Séance de VENDREDI 27/01/2017 à St-Elivet

Enlisés dans le bourbier vietnamien depuis 1965, les Etats-Unis parviennent à s’en extraire le 27 janvier 1973: un accord de cessez-le-feu signé à Paris prévoit le retrait des troupes américaines du Sud-Vietnam en échange de la libération, par les Nord-Vietnamiens, des prisonniers américains. Principaux artisans de ce compromis : Henry Kissinger et Lê Duc Tho, seront récompensés de leurs efforts par le prix Nobel de la paix, en octobre (Henri Salvador en fit un disque, publié par le label « Rigolo », et qu’on ne rangera pas dans la catégorie des standards indémodables). L’ancien secrétaire d’état américain en est d’ailleurs le plus ancien lauréat encore en vie. Une consécration pour cet allemand de naissance, de confession juive, émigré aux États-Unis en 1938 pour fuir les persécutions nazies, et qui, sitôt naturalisé (1943), partit en Europe en pleine guerre pour assurer des missions de renseignement non dénuées de risques, notamment durant la bataille des Ardennes.

44 ans après, à St-Elivet, pas de cessez-le-feu, plutôt des assauts guerriers, des enquêtes policières, des attaques de zombies et des brâmes de cerfs en rut couverts par des lemmings mafieux.

Table 1, dite « Entre terre et ciel » : A la table de P.I. il y eut beaucoup de va-et-vient, entre untel qui vadrouillait entre les tables, unetelle qui préparait du thé, un autre qui allait vérifier où en était le thé, des qui avaient du mal avec les petits cubes et les disques (points de pénalité à la clé immédiats pour le fautif, et première place d’office pour la victime, dit la règle, inflexible), et entre tout ça, des investigateurs qui tentaient tant bien que mal d’arpenter New York. De ce plateau comme suspendu entre terre et ciel, Mks ressort vainqueur avec 19 (bien aidé par deux erreurs de son voisin et les conséquences induites par la règle inflexible). Suivent Vincent (15), votre modeste narrateur (13), et Joan (11). Olivier finit son chemin de croix sur une note négative (-1).

Table 2, dite « Apocalypse now » : A la table de Eaten by zombies!, beaucoup de cadavres (Xel, Thomas, Christophe), et un seul survivant, Tristan. En est-il plus humain pour autant ?

Table 3, dite « The Deer hunter » : la table 2 se reconstitue pour une expédition à Anter Island, où il n’est plus question de zombies affamés mais de cerfs en rut. Le résultat sera le même. Tristan aux cornes chaudes a bramé si fort que les biches s’en souviennent.

Table 4, dite « Forrest Gump » : la table 3 enchaîne avec Clans, où, pour briser la monotonie qui s’installe, chef Tristan laissa sagement la place à un aîné, Thomas. Mais est-ce vraiment son aîné ?

Table 5, dite « Full metal jacket » : à la table de Myth, beaucoup de figurines en métal rivalisent, mais la victoire est collective, car les joueurs incarnent l’un des 5 héros et travaillent ensemble pour vaincre le mal. Autrement dit, cette table vit la victoire de trois hommes (Julien de Paimpol, Neox, Baptiste) sur un cuffin.

Table 6, dite « Platoon » : de cet Assaut sur l’empire, interprété par un quintett de pointe (Jack, Guillaume, Mickaël, FR, Nicolas II), on retiendra la victoire de l’empire.

Table 7, dite « Voyage au bout de l’oubli» : de cet opus de Lemming mafia, interprété par un quatuor de haut vol (FR, Guillaume, Neox, Marion), on ne retiendra presque rien.

Table 8, dite « Birdy » : Mickael et Nicolas II entament un 7 Wonders Duel, une partie dont un petit oiseau a emporté le résultat loin, si loin…

Table 9, dite « Good morning Lannion » : à cette dernière table de la soirée, un Deck building game, nous retrouvons les deux Julien, et nous pouvons vous annoncer sans erreur que Julien a gagné.

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Séance de MARDI 19/07/2016 à Ti-Koad

Ce mardi 19 juillet a vu battu le record historique de température à Lannion avec un thermomètre à 35,8°C. Les autres adhérents ayant exprimé le souhait de jouer à « ni oui ni changement climatique », passons sans faire plus de commentaires au compte-rendu de la soirée. Dans une salle Ti-Koad chauffée à blanc et d’humeur vacancière, nous avons vu encore de nouvelles têtes se présenter (et c’est bien ©). Bienvenue donc à Robin et Felipe. Nous avons aussi eu les impressions du représentant de PC au FLIP de Parthenay (qui y a eu le coup de cœur pour Evolution, un jeu dont on reparlera à la rentrée) et échangé divers commentaires sur le palmarès du Spiel des Jahres décerné la veille (go Codenames, go !). En début de soirée, la douzaine de présents se répartit en deux tables :

Table 1, dite « Plein soleil » : Le cagnard méditerranéen, il peut taper dur. Cela n’a pas dissuadé Julien-de-Paimpol, Xel, Neox, Olivier et Felipe de s’attabler devant Mare Nostrum. Beaucoup de conquêtes, d’occupations… et au final trois deux vainqueurs au cours du dernier tour de jeu (c’est l’école des fans ou quoi ?) : Julien et Xel capables de faire une pyramide et Neox qui termine sa cinquième acquisition de héros ! Autant dire que les anciens ont donné une leçon aux nouveaux (qui ne perdent rien pour attendre).

