Séance de MARDI 31/07/2018 à Servel

Le 31 juillet 1914, Jean Jaurès était assassiné au café du Croissant. Par son opposition à la loi du 19 juillet 1913, qui a reporté le service de deux à trois ans, comme par son plaidRésultat de recherche d'images pour "jaures assassinat cartoon"oyer en faveur d’une armée de réservistes à vocation défensive, L’Armée nouvelle, il s’était attiré la haine des nationalistes et des bellicistes, à droite comme à gauche, de Georges Clemenceau à Charles Péguy en passant par Maurice Barrès et Charles Maurras.

Lors de la « Crise de Juillet » qui suit l’attentat de Sarajevo, il réunit toute son énergie pour tenter d’arrêter le destin. Le 30 juillet, il apprend que la Russie a mobilisé ses troupes. Il se rend alors chez le sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères Abel Ferry. Celui-ci l’interroge sur la position des socialistes en cas de guerre. « Nous continuerons notre campagne contre la guerre », répond Jaurès. « Non, vous n’oserez pas car vous serez tué au premier coin de rue » !… Passablement découragé, Jaurès déclare à un ami, en sortant : « Tout est fini. Il n’y a plus rien à faire ».

C’est alors que survient la tragédie prédite par Abel Ferry. L’assassin est un déséquilibré de 29 ans, du nom de Raoul Villain, étudiant en archéologie, lecteur passionné de L’Action française, le quotidien nationaliste qui avait appelé le 18 juillet précédent au meurtre de Jaurès.  Son procès sera reporté à la fin de la guerre et il sera finalement acquitté de son crime. Au terme d’une vie errante, il sera lui-même assassiné en Espagne en 1936 par un mafieux quelconque.

104 ans plus tard, pas de drame à Servel, juste des pirates lancés en mer et des bombes à désamorcer, la routine donc pour sept vaillants particiviliens.

Table 1, dite « Belliciste » : à Jamaïca on s’enhardit à sortir l’extension, ce qui pimente un voyage un peu trop casual dans la version de base.  A l’issue d’une traversée qui n’a point manqué d’attaques vengeuses, c’est Mickael qui parvient le premier à Port royal et l’emporte avec 23, devant Xel, 16 (place d’honneur glanée au tout dernier tour où elle grapille huit pièces d’or), votre serviteur (15) complétant le podium. Suivent François-René (14), et Julien-2 (5), qui finit donc treize au-dessus d’Olivier (-8). Quant à Vincent, l’original, il arriva un peu tard pour jouer et prit une position de commentateur engagé et bicéphale, placé entre son homonyme #2 et Julien, qui échouèrent aux deux dernières places…

Table 2, dite « Pacifiste » à Time bomb on passe en mode « paix » pour couper les fils d’une bombe prête à exploser. Mais dans le lot, il y a 2 ou 3 espions, dont le but est plutôt de faire exploser une bombe avant le terme. Un jeu où la psychologie joue son rôle, car il faut parler et avertir ses coéquipiers sans trop se dévoiler. Quatre parties furent jouées, qui connurent des issues diverses:

  1. Victoire des espions, avec François-René à la manoeuvre
  2. Victoire des alliés avec encore François-René à la manoeuvre, dans le camp adverse, où il coupe 2 fils
  3. Victoire des alliés avec votre serviteur en héros (4 fils sur 7 !)
  4. Victoire des espions, sur une fourberie d’Olivier

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de VENDREDI 3/11/2017 à Ti Koad

«La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune», écrivait, de manière tristement prophétique, Olympe de Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Une dédicace piquante à la reine Marie-Antoinette, et qui signera également sa propre fin, le 3 novembre 1793.

Née en 1748 dans un ménage modeste de Montauban sous le nom de Marie Gouzes, elle se marie à seize ans. Veuve et mère deux ans plus tard, elle se remet sans attendre en ménage avec un entrepreneur qu’elle suit à Paris. À vingt ans, tandis que le règne de Louis XV arrive sur sa fin, la jeune provinciale entame une nouvelle vie, libre de toute contrainte. Reniant ses origines quercynoises, elle prend le nom de scène Olympe de Gouges et fréquente assidûment les écrivains et intellectuels. Quand arrive la trentaine, elle s’offre divers amants dont l’écrivain François Sébastien Mercier, auteur du Tableau de Paris, et écrit des pièces de théâtre et des romans qui fleurent bon les sentiments compassionnels à la mode.

