Une seule table ce mardi, mais de qualité, avec un jeu qui figure sur le podium du classement de BoardGameGeek depuis près de 10 ans !
Mais laissons donc la parole à François qui nous relate la séance avec brio.
Une table ce mardi, dite « cubiste »
Cézanne le revendiquait, traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône, le tout mis en perspective, soit que chaque côté d’un objet, d’un plan, se dirige vers un point central.
Xel, François-René, Baptiste à la longue crinière, David et VHS pimentèrent d’exotisme un soir d’hiver par une virée à Puerto Rico pour y convoyer cubes, cylindres, et autres cônes pour une expérience cubiste.
Chacun produit ses denrées, Xel penche pour l’indigo, David pour le sucre, Baptiste cultive le tabac, et VHS fait main basse sur les cônes de maïs.
François-René recrute beaucoup de colons mais ils ne produisent presaque rien, sinon un peu de café sur la fin.
Une fois encore, la légende de l’hospice ( Xel et FR) sera démentie: les deux détenteurs de ce bâtiment perdront.
L’hacienda, également convoitée, se révèle providentielle en début de partie mais bloque l’espace à la fin.
Les titulaires d’un entrepôt purent conserver quelques denrées, mais c’est bien le remplissage des bâteaux qui fit vraiment la différence.
Dans cette partie, nombreux furent ceux qui amassèrent la monnaie délaissée sans en faire grand usage.
A cet exercice, VHS s’octroya plusieurs fois de précieux PV en se délestant à pleines brassées de son abondante cargaison de maïs, action encore renforcée par l’action du Port en fin de partie (+1 PV par chargement).
Sentant la fin proche, VHS précipita sa victoire en débarquant la dernière cargaison de colons comme dans un raid cynique sur Guernica.
Malgré un coup d’éclat de Baptiste façon Braque-age (achat d’un bâtiment à 10), il avait vu juste et termina avec 51 PV.
Suivaient Xel et Baptiste, à 42, puis David (qui avait également acheté un bâtiment à 10 afin de réduire l’écart en fin de partie), à 38. FR, avec 26, gardera de cette soirée un souvenir impressionniste, soleil levant non inclus.
La nature, pour nous hommes, concluait le peintre provençal, est plus en profondeur qu’en surface, d’où la nécessité d’introduire dans nos vibrations de lumière, représentées par les rouges et les jaunes, une somme suffisante de bleutés, pour faire sentir l’air. Dans cette floraison de couleurs, ce fut le jaune du maïs triomphant, qui fit vibrer cette joyeuse soirée dix jours avant la fin du monde.
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