Séance de VENDREDI 18/11/2016 à la Ludothèque

Le 18 novembre 1793 ouvrait officiellement le Musée du Louvre, dans l’ancienne résidence des rois de France. L’assemblée révolutionnaire de la Convention avait décidé la création d’un « Museum de la République » où seraient mis à disposition du peuple collections royales et œuvres d’art confisquées aux émigrés et aux églises. Quelque 223 années plus tard, la Ludothèque mit à disposition du peuple de Parties Civiles un véritable musée du jeu, joyeux patchwork de  boîtes multicolores.

Impossible de recenser toutes les tables qui furent jouées lors de cette nuit féérique. Je me souviens de tendres murs pastel résonnant de rires d’enfants dans une ambiance de pré-Noël tandis que, dehors, soufflait le mauvais vent d’automne qui allait amener, à la faveur de la nuit, son cortège de flocons.

Je me souviens d’une table de A study in Emerald avec Tristan, Thomas, Michal, et Paul, ces deux derniers étant des Restaurateurs que Paul fit plonger dans les profondeurs du score, dont je sortis à ma grande surprise vainqueur, en tête de la coalition des Loyalistes avec 11 PV, devant Tristan (8) et Thomas (7). Je me souviens de la tête déconfite de Michal englué dans un tourbillon de cubes et de dés, lorsqu’il perdit son troisième et dernier point de vie (sur trois lancers !), mettant fin, à son soulagement, au guêt-apens où il s’était fourré.

Je me souviens que les mêmes enchaînèrent sur un La Boca, jeu reposant sur joyeux assemblage de pièces de bois peintes aux formes diverses, où deux joueurs coopérant à tour de rôle pour former un motif compatible de leurs deux points de vue de part et d’autre du plateau, gagnant d’autant plus de points qu’ils reconstituent ledit motif en le moins de temps, pour un podium en forme de mouchoir de poche (Paul, 27, Michal 26, Tristan 25).

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Je me souviens que s’ensuivit une table de Camelot où la victoire m’était promise, mais que Tristan s’adjugea sur le fil. Je me souviens du mauvais coup que nous fîmes à Thomas, le laissant gagner tout seul un tournoi rouge dont il n’avait plus l’usage.

Je me souviens d’un petit vélo à guidon chromé reposant à l’entrée de la salle, d’avoir vu Dom surgir de ce vélo plus tôt dans la nuit, puis, d’une geste scorfelienne, animer plusieurs tables de Diamant avec des ludopathes en herbe de plus en plus jeunes.

Je me souviens de Jeff, à la table d’à côté, expliquant doctement les règles de Kingsburg à ses  comparses, sérieux comme un prof avec ses lunettes carrées, et de Jacques et ses compères habituels bataillant à Scythe, indifférents à leur environnement comme s’ils avaient été copiés-collés depuis St-Elivet.

Je me souviens d’avoir vu dans des pièces attenantes des tables de Mysterium (dont l’issue restera mysterieuse), Rumble in the house (un joyeux b… je vous dis), et Conan où Mickaël, François-René, Nicolas II et Julien P. n’avaient pas l’air de déc….

Je me souviens de Joan explorant l’âge de pierre avec deux autres joueurs en attendant fièvreusement l’heure de Codenames. Quant cette heure fut venue, en exégète de Van Gogh, elle affirma non sans raison (voir la reproduction ci-dessous d’un autre Moulin de la galette) que Moulin devait compléter Tableau et Cadre dans le Van Gogh 3 lancé par Marina (nous en face, étions persuadés que c’était Docteur, mais finalement ce n’était ni l’un ni l’autre, c’était Pomme – une allusion érudite aux fameux Mangeurs de pomme de terre ?). Les bleus s’adjugèrent facilement 3-0 cette partie en deux sets gagnants qui fut prolongée en cinq sets après le « transfert » de Dom vers les bleus, qui ne changea rien à l’affaire. Je conclus un des sets par un renversement de sens sur Pompe, que j’avais d’abord associé à Tsahal, puis finalement à Clown. Paul réussit un joli bull’s eye en associant But et Oeil pour Cible 2, et un non moins superbe Verre 3 (Bouteille, Bar et Pied) que Dom déchiffra avec lucidité.

Je me souviens que les rouges ont passé le plus clair de leur temps à l’obscurcir, à l’image d’un mystérieux Pâté 2, que personne ne comprit vraiment, et qui visait Assiette et Mule….

