Séance de MARDI 24/09/2019 à Servel

Conrad Ier de Germanie

Le 24 septembre 911, les principaux seigneurs allemands offrent la couronne de Germanie à l’un des leurs, Conrad de Franconie. Ils rompent ainsi définitivement avec la dynastie carolingienne qui régnait des deux côtés du Rhin, sur la France, la Belgique et l’Allemagne actuelles. L’historiographie traditionnelle voit dans cet événement la naissance de l’Allemagne.

Plus de 1000 ans ont passé, et, à Lannion, la dynastie Parties Civiles perdure. En voici un nouvel épisode.

Table 1, dite « Coup de grâce » : Doc Nico revient de 20 00 lieues sous les mers pour nous sortir Sabotage. Une histoire d’espions et de vilains qui se cherchent et d’un joli paravent qui les sépare. Jouant de cartes démesurément puissantes, les espions (Doc Nico et Florian) ont eu raison des vilains (Dom et votre humble serviteur) en leur assénant un coup de grâce fatal (perte du troisième dé) au bout d’une partie qui s’est étirée démesurément en longueur.

Table 2, dite « L’or du rein » : à The River Olive et quelques autres ont donné quelques coups de rein. L’un d’eux s’est ceint d’or mais la chronique s’en est perdue.

Table 3, dite « Des garçons trop tranquilles » : F-R et Neox s’emparent d’une boîte de Hellboy. A ce jeu coopératif, il semble que les gentils garçons ont gentiment perdu.

Table 1, dite « Patience dans l’azur » : à cette table de Coimbra on rapporte que Tristan a eu raison de ses adversaires à l’issue d’une campagne au long cours. Un jeu exigeant pour un vainqueur qui ne l’est pas moins.

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Séance de MARDI 19/03/2019 à Servel

Il faut croire que le 19 mars a des affinités avec le cinéma. Déjà en 1895 les frères Lumière impressionnaient leurs premiers rouleaux avec les appareils qu’ils venaient de breveter. Mais pas seulement, l’après-guerre américaine a vu naître des noms bien connus.

Table 1, dite « Harvey Weinstein (1952) » : un casting de rêve (Benjamin, Thibault, DocNico et Jack) mais une BO sans relief pour une partie-fleuve du space opera Projet Gaia. Le rédacteur n’a pas plus aller au bout de la projection de presse.

Table 2, dite « Bruce Willis (1955) » : une partie d’Architectes du royaume de l’ouest regroupe Baptiste, Neox, Vincent et VHN. Neox joue le bad boy en laissant sa vertu s’effondrer. Il enchaîne les constructions et se moque bien d’avoir quelques hommes de main en prison, il peut les libérer moyennant deux sous. A l’opposé VHN s’attaque au chantier de la cathédrale et sature sa piste de vertu tout en gardant un œil sur Baptiste, seul capable de rivaliser sur ce terrain. Vincent, c’est plus fort que lui, empile dette sur dette, autant de points négatifs qui le plomberont en fin de partie. Au final c’est Dom qui en planifiant ses actions au poil de meeple sort gagnant avec 34 PV d’un trio bien regroupé autour de 30.

Table 3, dite « Glenn Close (1947) » : liaisons dangereuses à Coimbra pour Xel, Olive et Maxime. On aurait pu croire que la femme aurait mené la danse mais au final c’est Maxime qui maximise son score et laisse derrière lui des espoirs brisés parmi les remparts de la cité.

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Séance de VENDREDI 11/01/2019 à Servel

Jules César traverse le Rubicon le 11 janvier de l’an 49 av. J.-C. Petit fleuve côtier d’Italie centrale qui se jette dans l’Adriatique, le Rubicon sépare la Gaule cisalpine, une province romaine ordinaire, du territoire administré en direct par les magistrats romains (la ville de Rome et la péninsule italienne). La loi de Rome interdit à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat. Traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, César viole cette loi et lance un défi mortel au Sénat qui dirige la République.

Quand Jules César traverse le Rubicon, la république romaine agonise depuis plusieurs décennies. Il ne reste plus rien du premier triumvirat constitué dix ans plus tôt par César, Pompée et Crassus pour mettre fin aux guerres civiles. Crassus a trouvé la mort au combat face aux Parthes en 53 av. J.-C., tandis que Pompée, qui a obtenu le titre de consul, bénéficie du soutien des sénateurs (parmi lesquels l’orateur Cicéron). Pompée se fait couramment appeler « princeps », ce qui signifie le premier des citoyens (d’où nous vient le mot prince). Mais il n’ose pas intervenir avec ses troupes à l’intérieur de Rome pour imposer ses volontés au Sénat et mettre fin aux luttes de factions. C’est pourtant le même homme qui aurait dit : « Je n’ai qu’à frapper la terre du pied et il en sortira des légions ».

