Séance de MARDI 24/04/2018 à St-Elivet

Le lundi de Pâques du 24 avril 1916, en pleine guerre mondiale, un groupe d’Irlandais se soulève contre le colonisateur britannique. Les Britanniques et les Irlandais loyaux à la Couronne voient cette tentative comme un mauvais coup porté aux soldats qui se battent dans les tranchées. Les Irlandais des deux camps, nationalistes et loyalistes, avaient mis une sourdine à leur différend jusqu’à la fin du conflit, et obtenu le Home rule (autonomie de l’île) par le roi Georges V avec la promesse d’un amendement concernant l’Ulster. Dès le début du conflit européen, les Irlandais se portèrent massivement volontaires dans l’armée britannique pour combattre les Allemands.

Mais quelques extrémistes du Sinn Fein nationaliste et de l’IRB (Irish Republican Brotherhood) préfèrent appliquer l’adage : « England’s difficulty is Ireland’s opportunity ». Ces hommes forment ce que l’on appellera un peu plus tard l’Irish Republican Army (IRA). Ils occupent plusieurs bâtiments stratégiques au centre de Dublin, et déploient le drapeau tricolore au-dessus de la Poste. L’un de leurs chefs, le poète Patrick Pearse, proclame aux badauds le droit du peuple irlandais à la propriété de l’Irlande et à la libre détermination de sa destinée est libre et imprescriptible.

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Les insurgés espèrent que les badauds vont se rallier à l’insurrection. Las, ils sont conspués par la foule qui commence à se rassembler devant le bâtiment. C’est l’échec. L’armée britannique amène l’artillerie lourde et bombarde consciencieusement le centre de Dublin. Après cinq jours de résistance, les insurgés capitulent sans conditions.

Cet épisode, appelé Easter rising verra une soixantaine de morts parmi les insurgés, une centaine parmi les assaillants, deux cents parmi les civils, et 3 000 arrestations. Un Conseil de guerre condamne à mort tous les meneurs. Parmi les condamnés à mort figure John MacBride dont le fils, Seán MacBride, deviendra Premier ministre de la République d’Irlande avant de fonder Amnesty International et d’obtenir pour cela le Prix Nobel de la Paix en 1974. Un certain Eamon de Valera échappe à l’exécution du fait de sa citoyenneté américaine (il est né d’un père espagnol et d’une mère irlandaise). Il deviendra le premier Président de la République d’Irlande.

102 ans après cet épisode connu en français sous le nom de Pâques sanglantes, Lannion  résonnait de bruits de bottes, colons et envahisseurs de toutes sortes s’y pressant en masse pour défricher de nouvelles terres ludiques, mais ce n’était que pour le jeu et les rires. Nous avons tant oublié les guerres que le goût de la paix nous paraît fade.

Table 1, dite « La table du fond » : relégués à la table du fond de la bibliothèque, sages comme des images, François-René et Jack explorent  878 – Les vikings – jeu qui est le premier opus de la série Birth of Europe, cousine de la série Birth of America et a pour thème les invasions vikings sur les côtes anglo-saxonnes au IXème siècle. Jack se vit king mais à cette table, c’est François-René qui fut le plus conquérant.

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Table 2, dite « Home rule »  Gérard et Dom présentent, de concert, John company – un opus de Cole Wehrle. Ce thésard passionné d’histoire et de littérature imagine ici l’empire britannique des Indes. On y fait du commerce, des batailles, et surtout, on y gère la compagnie des Indes. Compagnie qu’il faut faire prospérer, en y jouant les différents rôles de management, sans oublier son propre intérêt.

John Company

Un jeu aux mécanismes plutôt complexes, qui a l’air de se le jouer court avec ses six tours, mais qui nous emmenera au-delà de minuit et à l’autre bout de l’ennui. C’est Gérard (17) qui l’emporta devant Dom (15). Xel (11) et votre serviteur (10) ont admiré leurs coups d’éclat.

Table 3, dite « Land and freedom » : à cette table de Libertalia, on notera la défaite surprise de Baptiste. Cédric, Julien-2 furent également les victimes de Cécile.

Table 4, dite « Rébarbative » : une interminable partie de Projet Gaïa rassembla, quelque part sur la terre, Tristan, Quentin, Nicolas II, et enfin Neox. Le vainqueur était assurément barbu (et, me souffle-t-on dans l’oreillette, jupitérien).

Waka Waka

Table 5, dite « Ensorcellée » : à Waka Waka c’est l’Afrique qu’explorent Thomas, Guillaume, Jacques-2 et Maïwenn.
En Swahili, « Waka waka » signifie « Fais-le ! ». Un jeu où vous incarnez des marchands d’un village africain. Depuis des terres lointaines vous parviennent des fruits, des peaux, du sel, du thé, du tissu et des bijoux. Le Sorcier vous donne des commandes que vous devez honorer, en rassemblant des marchandises, avec l’aide des autres villageois. C’est Thomas qui se pare de la coiffe de chef de village.

Table 6, dite « Insurgée » :  à Bandido François-René, Jacques-2 et Maïwenn engrangent une victoire sans foi ni loi, mais ô combien méritée.

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