Séance de MARDI 10/09/2019 à Servel

Résultat d’images pour canard enchainé cartoon

Le 10 septembre 1915, Maurice et Jeanne Maréchal publiaient le premier numéro du Canard Enchaîné (son titre fait allusion à un autre journal contestataire, L’Homme enchaîné de Clemenceau). Appelé à devenir une institution de réputation mondiale, le journal satirique naît pendant la Première Guerre mondiale, avec la volonté de dénoncer la censure, la propagande, les mensonges et le « bourrage de crâne », selon une formule popularisée par Albert Londres en 1914.

104 ans après, aucune censure dans ce compte-rendu de notre soirée de Parties Civiles, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de bourrage de crânes.

Table 1, dite « Financement occulte » : nous voici à Bruges où l’on construit des canaux et des maisons, que l’on peuple de corps de métier. Maël découvre le jeu et y prend goût, combottant à merveille et termine à 53. Gérard (40) et votre serviteur (44) s’engluent dans des choix perdants contraints par les cartes. Et c’est Dom (62) qui l’emporte, honteusement financé de manière occulte par une commission fixe et scandaleusement élevée qu’il prélève sur tous les recrutements.

Table 2, dite « Dessine-moi un mouton » : à Clans of Caledonia, on a failli s’endormir tant la partie fut longue, et sans avoir à compter les moutons. Au dernier tour, Xel plante son mouton dans un champ au doigt mouillé, suscitant l’incompréhension de Neox, qui avait mûrement pensé son coup, et qui fomentait un grand dessein pour le sien. Adieux vaches, cochons, couvées pour le président qui finit dernier, derrière Benjamin, Xel, et Tristan qui, tapis dans l’ombre, a géré son affaire avec l’assurance du briscard.

Table 3, dite « Belle facture » : découverte de Otys qui voit une victoire de belle facture et au finish de Nicolas II (19), qui a bien optimisé ses ressources et l’emporte sur un gros contrat. Guillaume (17), François-René (14), et Olive (10), ont apprécié.

Table 4, dite « Deuxième tour » : la table 3 enchaîne avec Azul et le deuxième tour confirme la tendance du premier: Nicolas II (99), s’impose. Guillaume (60), François-René (92), et Olive (55), n’ont rien pu faire.

Table 5, dite « Fin de l’histoire » : pour finir, on termine sur un Innovation en équipes. Votre serviteur s’allie avec Maël, et culmine à 4 dominations. Dom s’allie avec Gérard et l’emporte avec 6 dominations, dans une partie à la finale tendue où tout pouvait basculer.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 30/04/2019 à Servel

30 avril, journée de la tolérance ! Ainsi, le 30 avril 311, l’empereur Galère publiait un édit de tolérance qui met un terme aux violentes persécutions engagées par Dioclétien, son prédécesseur, contre les communautés chrétiennes de l’empire romain. Deux ans plus tard, son édit sera confirmé et élargi à Milan par son successeur, Constantin. Le christianisme devient dès lors la religion dominante de l’empire. Et le 30 avril 1598 était publié l’Édit de Nantes. Cet édit de pacification, qui marque la fin des guerres de religion, vise à l’établissement d’une bonne paix et tranquille repos selon les propres mots du roi Henri IV. Il est habituel de qualifier cet ensemble de textes : « édit de tolérance ». L’expression est à vrai dire anachronique: au temps d’Henri IV, le mot tolérance désigne simplement la capacité individuelle de résister à la douleur ! Les contemporains du roi préfèrent parler de concorde et pacification pour qualifier l’Édit de Nantes.

A Lannion, la tolérance est un principe sacro-saint de Parties Civiles: on y accepte les petits, les grands, les forts, les cubistes, les barbus, et même les sportifs. Et nous avons une maison pour cela: celle du quartier de Servel, où il nous arrive de nous étaler dans ses nombreuses alcoves. Il faut dire qu’avec nous, cette maison de tolérance, c’est souvent un joyeux bordel !

Table 1, dite « Venez comme vous êtes » : La tolérance est de mise à cette table où prennent place, sans façons ni carton, Doc Nico, Xel, Tristan, Olive et Florian, attablés come à l’apéritif devant un Las Vegas dont ils savourent quelques opus, avant de passer aux choses plus sérieuses, un 7 Wonders en guise de mise en bouche.