En 50 av. J.-C., Pompée convainc le Sénat de lancer un sénatus-consulte contre César, enjoignant à celui-ci de prendre congé de son armée. C’est le retour des guerres civiles ! César, ayant franchi le Rubicon avec la XIIIe Légion, longe l’Adriatique, entre dans la Ville éternelle, en chasse Pompée et soumet en neuf semaines l’Italie entière. Pompée, maladroitement, laisse sept légions dans son proconsulat d’Espagne, sous le commandement de ses légats. Il tente de constituer une autre armée en Macédoine, au nord de la Grèce, dans l’espoir de prendre César en tenaille. Parant au plus pressé, César gagne l’Espagne en suivant la côte (il ne dispose pas de flotte). Sur le chemin, il met le siège devant Massilia (Marseille) qui a pris parti pour son rival. La ville résistera plusieurs mois. Sans attendre sa chute, César atteint l’Espagne et disperse les troupes adverses. Là-dessus, il poursuit Pompée lui-même en Grèce et va le battre à Pharsale.

Ecoutons Suétone, le contemporain de César: Lorsqu’on eut annoncé à César que le droit d’intercession des tribuns avait été supprimé et qu’ils étaient sortis de la Ville, aussitôt il envoya en secret des cohortes qui prirent les devants et, pour ne pas éveiller de soupçon, il assista par dissimulation à un spectacle public, examina le plan d’une école de gladiateurs qu’il devait faire construire et se livra, selon sa coutume, au plaisir d’un festin. Puis, après le coucher du soleil, il fit atteler à un chariot des mulets pris au moulin le plus proche, et s’engagea avec une faible escorte dans le chemin le plus détourné. Les flambeaux s’étant éteints, il s’égara et erra longtemps. Au point du jour, il trouva un guide, marcha à pied par des sentiers extrêmement étroits et rejoignit ses cohortes au fleuve de Rubicon, qui était la frontière de sa province. Là il s’arrêta quelques instants, et, supputant la grandeur de son entreprise, il se tourna vers ceux qui l’accompagnaient : « Maintenant encore, dit-il, nous pouvons revenir sur nos pas ; mais, si nous passons ce petit pont, le sort des armes décidera de tout. »

Il balançait encore, lorsque eut lieu le prodige suivant. Un homme d’une taille et d’une beauté remarquables apparut soudain, assis tout près et jouant du chalumeau. Outre les bergers, un grand nombre de soldats des postes voisins était accouru pour l’entendre, et, entre autres, des trompettes. Il saisit la trompette de l’un d’eux, s’élança d’un bond vers le fleuve, et sonnant une fanfare avec une force extraordinaire, il se dirigea vers l’autre rive. Alors César : « Allons, dit-il, où nous appellent les prodiges des dieux et l’iniquité de nos ennemis ! il faut jeter le dé. »

César franchissant le Rubicon (Jean Fouquet, XVe siècle,  enluminure sur vélin,  Musée du Louvre, Paris)

Histoire ancienne jusqu’à César et Faits des Romains, César franchissant le Rubicon
manuscrit enluminé, attribué à Jean Fouquet, circa 1470, musée du Louvre

1968 ans après, à Lannion, les dés étaient jetés sur de nombreuses tables lors d’une soirée foisonnante où nous accueillimes la valeureuse équipe d’un escape game version eco-centre dont on vous reparlera aux beaux jours (qui ne sauraient tarder, winter is leaving).

Table 1, dite « Avant le Rubicon » : à cette table de Disque-Monde Ankh-Morpok, nous trouvons donc Elisa et Aurélien, nos MJ éco-responsables. La première a failli gagner, avant que Kree’Nox n’y mette bon ordre, et si ce n’était pas lui, Nicolas II passait derrière. A Parties Civiles, on est civils, mais l’hospitalité a ses limites – il y a des Rubicon à ne pas franchir !

Table 2, dite « Après le Rubicon » : les mêmes enchaînent à Meowtopia et là, le Rubicon est bel est bien franchi: notre visiteuse s’impose en ayant fait le champ le plus trempé !

Table 3, dite « Traitement de faveur » : on enchaîne à 7 wonders où Nicolas II a récolté les faveurs sonnantes et trébuchantes de Kree’Nox, parce que c’est un gentil garçon, et que, concrètement c’était le seul à ne pas lui taper dessus. Cette bonté d’âme porta le fruit de sa récompense, le départageant d’Aurélien avec qui il était en égale compagnie.

Table 4, dite « Alea jacta est » : on boit frais et on enchaîne toujours, sans temps mort, à Dice Forge, où Nicolas II enquille un trophée de plus, profitant de l’insigne malchance de Kree’Nox aux dés. N’est pas César qui veut.

