Séance de VENDREDI 08/07/2016 à Ti-Koad

De mémoire de rédacteur, rarement a-t-on vu autant de parties jouées en une soirée ce qui rendra leur compte-rendu nécessairement sommaire. Autre info réjouissante, 3 nouvelles têtes sont apparues, dont l’une semble avoir enfin trouvé le groupe de joueurs qui lui fait défaut sur Guingamp. La séance a commencé par une petite bourse aux jeux (merci à Jeff pour l’organisation) dont la principale fonction est de libérer de la place dans les armoires pour permettre l’acquisition de nouveaux jeux !

Table 1, dite « Une fois Trois » : Thomas, Jack et Bruno essaient Mythotopia, opus  de Martin Wallace qui combine deckbuilding et contrôle territorial sur une carte d’Europe. Thomas a gagné et je ne pourrai en dire plus.

Plus tard on les a vus jouer à Black Fleet.

Table 2, dite « Deux fois Trois » : Nicolas-2, VHN et Tristan se laissent convaincre par ce dernier de tester Kardinal und König. C’est un jeu de placement/majorité typique de la production de qualité de l’industrie allemande il y a 10-15 ans, quand il n’était pas nécessaire d’avoir des figurines, Cthulhu ou des zombies pour qu’un jeu se vende : règles et matériel simples, temps de jeu raisonnable (moins d’1 h), tension forte et abstraction/thème absent (pour la culture, il a été ensuite réédité sous le nom de China). Pour cette première partie, Tristan colle un boulevard à ses deux adversaires mais c’est typiquement le genre de jeu avec une courbe d’apprentissage (lecture de la carte, rythme de placement des conseillers, optimisations de sa main de cartes) qu’il faudra réessayer. En tous cas un très bon jeu pour ceux et celles qu’une certaine aridité ne gêne pas.

Plus tard, on les a vus jouer au toujours sympathique (pour quiconque accepte le hasard des dés) Las Vegas, à un La fièvre de l’or tendu et à 2 manches de Tides of Time, intéressant petit jeu de draft pour 2 (dans une version Dom-made, re-thèmée en « Société Secrète »).

Table 3, dite « Une fois Cinq » : Xel, Mickaël, François-René, Nicolas-Neox et Axel découvrent La fureur de Dracula. La partie a été longue (pas mal de règles à expliquer) et l’infortuné narrateur a égaré le résultat.

Table 4, dite « Deux fois Cinq » : Jeff, Jérôme, Julien-Trégor, ainsi que 2 nouvelles têtes, Adrien et sa sœur Bérénice, jouent à The Island. Adrien l’emporte, marquant ainsi une absence notable de respect pour ses aînés.

Plus tard, on les a vus jouer à Welcome to the Dungeon, à Tony et Tino et enfin à Star Realms, excellent deckbuilder pour 2 joueurs.

Table 5, dite « Trois plus Un » : Baptiste, Julien-Goëlo et Hélène étrennent la superbe réédition de Mare Nostrum – Empires récemment livrée par notre ami Kickstarter. Alors qu’il sont en train de mettre en place le jeu, un nouveau joueur/futur adhérent, Olivier, se présente et rejoint la table. Julien s’impose dans cette première partie d’environ 2 heures et les mines réjouies des joueurs présagent un retour prochain du jeu.

Plus tard, on les a vus jouer à Croc et à Rumble in the Dungeon.

Table tardive, dite « Un dernier avant la route » : Une séance PC sans Codenames, c’est comme un repas de noce sans pièce montée. Les Bleus (F-R, Tristan et Dom), d’un collectif et d’une solidarité à réchauffer le cœur d’un entraîneur de football, ne font qu’une bouchée (3 – 0) de Rouges (Xel, Thomas et Jérôme) noyés dans un océan d’incompréhension mutuelle. Un présage pour dimanche soir ?

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Séance de MARDI 31/05/2016 à St-Elivet

Le 31 mai 1793, à l’appel de Robespierre, des sans-culottes parisiens encerclent la Convention et réclament la mise en accusation des députés de la Gironde qui gouvernent le pays. Ils leur reprochent leur incapacité à faire face à l’invasion étrangère et les soupçonnent de préparer le retour de la monarchie. 3 jours plus tard, le 2 juin, 80 000 Parisiens en colère assiègeront l’assemblée de la Convention. Les 22 chefs girondins seront arrêtés et envoyés à la guillotine. À la faveur de ce coup d’État parisien, les députés de la Montagne prendront le pouvoir et installeront la Grande Terreur.

Le crime des Girondins ? Après la victoire de Valmy (20 septembre 1792) et l’instauration de la République, adeptes d’un pouvoir décentralisé, ils auraient souhaité arrêter le cours de la Révolution. Mais au printemps 1793, une succession de défaites militaires ranime la crainte de l’invasion. Les Vendéens se soulèvent de leur côté pour échapper à la levée en masse. La disette et l’inflation réapparaissent de plus belle.

Dans l’urgence, la Convention crée un Tribunal révolutionnaire et un Comité de Salut public. Au contraire des Girondins, les députés de la Montagne (ainsi appelés parce qu’ils siègent en haut de l’Assemblée) préconisent des mesures draconiennes. Robespierre, leur chef, craint qu’une interruption du processus révolutionnaire n’entraîne une restauration de la monarchie.

Les Montagnards font voter une loi sur le cours forcé de l’assignat et ils obtiennent le lancement d’un « emprunt forcé » sur les riches. Ils bénéficient du soutien des sans-culottes parisiens, de la Commune de Paris et du club des Jacobins. Mais ils hésitent à promulguer un prix maximum sur les denrées de première nécessité (le pain) comme le réclament les Enragés.