Table 2, dite « Cerveaux en surchauffe » : Vincent fêta sa réapparition en conviant, dans le rôle de fantôme, une assemblée hétéroclite de medium (tendance charlatan, vu que leurs visions se recoupèrent rarement et ce malgré les diverses substances psychotropes dont il se sont arrosés) à jouer à Mysterium (enrichi de sa récente extension) : Thomas, Bruno, Frank, Robin, François-René et VHN.

Malgré quelques traînards et grâce à un vrai coup de pouce du spectre qui retrouva une carte providentielle au fond des poches de son suaire, la petite bande parvient à récupérer avant la fatidique septième heure son triplet de présumés innocents. Dans la phase de vote, seul votre HN aura désigné le véritable coupable après avoir enduré la partie durant les vilénies de ses petits camarades sur le thème « c’est comme à Codenames, il ne faut jamais se laisser influencer par Dom ». Echec collectif, donc.

Table 3, dite « Hot stuff » : Codenames justement. Vincent propose de voir ce que donne en VO cette pépite ludique dont le succès déjà considérable ne pourra qu’être accentué par la consécration reçue la veille au soir. Robin et VHN le suivent pour 2 courts tours de chauffe. L’anglais rajoute à mon sens la difficulté que de nombreux mots peuvent être à la fois un nom et une forme verbale, le plus souvent avec des significations sans rapport (exemple ce soir : ground).

Table 4, dite « A l’ombre de ma hutte » : Thomas entraîne Bruno et F-R dans une partie de Clans, un jeu rapide, simple et malin, limite abstrait. C’est la tribu de Bruno qui l’emporte. Plus tard, on les a vus jouer aux Poilus.

Il faisait encore 25°C à l’heure où les derniers joueurs se séparèrent.

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Séance de MARDI 09/02/2016 à St-Elivet

Il y a exactement 566 ans disparaissait Agnès Sorel. Comment ? C’est une longue histoire…

Née près de Tours vers 1422, Agnès devient à 17 ans fille d’honneur d’Isabelle de Lorraine, épouse de René d’Anjou. Belle et peu farouche, elle passe au service de la reine Marie d’Anjou, puis cède aux avances de Charles VII (40 ans) en 1444. Enclin à la tristesse, le roi justement surnommé le Bien Servi, a bénéficié dans sa jeunesse de l’aide de Jeanne d’Arc. Quinze ans plus tard, dans sa maturité, il trouve ainsi le réconfort dans les bras d’une autre jeune fille, de vingt ans sa cadette.

Agnès Sorel prend très vite rang de première dame du royaume devant la reine et tient, pour la première fois en France, le rôle officiel de maîtresse royale. Sûre de ses charmes, elle se maquille avec art, se couvre de bijoux et se pare de vêtements plus beaux que n’en a la reine. Elle n’hésite pas à choquer la Cour en mettant en avant ses avantages dans des robes « aux ouvertures de par-devant par lesquelles on voit les tétons » (d’après le chancelier Jean Jouvenel), comme en témoignent ces oeuvres licencieuses…

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Charles VII l’honore en lui accordant de somptueux cadeaux. Outre des bijoux, elle reçoit le domaine de Loches, sur les bords de l’Indre, puis le château de Beauté-sur-Marne, ce qui, dit-on, lui permit de la complimenter en lui disant : « Vous êtes deux fois ma Dame de Beauté ».

Si le château de Beauté a aujourd’hui disparu, la cité de Loches conserve avec fierté le souvenir d’Agnès dans le logis royal. Le donjon voisin, massif et sombre, a été transformé en prison d’Etat par Louis XI, fils de Charles VII, et l’est demeuré jusqu’en 1926. Le Dauphin, du même âge que la favorite, figure parmi ses opposants les plus déterminés. Impatient de monter sur le trône, il la jalouse tout autant qu’il appréhende la naissance d’un frère cadet, Charles, susceptible de lui voler la place.

Un jour de 1446, n’y tenant plus, il sort son épée du fourreau et poursuit Agnès Sorel jusque dans la chambre royale. Cela lui vaut d’être exilé par Charles VII dans son apanage du Dauphiné. C’est le début d’un affrontement haineux entre le père et le fils, qui ne cessera qu’avec la mort du premier.

