Le 4 juillet 1954, l’Allemagne remporte contre toute attente la Coupe du Monde de football : c’est le « miracle de Berne », qui rend sa grandeur et sa respectabilité à toute une nation.
Miracle car la coupe est, de l’avis général, promise à la Hongrie. Son équipe étincelante, emmenée par le génial meneur de jeu Ferenc Puskas dit « le Major galopant », paraît irrésistible. N’a-t-elle pas remporté les Jeux Olympiques d’Helsinki en 1952, qui plus est devant la Yougoslavie, mise au ban des nations communistes pour son déviationnisme titiste ? L’Angleterre a été écrasée lors de deux matchs amicaux (13 buts à 4 au total). Les deux premiers matchs de la compétition sont du même acabit : 9 à 0 contre la Corée du sud, et surtout 8 à 3 contre l’Allemagne, une équipe cependant largement composée de remplaçants.
La suite de la compétition est plus difficile, voire houleuse, avec une blessure de Puskas et des rixes de fin de partie, mais l’équipe se qualifie pour la finale, le 4 juillet, contre l’Allemagne. Le match débute bien pour les Hongrois, qui mènent rapidement 2 à 0, avant de se faire rattraper puis dépasser à la 84e minute, sur un but de l’ailier Rahn. Les supporters se mettent à chanter « Deutschland über alles » et le pays entier se laisse aller à la liesse de redevenir un État comme les autres, légitimé par ce brillant résultat sportif qui permet de tourner la page du nazisme et de se tourner vers l’avenir.
La Hongrie se consolera en remportant, le 23 octobre 1956 une victoire très politique sur l’URSS, à Moscou, quelques jours avant le soulèvement hongrois et sa répression dans le sang par le « grand frère » soviétique. Mais la plupart des amoureux du football regrettent encore aujourd’hui ce jour de 1954 où la pluie incessante empêcha les Hongrois de déployer leur jeu aérien.
A Ti Koad, 63 ans plus tard, il y eut quelques miracles et l’arrivée surprise de deux ludopathes en vacances à Lannion, Yann et Florence, qui ramenèrent jeux, sucettes, bonbons et bonne humeur dans une soirée qui s’étira dans la nuit comme une bande de guimauve.
Table 1, dite « La cour des miracles » : à Tricoda, on joua jusqu’à trois parties, et, ô miracle, F.-R. et Xel en reportèrent chacun une. Le premier cité, qui découvrait le jeu, s’exclama qu’il y serait à jamais invaincu. Ce qui lui fait un point commun avec François Hollande, et une différence avec le major galopant, qui, lui, perdit la seule finale mondiale qu’il joua de sa vie. On vi aussi Sophie, Vincent, VHS et Doc Nicolas s’exercer au xmystère des chiffres, des couleurs et des langues étrangères.
Table 2, dite « Epique » : Tiny epic galaxies reçut ce soir les honneurs de la première sur nos tables. Ce jeu, amené par nos visiteurs du soir, se présente sous un petit format, mais la taille ne fait pas tout, et les autres protagonistes, Dom, Xof, et Bruno s’y sont adonnés sans retenue. Bruno s’est imposé, nous dit-on, de fort belle manière.
Table 3, dite « Au-dessus de tout » : Jeff et Christophe ont remis ça à X-Wings. Le forum décrira cette joute mieux qu’on ne saurait le faire ici-bas.
Table 4, dite « du petit Suisse dans les idées » : A la table de Codenames s’affrontent les Rouges (VMN, Xel, Florence, Yann), et les Bleus (F.-R., Dom, Bruno, Doc Nicolas). Une victoire 3-1 pour les Bleus, à l’image de la remontada de l’équipe d’Allemagne. Victoire contre le cours du jeu, les Rouges, formant une équipe homogène et coordonnée, tandis que les Bleus se perdaient souvent en conjectures (à l’image de l’énigmatique A-Par – un désinfectant antiparasitaire à base de pyréthrinoïdes permettant de désinfecter, sans les tacher, les vêtements et la literie), ou s’égaraient sur des chemins de traverse que seuls les breeeeebis ducs connaissent.
Table 5, dite « Le jour sans fin » : Doc Nicolas, Yann et Florence improvisent un Blood Rage plus que tardif, voire franchement hors délais. On ne leur en voudra pas, ils en avaient tellement envie.
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