Les Girondins, bien que tenant les rênes du gouvernement, sont acculés par les groupes de pression parisiens et impuissants à mobiliser leurs propres partisans, pour la plupart en province. Ils tentent de mettre en accusation Jean-Paul Marat, un agitateur populaire qui sait manoeuvrer les sans-culottes des sections parisiennes. Acquitté par le Tribunal révolutionnaire qu’il a lui-même fondé, il a fait un retour triomphal à l’assemblée le 24 avril 1793.

Les Girondins mettent alors sur pied, à la Convention, une Commission des Douze chargée d’enquêter sur des pétitions contre eux-mêmes, qui circulent dans les sections parisiennes de sans-culottes. Les Montagnards tentent une première fois, le 31 mai, d’organiser une insurrection populaire autour de l’Assemblée pour abattre leurs rivaux. Mais l’insurrection n’aboutit qu’à la suppression de la Commission des Douze.

L’insurrection du 2 juin, préparée avec soin par Marat, met en branle les sections parisiennes de sans-culottes et la garde nationale qui encerclent l’assemblée. Comme les députés sortent pour adjurer les manifestants de rentrer dans leurs sections, le sans-culotte Hanriot, à la tête de la garde nationale, menace de faire tirer les canonniers sur eux. Penauds, les élus s’inclinent, reprennent place dans les travées de l’assemblée et votent la mise en état d’arrestation de 29 des leurs, ainsi que l’exige l’insurrection parisienne. Les Girondins, retenus à domicile, s’enfuient et tentent sans succès de soulever les provinces. La plupart seront rattrapés et guillotinés.

Les Montagnards ayant enfin les mains libres, ils vont prendre des mesures d’exception pour contenir les périls tant extérieurs qu’intérieurs. Ce sera pendant 13 mois la Terreur, sous la férule du Comité de Salut public, un gouvernement de sept membres duquel se détache la personnalité visionnaire de Robespierre.

Les sans-culottes menacent les députés girondins le 31 mai 1793 (musée Carnavalet, Paris)

Bien des années plus tard, 223 pour être précis, il règne un léger parfum d’insurrection en France. Mais une troupe de vaillants joueurs ont bravé les périls de l’état d’urgence pour s’affronter dans des joutes ô combien passionnantes…

Table n°1 dite « aux stratèges »…

.. où Bruno invite JiBee, Françoise et Jean-Yves à une partie d’une de ses dernières acquisitions,  Kemet. Premiers arrivés, ils seront presque les derniers partis du centre. Voilà un jeu qui compte des combats, des territoires, des armées, bref un jeu favorable aux stratèges. On l’aura devné, à cet exercice, c’est JiBee qui régale. Who else ?

Table n°2 dite « aux Nicolas » …

… où Baptiste invite les deux Nicolas et Mickaël à guerroyer dans les eaux inhospitalières de Black feet. C’est Nicolas Ier qui s’impose devant son homonyme, sur le score de 5 à 2, les autres, non qualifiés, n’étant pas jugés digne de figurer à la table de marque en vertu d’un mécanisme dont le détail m’échappe.

Table n°3 dite « aux fortunés » …

… où , après avoir beaucoup louvoyé, François-René, Xel et VHS se retrouvent tenanciers de L’auberge sanglante. Un jeu que découvrait Xel,  dont la méconnaissance d’une règle causa l’infortune (54 petits francs). Votre Humble Serviteur, qui s’est laissé piéger par la limite des 40 francs en pièces et une fin de partie trop subite, coince, avec 84 francs face à la bourse de François-René, garnie quant à elle de 87 francs. Un jeu plutôt rapide, subtil, et où il faut bien calculer ses actions.

Table n°4 dite « aux chanceux » …

… où les tables 2 et 3 fusionnent allègrement pour prendre le départ d’une course. La Camel Cup ? On pourrait le croire à l’examen de l’image, mais le jeu s’appelle en fait Camel up ! Ce jeu, qui compte à son palmarès une liste impressionnante de distinctions que je résiste au plaisir de vous citer, est, comme son nom ne l’indique donc pas, une course de chameaux sur lesquels on peut parier, un peu sur le mode de Lemming Mafia. Son matériel subtilement conçu (chameaux qui se montent les uns sur les autres d’où le vrai nom du jeu, pyramide creuse pour tirer le résultat des avancées de chacun….) est plaisant. Bien sûr, la course est chaotique, mais certains, plus clairvoyants, réussissent à tirer leur épingle du jeu. Mickaël (29) devance Nicolas II (26), François-René (23), Baptiste (20), Nicolas Ier (19), Xel (18) et VHS (16) dans cette partie à 7 pour un jeu « idéal familles nombreuses ».

camel cup

Table n°5 dite « aux contribuables » …

… où la table 4, délestée de Mickaël et Baptiste, finit la soirée comme on prend un dernier verre à La fièvre de l’or où, dans un univers western, on tente d’acquérir des concessions  sur la base d’un système d’enchères, de devenir maire d’un village et d’y lever la taxe d’habitation… On gagne aussi des points avec des tirages de dés si le nombre de la concession correspond. Un jeu où il ne faut peut-être finalement pas trop se laisser tenter par les enchères, ce que je fis, pour échouer à un point de Nicolas II (95 contre 96), bien que maire de deux des cinq villages. Dans le ventre mou, François-René (48), Nicolas I (46) et Xel (42) ont surtout payé des enchères et des  taxes.

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