Séance de VENDREDI 23/03/2018 à St-Elivet

Le football, roi des jeux, a aussi son histoire, et ce 23 mars est l’occasion de revisiter deux des plus fameux derbys entre Lyon et Saint-Etienne, et de mesurer, à travers eux, l’évolution d’une société.

Le 23 mars 1969, à Gerland, a lieu un derby pas comme les autres: ce match est le premier à être retransmis à la télévision française. « Des matchs à la télévision en 1969, il n’y en avait pas. A cette époque, toutes les équipes étaient sponsorisées par Vittel. La télévision refusait de retransmettre cette publicité sur les maillots », précise Philippe Gastal, historien et conservateur du musée des Verts.

Pour répondre à la fois aux attentes de la télévision et des sponsors, le match n’a été diffusé qu’une seule mi-temps : « Les joueurs ont joué les 45 premières minutes avec leurs maillots Vittel. Ils se sont changés à la mi-temps pour jouer avec des maillots sans sponsor ! La télévision n’a donc retransmis que la deuxième période. Les téléspectateurs ont donc manqué le premier but de Salif Keita (13e). Ils ont tout de même vu deux buts: Hervé Revelli a marqué le but du break à l’heure de jeu et André Guy a réduit le score pour l’OL en fin de match. »

Pour la première fois en France, un match entre l'OL et l'ASSE est diffusé en direct par l'ORTF. Ce premier derby télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys avec 7 625 spectateurs. / Photo d'archives Le Progrès

7 625 spectateurs : ce premier opus  télévisé correspond à la plus faible affluence des derbys. Ce match, commenté par le tout jeune Michel Drucker, n’a pas été une franche réussite avec une seule mi-temps diffusée et une affluence en berne.
Les clubs n’étaient pas très chauds pour retransmettre les matchs, prétextant que les stades seraient vides. Ce jour-là leur avait donné raison puisqu’il n’y a eu que 7 625 spectateurs alors que les derbys tournaient plutôt autour de 20 000 et 25 000 spectateurs de moyenne à cette époque. Mais la météo n’avait pas aidé non plus puisqu’il pleuvait des seaux d’eau ce jour-là.

Autre derby resté fameux, celui du 23 mars 1977, disputé dans des conditions dantesques. « Les stéphanois meilleurs nageurs C'est injouable et pourtant Rocheteau va marquer un deuxième but. / Photo d'archives Le Progrèsque les lyonnais » avait titré la presse au lendemain du match. Malgré les trombes d’eau qui s’abattent sur Gerland, l’arbitre de la rencontre, M. Wurtz, décide de maintenir la rencontre.
La pelouse est impraticable mais comme un symbole, 42 000 spectateurs sont présents pour assister au spectacle. C’est d’ailleurs en raison de la crainte d’éventuels débordements que le match est maintenu. Là aussi, les verts l’emporteront (2-0), Larqué ouvrant le score sur un coup de tête, son seul but de la tête de sa carrière, disent les historiens.

Un seul sponsor pour toutes les équipes, la télévision qui refuse de diffuser un match avec publicité sur les maillots des joueurs les obligeant à en changer, des spectateurs qui se pressent en masse malgré le déluge (dans des stades bien sûr non couverts) et refusent de plier bagage, et, last but not least, des voisins foréziens conquérants: tout a changé en un petit demi-siècle…. sauf l’insubmersible Michel Drucker, toujours en vue dans le paysage.

A Lannion, quelques années plus tard, de fameux derbies ont eu lieu sur les tables surchauffées de St-Elivet, où une grande marque de bière s’était invitée comme sponsor.