Mais son ton et ses idées ne tardent pas à mûrir. En 1785, elle publie pour le Théâtre-Français une violente dénonciation de l’esclavage. En 1788, elle récidive avec ses Réflexions sur les hommes nègres, qui lui valent d’être accueillie par les abolitionnistes dans la Société des Amis des Noirs. En 1786, elle écrit aussi une suite au Mariage de Figaro de Beaumarchais dans laquelle elle dénonce le mariage forcé des filles et plaide pour l’émancipation féminine.

Quand survient la Révolution française, en 1789, Olympe de Gouges, déjà quadragénaire, redouble d’activité et multiplie brochures et libelles dans lesquels elle réclame avant toute chose l’égalité des droits entre tous les citoyens sans distinction de sexe, de couleur ou de revenu. Elle plaide aussi pour le droit au divorce (elle sera exaucée dès le 20 septembre 1792). Après la chute de la Convention, elle milite au club des Jacobins. Elle y dénonce la peine de mort et revendique le droit de vote sans distinction de sexe. Hostile à la Terreur et proche des Girondins, elle est arrêtée sur ordre de Robespierre et guillotinée. « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort ! » lance-t-elle avant de mourir.

Résultat de recherche d'images pour "olympe de gouges cartoon"

324 ans après, le deuxième sexe était fortement représenté à Ti Koad, et il n’a pas été loin de faire jeu égal avec le premier en termes de victoires.

Table 1, dite « Tentation révolutionnaire » : où Thomas, Xel, et votre modeste narrateur ont invité Tristan à découvrir Brass, un classique dont Thomas est reconnu, de longue date, comme le baron perché. En 1902, dans Que Faire ?, Lénine faisait valoir que la classe ouvrière ne deviendrait pas spontanément révolutionnaire par des luttes économiques pour les salaires ou pour la réduction du temps de travail, Pour convertir la classe ouvrière au marxisme, Lénine insistait sur le fait que les marxistes doivent former un parti politique, ou une « avant-garde ». Tristan s’est posé la même question au début du jeu, et c’est Thomas lui-même qui apporta la réponse à la fin: pour me battre, vous auriez dû vous liguer contre moi pour détruire mes mines et mes acieries. Mais n’est pas Lénine qui veut et, faute d’avoir su conclure une telle entente et d’avoir fomenté la stratégie y afférente, nous restâmes en troupeau regroupés (Xel 110, VHS 114, Tristan 117), chacun cantonné dans sa zone de confort (moi vendant du coton, Xel faisant des rails, Tristan en polystratégiste), contemplant au loin le tsar Thomas, 138. Une victoire largement due à ses acieries qui lui rapportèrent deux fois 5, 7, et 9 points, et une belle dédicace à Staline (l’homme d’acier, en russe).

Table 2, dite « Clan contre clan » : où deux clans se font face dans un excellent role play pour cette partie de Mafiozoo, avec d’un côté Sophie et Doc Nico et de l’autre Christophe II eMafiozoot Hugo. Ici, chaque joueur cherche à devenir le nouvel affranchi du gang de Momo les dents longues en prenant le contrôle des quartiers et des lieux d’influence de la ville. Pour gagner votre place dans « La Famille », vous devrez soudoyer les proches du parrain, gagner ou acheter leur soutien et bénéficier de leurs faveurs. Hélas vous n’êtes pas seul sur le coup…. C’est Christophe qui ressort roi de la jungle.

Table 3, dite « Cherchez la femme » : où Guillaume, Mickaël, Nicolas II, Frank et Jérôme revisitent Jamaïca par le truchement d’une extension croquignolesque dite « The crew ». C’est le premier cité qui s’impose.

