Comme bien souvent, Français et Anglo-Saxons se sont disputé la paternité de cette invention considérable, la photographie. Celle-ci est au croisement de plusieurs techniques : la « chambre noire », dont les propriétés ont été identifiées dès l’Antiquité, et la fixation des couleurs sur papier par voie chimique.
Les Anglais soulignent que les premiers résultats dans ce domaine sont obtenus vers 1800 par l’un des leurs, Thomas Wegwood, fils d’un potier qui eut l’idée d’enregistrer une image produite par une « chambre noire » de son père sur une feuille de papier imprégnée de chlorure d’argent, une substance photo-sensible. Mais il meurt en 1805 avant d’avoir obtenu des résultats satisfaisants.
Nicéphore Niépce, un Français passionné par la lithographie (impression sur pierre) reprend l’idée d’imprégner une plaque d’impression métallique avec du chlorure d’argent mais, pour fixer l’image durablement, ajoute une couche de vernis également photo-sensible à base de bitume de Judée (une sorte d’asphalte). Dès 1822, il produit de premières « héliographies » qui ont la vertu de ne pas s’effacer au bout de quelques minutes mais c’est en 1826 ou 1827 qu’après avoir exposé une plaque d’étain poli pendant huit heures, il produit la première photo digne de ce nom : une vue (très floue) de la fenêtre de sa maison. Vu le temps d’exposition, le procédé n’est pas prêt pour la photographie instantanée mais Niépce n’en a cure : il s’intéresse avant tout à la lithographie.
L’inventeur modeste de Chalon-sur-Saône entre en relation, par l’intermédiaire de son opticien, avec un fantasque décorateur de théâtre parisien, Jacques Daguerre. De vingt-deux ans plus jeune, celui-ci utilise habilement les ressources de la chambre noire dans ses arrangements théâtraux. Il perçoit tout l’intérêt commercial du procédé de fixation des images de Niépce et le convainc de signer un contrat d’association en 1829. Voilà réunies les deux techniques à la base de la photographie
Après la mort de Niépce, en 1833, Daguerre réussit avec des produits ad hoc à ramener les temps de pose à quelques minutes et conçoit en 1837 un appareil de prise de vues qu’il baptise avec modestie «daguerréotype». Comme il manque d’argent mais pas d’entregent, il convainc l’astronome François Arago de soutenir son projet. Celui-ci s’empresse de jouer de son influence pour pousser l’État à se rendre acquéreur de l’invention puis à « en doter libéralement le monde entier », lors de la séance historique du 19 août 1839. La France prend ainsi de vitesse l’Angleterre de Fox Talbot (1800-1877). Ce dernier, qui était en concurrence avec Niépce, mettra toutefois au point un procédé permettant de multiplier les épreuves positives à partir d’un négatif.
177 ans après, nous avons eu droit à une séance de jeu qui fit, par une de ses tables, forte impression.
Table 1, dite « Pour l’histoire »
…où Thomas et François ont convié deux aprentis de choc, Jeff et Franck, à une table de Mythotopia. Ce jeu est déjà devenu, au-dela de son nom, un mythe du jeu de plateau, réunissant les propri&tés du deck building et de la conquête de territoires sous la houlette du maître Martin Wallace. Mais cette partie en particulier fera date. D’abord par sa durée, car elle prit fin à 0h21. Durée exceptionnelle qu’explique l’intensité exceptionnelle de la bataille, où chacun des quatre joueurs aurait pu prétendre à gagner. Tout d’abord Franck le rouge, parti bille en tête dans ses conquêtes navales, domina le score. Son expansion incontrôlée lui vit quelques revers dans les terres, et Thomas le jaune étendit son emprise sur le plateau tel un Marspilami. Pour ma part, j’étais bon dernier, cantonné dans la montagne, et pris à revers dans ma citadelle, que j’avais peu opportunément placée près d’un lac. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot: je remontai la pente en grignotant la montagne avec la carte du Ranger, mais subissant le feu des jaunes, bardés de boucliers, puis des bleus dans ma citadelle. Je réussis surtout à acquérir deux cartes qui allaient se révéler décisives dans un voyage au long cours: l’Alchimiste et le Scribe. Au bout de trois heures de jeu, il y avait trois joueurs à égalité et la fin de partie approchait. Le rouge, attaqué de toutes parts, déclina. J’ouvris, sur une dernière construction, le chemin vers la fin de partie en vidant une quatrième carte de ses jetons. Manoeuvre diabolique car elle obligea Jeff à attaquer Thomas pour qu’il ne puisse mettre fin au jeu, délaissant donc la bataille où nous étions opposés. A plusieurs reprises, les conditions de fin de partie semblaient réunies, mais à chaque fois, la résolution des conflits en cours l’empêcha. Je me détachai peu à peu, pilonnnant la piste de score avec l’Alchimiste, faisant des constructions lucratives avec le Scribe, et plantant mon piolet dans les cités escarpées avec mes bottes de Ranger. Franck, épuisé, avait le masque de Diniz et lâcha prise avant la fin. Ironiquement, je mis fin à la partie au tour suivant, qu’il n’aurait donc pas pu jouer. Le score final (Vert 51, Jaune 47, Rouge et Bleu 37) reflète mal cette dernière heure de jeu irrespirable, où l’on avait l’impression irréelle de jouer une partie d’échecs à 4 mains. Une partie pour l’histoire.
Table 2, dite « Disputée »
…Mickaël souffle d’un petit point la victoire à Elaine dans un Roll for the galaxy des plus disputés.
Table 3, dite « Irrégulière »
…où Nicolas-Neox, Hélène, Xel, Bpatiste et Jérôme s’affrontent à Shipwrights of the North sea. Une partie presque aussi longue que celle de la table 1, la sauce des règles ayant été allongée par Baptiste, qui au passage, s’impose de concert avec Nicolas.
Table 4, dite « Chambre noire »
…Axel, Nicolas II et Julien.L s’opposent à Crisis Expansion avec des scores respectifs de 54, 36 et 43. Comme de juste, la jeunesse a donc pris le pouvoir dans cet univers Marvel deckbuildé.
Table 5 dite « Révélée »
…où Mickaël, Axel, Nicolas II et Julien.L s’affrontent à Welcome to the dungeon (victoire du premier cité) puis à Manchots Barjots (l’antépénultième de cette liste s’impose) .
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