Table 1, dite « Changements de maillot » : Dom régale à Meuterer, un jeu tout petit où un équipage à la composition fluctuante navigue entre des îles, cherchant à y faire commerce de diverses denrées comme le sel, le vin, le tissu ou les rubis. A ce jeu original, plusieurs mécanismes se combinent: la conduite du navire, sous la direction du capitaine, une possible mutinerie (initiée par un mutin, le fameux Meuterer qui donne son nom au jeu, et un éventuel mousse complice), et enfin la vente des marchandises aux deux derniers ports visités, tout en gardant un œil sur les ventes possibles au port de destination, qui n’est qu’Résultat de recherche d'images pour "meuterer jeu"accessible au tour suivant. La partie prit un tour paisible, votre serviteur faisant office de capitaine au long cours avant de décider de changer de maillot et de se saborder, mais victime d’un tirage de cartes si défavorable qu’il ne réalisa pas une seule vente de la partie ! Relégué à l’étiage du tableau de marque (13 points), je vis des marchands plus chanceux et opportunistes (Franck: 28, Armand: 35) disputer en vain la victoire à Dom (38).

Table 2, dite « Feuille de score floue » : à cette table de Praetor on œuvra jusqu’au bout de la nuit, mais on ne prit pas la peine de compter les points avec précision. Si la feuille de score ressort singulièrement floue entre Tristan (400), Thibault (300), Doc Nico (200), et Olive (100), on peut penser que l’ordre d’arrivée est fidèle.

Table 3, dite « Dantesque » : Nicolas II, François-René, Xel, Jérôme, Sophie et Solène  composent la feuille de match de Room 25, où la cohorte des prisonniers se sortit d’affaire, laissant cependant pour morte Sophie, livrée dans une chambre isolée aux griffes de l’impitoyable Nicolas II, gardien sans pitié, sous l’oeil approbateur de Solène. Spectacle dantesque dont se délecta François-René dans une chambre voisine, avant de filer rejoindre ses camarades d’infortune.

Table 4, dite « Au nom de tous les chiens » : dans l’arène de Mythic battles, des gladiateurs, des bêtes curieuses telles les chiens des enfers, tout cela manœuvré par Mickaël, Guillaume, Paul junior, et Quantin, et qu’on aurait aimé voir commenté en direct par Michel Drucker. Au fait, vous aimez les chiens ?

Table 5, dite « Derby » : à l’écart du monde, dans le silence feutré, on n’entend que le bruit des mètres ruban coulisser pour déterminer les cibles des attaques de Warhammer 40 000 – encore une partie qui conduisit les joueurs jusqu’à point d’heure, et vit l’expérimenté Julien venu de sa lointaine contrée Paimpolaise damer le pion à Baptiste dans ce derby de la cinquième circonscription.

Table 6, dite « Une-deux » : délestée de Franck, la table 1 enchaîne sur Azul – encore une version maison d’un jeu honorablement connu et qui nous replonge dans le Portugal de la renaissance. Munis de truelles et de jolis azulejos, nous construisons des palais de toutes les couleurs, à l’horizontale, à la verticale et dans toutes les couleurs. Une partie que je m’adjugeai avec 81, sur un joli une-deux de fin de partie avec Armand (53), qui eut pour effet de priver Dom (73) d’une victoire qui lui tendait les bras.

Table 7, dite « Monstre édenté » :  Pour le premier match de la saison 1970, l’OGC Nice reçoit l’Olympique lyonnais. Titulaire, Domenech se voit confronté aux rapides attaquants niçois. Le meneur de jeu de Nice le dribble puis se fait sévèrement tacler par un joueur de l’équipe adverse, qui s’avère être Jean Baeza. Il se fracture le tibia et le péroné. Or Raymond Domenech, qui n’est alors qu’un jeune débutant, se voit attribuer la faute et se fait alors traiter de « boucher » par la presse à la suite d’une erreur des journalistes. Il décide pourtant de ne pas protester et se justifiera beaucoup plus tard : « Baeza et moi avions la même coupe de cheveux. Les journalistes nous ont confondus. Je n’ai rien fait pour les contredire. Je débutais, il me paraissait important que l’on parle de moi, en mal ou en bien. Il y avait une sorte de bravade, je suis alors entré dans mon personnage ». C’est ainsi que naît alors la réputation de « boucher », que Domenech traînera jusqu’à la fin de sa carrière de joueur, au point d’en devenir son surnom. À la suite de ce fait de jeu, il deviendra un joueur dur, capable de se battre sur tous les ballons, même les plus anodins, et surjouera cette réputation en se laissant pousser une moustache inhospitalière et des cheveux noir corbeau. A la table de Not alone, qui rassemblait les protagonistes de la table 3, il y avait aussi un monstre, mais il finit déconfit, n’ayant presque pas mordu. « Quelle tristesse » conclut François-René, qui en endossait le rôle.

