Séance de MARDI 07/05/2019 à Servel

Ce mardi, Thomas Piketty fêtait son anniversaire. Cet économiste engagé, spécialiste des inégalités, s’est attaqué à des monuments de l’économie, comme la courbe de Kuznets, (selon laquelle l’évolution des inégalités de revenu devait prendre, sur une longue période, la forme d’une courbe en cloche du fait du déversement sectoriel lié à la révolution industrielle), l’effet Laffer (voulant que des taux marginaux d’imposition élevés sur les hauts revenus poussent ceux-ci à moins travailler), et même le fameux théorème de Schmidt (Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain). Un monument, il en produisit un lui-même, son Capital au XXIème siècle, vendu 150 000 exemplaires en France, un tour de force pour un ouvrage de recherche économique de plus de 1000 pages, cependant écrit dans une langue accessible et visant le grand public. Son entrée en politique, dans le rôle de chantre de l’impôt progressif sur le revenu (il fut l’auteur d’une proposition de fusion avec la CSG aboutissant à une progressivité d’autant plus forte qu’il formulait l’idée iconoclaste de taxer les propriétaires occupants d’un loyer fictif), si elle eut le mérite de susciter le débat, n’a jusqu’à présent pas été couronnée du même succès. Il est vrai qu’en se mettant au service de Ségolène Royal, Jeremy Corbyn ou Benoît Hamon, il se créa probablement pour lui-même une forme d’inégalité de destin dont on se demande s’il en avait une conscience aussi aiguë que ses théories.

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Thomas Piketty

Évolution de la part du revenu des 10 % les plus riches dans le revenu total aux États-Unis

Table 1, dite « Monnaie hélicoptère » : La théorie économique prend toute sa force à Container – ce jeu où un mécanisme en apparence simple (je produis des ressources, j’achète celle des autres, et je les vends au marché aux enchères) se double de règles retorses sur le décompte des points, qui introduisent ce que les économistes appelleraient des asymétries d’information. On admire toujours la livrée maison du jeux fabriqué des mains habiles de maître Dom, avec notamment les fameux bateaux en découpe laser, tout comme le marqueur premier joueur, d’une inutilité ironique. Cette partie montra que les théories les plus subtiles peuvent être entravées par les erreurs humaines, à l’image de Dom qui prit un jeton bleu pour un rouge, ou de votre serviteur qui crut qu’un container bleu lui appartenait, une erreur qui lui coûta 25 points au décompte final. Les scores furent impressionnants, surtout celui de Dom qui ne gagna qu’une seule enchère de la partie, celle où justement il s’était trompé, mais finit à 175 ! Christophe le talonne fièrement avec 160 et la stratégie inverse, son entrepôt regorgeant de marchandises, Olive, 133, Thomas, 122, et votre modeste serviteur, 105, fermant la marche. Une partie riche en points donc (lors de la dernière fois, le vainqueur culminait à 103), mais, autant que l’habileté des joueurs, on doit aussi ce résultat à la banque, généreuse pourvoyeuse de monnaie hélicoptère !

La boîte du jeu
The river

Table 2, dite « Inégalités de destin » : Dans The River, les joueurs s’affrontent dans le but de posséder la plus belle colonie du nouveau monde et de poser la première pierre d’une inégalité de destin pour des générations. Camille fut le premier à bâtir sa dynastie avec 42, Benjamin l’imita ensuite dans une seconde partie avec 39. Laurent et Olivier3 furent pour leur part appelés à rester à la place que la destinée leur assigna: la dernière.

Table 3, dite « Sous le pavé, la plage » : Starcraft c’est un livret de jeu épais comme un pavé de Thomas Piketty, au point qu’au bout de deux heures de temps, Florian, Nicolas II, Vincent-2 et Joseph en étaient encore à boire les paroles du Doc. Une plage de temps tout aussi considérable s’est ensuite ouverte à eux pour mettre les paroles en actes. Un résultat sera peut-être publié sur le forum.

Table 4, dite « Corruption passive » : à cette quête du Seigneur des anneaux, Neox, FR, Baptiste et LN ont enchaîné deux échecs, victimes passives à chaque fois d’un mauvais spectre. Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument, apprirent-ils à leur contact. Ils auront donc le temps de méditer cette autre maxime de lord Acton: « La liberté n’est pas le pouvoir de faire ce que l’on veut, mais le droit de faire ce que l’on doit. « 

Table 5, dite « Dernier décile » : votre serviteur vidant les lieux de sa personne, la table 1 se reconfigure pour The Boss avec Olive, FR, Dom, Thomas, autant dire le dernier décile des fidèles quand approchent les laudes. Partie courte en 3 manches que FR remporte grâce à une belle première manche à 6 points. Dom réussit à envoyer 2 de ses gangsters à l’infirmerie !

Table 6, dite « Premiers de cordée » : trois joueurs ont disputé deux parties de 7 Wonders. A la première, Laurent l’emporte largement avec 59 PV. A la seconde, Olivier3 l’emporte de peu avec 57 PV. Le troisième de cordée, CamilleB, finit corde tranchée.

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Séance de VENDREDI à St-Elivet 26/11

4 tables pour cette séance :

Table n°1 dite « des rôdeurs de nuit »…

… qui regroupe François, Nolwenn, Sly the Young et Camille dans une aventure prenant place dans l’univers de Nightprowler sous la conduite de Jeff. Un visiteur s’est immiscé dans la partie : Richard. A l »heure où les fantômes vont se coucher (1h de mat?)  ils étaient toujours là…

Table n°2 dite « des artisans des étoiles »…

… où Emile et 2 comparses de l’ENSSAT ont bataillé ferme dans un Starcraft. Emile gagne la partie.

