C’est en comité restreint qu’on s’est retrouvés pour cette séance : 6 joueurs + 3 sympathisants qui faisaient un stage de … ficelle. Avec l’association de la danse bretonne à coté. Voui.
Donc 6 joueurs et dont un Jeff, qui n’ayant pas lu les règles de Brass a été désigné d’office « sergent instructeur » auprès de 2 nouveaux sympathisants, accessoirement étudiants à l’ENSSAT – fournisseur officiel du joueur à Lannion. Ils ont eu la joie de découvrir Race for the Galaxy qui est sur le point de devenir un classique de l’asso, bien devant Carcassonne dont multiples boites se languissaient dans un sac. Cependant je n’ai pas eu le temps d’apprécier les réactions de l’autre table, et pour cause : nous avons été looooonguement scotchés sur le jeu de Martin Wallace sus-cité : Brass.
Pour info : Wallace est également le créateur d’Age of Steam. Il est également le créateur de plein d’autres jeux très bien (Struggle of Empires, Age of Steam, Princes de Renaissance, Age of Steam, Liberté, Age of Steam, etc…) ‘. Je l’aime bien moi Wallace (et Age of Steam). Mais bon là, on a joué à Brass (en delaissant Age of Steam qui reviendra certainement sur table bientôt).
Le jeu se situe dans la période de la révolution industrielle du XIXème siècle : il s’agit de créer des réseaux de transport et d’industries et faire du commerce du coton. Le jeu est riche en possibilités, plus riche que Age of Steam : pour rendre l’évolution propre à cette époque des pions d’industrie se différencient par leur nature bien entendu mais aussi par leur « niveau technologique ». De plus il y a deux périodes distinctes : époque du transport fluvial et l’age de la vapeur (je vous laisse le soin de la traduction …). Elles marquent bien le déroulement du jeu en deux parties : les deux moyens de transport ne co-existent pas (le réseau ferroviaire étant plus dense – important ça ! voir la fin du post). Les règles sont relativement simples mais nécessitent une lecture avec du recul. De plus certains aspects sont un peu confus au début, notamment la fusion de la piste des revenus et la piste des scores. A noter : bien intégrer la règles de pose des bâtiments industriels en fonction de la nature de la carte jouée (chose avec laquelle j’ai eu du mal pendant toute la partie). Bref le jeu est touffu sans être complexe. Cela ne gâche rien : connexions, constructions et optimisations forment un mélange agréable et on a pas vu le temps passer – ni la disparition des joueurs de l’autre table.
En terme de scores, Maxime et Jibee finissent très près l’un de l’autre, les deux ayant dépassé 110 pts, avec un léger avantage pour Maxime. Je suis bien derrière, sans dépasser les 100 pts 🙁 Je n’ai pas vu l’importance des rails qui rendent les canaux anecdotiques (10pts env. pour les canaux vs 50pts pour les rails pour les 2 joueurs en tête et env. 25 pour moi). C’est un jeu vers lequel je reviendrai avec un grand plaisir cependant, mieux préparé en termes de règles. En effet on a passé plus d’une demi-heure à discuter des points qui nous paraissaient obscurs, on a joué lentement au début ce qui fait que la partie s’est terminée après minuit !
Sinon Brass ne me semble pas mériter l’étiquette « panzer bisounours » mais plutôt « bisounours espiègle ». En effet certaines actions amènent les joueurs à « collaborer » (de façon forcée) et la seule action « agressive » : remplacer une industrie d’un compétiteur par une des siennes (d’un niveau technologique supérieur) n’enlève pas les points à l’autre mais l’empèche d’en gagner un peu…