen de l’Australie, et repoussent vers l’intérieur désertique les 500 000 à 3 millions d’Aborigènes présents sur l’île depuis des temps immémoriaux.

Les Australiens actuels ont hérité des convicts une relative nonchalance, un caractère frondeur et revendicatif, et un certain goût pour l’indépendance. La vie sociale y est aussi moins organisée que dans l’Amérique puritaine. Depuis, l’anniversaire de cette arrivée de la « First Fleet » est devenu la fête nationale du pays.

Port-Jackson et les bateaux de la 1ère Flotte, dessin d'un convict

228 ans plus tard, c’est de son plein gré qu’une cargaison de parti-civiliens vient coloniser le centre de St-Elivet. Une table à six se forme, puis, un peu plus tard, l’arrivée de Xel et votre modeste narrateur rebat les cartes et fend cette table unique en deux.

Table 1, dite « Botanique » : Jérôme, François-René et Mathieu tiennent le haut du pavé dans l’univers bucolique de Mysterium. Jeff, Nicolas, Jean-Yves et Franck suivent à distance cette partie que votre chroniqueur n’a pas eu le loisir de vivre en direct.

Table 2, dite « Colonisante » : Votre modeste chroniqueur entraîne Jeff et Jean-Yves sur les territoires d’Alien Frontier. Après un départ-fusée, je file plein gaz sur le territoire central et son dé bonus, et multiplie les dés et les conquêtes spatiales, creusant de profonds sillons sur de multiples planètes. Mes 10 PV me permettent de résister tranquillement à une ultime manœuvre désespérée de Jeff (7 PV), qui chercha à combiner plusieurs cartes pour me faire perdre des majorités. Jean-Yves (6 PV) a semblé apprécier le jeu, qui est très fluide dans ce format court à 3 joueurs.

Table 3, dite « De droit commun » : A Lemming mafia, trois délinquants endurcis, François-René, Xel et Nicolas terminent tous à six points, reléguant leurs congénères Jérôme et Mathieu dans les bas-fonds, mais sans pour autant les refroidir. Auraient-il eu peur d’une malédiction attachée à ce 666 ?

Table 4, dite « Survivante » : Les survivants de la Table 3 jouent à la guerre. Les poilus leur offrent l’occasion de se sauver ensemble, effaçant par là le signe maléfique auquel ils venaient d’échapper.

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Séance de MARDI 12/01/2016 à St-Elivet

Jack London naquit le 12 janvier 1876 (un mois à peine avant la naissance de la fameuse controverse Gray-Bell sur l’invention du téléphone, nous y reviendrons un jour). Après une enfance misérable, il exerça de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques (jusqu’au Japon et en Sibérie), pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime, blanchisseur, et enfin chercheur d’or. Au Klondike, il ne trouva point d’or, mais la matière de sa première nouvelle et le début d’une carrière littéraire prolifique au gré de ses voyages au long cours, tragiquement interrompue par un empoisonnement du sang l’année de ses 40 ans.

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Exactement 140 ans après cette naissance, l’appel de la forêt retentit à Parties Civiles. Si le roman relate les aventures d’un chien domestique, vendu à la suite d’un concours de circonstances comme chien de traîneau, puis revenu à ses instincts naturels une fois confronté aux pièges et à la rudesse du territoire du Yukon, le parallèle est frappant avec la horde de parti-civiliens, domestiqués par leur employeur le jour, mais livrés à leurs instincts de joueurs au soir venu.

Table 1, dite « le Dieu tombé du ciel »

Quand sa mère organisait d’interminables séances de spiritisme, le petit Jack écoutait et se moquait avec ses camarades. Il manifesta ensuite toute sa vie un refus de l’au-delà et un matérialisme absolus. Cependant, dans ses fictions, la veine fantastique se révèle: dans Le vagabond des étoiles, un prisonnier condamné à la camisole de sécurité laisse son esprit s’évader et prendre corps dans des périodes variées de l’histoire de l’humanité. Dans Le talon de fer, son sens de l’anticipation « politique » lui fait imaginer la terre livrée au fascisme. Avant Adam est au contraire un retour à la préhistoire. On peut trouver ses nouvelles fantastiques dans les recueils Le dieu tombé du ciel et Histoires des siècles futurs.