Table 8, dite « Diluvienne » : la table 2 enchaîne son marathon en passant des colonnes romaines aux colonnes d’eau, par une plongée dans les eaux troubles d’Abyss, dont on ne verra sortir ni résultats ni lumière.

Table 9, dite « L’esprit d’équipe » : à cette table de Codenames nous trouvons les Bleus (VHS, Guillaume, Quentin, Maïwenn, Nicolas II – ce dernier plutôt en spectateur désengagé), et les Rouges (Xel, Jérôme, Dom, Mickaël, François-René) pour une partie où il valait mieux avoir l’esprit d’équipe pour comprendre ses partenaires.

  • Rouges 1-0: les Bleus s’égarent dans une Chambre (Porte, Suite, Carreau) qui dérape sur une robe inattendue, une Navigation mal maîtrisée (Route, Manche, Souris) incomprise, et finissent par un audacieux Gigot 4 (qui visait Bouche et Souris), tout aussi incompris, tandis que les Rouges déroulent, certes non sans talent, une grille plus facile, à l’image de l’inaugural Cardiologie 3 (Docteur, Veine, Pompe)
  • Rouges 2-0: le naufrage Bleu se poursuit avec les indices Epilation, Boulangerie, Militaire, et Aube, tous aussi énigmatiques pour l’équipe, à l’image de la Rivière associée à l’Aube (« les reflets de la rivière à l’aube, c’est joli »), ou de Eclat associé à Epilation (« des jambes bien lisses, ça brille »)
  • Rouges 2-1: on dissertera longuement dans le chaumières pour savoir comment les Rouges ont pu perdre cette manche, qui vit une remontada historique conclue par un très osé Multipède, sélectionnant Mouche et Mouton, mais ni Pigeon ni Poule !
  • Rouges 3-1: C’est le Berezina pour les Bleus avec un incroyable Chien 0 en fin de partie, qui offrit la victoire aux Rouges – qui n’en demandaient pas tant, s’égarant dans le Régime pour Privé, ou dans les Champs de Chanvre

Table 10, dite « Occultée » : pas de retransmission pour cette table, qui eut cependant lieu, et dont on débattait encore du thème au moment où s’éteignaient les projecteurs.

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Séance de VENDREDI à Ti Koad 01/08

Petite affluence en ce vendredi estival, sans doute en raison d’une météo finalement plus clémente que ce que les prévisions laissaient entendre. 😉

La table 1 vous est narrée par François :

Table 1…
…qui réunit Michal, Baptiste et VHS autour de Lords of Waterdeep. Un jeu où il faut remplir des objectifs décrits sur les cartes Quête, en recrutant pour cela les corps de métiers adéquats (magiciens, clercs, brigands, et combattants – dit autrement, quatre cubes de couleurs différentes). Il y a une phase de placement pour choisir ses ressources et des cartes Intrigue qui pimentent le jeu avec des actions spéciales. On peut également acquérir des bâtiments qui deviennent autant de positions jouables. Bref, un mécanisme fluide, avec assez peu d’interactions, qui donne une partie pliée en deux heures, dont sort vainqueur Michal avec 130+ PV, devant Baptiste 120+ PV et VHS avec 110+ PV. IMHO, il manque un petit je ne sais quoi à ce jeu pour en faire autre chose qu’un agréable passe-temps.