Table n°3 dite « où est passé la 7ème merveille ? » …

… avec, dans les rôles principaux : Franck, Marvin, Sly the Old Man et Marie-Anne. La séance a été jouée 2 fois. Le retour enthousisate de Marvin :

Jeu fort sympathique.

Je gagne la première.
Marie-Anne la deuxième.

Les scores ci-joint.

Cordialement,
Marvin

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Table n°4 dite « Inca intéressant » …

… où Fabien a invité Michal, Jibee et Votre Humble serviteur à découvrir Inca Empire, un jeu « placement+réseau » d’une fort belle envergure. Après un peaufinage des règles où les participant découvrent qu’ils ne peuvent choisir leur couleur (mais bon, il n’y a pas de rouges dedans donc ce n’est pas grave 😉 ) la partie est lancée. Si le jeu est relativement classique et me fait penser plus à Age of Industry qu’à Funkenschlag (auquel il est comparé dans certains critiques) il a des trouvailles sympathiques et en particulier la table du soleil. Elle est destinée à varier les parties par le biais des cartes évènementielles et néanmoins jouées par les joueurs, toujours au bénéfice ou détriment – selon le type de la carte – de 2 joueurs. Ce biais fait que le jeu est un peu plus ludique que Funkenschlag tout en étant un peu moins contrôlable car l’aspect « placement » s’accompagne d’un devoir d’anticipation de certaines cartes « désastreuses ». Fabien, JiBee et VHS ont d’ailleurs subit tôt dans la partie une « révolte » de certaines régions et qui ont fait sauter leurs routes construites. Pour autant je ne qualifierais pas ce jeu de « panzerbisounours », il s’agit toujours de gagner une course aux points parsemée de quelques obstacles. La course ce soir là a été gagnée par Jibee suivi de VHS, Fabien et Michal. En résumé : un très bon jeu aux règles plutôt simples mais d’une profondeur à la mesure des appétits des compétiteurs. Michal, dont c’est le 4ème jeu essayé à PC (après Hansa Teutonica, Funkenschlag et 7 Wonders) lui décerne la palme d’or. Il est vrai cependant qu’il n’a pas encore essayé Age of Steam 😀

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Le rush des zerglins n’aura pas lieu !!!

Starcraft à Ploum : grosse boite, gros jeu, grosse séance…

Le temps d’installer, faire le point sur les règles, choisir les races et prendre connaissance des éléments du jeu : 1h30 !!! De quoi faire peur aux futurs participants… Et pourtant !

Autour de la table : deux grands spécialistes du jeu PC : Jibee et Laurent (qui apprécient les figurines, parait-il tres ressemblantes aux unités du jeu) ainsi que votre humble serviteur. Le tirage des races : Terrans pour Laurent, Protos pour JiBee et… arghhhh… des Zergs pour moi. A vrai dire j’espèrais tirer une autre race, ayant dans le souvenir s’être déjà fait exterminer dans une configuration similaire. Mais c’était il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, alors tous les espoirs étaient permis.

Cet espoir s’est fait quelque peu malmener après la phase de « construction » de l’univers : je me suis retrouvé entre le marteau (aka Jibee) et l’enclume (aka Laurent) : ma planète de départ au millieu des Terrans et Protos et aucune connexion possible entre ces deux races !!! Le déroulement de la partie était déjà sur les rails. C’était clairement une erreur de placement de ma part : dans la précipitation et dans la (re)découverte du jeu j’aurais dû me placer autrement en tant que 1er joueur – car oui, j’ai tiré la « pole position » ce qui ne s’est pas avéré forcement avantageux 🙁

Bref, après avoir fait nos placements initiaux, le 1er tour était en principe un tour de développement. En principe seulement car un première escarmouche éclate entre les Protos et les Zergs. Les deux races débarquent sur une planète vierge, les Zergs arrivant seconds et choisissent l’affrontement plutôt qu’un partage « pacifique » (paci-quoi ?). Bastoooooon !!! 4 zerglin mettent une baffe aux 2 zealots et chassent les Protos de LEUR planète. Pour combien de temps ? De leur coté les Terrans installent tranquillement leurs forces en prenant une planète sans être aucunement inquiétés. Le 2eme tour est moins pacifique : les Terrans envahissent la planète mère des Zergs !!! Les Protos continuent également leur pression en essayant de revenir sur la planète d’où ils ont été chassées par la meute… et réussissent à y prendre pied ! Les Zergs, préssés des deux cotés  tentent un bluff et débarquent sur la 2ème planète des Terrans : mission quasiment reussie mais ils sont à présent TRES éparpillés. Le 3ème tour signe le déclin des Zergs : leur base mère est prise par les Terrans ! Ils tentent une excursion à travers la galaxie en revenant sur leur planète mère puis en faisant un saut chez les Protos. La première moitié du plan marche : les Zergs aux prix effroyable re-débarquent sur leur planète mère, la baffe des Protos est cependant magistrale et il n’y a plus de Zergs chez les Protos à la fin du tour.

On s’arrète là car il est tard… On a fait beaucoup d’allers-retours dans les règles car le jeu est riche sans être – à mon appréciation – complexe. D’ailleurs le dernier tour s’est fait en 20 min alors que les deux autres ont duré plus d’une heure chaque. Jibee a installé un moteur à points qui l’a améné à 10 pts (la partie s’arrète à 15). J’étais deuxième avec 9 points mais très affaibli par la guerre sur les deux fronts. Laurent n’avait que 2 points mais une armada au moins équivalente à celle de Jibee. La victoire pouvait se jouer entre eux deux.

J’ai bien aimé la séance malgé un arrière-goût de « déja vu ». Mes deux partenaires semblent apprécier également. Je reviendrai encore plus méchant – c’est promis ! Parce que.

Jacques

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