En ce 20 octobre 2017, Stéphane Hessel aurait eu 100 ans. Diplomate, militant politique, ambassadeur et ancien résistant français, il fut l’un des secrétaires d’un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
Né en Allemagne, il immigre en France avec ses parents et son frère aîné en 1925, est bachelier à 15 ans, reçu en 1937 à l’École normale supérieure et simultanément naturalisé français, avant d’être mobilisé en 1939 à Saint-Maixent, avec trois promotions de normaliens. Il épouse en 1939 Vitia, une jeune juive russe, interprète de conférences et fille d’un célèbre professeur de droit constitutionnel en France.
Prisonnier évadé en 1940, résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, Hessel rejoint le Général de Gaulle à Londres en mai 1941, où il est affecté au BCRA. Fin mars 1944, il est envoyé en mission en France. Quelques mois plus tard, il est arrêté, déporté en Allemagne, à Buchenwald, d’où il échappe à la pendaison.
Admis, en novembre 1945, au concours des Affaires étrangères, Stéphane Hessel fait toute sa carrière dans la diplomatie jusqu’en 1985, tout en étant, sous la IVe République, l’un des proches collaborateurs de Pierre Mendès-France, connu à Londres en 1943. À l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, en 1981, Stéphane Hessel est élevé à la dignité d’Ambassadeur de France.
L’auteur du célèbre opuscule « Indignez vous ! » s’éteint à Paris le 27 février 2013, à 95 ans. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève observera une minute de silence en sa mémoire, un hommage sans précédent.
Ce haut compagnonage nous éclairera sur les chemins parfois tortueux que prennent nos soirées, et nous donnera le courage d’affronter, dès le lendemain, le souffle brûlant du dragon de Scorfel. Une soirée où l’on a envoyé du bois, comme les illustrations ci-dessous en témoignent.
Table 1, dite « L’étrange défaite » : envoyé au front, Stéphane Hessel assiste, sans avoir l’occasion de combattre, à la débâcle et, après une longue errance avec son unité, il dépose les armes à Saint-Dié et se retrouve dans un camp de prisonniers militaires d’où il s’évadera, alors qu’à Naufragés l’on assista à une défaite collective presque aussi étrange, où Olive, FR, Nourdine, Nicolas II étairnt impliqués. Il semble que des jaguars et des singes seraient en cause.
Table 2, dite « Premiers de cordée » : à cette table d’Abyss, personne n’a touché le fond, au contraire, au vu des scores (Jérôme 68, Pierre-Yves 69, Thomas 72, Xel 76), on avait affaire à une palanquée aussi bien rôdée que celle de la rédaction du premier volet de la charte des droits de l’homme dont le diplomate assista à la signature à Paris en 1948, travail auquel il a été « très modestement associé ». Stéphane Hessel considérait le vote de cette déclaration en décembre 1948 à Paris comme un des instants les plus émouvants de sa vie car représentant un des ultimes consensus de la communauté internationale alors que commence la guerre froide.
Table 3, dite « Maquisards » : à Paper Tales comme à Pueblo, Tristan a fait la loi. Jack, Dom et Paul ont organisé la résistance, mais se sont perdus dans le maquis.
Table 4, dite « Blessure de guerre » : à Batman l’hôpital a explosé, et Mickaël s’en en sorti sain et sauf, contrairement à Guilaume, Baptiste et Neox.
Table 5, dite « Indignée » : En 2010, Stéphane Hessel publie son manifeste Indignez-vous ! dans lequel il encourage les générations montantes à conserver un pouvoir d’indignation. « La pire des attitudes est l’indifférence » écrit-il. Il y dénonce le système économique actuel fondé sur le profit individuel et propose un partage des richesses plus équitable. Il consacre également une grande partie du livre au conflit israélo-palestinien, prône l’insurrection pacifique et l’espérance. Son livre, vendu à plus de 4 millions d’exemplaires dans près de 100 pays, met en évidence et amplifie les mouvements des indignés qui ont émergé en Espagne, Grèce et États-Unis. Et indigné, comment ne pas l’être en voyant Tristan, qui découvrait Kanagawa, rafler la mise avec une moisson indécente de récompenses (63), devant Paul (52), Dom (52 aussi, mais troisième), alors que votre modeste narrateur s’est mélangé les pinceaux (31).
Table 6, dite « On s’est perdus de vue » : à Kingdomino Tristan enchaine avec 39, devançant Dom, 29 et Paul, 24. Votre humble serviteur sort avec 17, meurtri par une attaque fourbe de Dom au dernier tour qui lui chipe la tuile qui l’aurait fait gagner (mais on ne le saura jamais vraiment), et sera invité à revisionner Jules et Jim (une histoire de coeur inspirée de la famille de Stéphane Hessel) pour oublier. Une répétition de Scorfel en mode mineur, car ces scores ne seront pas au niveau de ceux du tournoi !
Table 7, dite « Même joueur tire encore » : En 1935, Hessel est inscrit en hypokhâgne à Louis-Le-Grand et, en 1937, il est reçu à l’École normale supérieure en tant qu’étranger. La même année, il obtient la nationalité française, ce qui le met dans une situation peu ordinaire : ne pouvant plus entrer à l’École normale puisque n’étant plus étranger, il doit se résoudre à repasser le concours. Ce qu’il fera avec succès en 1939, après une licence de philosophie. Bis repetita également à cette table d’Anter Island, où Xel blouse encore ses voisins et l’emporte devant Thomas, Vincent et Jérôme. Une partie, c’est important, où Vincent devint premier joueur avec 62 centimes.
Table 8, dite « Le prix de la liberté » : Dans un rapport remis en 1990, Stéphane Hessel écrit que la politique française devrait être « revue dans le sens d’une plus grande rigueur et du rejet de toute complaisance clientéliste ». Il critique la conception des rapports avec les chefs d’État africains, le gaspillage des crédits et des aides depuis les indépendances. Ce rapport, peu apprécié à l’Élysée, sera retiré de la circulation et enterré, comme la plupart des études visant à une transformation de la politique française de coopération en Afrique. Autrement dit, l’influence française est bien à vendre, comme à notre jeu d’enchères For sale. Dans cette ultime partie, il était dit que l’inflence trop prononcée de Tristan sur cette soirée prendrait fin. C’est votre modeste narrateur qui lui cloua le bec de haute lutte avec 65, Tristan culminant à 58, Paul 47, Dom 43, et Mickaël, 39.
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