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Je me souviens qu’on se dit qu’il fallait partir parce qu’il fallait bien que nos hôtes ferment un jour et qu’ils étaient trop affables pour nous mettre dehors. Je me souviens des courbes noires que laissaient les pneus sur le manteau blanc du bitume, et d’une maison, éclairée dans la nuit.

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Séance de VENDREDI 02/09/2016 à Ti-Koad

Le Grand Incendie de Londres de 1666 réduisit en cendres une bonne partie de la ville médiévale et brûla 3 jours durant. Il se déclencha le 2 septembre dans la boulangerie-pâtisserie de Thomas Farriner sur Pudding Lane (la bien nommée !). Heureusement, rien de tel ne se produisit ce soir dans la cuisine de Joan quand elle prépara de délicieux cakes chocolat-pistache pour les partager avec les joueurs de PC.

Table 1, dite « Beau comme l’antique » : Julien-Paimpol convie JiBee, Baptiste-Aureus, Nicolas-2, Frank et Laurent à une partie de Mare Nostrum-Empires. Partie qui dura fort tard et que le Président, nullement diminué par un changement de décennie, finit par emporter.

Table 2, dite « Sur le fil du rasoir » : Thomas ressort Mythotopia pour Olivier qui y a déjà joué et Paul et VHN qui découvrent. Après la phase de rush sur les cartes d’Amélioration, il ne faut pas beaucoup de temps aux autres pour réaliser que Thomas s’est constitué une main particulièrement guerrière : la Milice lui permet de recruter gratuitement des armées, la Cavalerie lui donne +1 en attaque, les Mercenaires servent de supplétifs… et il a une main de 6 cartes avec la Reine. Ceux qui se frottent à lui comprennent leur douleur et il se retrouve rapidement avec une confortable avance sur la piste de score. Pendant ce temps, Olivier et Paul s’épuisent dans une lutte pour Palmain qui permet néanmoins à Olivier de faire passer son message : « ici c’est MON quartier ».

Les autres joueur s’étant ressaisis, un semblant d’action concertée de leur part réduit nettement l’avance au score de l’impérial Thomas. VHN déclenche la phase de fin de partie en prenant la dernière Runestone et nous nous résignons à la victoire de Thomas quand je m’aperçois qu’un bateau providentiel permet d’envahir Ictus et empêche de mettre fin à la partie à ce tour. S’ensuit une série d’escarmouches (qui évoquent celles rapportées par François 2 semaines plus tôt) pour à chaque fois éviter que le joueur de tête (alternativement Thomas, Paul et VHN) ne puisse gagner. Finalement c’est Thomas, en vieux renard des plateaux (de jeu), qui débloque la situation en sa faveur et remporte après 3 heures (on est quand même loin des 90′ données pour une partie !) une victoire méritée avec 44 points.

Table 3, dite « Sur la terre comme au ciel » : un joyeux groupe composé de F-R, Julien-Lannion, Mickaël, Axel et Nicolas-Neox commence sa soirée par un Roll for the Galaxy. F-R se hâte de terminer de construire ses 12 tuiles et prend tous les autres de vitesse. Retour sur terre ensuite avec Quartermaster : les Alliés (F-R, Mickaël et Axel) viennent à bout assez vite de l’Axe (les 2 autres). Les restants jouent ensuite à Rumble in the house.

Table 4, dite « Deux fois deux » : Jeff et Joan enchaînent deux parties à deux, d’abord Splendor puis 7 Wonders-Duel.

Table 5, dite « Un Codenames et puis au lit » : malgré l’heure tardive, les derniers motivés (Rouge : F-R, Paul et Nicolas-2 / Bleu : Thomas, Olivier et VHN) sirotent 3 manches de Codenames. C’est toujours mieux qu’une camomille.

La première manche voit une victoire serrée et à la loyale des Rouges emmenés pas un F-R à son meilleur niveau. Dans la seconde manche, chaque équipe révèle un mot de l’autre et Paul, englué dans ses indices tendancieux, apprend à ses dépens que n’est pas F-R qui veut. Les Bleus s’y voient déjà mais un dernier indice en 1 seulement les condamne à choisir leur dernier mot par un mélange de hasard et de psychologie, sans succès. Dans la 3e manche pour l’honneur, VHN réussit à rattraper le retard de son équipe qui avait un peu trop visité des mots Blancs avec un « Beef 2 » (probablement limite du point de vue des règles) qui fait trouver Corne et Boîte. Les Rouges finissent par échouer sur un Service assassin, sans changer le résultat final de la partie.

Il reste à souhaiter que la promotion active assurée par la Direction au forum des associations (comment résister à une boîte de Caylus ?) ramène plein de nouveaux adhérent(e)s.

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