Table 4, dite « United we stand » : où un deuxième opus des aventures de Gloomhaven nous est narré avec l’aimable concours de Dom et son brio habituel:

Résultat de recherche d'images pour "gloomhaven jeu"Retour dans le tumulus du premier scénario pour Julien-de-Paimpol-qui-perdra-bientôt-son-suffixe, Jack, Neox and Dom. Une soirée bien différente de notre première tentative infructueuse parce que chacun commence à prendre la mesure des capacités de son personnage, que la coordination de nos actions a été plus efficace et parce que les monstres sont moins agressifs si on joue avec les vraies règles (ils n’attaquent que si c’est écrit sur leur carte). En revanche on découvre avec frustration l’usure qui frappe les personnages dont la main de cartes d’actions se vide au fur et à mesure que le temps passe, au point parfois d’expirer (même s’il leur reste des points de vie !) au seuil de la dernière salle. Mais ce qui compte pour gagner collectivement un scénario, c’est qu’au moins un perso aille au bout. Ce soir c’est le Tinkerer de Neox qui fut le last man standing, mais de justesse : il lui resta juste assez de jus pour finir un dernier archer et se précipiter au fond de la salle sur le coffre qu’il convoitait. Le Spellweaver de Dom a cette fois largement utilisé sa magie ; c’est avec joie qu’on voit le Mindthief de Jack faire se battre entre eux les ennemis et j’attends avec impatience de nous voir réussir à exploiter les règles de déplacement des ennemis pour réussir à les faire marcher sur un piège.

Table 5, dite « Théories du genre » : où Vincent (13), bourreau des coeurs de pirate, s’impose dans une table presque paritaire de Shipwrights of the North sea. Hélène (11), Baptiste (9), Nourdine (6) et Justine (4) étaient aussi de l’aventure. Parité dans les victoires s’ensuit car, à Diamant, c’est Hélène (51) et Justine (41) qui mènent la danse, reléguant Vincent (31), Baptiste (30) et Nourdine (25) au rôle de comparses. Diamonds are a girl’s best friends.

Table 6, dite « Rouge sang » : où L’auberge sanglante voit débarquer Mickaël, Guillaume et Nicolas II, et dans son extension « Les forains », elle accueille les membres, étranges et inquiétants, d’une troupe de forains : un montreur d’ours, une femme à barbe, un lanceur de couteaux, une voyante. Avec un tel cirque, difficile d’y voir clair quant à l’issue de la partie.

Table 7, dite « L’homme est une femme comme les autres » : où, tandis que votre modeste narrateur a quitté les lieux, Thomas remet sa victoire en jeu à The island. Mal lui en prit car, ici, il assista impuissant au triomphe conjoint de Xel et Tristan, ax-aequo sur l’Olympe.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI 13/01/2017 à St-Elivet

Tenter le sort un vendredi 13, est-ce bien raisonnable ? Il faut croire que la paraskevidékatriaphobie ne sévit pas parmi les adhérents de Parties Civiles. Il y a pourtant de sérieuses raisons d’en être inquiet, comme nous allons le voir.

Afficher l'image d'origine

Table 1, dite « La déposition du missionaire » : Axel, Nourdine et Guillaume investissent l’univers de Mage Knight: des orques y rodent, des villages de paysans apeurés se regroupent sous l’ombre de châteaux fortifiés, des magiciens construisent des tours plus hautes les unes que les autres, des monastères abritent des moines inquiétants, craints et respectés. Savaient-ils que c’est le vendredi 13 précédant le dimanche de la Résurrection, que selon l’évangile attribué à Jean et les sources hébraïques, a été crucifié Jésus de Nazareth ?