Résultat de recherche d'images pour "impulse jeu chudyk"
Impulse

Table 2, dite « Je suis timide, mais je me soigne » : Les grands timides sont acceptés à cette table de Impulse. Mais on n’est pas dans la publicité culte des années 1980: ici, ce n’est pas un inconnu qui vous offre des fleurs, c’est un croiseur qui vient vous envahir sans façons, et accessoirement, couler votre cargo. On n’en attendait pas moins de ce jeu déjà ancien du prolifique Carl Chudyk, qui a été republié en version Print n’Play sous une nouvelle livrée, et que Dom a fabriqué de main de maître (la droite) avec le soutien d’une grande banque d’affaires. De sa main gauche, il pilota ses croiseurs et gagna haut la main avec les 20 points requis. Thomas et Xof (8) ainsi que votre serviteur (7) ont été trop tolérants avec le maître du jeu, qu’ils ont laissé s’étendre plus que de raison. Trop timides, donc, mais, promis, ça se soigne !

Sans transition, cette même table enchaîne sur un Las Vegas qui voit Dom plonger à 200.00 $, loin derrière Thomas, 340.000 $, VHS, 360.000 $, et Xof, 380.000 $, dans un joli tir groupé !

Table 3, dite « Tolérance d’usage » : A cette table de Clans of Caledonia, Benjamin (144) s’offre une victoire en douceur, tolérant la présence à une heure avancée de Eric (129) et Elouann (119), qui grimpent sur le podium (en même temps, ils n’étaient que trois, notez).

Table 4, dite « Tolérance zéro » : Death angel ne tolère aucune marge d’erreur et cette partie en fut la preuve: Vincent, Olivier-3 et Nicolas II sont morts dès le départ, mais, assurent-ils, avec brio !

Table 5, dite « Win the “yes” needs the “no” to win against the “no” » : Le seigneur des anneaux accueille à sa table en grand équipage LN, Baptiste, Neox et François-René. La tolérance fut encore de mise, avec une première partie perdue, la seconde réussie. Un peu comme le vote sur le traité de 2005 en somme.

Table 6, dite « Modeste vie » : un Century voit s’affronter les protagonistes de la table 1 avec un changement d’importance: Nicolas II à la place de Xel. Une table dont le résultat ne saurait être dévoilé ici: comme l’a proclamé un célèbre amateur de boutades, la modestie, ça ne se proclame pas, ça se vit.

Table 7, dite « La maison des tolérances » : Codenames c’est un peu la maison des tolérances, sémantiques et linguistiques. On vit jouter les Rouges (Dom, Vincent et Xel), et les Bleus (VHS, Thomas, François-René, Thibault).

Rouges 1-0: des chaussures mirent le pied à l’étrier d’une longue marche, initiée par un mot que nous tairons ici et qui fut toléré malgré son cousinage évident avec un mot de la grille – mais, nous expliqua doctement le Doc, lingus et langue ce n’est pas la même racine !
Bleus 1-1: les Bleus réagissent avec un splendide Témoin 2 (Course, Lien) pour finir un relais bien engagé.
Bleus 2-1: victoire implacable, illustrée par le joli Calvaire 2 (Crêpe, Croix), contesté par Nicolas, qui attesta avec force de la présence de calvaires en Alsace.

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum

Séance de MARDI 23/10/2018 à Servel

Pierre Larousse aurait eu 201 ans ce mardi. Brillant élève déjà désireux de devenir encyclopédiste, comme Diderot, il obtient à 16 ans une bourse de l’université pour compléter sa formation à Versailles. Il devient, à 20 ans à peine, instituteur à l’école primaire supérieure de Toucy, son village de Bourgogne. Pendant trois ans, il cherche à renouveler la pédagogie en faisant appel à la curiosité des enfants avant de rejoindre Paris en 1840.

Pendant huit années, il suit les cours gratuits de la Sorbonne, étudie au Conservatoire national des arts et métiers, au Muséum national d’histoire naturelle et au Collège de France et fréquente de grandes bibliothèques. Il étudie le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l’histoire, la philosophie, la mécanique et l’astronomie. Il constitue des milliers de fiches sur tous les sujets, dans la frénésie d’une formidable boulimie intellectuelle, ce qui lui vaut d’être surnommé le « bibliothécaire » par ses compagnons.

Alors qu’il songe se consacrer au commerce des vins de Bourgogne en s’associant avec sa sœur et son beau-frère, il acquiert une propriété à Toucy où son désir secret de Bourguignon attaché à la terre est de cultiver la vigne. La Lexicologie des écoles primaires publiée à compte d’auteur, paraît en 1849. Une nouvelle édition de cet ouvrage est publiée en 1852 sous le titre Grammaire élémentaire lexicologique. C’est la première pierre d’un édifice monumental en gestation.