Une partie de Mysterium revient pour l’essentiel à une séance d’exégèse de la pensée du fantôme, qui a la rude tâche de faire deviner un criminel, son forfait et le lieu où il fut commis, par le truchement d’un paquet de cartes aux accents aussi oniriques qu’abscons. Votre humble serviteur fut ce fantôme, tandis que Nicolas, Jean-Yves, Matthieu, Hélène et Xel s’échinaient à décoder les oracles. L’exercice du fantôme est hautement ardu, je le confirme. Dans l’océan de cartes qui me fut donné, et malgré les trois corbeaux qui me permirent de changer la donne, je ne trouvai pas plus d’une poignée de cartes qui avaient un rapport à peu près direct avec celle à deviner. Obstacle supplémentaire, en plus des cartes à trouver, se glissent des cartes intruses, que le spectre retranché derrière son paravent ne doit surtout pas négliger de scruter pour éviter tout quiproquo. Ici une silhouette, là l’idée du temps qui passe, ailleurs une ambiance de couleurs, souvent une association d’idée bien ténue: qui dit fumée dit poêle à frire, l’araignée velue évoque une chevelure fournie, les outils figurent la trousse de l’écolier….. Autant dire que la plupart de ces pistes tournèrent au fiasco et la mission échoua, seule Xel parvenant à élucider complètement son affaire. Le bizutage de Matthieu (entamé le mardi précédent) se poursuivit au-delà du raisonnable, car il échoua même à trouver son meurtrier, prenant l’institutrice pour le coiffeur malgré 4 cartes indices !

Table 2, dite « le bureau des assassinats »

Un Roborally avec François-René, Nicolas, Baptiste et Jérôme ne peut tourner qu’à une bataille rangée et bruyante, qui se termina dans l’ordre de citation des joueurs dans cette phrase brève comme la mort.

Table 3, dite « l’amour et rien d’autre »

Dans un grand élan amoureux, les Tables 1 et 2 fusionnèrent pour un  Shadow Hunters en formation 4-3-3 (4 Neutres). Inutile de dire que dans ce jeu à 10, on a largement le temps de raconter sa vie avant de voir venir son tour. Pour tuer le temps, on tape sur tout ce qui bouge, puisqu’on n’a pas vraiment le temps de savoir qui est son voisin, sauf pour Hélène qui ne cessa de donner des informations sur son identité et fut rapidement mise à mort. Le shérif s’appelait Nicolas, pourfendeur de 2 Hunters, titulaire de nombreuses cartes maléfiques et salvatrices, et héraut de la bande des Shadows, qui était promise à un destin glorieux au moment où s’arrêta cette chronique,….. et auquel elle accéda bel et bien (dixit le forum). Quant à votre humble serviteur, il était un Shadow Métamorphe, qui n’eut pas l’occasion de mentir une seule fois, puisque personne ne se renseigna sur son cas avant qu’il fut occis.

Table 4, dite « radieuse aurore »

Nicolas raconte: Et ensuite F-R, Jérôme et moi-même sommes restés pour un dernier 10′ to Kill  (remporté par F-R).

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Séance de MARDI 24/11/2015 à St-Elivet

En cette soirée pluvieuse autant que douce, Xel, Maud, Jeff, Neox, Jérôme et Jeff se retrouvent autour d’une table unique. Exceptionnellement, aucun joueur n’étant disponible pour commenter, Monsieur de Molière, présent ce soir là à Lannion même pour la création d’un Misanthrope moderne au Carré Magique, accepta de jouer à l’écrivain public pour nous relater ces joutes. Nous lui cédons tantôt le pas.

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Une table, unique, fut jouée, qui m’inspira ce trait:
« Être franc, et sincère, est mon plus grand talent,
Je ne sais point jouer les hommes en parlant;
Et qui n’a pas le don de cacher ce qu’il pense,
Doit faire, en ce pays, fort peu de résidence. »

Mysterium invite, plaisamment, à imaginer un développement:
« Monsieur, c’est trop d’honneur que vous me voulez faire;
Mais l’amitié demande un peu plus de mystère,
Et c’est, assurément, en profaner le nom,
Que de vouloir le mettre à toute occasion.
Avec lumière et choix, cette union veut naître,
Avant que nous lier, il faut nous mieux connaître;
Et nous pourrions avoir telles complexions,
Que tous deux, du marché, nous nous repentirions »

Pour narrer T.I.ME. Stories, il convient d’être concis:
« Voyons, Monsieur, le temps ne fait rien à l’affaire. »

Noé évoque, en moi, des bêtes en effroi:
« Dans le brillant commerce, il se mêle, sans cesse,
Et ne cite jamais, que duc, prince, ou princesse.
La qualité l’entête, et tous ses entretiens
Ne sont que de chevaux, d’équipage, et de chiens;
Il tutaye, en parlant, ceux du plus haut étage,
Et le nom de Monsieur,est, chez lui, hors d’usage. »

