Séance de VENDREDI à St-Elivet 6/10

Compte rendu by Xel :
4 tables :
– Relic avec les 3J (Julien, Jibee, JC),
– Zombicide 2 (F-R, Baptiste, Virginie, Gwen et Laurent),
– Level up : trois parties (Audrey, VHN et Rémy qui gagne à chaque fois ;-)),
– Carolus Magnus (Jacques, Jeff, Thomas et François)
Des départs puis un Aventuriers du rail (Europe) avec François, Jeff et VHN ; je l’emporte, Jeff est juste derrière et François voyage encore en corail 😉
Des départs puis un Level up final avec Jeff, Thomas, François, Gwen et VHN ; je l’emporte su le fil (pour la première fois !)

J’ajoute quelques mots concernant Carolus Magnus :
– avec des bonnes règles c’est un bon jeu (c’est un tacle réglementaire et mérité)
– en plus de la mécanique à peine calculatoire il y un coté « bluff + pari » qui n’est pas pour me déplaire
– la configuration « 2 équipes de 2 » marche très bien
Précision kilométrique de Baptiste dit « un trésor capilaire »  sur la partie de Zombicide
:
20131206_235130

photo prise en pleine partie.
En rose c’est François-René, en violet c’est Laurent en noir c’est Baptiste. Le mort rouge au fond c’est Gwen

Le job est simple. Fouiller la prison du comté à la recherche de documents. La dernière vague d’invasion zombie a fait paniquer les autorités. S’occuper d’une troupe de criminels, d’accord, mais des criminels morts-vivants, non merci. Ils ont fait monter les prisonniers dans des bus carcéraux et avaient décampé fissa. Quelques jours plus tard, le directeur s’est étonné de la pauvreté du matériel administratif sauvé par ses hommes. Mais les matons ont tous refusé de remettre les pieds là-bas, en secteur contaminé. D’où l’annonce dans le journal. Six bonnes âmes, ou six imbéciles, sont réclamés pour ce travail. La prime m’a fait oublier toute prudence.

Me voilà donc dans le bâtiment principal, à faire le pied de grue avec quatre autres fauchés, attendant que le dernier d’entre nous dédaigne se pointer. Après une bonne heure d’inaction, nous décidons d’ouvrir une porte, histoire de. Ce que l’annonce ne précisait pas, c’est que cette foutue prison est déjà pleine de cadavres ambulants. La journée commence à peine que nous sommes en train de fuir devant une abomination et ses copains. Sauf que fuir à travers quatre ou cinq pièces maximum, ça limite vachement les possibilités.
Après plusieurs minutes de cache-cache, nous parvenons à éliminer les zombies les plus faibles et à boucler l’abomination en cellule. Ce répit nous permet de fouiller les autres pièces et de trouver la salle de contrôle de la prison. En jetant un œil aux écrans de surveillance, nous comprenons dans quelle merde nous sommes. Des dizaines de silhouettes titubantes se pressent devant les portes, griffant le métal en gémissant. Impossible de s’en débarrasser avec nos flingues. Coup de bol, un bidon d’essence aux trois-quarts plein traine dans un coin. Quelques bouteilles de bières, vides malheureusement, deux trois morceaux d’uniformes et nous voilà munis de beaux cocktails molotovs. Direction la porte, qu’on ouvre juste assez pour balancer nos cadeaux. Même le feu d’artifices de l’Independence Day n’est pas aussi jouissif.
A présent que les rues sont à peu près dégagées, l’un d’entre nous pique une voiture de police abandonnée et se lance dans un rodéo avec les passants. Il disparait bientôt de notre vue, chargé d’aller récupérer les derniers documents dans un autre bâtiment. Avec deux compères, nous nous partageons tronçonneuses, scies à béton et boucliers anti-émeute, bien décidés à défendre le portail qui a fini par céder. Nous n’avons pas à attendre longtemps. La puanteur de l’air s’amplifie au fur et à mesure qu’ils surgissent des décombres, escaladant les carcasses de voitures carbonisées. Certains sortent même des égouts, leurs corps putréfiés dégoulinant de détritus. Aveuglés par la faim, ils se jettent stupidement sur nous. Ca devient vraiment n’importe quoi cette mission. Le vrombissement de nos lames couvre à peine le bruit des os brisés. Des lambeaux de chairs volent dans tous les sens, et la quantité de sang qui nous recouvre me fait regretter de ne pas avoir pris mes Ray-Bans.
Mes bras commencent à être ankylosés. J’ai des cadavres jusqu’aux genoux et la vitre de mon bouclier est recouverte de viscères. Les morts-vivants sont de plus en plus nombreux. Impossible de voir où sont mes compagnons de galère à travers ce mur de corps dégénérés. J’ignore s’ils sont toujours en vie. Un géant obèse me charge, me renversant sous le choc. Je lui balance mon bouclier dans les rotules. L’acier traverse sans peine les os rongés par la pourriture, et le colosse s’effondre sur moi, s’empalant sur ma tronçonneuse. J’essaye en vain de dégager mes bras pendant que sa tête essaye de me mordre dans un dernier sursaut. Des mains décharnées me griffent le visage et les jambes. L’air empuanti et le poids du cadavre sur mon torse me font suffoquer. Bordel, j’aurais mieux fait de rester chez moi. Je perds connaissance.
Visiblement, ils ont eu la gentillesse de ne pas me bouffer entièrement. Ils m’ont juste croqué à droite à gauche, et m’ont refilé leur saloperie de virus. C’est bizarre, tout est plus lent. Même les couleurs ont changé. Regardant autour de moi, je vois que mes potes ont subi le même sort. Du coup les zombies hésitent, un peu comme s’ils se demandaient si on était leurs amis à présent. Le bruit de la scie à béton de mon voisin met fin aux réflexions. Ramassant ma scie, je titube à la suite de mes camarades pour trancher encore et encore. Je ne ressens plus rien, j’ai l’impression de flotter, d’être porté par des dizaines de bras. Je n’ai même plus la force de tenir mon arme. Je finis par éclater de rire. C’est vraiment une sacrée journée!

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