Ce fut l’une des toutes premières décisions de l’actuel président des États-Unis. À peine investi, en janvier dernier, il a fait accrocher, dans le Bureau ovale, un portrait d’un de ses lointains prédécesseurs, Andrew Jackson (1767-1845), élu en 1828 et réélu en 1832. Le tableau dépeint un homme d’âge mûr, au visage long, sévère même, à la chevelure grise abondante. Deux mois plus tard, Donald Trump se rendait à Nashville (Tennessee), à l’Hermitage, l’ancienne plantation de Jackson, à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance du “président du peuple”.
Autre président, presque homonyme, Andrew Johnson, né le 29 décembre 1808 à Raleigh (Caroline du Nord) élu comme vice-président d’Abraham Lincoln en 1864, et qui lui succéda après son assassinat l’année suivante. Lorsque les États du Sud, dont le Tennessee, firent sécession pour former les États confédérés d’Amérique, Johnson resta un défenseur fervent de l’Union. En 1862, Lincoln l’avait nommé gouverneur militaire du Tennessee dont une grande partie avait été reprise. En tant que démocrate partisan de la guerre et Sudiste et opposé à la sécession, Johnson était le candidat logique pour devenir le colistier de Lincoln.
Dans le cadre de la Reconstruction, Johnson voulut réintégrer rapidement les États du Sud dans l’Union et il les autorisa à organiser des conventions et des élections pour reformer des gouvernements civils. Les électeurs sudistes réélurent cependant beaucoup d’anciens dirigeants confédérés et votèrent en faveur des Black Codes qui privaient les afro-américains d’un grand nombre de leurs droits civiques.
Le Congrès refusa d’accueillir les représentants du Sud et adopta des législations pour annuler leurs décisions. Dans ce qui devint la règle jusqu’à la fin de son mandat, Johnson posait son veto aux lois et le Congrès l’annulait. Il s’opposa en particulier au 14e amendement de la Constitution accordant la citoyenneté aux afro-américains. Alors que les relations entre les branches exécutive et législative se tendaient, le Congrès vota le Tenure of Office Act qui limitait la capacité de Johnson à limoger les membres de son Cabinet. Quand il persista à vouloir renvoyer le secrétaire à la Marine, la Chambre des représentants lança une procédure de destitution qui échoua à une voix près au Sénat.
Après la fin de son mandat, il retourna au Tennessee avant de devenir le seul ancien président à être élu au Sénat en 1875, où il siégea quelques mois avant sa mort. Même si les évaluations de sa présidence ont varié au cours du temps, il est actuellement considéré comme l’un des pires présidents américains du fait de son opposition à des droits garantis au niveau fédéral pour les afro-américains.
209 ans après sa naissance, on débat ces jours-ci à l’occasion de cet anniversaire pour savoir si Andrew Johnson est réellement le pire président de l’histoire américaine. Selon une enquête de CBS auprès d’historiens, il serait seulement 42ème sur 44, Jackson étant au milieu du classement. La place du 45ème président, que certains voient plus proche politiquement de Johnson que de Jackson, attendra le jugement de l’hstoire. En attendant, la place de numéro 1 revient actuellement à… Abraham Lincoln !
Et à Lannion, pour cette dernière séance de 2017, on revisita l’histoire, la géographie, et la gastronomie !
Table 1, dite « Rose is the new black » : Reef encounter a la cote ces temps-ci. Tristan, le taulier, initie Johnattan, tandis que Xel et VHS jouent les comparses. Une partie remportée sans coup férir par Tristan sur une construction d’anthologie: un corail rose de 10 pièces quasiment inviolable, qui lui assura 30 points sur les 41 de sa victoire. Pourtant, Jonhattan eut le flair de booster l’orange (qui fut même mieux côté in fine que le rose – car on fit la chasse au rose sur la table de marque – tout comme, dans une partie récente on la fit aux noirs), et finit à une belle place d’honneur avec 34. Avec seulement deux couleurs, mais les plus lucratives: orange et jaune, Xel optimise un score de 24, tandis que votre modeste serviteur, trop dispersé, ferme la marche avec 22, en ayant misé sur les couleurs inverses.
Table 2, dite « Aternative facts » : également populaire ces jours-ci, Mythic battles voit une victoire de Mickael et Neox, à l’arrache et sur le dernier tour, face à François-René et Doc Nico. Ces derniers prennent alors le parti de réécrire l’histoire en faisant une partie à deux.
Post-scriptum: selon une source (non corroborée), le couple vainqueur de cette partie ne serait pas celui indiqué plus haut
Table 3, dite « Fire and fury » : du bruit, comme toujours, du feu et de la furie à cette table de Dice Town, même si ni Trump ni Kim Jong-Eun n’y étaient conviés. C’est au contraire le gentil Guillaume qui s’impose devant Frank, Paul et Cécile.
Table 4, dite « Master chef » : à Stir fry 18, partie bille en tête, la douce Cécile s’impose en cheftaine, et sans avoir menti une seule fois (mais on n’a pas vérifié) dans une partie plutôt Bisounours mais qui réunissait, pourtant, tous les requins de la table 1.
Table 5, dite « Green is the new red » : Innovation peut aussi se jouer en équipes. Sur la proposition de Tristan, nous essayons ce format, qui est plus doux mais pas moins chaotique qu’en version solo. Xel, à la tête d’un cartel démesuré, met fin à la partie en mettant la main sur 10 cartes vertes, délaissant ses rouges fétiches et ignorant superbement les moissons d’ères que faisait Tristan, son coéquipier. En face, Guillaume et votre humble narrateur ont expédié les affaires courantes.
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