 Faire de Shadow Hunters le royaume des ombres,
C’est du peuple des amants, en réduire le nombre:
« Je sais que vos appas vous suivent en tous lieux,
Mais votre accueil retient ceux qu’attirent vos yeux;
Et sa douceur offerte à qui vous rend les armes,
Achève, sur les cœurs, l’ouvrage de vos charmes.
Le trop riant espoir que vous leur présentez,
Attache, autour de vous, leurs assiduités;
Et votre complaisance, un peu moins étendue,
De tant de soupirants chasserait la cohue. »

 

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Séance de VENDREDI 23/10/2015 à St-Elivet

Albert Camus disait « Ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c’est au football que je le dois ». Il y a exactement 75 ans, naissait Pelé, roi du jeu le plus populaire au monde. Fait citoyen du monde par l’ONU dès sa retraite en 1977, Pelé incarne à jamais une certaine idée du football, et en nous résonne l’écho de gestes mémorables, dont ce but de la tête au style intemporel inscrit lors de la mythique finale Brésil-Italie du Mondial 1970. Puissions-nous être des joueurs aussi civils qu’il le fût.

BRESIL-ITALIE (4-1)

 

Table 1, dite « joyeuse comme un rire»

Une joyeuse bande de déploie autour de Mysterium. Michał est à la manoeuvre. On ne sait pas s’ils ont gagné, mais ils ont beaucoup ri, les portes s’en souviennent.

Table 2, dite « silencieuse comme une prière»

angelus

Dans l’ambiance monastique de la bibliothèque, reconvertie à l’occasion en prieuré, Dominique, Thomas, Xel et VHS s’exercent à une partie découverte de Ora & Labora. O&L complète le quadriptyque de Uwe Rosenberg (admirez ici l’imposante production de cet auteur allemand), commencé en 2007 avec Agricola, suivi de près par Le Havre en 2008 puis par Loyang en 2009. Il en reprend  les mêmes mécaniques de gestion de ressources et de développement. Le lecteur latiniste aura compris qu’à O&L, on prie et travaille dans un monastère du Moyen-Age. On y récolte du blé, on y fait du pain, de la bière, des reliures, et toutes activités ecclésiastiques. O&L est donc un jeu de placement de clercs, d’optimisation, de gestion et de développement de bâtiments à travers le puissant mécanisme des agglomérations (qui scellera mon triomphe, comme on le verra). Les règles sont bien expliquées et claires, la mécanique étant finalement bien plus simple que les règles ne le laissent paraître. Enfin, le jeu comprend une plaisante déclinaison du thème en deux versions: irlandaise et française, qui se distinguent par quelques subtilités, et des breuvages bien typés.

A son tour, un joueur n’a qu’une seule action à disposition parmi 3 disponibles :
1. activer un bâtiment avec un moine disponible. Cela peut même être un bâtiment d’un autre joueur, pour autant qu’on lui paie de l’or, du vin ou du whiskey pour la peine. Un mécansime redoutable car un bâtiment activé par un autre n’est plus activable pour soi au même tour!
2. déforester ou détourber l’une de ses cases et recevoir la ressource correspondante (en quantité plus ou moins importante selon un mécanisme de roue dentée, que les connaisseurs de Tzolkin reconnaîtront)
3. construire un bâtiment en payant les ressources correspondantes.

Précisons que la version découverte est plaisante, car abrégée à 13 tours, et agrémentée de bonus fort sympathiques pour les joueurs: par exemple, lorsqu’un joueur touche des ressources, tous le monde en touche aussi !

Cela dit, ce jeu n’est pas exempt de chausses-trappes que nous avons un peu survolées (action bonus de fin de partie, règle de placement des bâtiments escamotée: seuls les bâtiments du monastère (en jaune)  doivent être adjacents ENTRE EUX , autrement dit le monastère croît à  partir du bureau du monastère préimprimé, etc..). On notera aussi la présence d’un faux phare, qui, comme son nom ne l’indique pas, se construit sur une région côtière et non en plaine comme je l’avais supposé et comme son dessin l’illustrait.

Tout ce qui précède sera foison d’arguments, que mes opposants invoqueront sans vergogne pour invalider le score de cette partie. Je leur pardonnerai cette offense.

Dominique Xel François Thomas
Grand total 171 155 205 110
Tuiles 63 25 34 46
Bâtiments 45 65 60 28
Agglomérations 63 65 111 36

Table 3, dite « inaudible»

Marvin & Co ont joué à plein de petits jeux (dont un Dungeon Raiders), dont l’écho nous parviendra peut-être sur le forum.

Table 4, dite « tapage nocturne »

Les protagonistes de la table 2 sont rejoints par Alwen pour un Linq joyeux, parfois révélateur des fantaisies inavouées des uns et des autres, dont nous ne dirons pas plus ici.

Table 5, dite « baroque n’roll »

Hèlène s’adjuge un New York Kings dans l’ambiance surchauffée de Manhattan.

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