Table 2, dite « Sous le gui » : la mythologie nordique raconte comment le dieu Odin a invité onze de ses amis les plus proches à un dîner à son domicile de Valhalla juste pour le voir maudit par un treizième convive, Loki, le dieu du mal et de la tourmente. La légende raconte que Baldr, fils d’Odin et de Frigg et l’un des dieux les plus aimés, a tenté d’expulser Loki, déclenchant une bagarre et finalement sa mort avec une flèche à pointe de gui. Le fait de s’embrasser sous le gui provient de cette légende sur Baldr. En effet, Frigg décida de ne plus jamais ignorer le gui, et, pour ne plus penser que le gui était une arme, elle décida d’embrasser toute personne passant sous un bouquet de gui.
Beaucoup plus convivial, Neox, nouveau et heureux possesseur de Ave Roma, fait découvrir ce jeu à Xel, Thomas, votre humble serviteur, mais aussi à lui-même. Nous sommes en présence d’un jeu typique de la famille des jeux de placements d’ouvriers, où l’on va investir différents lieux qui permettent de réaliser des actions, engranger des ressources, et bien sûr utiliser lesdites ressources ad nauseam. Outre l’univers de la Rome antique, ce jeu se distingue par quelques mécanismes originaux, notamment le fait de reprendre la poignée de dés présents par poste à la fin du tour de jeu. Pour gagner, il faut, comme souvent à ce type de jeu, insister sur ses points forts quitte à négliger un poste ou deux. Règle suivie ad litteram par Thomas, qui, grâce au score canon de 30 points sur la piste de la « roue de la fortune », remporte la couronne de gui de la victoire avec 78, devançant VHS (69), Neox (66), et Xel (65).

Afficher l'image d'origine

Table 3, dite « Fauve qui peut » : c’est le vendredi 13 septembre 1996 que fut assassiné à Las Vegas Tupac Amaru Shakur, plus connu sous les noms de scène de 2Pac et Makaveli. Ce rappeur, poète et acteur américain, issu d’une famille ayant milité dans les rangs des Black Panthers, a écoulé plus de 75 millions d’albums et se classe, selon le magazine Rolling Stone, à la 86e place du classement des plus grands artistes musicaux de tous les temps.Description de l'image Tupac Shakur drawing.jpg.

Ignorant ce signe funeste, Tristan convie Paul, David et JiBee sous les mânes des Dieux ancestraux peuplant l’univers de The great Zimbabwe. Il faut croire qu’une panthère noire un vendredi 13, c’était trop pour notre ami, qui échoua à confirmer son leadership sur le jeu, étant même relégué à la dernière place d’un combat de fauves que domina Paul en rugissant jusqu’au fin fond de la savane.

Table 4, dite « Des cœurs en hiver » : le vendredi 13 novembre 2015, une série d’attentats meurtriers ensanglantait Paris, faisant 130 morts et 413 blessés. Un bilan aussi triste que celui de cette table de Dead of winter, où périrent Olivier, Mks et son invité, et Nicolas II.

Table 5, dite « La croisière s’amuse » : le vendredi 13 janvier 2012, le navire de croisière Costa Concordia faisait naufrage à l’entrée du port de l’île de Giglio, au large de la Toscane. Sur les 4 229 personnes à bord ce soir-là, 32 morts seront à déplorer. Beaucoup plus aguerri, captain’ Julien mena une croisière plus tranquille vers Jamaica, emmenant Joan et Mickaël à bon port.

Table 6, dite « Le temps suspendu » : Le vendredi 13 octobre 1972, le vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya s’écrasait dans les Andes. Sur les 45 passagers et membres d’équipage, 12 meurent lors de l’écrasement et 17 de leurs blessures dans les jours qui suivent. Les 16 survivants n’ont été retrouvés que deux mois plus tard, après que deux d’entre eux ont donné l’alerte après dix jours de marche dans les conditions extrêmes de la haute montagne, sauvant ainsi le reste du groupe resté dans l’épave. Les opérations de recherche avaient été arrêtées huit jours après sa disparition. Ayant appris grâce à une radio que les recherches avaient été abandonnées, isolés sans nourriture à 3 600 m d’altitude dans des conditions climatiques difficiles, les survivants furent réduits à manger les corps des morts, préservés par le froid.

C’est dans le huis clos presque aussi angoissant de T.I.M.E Stories que François-René, Dom, Sophie et Nicolas III furent reclus toute la soirée. Il leur a fallu trois tentatives pour sortir de l’aventure, dont tous sortirent sains et saufs. Dom, notre reporter spécial sur les lieux, nous relate les faits par le menu dans ce qui suit, merci à lui !