Histoires de peluches

Table 5, dite « Premier des citoyens » : Histoires de Peluches est un jeu d’aventure inhabituel dans lequel les joueurs endossent les rôles de peluches courageuses cherchant à sauver l’enfant qu’elles aiment d’un esprit magique et diabolique. Olive y endossa à merveille le rôle du justicier, et ce n’est pas que composition.

Table 6, dite « Légionnaires antiques » A l’ère de la découverte, les plus grandes villes du Portugal prospèrent. Outre Porto et Lisbonne, c’est le cas de la ville de Coimbra et sa célèbre université. Chef d’une des plus vieilles familles de Coimbra, vous sentez que la richesse croissante de la ville renforce le sentiment d’insécurité parmi ses citoyens. Vous employez donc votre propre légion de gardes de sécurité pour offrir des services de protection aux érudits, membres du conseil, marchands et clercs les plus influents de la ville. Vous voulez attirer les faveurs de certains mais tous ne peuvent pas être convaincus avec de l’argent. Dans Coimbra, il y a plusieurs façons de remporter la victoire: revenus financiers, recrutement de nouveaux gardes, progrès académique, relations avec les monastères environnants ou voyages de l’époque. De nos quatre légionnaires beaux comme l’antique, j’ai nommé Xel, Doc Nico, Tristan et Mickaël, c’est le dernier cité qui fut désigné primus inter pares.

Coimbra

Table 7, dite « Fors l’honneur » : la table 6, décidemment voyageuse, se propulse jusqu’à Antler Island où Xel a beaucoup biché, mais, faute d’honneur, a cédé le sabot à Tristan.

Table 8, dite « Aléa et jactas » : l’équipe de choc de Sherlock Holmes: Detective conseil évolue et, avec l’incorporation de trois jeunes recrues, change de nature. Dans ce deuxième opus du sequel basé à Carlton House, on cherche à résoudre l’enquête, c’est certain, mais on jacte aussi beaucoup, on mange des bonbons, on croque des gâteaux, et on raconte des histoires. C’est Dom qui fredonne du Sacha Distel à propos d’une hypothèse farfelue « Ton père n’est pas ton père et ton père ne le sait pas », votre serviteur qui renchérit sur Renaud, parce que qu’on parlait cuisine et magazines de recettes aux pages collées de sucre, une histoire de vieux new cook. On apprit aussi à l’occasion que « les patrons sont toujours coupables », et, au sujet des femmes, que « c’est moins cher d’en avoir plusieurs pour la nuit qu’une seule pour la vie » (on vous laisse attribuer ces citations à leurs auteurs). A part ça, il y avait une enquête, donc. Même si ça s’appelait « L’assassin habite au 221 », on se doutait un peu qu’il ne suffisait pas de se pointer à Baker Street pour solde de tout compte, on n’est pas non plus des perdreaux de l’année, faut dire ! On s’est doctement interrogé sur la phrase polysémique « il a bien mérité le repos éternel », et, si on a bien compris le gros de l’intrigue, il nous manqua la loupe pour les détails de l’affaire, qui, il faut bien le dire, était pleine d’alea. Et, comme nous le serine à l’envi Didier Deschamps, le haut niveau, ça se joue sur les détails. Faute d’avoir assimilé ce principe de base, notre équipe de choc fut sanctionnée du score négatif de -5, et n’atteignit donc pas son objectif, à 105 points près. Un détail, sans doute. Mais elle s’est bien amusée, et, pour s’assurer de retrouver ensemble au moins une fois de temps en temps chaleur humaine, Haribo crocos et quelques lueurs d’intelligence, décida de se réunir désormais tous les sixièmes vendredis de chaque mois.

Table 9, dite « Légionnaires modernes » : on allait oublier, il y avait un éléphant dans la pièce de Sherlock: l’univers de Star wars legions s’y déployait en majesté, avec Jeff et Jack à la manoeuvre. A un moment on trouvait que Jack parlait fort, mais on n’a rien dit.

Table 10, dite « Tu quoque mi fili » : pendant que toutes ces tables se déployaient, il y en avait deux qui faisaient leur petite affaire tranquilles dans leur coin, en père tranquille et fils de bonne famille. A Architectes du royaume de l’Ouest, on peut donc vous affirmer de très bonne source que Baptiste remporta une première victoire avant d’être corrigé par Neox dans la seconde manche et de quitter derechef les lieux. Mais, pour le reste de la soirée, le président fut fort civil.

Table 11, dite « Au plaisir d’un festin » : Notre légion compte quelques ludivores, de ceux pour qui le menu n’est jamais trop long à la table de Parties Civiles, capables de dire encore quand il n’y a plus rien en cuisine (mais la cuisine a ses caches…). Tristan et Doc Nico sont assurément de cette étoffe: on les vit, dans la torpeur de la nuit, plongés dans un Ganymède dont l’issue nous est incertaine. Il vous faudra aller sur la place du forum et interroger les témoins pour savoir qui, des deux frères d’armes, alla ad patres.

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