En sept ans, Agnès Sorel donne trois filles à Charles VII. Une quatrième grossesse est fatale à la jeune femme. Elle meurt le 9 février 1450 sur la route de l’abbaye de Jumièges (Normandie), en allant rejoindre le roi à la guerre, alors qu’elle est sur le point d’accoucher, soit qu’elle veuille prévenir le souverain d’un complot contre sa vie, soit qu’elle veuille éloigner de son amant une rivale, sa propre cousine et dame de compagnie, Antoinette de Maignelais.

Le bruit court qu’elle aurait été empoisonnée mais rien n’est jamais venu le confirmer. Les analyses pratiquées en 2005 sur sa dépouille ont révélé des traces de mercure sans qu’il soit possible d’affirmer si elles étaient d’origine criminelle ou dues aux remèdes qui lui ont été administrés. Elle souffrait en effet d’une infection parasitaire que l’on traitait alors couramment au mercure. Ce produit, mortel à haute dose, était également utilisé pour soulager les femmes enceintes.

Charles VII, désespéré par la mort de sa maîtresse, fait inhumer son coeur dans un mausolée au coeur de l’abbaye de Jumièges, aujourd’hui disparu, et son corps dans la collégiale Saint-Ours, à Loches. Profané à la Révolution, son tombeau a retrouvé en 2005 sa place dans une nef latérale de cette belle église romane. Le mystère de sa mort subite y plane encore…

Ce soir, à St-Elivet, une seule Dame de Beauté faisait face à un attirail disparate de huit mâles….

Table 1, dite « du déclin fatal » : Une lutte farouche oppose 5 joueurs à Smallworld. Baptiste, qui expliqua les règles du jeu, en sortit épuisé et finit dernier avec 72 PV, victime de l’attaque brutale de votre humble serviteur dès le premier tour, et ne repartit même pas avec un chèque de Matthieu. Ce dernier, qui découvrait le jeu, défendit vaillamment sa peau et échoua au pied du podium avec 91 PV. Pour ma part, je basai ma stratégie sur une combinaison redoutable à base de zombies (qui continuent à conquérir même en déclin) et d’Elfes, qui réssucitent aussitôt morts. Stratégie gagnante qui me menait à une victoire méritée, mais, erreur fatale, je ne déclinai pas mes Elfes au tour 7, ce qui me coûta la partie sur un dernier score trop faible, et me vit échoué au bas du podium, à 94 PV. Je fus devancé par Xel, qui fréquentait mers et océans avec aisance, d’un petit PV. Mais c’est l’autre Baptiste qui, sorti d’on ne sait où, fut finalement vainqueur, ayant acquis au tour 7 la race que j’aurais du m’adjuger. Il nous coiffe avec 98 PV sur une table de marque serrée comme une boîte de maquereaux.

Table 2, dite « de sang royal » : Nicolas survole les joutes sanglantes de Blood Rage, jeu où les joueurs prennent le contrôle de puissants clans Vikings en quête de gloire avant que le monde ne touche à sa fin dans une ambiance d’apocalypse. Avec plus de 140 points, il devance Thierry, 123, Jacques, 118 et Jeff, 77.

Table 3, dite « au bien servi » : Les protagonistes de la Table 2 enchaînent par un Tokaido, qui voit encore une fois la victoire de Nicolas, le bien servi, avec 90 PV, devant Jeff, 80 PV, Thierry, 72 PV et Jacques, 65 PV. Pour le coup, on lui passerait presque la couronne de Charles VII !

Table 4, dite « exilée » : Xel et VHS font découvrir une autre histoire de Clans, le jeu du même nom, à Baptiste. Un jeu où il y a des huttes de cinq couleurs, une carte avec des régions et des territoires, et des époques plus ou moins favorables aux différents lieux (champs, désert, montagne, etc…). Le mécanisme du jeu est très simple: chaque joueur commence par piocher une tuile, secrète, qui représente la couleur qui lui fera marquer des points. Puis, à son tour de jeu, on déplace toutes les huttes d’un territoire vers un territoire voisin non vide. Un territoire qui n’a plus de voisin devient un village (son créateur marque un point), et les couleurs qui y sont présentes marquent autant de points que de huttes présentes, avec éventuellement, selon l’époque, un bonus (territoire favorable) ou un malus (territoire hostile). Précisons que ce malus est égal à 100%, il faut donc bien avoir en tête l’époque avant de fonder un village. Enfin, dernière règle, toutes les huttes présentes une seule fois dans un village sont éliminées si toutes les couleurs sont présentes. Ce jeu, qui semble simple, peut être redoutable de complexité à mon avis. Mais il vaut mieux le jouer vite: une partie est pliée en 30 minutes et on s’amuse bien.

A la table de marque, Baptiste, rend sa couronne chèrement acquise à la Table 1, et finit dauphin avec 26. Xel, avec 22, complète le podium que je domine avec 37.

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