« Sophie, Nicolas-3, François-René et Dom se lancent dans le premier scénario de T.I.M.E Stories, « Asylum ». Ce jeu coopératif a été (aidé par la force marketing du groupe Asmodée) l’un des plus remarqués de 2015. Parfois présenté comme un hybride entre jeu de plateau et jeu de rôle, c’est plutôt un croisement entre jeu d’enquête (sur le modèle de l’indépassable Sherlock Holmes Détective Conseil) et le jeu d’aventure (où l’on incarne un personnage qui a des forces et faiblesses, peut récolter des objets et doit parfois combattre).
L’enquête doit être résolue en un nombre de tours limités (le run) et en général il faudra à l’équipe 2, voire 3 runs pour réussir, les itérations permettant de tirer parti des informations apprises et d’optimiser le parcours de l’équipe. Il est même possible de changer de personnage entre chaque run. Mentionnons que d’un point de vue conception ludique, l’utilisation d’un deck unique de cartes (qui servent à la fois de scènes illustrées, de plan des lieux, d’objets/armes et de support à la narration) est une solution à la fois élégante et habile commercialement (puisqu’un nouveau scénario se résume à publier un nouveau deck).
Ce soir il aura fallu trois runs pour parvenir à résoudre l’enquête, avec une solide contribution de tous (le détail-clé relevé par F-R, l’optimisation du parcours de N3, les jets de dés miraculeux de Sophie et le labyrinthe résolu par Dom). »
Table 7, dite « Le sillage du premier homme » : selon le récit biblique de la création du monde, le vendredi, veille de Chabbat, le sixième jour, est celui où Adam puis Ève furent créés, puis qu’ils ont croqué dans le fruit interdit. Le treizième jour est donc également un vendredi. Olivier et Nicolas III incarnèrent quant à eux les personnages de la gigantesque armada de Sillage à la recherche des planètes pouvant accueillir des aliens en mal de terres pour vivre… L’histoire ne dit pas le fruit de leur quête.
Table 8, dite « Loi martiale » : c’est le vendredi 13 décembre 1968 fut rédigée l’Ato Institucional Número Cinco, qui se substitue à la Constitution du 24 janvier 1967 et renforce la Dictature militaire au Brésil. De leur côté, à X-Wings, Jeff, Laurent et Franck ont pour mission d’arraisoner les pirates qui ont interrcepté leur cargo. Ont-ils réussi ? Le forum devrait le dire…
Table 9, dite « Maître du temple solaire » : le vendredi 13 octobre 1307, le roi Philippe le Bel fait arrêter les membres de l’ordre du Temple (Templiers) dont Jacques de Molay leur grand-maître et les fait torturer afin qu’ils avouent des crimes qu’ils assurent ne pas avoir commis ; ceux qui reviennent sur leurs affirmations sont condamnés au bûcher. L’ordre du Temple est ainsi dissous, laissant tout le pouvoir au roi. Certains font démarrer la superstition de ce jour funeste qui vit chuter à jamais les plus grands financiers d’Europe, mais l’association du vendredi 13 à cet événement serait en fait une invention moderne, reprise entre autres dans le roman Da Vinci Code. Cela n’a en tout cas pas impressionné, le grand maître Jibee, qui corrige Tristan, Neox et Nicolas II à Race for the galaxy.
Table 10, dite « La dernière tablée » : dans la religion chrétienne, la Cène se serait tenue la veille d’un vendredi 13 et comportait 13 membres, dont Judas, l’apôtre qui trahit le Christ (la treizième personne). Dans cette légende, le nombre treize est associé au malheur qui mènera le Christ au martyre, et Judas au suicide. A la table de Codenames, en comptant les renforts successifs et les spectateurs, il me semble bien qu’on est parvenus à treize, avec pour les Rouges Xel, VHS, Thomas, Nourdine, et pour les Bleus Axel, Paul, Olivier, Guillaume (puis Dom).  Il y eut pas mal de Judas parmi les Rouges qui se sont pris une jolie déculottée:
  • 1-0 avec une entame fatale à 6-0 pour les Bleus , inaugurée par un Or 3 (Règle, Mine, Suisse)
  • 2-0 avec de jolies associations sur Colle (Retenue, Couche) et Monokini (Plage, Raie)
  • 3-0 sur un Erudit 3 (Docteur, Livre, Rayon) alors que les Bleus se prennent les pieds dans un Camelot indéchiffrable
  • Enfin un point pour les Bleus , les Rouges étant refoulés à l’entrée d’une Discothèque indécryptable (Manège, Chasse, Plante)
  • 4-1 sur un Banquet royal (Astérix, Assiette, Table, Croute) alors que les Bleus se perdent en montagne, à l’image de Dom, leur guide égaré : « une montagne, c’est pas le truc avec des chamois et des sapins ? »
  • Et enfin 5-1 pour les Rouges alors que les Bleus ont persisté dans un Blanc insondable, navigant à vue entre le mot assassin et le dernier mot Rouge (Fer, qui allait très bien avec Blanc, mais peut-être pas pour les moins de trente ans…)