En 1851, il rencontre un homme de sa région natale, qui apporte les fonds nécessaires pour que les deux hommes puissent s’associer et fonder une maison d’édition, la librairie Larousse. En 1856, est publié le Nouveau Dictionnaire de la langue française, l’ancêtre du Petit Larousse. Il est condamné par l’Église et mis à l’Index des Livres Interdits par le Saint-Office de l’Inquisition romaine. Son œuvre majeure est le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle. Il mit onze ans (jusqu’à sa mort) pour écrire ce dictionnaire de 22 700 pages.

Résultat de recherche d'images pour "pierre larousse cartoon"A Parties Civiles, l’affluence des derniers temps rend le récit de ces soirées comparable à l’étude d’un petit dictionnaire, qui, ce soir, avait pas moins de 8 entrées. Elle entraîne d’ailleurs des phénomènes de dopage des rédacteurs: l’on vit à cette occasion des pochettes de gloutonneries glucosées pulluler sur les tables.

Table 1, dite « BBB- » : Neox a apporté Crisis, un jeu déjà connu de certains, et notamment de Baptiste, qui en a fait une partie en duo avec son possesseur, mais avec des règles permissives que la morale réprouve. Rappelons qu’à ce jeu, il s’agit de sauver un pays « Aria » en grandes difficultés financières, Il y a donc un objectif collectif en plus: sauver le pays avant de se sauver soi-même. En l’occurence, nous n’avons pas été loin de la banqueroute, finissant à un niveau de confiance de -20, autrement dit catégorie junk bond largement enfoncée (catégorie < BBB- selon S&P). Il y eut pourtant un vainqueur, et c’est Neox qui prospéra le mieux (104). A la faveur de brillantes combinaisons, de cartes Avantage lucratives, et d’un monopole sur le fer, je caressai l’espoir de la détrôner avant qu’un dernier tour meurtirer m’en ôte toute illusion. Avec 89, je devance cependant Baptiste, 84. Olivier L. et Xel ont sombré dans les profondeurs, avec 58 et 50 respectivement, victimes de tirages de cartes impossibles à faire fructifier.

Crisis, c’est la crise sur nos tables de jeu !

Table 2, dite « CC » : à Clans of Caledonia, Doc Nico, Olive et Benjamin ont Compté leurs Coups. On ne sait pas qui a donné le dernier.

Table 3, dite « DAX » : ici, Scharzer Freitag se présente avec un tenant: Vincent-Artemus, jusqu’alors invaincu à ce jeu, et un challenger: Tristan, dans un rôle à conre-emploi. Alexis-le-barbu et Vincent-du-93 ont été les témoins de ce duel homérique, où l’alors invaincu a finalement été vaincu à ce jeu boursier allemand, au cours bien plus irrégulier que le DAX, son indice de référence.

Table 4, dite « KC » : à Azul, Guillaume se prend une tôle avec -11 au dernier tour, mais, cassé, gagne quand même. Kree’Nox a perdu mais bien aimé, et Nicolas II avait l’air content quand même.

Table 5, dite « KO » : à Via Nebula– Nicolas II retrouve le feu sacré et met KO ses adversaires. Guillaume s’est cette fois incliné, Kree’Nox a perdu mais bien aimé aussi.

Table 6, dite « W.H.I.T.E.C.H.A.P.E.L » : à Lettres de Whitechapel, Vincent-canal historique a emmené sur ses traces des enquêteurs au long cours: Marie-Anne, François-René, et Maïwen, pour une partie qui s’est prolongée après la permission de minuit. Le forum en dévoilera peut-être l’issue…

Table 7, dite «U0VDUkVUUw» : à Secrets Vincent-du-93, Nicolas II, Tristan et Alexis-le-barbu ont enchaîné les parties. Le résultat est codé en base4 dans un coffre-fort gardé nuit et jour. Quand ils furent repus, ils sont passés à Munchkin. Tristan avait alors lâché l’affaire.

Table 8, dite « 20Q » : à Warhammer Underworld Night vault, Olivier L et Neox ont guerroyé. On me souffle dans l’oreillette que ce jeu est la suite de Warhammer Underworld Shadespire – qui est déjà sorti quelques fois durant les soirées. Neox prend sa plume et raconte: « A la tête d’une armée de Nighthaunt (de sinistres spectres incorporels qui méprisent les vivants), j’ai vaincu Olivier et son armée Stormcast Eternals (de puissants guerriers immortels qui manient le pouvoir sacré de la tempête) 9 à 7. »

Pour discuter de cet événement, RDV sur le forum