Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l’enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d’Herculanum, à l’habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.
Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l’oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s’était éteinte hier.
À Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l’éruption et en rédige le compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme celle qu’il a décrite.
Quelques années après, à Lannion, la civilisation particivilienne continue de se développer. Nous laissons ce grimoire pour les archéologues du temps futur.
Table 1, dite « Enfouite à jamais » : à l’issue d’une partie de Demeures de l’épouvante, nous interrogeons un des protagonistes. Il nous réclame l’anonymat, aussi nous le désignerons par le pseudonyme de Neox*, puis nous déclare ceci: « On aurait dû perdre, mais on a gagné ». Prié d’en dire plus, il développe alors son propos dans ce qui suit, et qui, nous devons en informer le lecteur, constitue un spoiler en bonne et due forme:
Scénario « Secrets enfouis »
Un de nos amis policiers interrompt notre douce soirée à Servel pour nous demander un service. Un notable qui vivait reclus chez lui à Southside a été assassiné. Les agents envoyés sur place sont revenus avec le corps du défunt, l’arme du crime et un refus catégorique de retourner sur les lieux avant le lever du jour. Il nous demande d’enquêter officieusement. Rapidement Neox, F-R, Maïwen, Armand et Jack arrivent dans la maison de la victime où seul un chat les attend… pour le moment! Des bruits suspects se font entendre au sous-sol auquel nous n’avons a priori pas accès.
On fouine un peu. On applique la célèbre et très mauvaise méthode de se séparer en 5 groupes. On découvre un peu l’histoire du lieu et le passé du défunt. Des rituels impies ont clairement eu lieu ici. Le fantôme de la victime viendra également nous délivrer des messages et des avertissements.
Bref, on a un peu trop fouillé et l’énorme créature tentaculaire qui était au cellier s’en retrouve libérée. Dans une dernière apparition, le fantôme nous explique comment réussir à bannir la créature. La suite est donc une course contre la montre pour mettre en place le rituel avant que la créature ne quitte la maison. Jack, Armand et Neox sombrent dans la folie à peu près a ce moment.
Malgré tout, le rituel est accompli seulement un tour avant que la bestiole ne nous batte. Les sirènes de la police se font entendre… Il est grand temps de fuir pour nos héros. Arkham est sauvé! Qui sait ce qu’aurait pu faire cette créature dans les rues de la ville?
*le prénom a été modifié
Table 2, dite « Réactions en chaîne » : à La route du verre on transforme les ressources: eau, argile, bois, charbon nourriture et autre sable sont à jamais englouties par une énorme roue dentée qui, de ces matières premières, construit de la brique et du verre. Un mécanisme extrêmement astucieux issu de l’imagination fertile de l’auteur d’Agricola, et qui n’est pas sans rappeler celui de Tzolk’in. Le jeu comporte également un aspect psychologique permettant d’imiter les actions de ses adversaires si on a choisi la même dans son deck de cartes. Ainsi, chaque manche, qui se joue en trois tours, peut consommer les cinq cartes du deck si vous avez eu le nez creux. C’est ce qui arriva à Xel, qui, à l’issue des 4 manches, a joué 20 cartes, un exploit d’autant plus remarquable qu’elle avoua non les choisir mais les tirer au hasard ! C’est cependant Dom qui tira son épingle du jeu avec 20,5 PV, Xel (17) devançant le quasi duo formé par votre serviteur (qui végéta, mais atteignit les 14 grâce à un achat de carte miraculeux), et Gérard (13,5).
Table 3, dite « Voyage sans retour » : à Un monde sans fin, Joan, venue nous rendre visite, cette fois en compagnie de Robin, s’incline 58-61 devant Mickaël, son chevalier servant du soir. Elle ne reprendra pas sa carte cette année, car même si elle nous aime bien, 1000 km aller-retour pour une soirée jeux ça fait un bout. Mais nos tables lui seront toujours ouvertes !
Table 4, dite « Renaissance » : il est rare qu’un jeu auto-produit gagne ses galons et son tag dédié à Parties Civiles ! Saluons donc l’arrivée de Kingsroad qui n’est rien donc qu’un Meuterer rethémé par Dom dans le monde de Trône de fer (d’où son nom) ! Rien d’autre sur le plan des règles s’entend, car pour le reste tout a changé: les îles sont devenues les fiefs du roman, et les ressources leurs familles ! Comme on en jugera sur le cliché, le design est splendide, la réalisation impeccable, et le volet hiver / été de chaque carte pour indiquer si elle est active ou non prend ici tout son sens: quand on quitte un domaine, Winter is coming !
Non content de nous présenter fièrement sa créature, Dom survole la partie, gardant plus que de raison le rôle du Roi (à savoir l’ancien Capitaine, car les rôles aussi ont été renommés) à la faveur de rébellions échouées d’un rien, tirant les bonnes cartes, et les utilisant à très bon escient. Le score foudroyant de 53 couronne sa prestation, Gérard (38) a fait bonne figure, tandis que VHS (27) et Xel (20) n’ont rien pu faire.
Table 5, dite « Sortie de secours » : à Magic maze, la table 3 reçoit le renfort de poids de Doc Nico. Nos vaillants explorateurs n’ont pas eu à appeler les secours: ils sont sortis par la grande porte et sans embardée du centre commercial.
Table 6, dite « Looking for Pline » : Codenames s’est-il joué en cette fin de soirée ? C’est fort possible. Il a en tous cas été réclamé à grands cris et le jeu a été séquestré. Un récit d’un témoin oculaire nous serait d’un grand secours pour en narrer les péripéties.
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