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum.

Séance de VENDREDI à St-Elivet 8/02

3 tables pour cette séance (pas d’images car BGG trop lent ce matin)

Table n°1 dite « napoléonienne » …

… racontée par François :

Il y a 206 ans avait lieu la bataille d’Eylau dans le nord de la Prussie-Orientale, entre les empires russe et français. La victoire française de Napoléon fut indiscutable mais coûta dix mille tués ou blessés chez les Français, douze mille morts et quatorze mille blessés qui mourront faute de soins chez les Russes. Napoléon, très affecté par les pertes, et contrairement à son habitude, resta huit jours sur le champ de bataille pour activer le secours aux blessés et déclara à bout de nerfs: Cette boucherie passerait l’envie à tous les princes de la terre de faire la guerre. Le lendemain matin, Ney s’exclama en parcourant le champ de bataille à cheval: Quel massacre ! Et tout cela pour rien ! Cette victoire n’est en effet pas déterminante. Il faudra une autre grande bataille pour contraindre les Russes à la paix, décisive celle-là, ce sera Friedland. La bataille d’Eylau sera le point de départ du roman Le Colonel Chabert, dont le héros éponyme de Balzac décrit les horreurs.
Ce fut beaucoup plus pacifiquement qu’Hélène, Baptiste, Xel et VHS sillonnèrent l’Europe ferroviaire en Aventuriers du rail. Les conflits furent limités, malgré une brève joute entre Baptiste et Xel sur le front extrême-oriental, et un cheminement parallèle entre VHS et Xel sur la route Paris-Edimbourg. Le périple Lisbonne-Smolensk se révéla moins ardu que prévu et me permit de prendre la route du Nord, pendant que Xel piquait vers le Sud, et qu’Hélène arpentait Batavie et Germanie. Quant à Baptiste, il s’attela aux grands travaux en construisant une ligne au long cours au Nord de la Sibérie, qui, malgré les trajectoires maîtrisées de ses compétiteurs, lui accorda la victoire par sa grande longueur. Il finit en effet à 147 grâce aux bonus exorbitants que lui octroya son réseau, pendant que VHS à 120 coiffait Xel, 116 et Hélène, 115.
En déplaçant le terrain de bataille sur l’eau sur la carte exotique de Jamaïca (aimablement mise à disposition par Vincent), nous pensions mettre en échec Baptiste le bâtisseur. Mais il réussit à prendre le bon cap en profitant de brises favorables, s’extirpa du pot au noir, et fut le seuil à approcher le port d’arrivée. Ce qui lui donna la victoire, malgré les trésors et doublons amassés par VHS et sa cale supplémentaire, Hélène restant plombée par un trésor maudit (-4) qu’elle me vola dans une mauvaise inspiration (carte de droite, quand la carte de gauche était un vrai trésor à +7), et Xel ballotée au gré des vents et de la pénurie de vivres. Là encore, les combats furent limités dans cette soirée de paix des braves. En écho aux massacres de la guerre, nous laissâmes en paix le Colonel Chabert.
Table n°2 dite « mariage pour tous » …
… où Julien, Marvin, Sly l’homme qui côtoya la première cellule et JiBee ont donné un coup de pied dans la fourmillère de Myrmes. La partie que je ne doute pas passionnante s’est achevée par la victoire conjointe de JiBee et Sly. Le couple est rentré heureux.
Ajout de Marvin :
Sly a chouiné toute la partie, à base de « je sais pas si je serai dernier ou avant-dernier ».
J’ai chouiné toute la partie sur la même musique.
Julien n’a rien dit et Jibee se gavait.Au final j’ai pas compris comment, mais Sly remonte le Jibee et termine à égalité. Julien a bien fini et me mets une dizaine de points dans la vue en deux tours.Score finaux de mémoire :
Jibee/Sly : 76
Julien : 60 et quelques
Marvin : 51

