Séance de VENDREDI 30/06/2017 à Ti Koad

Le 30 juin 1827 avait lieu la mise en service du premier chemin de fer d’Europe continentale entre Saint-Étienne et la Loire à Andrézieux. Cette voie ferrée à vocation industrielle était destinée au transport de la houille vers les lieux de consommation (notamment Paris) ou de transformation (sidérurgie du Berry et du Nivernais) par la Loire et le canal de Briare.

Considéré comme une annexe de l’industrie minière, ce chemin de fer fut conçu par transposition sur rails du transport routier au moyen de chariots. Sa construction s’apparentait à celle d’une route et son exploitation, dans les premières années, faisait appel à la traction hippomobile.

L’apparition de ce nouveau moyen de transport dans la région stéphanoise s’intégrait, à l’origine, dans un projet industriel d’ampleur concernant l’ensemble du bassin. Le développement local du chemin de fer favorisa le développement du bassin houiller stéphanois, premier producteur de charbon français jusqu’aux années 1840.

190 ans ont passé, et plus grand monde, si l’on excepte un certain Donald, ne s’intéresse au charbon. A Ti Koad, l’ambiance en ce vendredi de juin était cependant aussi chaude que dans le chaudron un soir de match. Les amateurs de football à St-Etienne auront l’image en tête.

Table 1, dite « Hippomobile » : à Great Western, on transporta du bétail comme aux plus beaux temps du Far West. Une table qui consacra Bruno (70) comme le meilleur cow boy de l’Ouest, mais Neox et Doc Nicolas, 60, n’ont pas été en reste. Xel (54) ferme la marche du convoi.

Table 2, dite « L’ange vert » : New Angeles reçut ce soir les honneurs de la première sur nos tables. Ce jeu, amené par Michal, reconstitue une bataille économique dans un univers futuriste. Les joueurs gèrent chacun une corporation. Ils doivent contrôler une ville et tout faire pour en assurer la production et la sécurité, parce que la ville est au bord de l’explosion sociale, politique et économique. Le feu couve, l’éruption veille. Oui, il y a des manifestations. Et des grèves aussi. Et malgré tout, il faut produire. Cet objectif de production est collectif, mais chaque corporation a un objectif individuel: en dominer une autre (tenue secrète), sauf pour le Fédéraliste, qui fait office de Cylon: il ne compte pas ses revenus mais s’intéresse au niveau de menace (qui augmente lorsque les objectifs de production ne sont pas atteints, ou quand différents événements néfastes éclosent). La tournure du jeu dépend donc beaucoup de cette draft initiale secrète, surtout quand, et ce fut le cas, ici entre Armand et VMN, deux corporations se retrouvent en confrontation directe, chacune ayant pour objectif de dominer l’autre. Le jeu se distingue aussi par un mécanisme d’enchère original sur l’action du tour, où s’opposent une offre et une contre-offre, qui peuvent être soutenues (ou pas) par d’autres, et où l’on peut gagner de précieux atouts. Bref, un vrai jeu de pourris, coups tordus et bluff sont au menu pour cet opus aux petits airs de BSG. Au final, c’est Michal, gueule d’ange mais usual suspect dans le rôle du traître, qui mit fin abruptement à la partie en sa faveur, en précipitant la menace au niveau critique de 25. Pour ma part, détruit par mon duel avec Armand, et piégé sur un vote décisif qui pouvait me  faire scorer beaucoup par une contre-offre assassine de Thierry (qui lui, avait pour but de battre Michal, autant dire une formalité puisque son adversaire se désintéressait de son compte en banque), je vécus ce voyage comme un chemin christique et sans remporter aucun atout.

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Table 3
, dite « Au charbon» : Dans l’espace privatisé de l’entrée, on jouait à Outlive. Paul est allé au charbon et, avec 54, a broyé une opposition formée de Mickaël (41), Axel (40), et Nourdine (39). Houille houille houille ont-ils fait après une telle déculottée !

Table 4, dite « Chronométrée » : Plusieurs parties de Panic Island ont réuni différents protagonistes de tables en décomposition. A ce jeu collectif où le timing joue un rôle aussi crucial que la mémoire, il faut s’échapper de l’île avant l’entrée en éruption du volcan et sauver le maximum de Cro-Magnon, de dodos et d’œufs de dodo. Un objectif qui fut en général atteint, mais de justesse la plupart du temps.

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Table 5, dite « Che (main de fer) » : A la table de Codenames s’affrontent les Bleus VMN, Axel, Thierry), et les Rouges (F.-R., Xel, Nourdine). Une victoire sans discussion pour les Bleus, qui conduisirent ce bras de fer dans un gant de velours. Ils mènent d’abord 1-0, inspirés par VMN en maître-espion qui débute fort sur un Gardien 4 (Cellule, Clé, But, Bras). En perdition dans la deuxième manche, avec notamment un incompréhensible autant qu’illégal « Che 3 » (qui visait non pas Tronc ou Blanc, mais Table, Volet, Croute*), ils se font rejoindre. Puis ils se sont demandés si, en proposant Pêche, Axel avait vu le Loup ? L’histoire montrera que non, et on apprendra au debriefing qu’il n’en n’a même jamais mangé. Mais, restant dans l’univers marin, ils gagnèrent sur Voile, l’indice décisif.

*soit, dans l’esprit torturé du maître-espion: jetable, chevalet, choucroute

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