Séance de VENDREDI 29/04/2016 à St-Elivet

Le 29 avril 1945, tandis que la guerre touche à sa fin, les élections municipales donnent l’occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire. Entre les deux guerres mondiales, sous la pression des mouvements suffragistes et d’intellectuelles comme Louise Weiss, la Chambre des députés vota à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions seront six fois repoussées par le Sénat. Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte paradoxale que les femmes ne renforcent le camp conservateur. La gauche radicale et socialiste craint en particulier que les femmes ne rallient le camp clérical et ne se soumettent aux injonctions de leur curé !

Il faut attendre les soubresauts de la Libération pour qu’enfin les Françaises obtiennent le droit de vote et voir l’égalité des droits inscrite dans le préambule de la Constitution de la IVe République (27 octobre 1946). Mais la féminisation de la représentation parlementaire se fait attendre et le nombre d’élues à l’Assemblée nationale stagne aux environs de 30 (5% des députés) jusqu’en 1997, où laquelle il passe à 59 grâce à un effort particulier du Parti socialiste.

A noter, les militaires étaient aussi exclus du droit de vote mais pour d’autres raisons (quoi que…). C’est seulement le 17 août 1945 – quelques mois après les femmes – que les troupes de la Grande Muette ont obtenu ce droit…

weiss

71 ans après, à St-Elivet,  tout le monde a eu le droit à la parole, mais peu en ont usé. Tandis que votre chroniqueur débarquait d’un train de nuit, il découvrait le spectacle fascinant de 4 tables très studieuses, autour desquels s’amassaient des joueurs mutiques et profondément absorbés à leur tâche. Comme celle de la presse, la liberté de parole ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…

Table 1, dite « Tambouille électorale » : Marie-Anne, Jacques et Franck revisitent Alchimistes, un joli jeu scientifique où l’on se bat pour la réputation d’être un chercheur efficace, soutenu par les mécènes, et surtout, un chercheur dont les théories se vérifient. Et des recherches, ce n’est pas ce qui manque, à tel point qu’une application sur smartphone est fort conseillée pour jouer ! Le résultat de cette partie haletante sera dévoilé par le comité Nobel du forum.

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Table 2,  dite « Une attente sans fin » :  Mickael, Nicolas II, un de ses accolytes, le nommé Paul, et Frank s’essaient à Runewars,  un jeu très riche en matériel et règles, et surtout très long. Il semble que personne n’a gagné cette partie qui prit fin avant son terme faute de combattants….

Table 3,  dite « Cinq contre un » : Baptiste triomphe à Trône de fer, opposé à François-René, Hélène, Julien de Paimpol, Jérôme, et Nicolas-Neox. Hélène a dû jeter l’éponge avant l’heure, privée de territoire et peu soutenue par la gent masculine dans cette partie d’hommes… Mais où étaient les suffragettes ?

Table 4, dite « Conservatrice » : à Brass, Thomas (125) devance modestement Dom (113), Xel (105), et Tristan (104). Mais c’est quand même une victoire de plus à son palmarès, dans une table où le haut niveau des scores témoigne d’une intense bataille d’experts.

Table 5,  dite « Grande Muette » : à Black Vienna, Thomas, Xel, Tristan, Dom, et VHS échouent collectivement à deviner les trois espions dans ce jeu, qui, dans sa version originale, vous plonge dans l’univers de l’après guerre, quand le clan de malfaiteurs « Black Vienna » terrorisait la population de Vienne. il s’agit bien sûr de retrouver les trois personnages mystérieux et seule une enquête approfondie de combinaisons logiques permet de démasquer les coupables. Dans sa version DUC, il faut faire assaut d’imagination pour retrouver l’ambiance conspiratrice qui régnait dans la capitale autrichienne…

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Table 6,  dite « Inexorable » : à Codenames, les rouges, Dom et VHS, pulvérisent (4-0) les bleus Thomas, François-René, tardivement renforcés par Nicolas II, un coaching qui ne s’avéra point décisif. Les rouges furent efficaces, sobres, et parfois chanceux (un Râteau est-il plus proche d’une Fourche que d’un Club selon vous?),  les bleus brouillons et déconnectés, et parfois trop subtils (à l’image du joli Somalie 2 pour Corne et Colonie).

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Séance de VENDREDI à St Elivet 29/05

Affluence plus raisonnable cette semaine, mais néanmoins conséquente : 16 joueurs et joueuses, répartis en 4 tables pour la première partie de soirée. Un 17 se joint à la fête un peu plus tard.

Les tables : (vous noterez l’admirable répartition de la gent féminine, à raison d’une dame par table.)
Table n°1, dite Glorieuse…
… où Alwen, Julien « pas de Paimpol », François, Frank et Dom se sont affronté autour de la Gloire de Rome.

Table n°2, dite Dominante…
… où Votre Humble Narrateur (Marvin) a retrouvé les plaisirs de Dominion, en compagnie de Xel, Jérôme et Thomas. Deux parties se sont succédé, que mes compagnons de table m’ont fait le plaisir de me laisser gagner.

Table n°3, dite Chaotique (?)…
… où Elaine, Laurent, Mks et Gaël ont joué à Chaosmos. Ca avait l’air bien.

Table n°4, dite Runique…
… où Audrey, Mikael et Axel ont joué sur un coin de table à Runewars.

Et maintenant un récit de la soirée, complet, détaillé et sûrement passionnant par Dom :

En ce 29 mai, jour anniversaire de la chute de Constantinople -et de la fin de l’empire romain d’orient-, la Table 1 était romaine. Après maintes tentatives infructueuses, Julien F. et VHN purent enfin jouer à la La gloire de Rome par la grâce d’une arrivée miraculeuse d’Alwen. Ils enrôlèrent cette dernière ainsi que François et Frank dans la reconstruction de la ville éternelle. Il fallut d’abord apprivoiser la mécanique du jeu et apprendre à utiliser chaque carte de trois différentes façons (comme action, comme bâtiment et comme matériau de construction). Les bâtiments commencèrent à sortir de terre, les joueurs à s’enrichir et des combos de plus en plus puissants à se révéler, accélérant le rythme de la partie qui prit bientôt fin sur une victoire de VHN. Les cinq patriciens, séduits par la tension et l’interaction du jeu, se promirent d’y rejouer bientôt, pour la gloire de Rome !

Après le départ de F1&F2 (l’un pour son domicile, l’autre pour un Dominion dans la bibliothèque dé-livrée) et l’arrivée tardive de F3 (F-R, retenu en première partie de soirée), nous nous lançâmes dans une partie d’Augustus. Dans ce loto à combos, Julien conquit son titre de consul par une victoire sans appel.

Les mêmes moins Alwen finirent la soirée dans la camaraderie masculine des Poilus, un jeu coopératif dans lequel l’héroïsme et le sacrifice n’empêchent pas de perdre à la fin, emportés qu’ils ont été nos trois héros par la grande boucherie aveugle des tranchées.

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