J’y rejouerai peut-être car il y a des choses plaisantes dedans, et une interaction faible qui me sied tout à fait. Mais j’ai quand même le sentiment bizarre d’avoir raté quelque chose pendant la seconde moitié de la soirée…

Table n°3 dite « dans l’espace personne ne vous entends jeter les dès » …
… où Jeff et François-René découvraient Alien Frontiers avec Vincent et Votre Humble Serviteur. L’adage qui veut qu’un joueur qui découvre le jeu gagne la partie fut totalement vérifié car c’est dans l’ordre sus-cité que les joueurs sont arrivés en fin de la partie. A noter des très jolis coups de Jeff qui furent applaudis à 3 paires de main ainsi que sa chance indécente qui lui a valu 2 ou 3 sobriquets moins glorieux.

Pour discuter de cette session RDV sur le forum

Séance de VENDREDI à St-Elivet 18/1

3 tables pour cette séance :

Table n°1 dite « Et la culture dans tout ça ? » …

… avec Laurent, Julien, Jibee accompagné de son stagiaire de la météo qui se sont penchés autour du plateau de Clash of Cultures. JiBee remporte la partie.

Table n°2 dite « maqué ? » …

… avec Xel, François, Ania, Rebecca, Frank et Vincent qui ont abordé Jamaica. François raconte :