Les tables 2 et 2bis vous sont contées par Xel :

Table 2…
…qui rassemble Jibee, Julien et VHN autour d’un Praetor (jeu caylullacien en diable).
Je prends la tête dès le départ et ce durant 4 ou 5 tours en essayant de construire le mur dit d’Hadrien.
Jibee recrute à donf et Julien commence à combiner. Avant l’ère II, nous avons déjà tous un retraité ; Jibee a au moins deux actions de plus par tour, Julien a construit la tuile qui fait bosser les retraités et en profite donc gratuitement et moi j’essaie de survivre avec mes deux pauvres ouvriers. J’ai vu Jibee et Julien loin devant sur la piste des scores et les ai revus quand ils m’ont dépassée puis redépassée.
Au final, je sauve l’honneur en dépassant les 100 PV et le peloton de tête termine ex-æquo avec 326 PV !!!
Deuxième tentative de ma part avec une tactique différente ; mon conseil, ne pas prendre la tête en début de jeu car on se retrouve dernier à jouer !!!

Table du dernier pour la route…
…où tous les joueurs sauf Baptiste se retrouvent autour d’un Lettres de Whitechapel.
Je joue Jack pour la première fois, seul Jibee n’a jamais joué à ce jeu.
Point de règle non dit par Michal lors des explications : Jack doit aussi indiquer les cases sur lesquelles il ne s’est pas arrêté (dans le cas d’usage d’un fiacre).
J’ai gardé cette info pour moi car ça me semblait trop simple pour les enquêteurs…
Jack : « Ils ont pas mal ramé les p’tits gars, rarement fait mouche. J’ai réussi à un cheveu à rentrer chez moi sain et sauf ».
Victoire non validée mais un bon moment quand même !

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Séance de MARDI à Ti Koad 29/07

Pas mal de monde ce mardi semble-t-il, et un résumé de la soirée par François et Xel.

La parole est à François :

Franck, Dominique, François-René et VHS combattent pour le titre envié de King of Tokyo. A ce jeu, il s’agit de se baser à Tokyo pour engranger des points et baffer ses adversaires, mais aussi d’en partir pas trop tard pour éviter d’y laisser sa peau de points de vie. Le tout se décide à grands coups de jets de dés, dont la subtile combinaison permet, au choix, de gagner des points de victoire, des points de vie, des points d’énergie pour acheter des cartes action, et de baffer le Tokyoïte..au risque de prendre sa place. A cette subtile combinaison de hasard et de stratégie, je tire mon épingle du jeu en coiffant par deux fois mes compétiteurs grâce à une tactique risquée mais payante: je termine à chaque fois avec 20 points de victoire et plus qu’un seul point de vie…..mais qui suffit: la roche tarpéienne est proche du Capitole.

Nous enchaînons par une partie découverte de Nanobots, après une présentation « flash » du jeu par Julien. Le jeu nous parut très chaotique et se termina en déconfiture, mais aussi par la victoire de Dominique, qui semblait mal parti mais termina par un coup fin. Face à lui, la FFF avait capitulé devant la complexité des combinaisons permises par les cartes et était montée dans le bus avant l’heure.

Et maintenant à Xel :

Praetor : avec Jeff, Julien, David, Sly the Old et moi-même
Magnifique jeu de tuiles caylusien et wallacien avec des dés qu’on ne jette pas !
Chaque joueur doit gérer ses travailleurs (actifs et retraités) et les payer. Le gagnant est celui qui obtient le plus grand nombre de faveurs (PV) en utilisant les combos proposées par ses tuiles (gratuitement) ou celles des autres joueurs (en payant).
Julien nous a présenté le jeu en nous expliquant qu’il fallait construire un mur (d’Hadrien) mais deux joueurs ont complètement zappé cet objectif (Sly et moi-même).
Sly s’est octroyé la tuile qui fait gagner – beaucoup d’argent voire gagner tout court – et comme un bonheur ne vient jamais seul, il a derechef investi dans la seconde tuile de même type…
Au final, il mène la danse avec au moins une cinquantaine de points d’avance sur le second (Julien), par hasard je suis troisième à un point de Julien, un peu plus loin Jeff puis David.

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