Xel, Rebecca, Frank, Vincent et VHS se font d’abord présenter le petit dernier d’Ania, un jeu polonais où on fait la queue pour les denrées les plus improbables dans divers magasins.
Un jeu au scénario très réaliste aux dires de ceux qui ont connu cette époque, et que des cartes évènements illustrent bien: « pénurie », « inventaire », « marché noir », « femme avec enfants qui prend votre place dans la file »…..
Le jeu est en VO mais Ania a réalisé un lexique qui permettra aux francophones d’aborder le jeu en douceur un jour.
Nous nous attablons ensuite pour une séance de « punching »pour déniaiser le petit dernier de Rebecca, à savoir Jamaïca, dont VHS fait une lecture des règles, qui s’avèrent fluides.
Il s’agit de faire le tour de la Jamaïque en bateau, les possibilités d’action étant simples: mouvements (en avant comme en arrière !), et acquisition de ressources (nourriture, doublons, et poudre à canon).
La progression en mer nécessite des ressources pour poser son ancre sur les différents points du parcours, et se défendre en cas de combat (arrivée d’un adversaire dans sa zone). Ces ressources sont transportées dans les cales du bateau, au nombre de 5.
Des trésors sont également éparpillés sur les rochers, permettant d’amasser des points (positifs mais aussi négatifs), et des cartes spéciales.
Le sel de ce jeu vient de ce que les différentes actions sont amplifiées par des dés (un dé de jour et un dé de nuit), lancés par un capitaine joué à tour de rôle: il faut donc profiter des vents favorables donnés par les dés pour avancer et amasser les ressources tout en se repliant en cas de vents contraires…….
A l’exercice, nos vaillants moussaillons connurent des sorts très différents:
  • Xel piocha plusieurs « trésors négatifs » et quelques pouvoirs, dont celui redoutable de faire relancer les dés au combat, mais, après un beau parcours, tomba en panne de voiles à quelques encablures de la fin
  • Rebecca passa un certain temps à tourner autour d’une île et se fit refiler quelques « trésors négatifs » à la défaveur de combats perdus
  • Vincent chargea tant ses cales de doublons et de nourriture qu’il eut besoin de la carte spéciale qui offre une sixième cale. Mais, lourdement lesté, il ne décolla guère de son point de départ et n’était même pas loin de le rejoindre en marche arrière…
  • Franck fut affecté par quelques choix malheureux en confondant le dé de jour et le dé de nuit, mais fut un combattant coriace (+2 aux combats, stocks de poudre à bloc) et finit avec un tas d’or respectable et un avancement honorable
  • VHS lutta contre les sorts (mauvaises cartes, trois fois 2 de suite au combat), ne récolta aucun trésor si ce n’est les trésors maudits qu’il se fit refiler, et finit quasiment en cale sèche à force de se faire « voler » ses ressources. Malgré un beau parcours maritime, son score final fur négatif !
  • Enfin, Ania partit à la chasse aux trésors, prit les vents favorables et mit fin à la partie en rejoignant le port de départ.
    Elle bénéficia ainsi de 15 PV et empocha la victoire, grâce à quelques pièces d’or et de beaux trésors « positifs »
Au total, Jamaïca est un beau jeau d’ambiance, sans prise de tête, interactif, et qui fut très apprécié !
La soirée se termina par un Résistance à 6, où les deux espions (Xel et Rebecca) furent vaincus 3 à 2 après avoir pris un départ délicat (deux défaites) dû à une tentative risquée de bluff de Rebecca, qui fut démasquée.
Vincent parla beaucoup, tout comme VHS et Franck, ce qui montre encore qu’à ce jeu, si les cylons sont souvent silencieux, les résistants peuvent être si longs….

Table n°3 dite « qui sent le fromage »…

avec Marie-Anne, Jeff, Sly the Youngest Mice on Earth et Votre Humble Serviteur qui ont incarné 4 souris dans Mices & Mystics. C’est un jeu coopératif de parcours de donjon (aka Donjon Crawler) où les héros, transformés en souris pour fuir les cachots d’une méchante reine, ont tenté de rejoindre un lieu sûr à savoir le trou à la base de l’arbre de la cour du château  La distribution des rôles a fait de Sly le Prince Colin, fils du défunt roi, vaillant guerrier et leader né, Jeff est devenu Nez : le forgeron bourru muni d’une vitalité et d’une force de frappe non négligeable  Marie-Anne a pris les traits de Maginos l’ancien sorcier royal et désormais la souris la plus versée au monde dans l’art de la magie, enfin VHS a endossé le rôle de Filch, un honnête voleur qui croupissait dans les geôles et qui a profité de l’occasion pour quitter les lieux de cette façon. Après avoir affronté des rats, un mille-pattes, des cafards et les torrents d’un ruisseau souterrain, les intrépides souris ont rejoint la cour où un corbeau a capturé Nez, déjà malmené par les batailles passées. Après que les derniers cafards de la cour furent exterminés, Nez s’échappa et les 4 souris ont rejoint le trou qui fut la cible de leur périple. Suite dans une prochaine aventure…. ou dans la même, vu que les souris ont fait l’impasse sur la visite de la cuisine et de ses stocks de fromage gigantesques, mais gare à Brody – le matou du coin – qui rode par là-bas…

Ce premier scénario, axé surtout sur la découverte des règles, était somme toute assez facile à gagner et le jeu une fois maîtrisé est fluide. Le seul monstre qui aurait pu nous poser un peu de problèmes : le mille-pattes, fut terrassé par un seul coup du marteau de Nez, ce qui était très chanceux, d’autant plus que les souris étaient en train de patauger dans un ruisseau qui pouvait les emporter. Et puis on a évité la cuisine, plus pour raccourcir la partie que par peur de faire échouer la mission.

Pour discuter de cette session RDV sur le forum