L’après-midi de ce vendredi 8 juin fut marquée par une tempête d’ouest inhabituelle en cette saison dont les pluies intenses et les rafales (119 km/h mesurés à l’aéroport) couchèrent quelques arbres, coupèrent quelques lignes électriques et décoiffèrent quelques mises en plis. A 20h30 tout était rentré dans l’ordre.
Table 1, dite « décoiffante » : ce vendredi marque l’apparition à PC de Kingdom Death : Monster, un jeu hors normes dans tous les sens du terme. Difficile pour quelqu’un qui n’y a pas participé de retranscrire l’expérience de jeu, une contribution invitée d’un des participants serait idéale (laissez-vous tenter OlivierL, Sébastien, DocN et Neox !). Il s’agit d’un jeu coopératif de campagne (une trentaine de séances) où une poignée de survivants (qui seront développés durant leur -brève- existence comme dans un jeu de rôles) va tenter de survivre à des rencontres avec des monstres tous plus monstrueux. L’univers est sombre, les règles touffues, les figurines livrées en grappe à assembler -comme les maquettes en plastique de notre enfance- et l’ensemble hors de prix. Les mécaniques de jeu, elles, font abondamment appel aux jets de dés. Que dire de la faiblesse du groupe d’humains à peine vêtus, dépourvus d’armes et dont la peau se laisse lacérer si facilement ? qu’il y aura des morts. En nombre. Mais peut-être qu’ils auront eu des descendants, aménagé leur environnement, appris à fabriquer et accumuler des objets, voire à agir efficacement en groupe. Et s’il s’agissait d’un jeu métaphysique, cherchant à retracer l’itinéraire improbable qui a fait d’homo sapiens plus qu’un autre type de singe ?
Les quatre protagonistes ont pris la bête en main en jouant le prologue où ils ont dû affronter un lion avec juste un caillou en main. Ils y sont parvenus à la deuxième tentative et peut-être même qu’ils pourront faire quelque chose d’utile avec la dépouille. Désormais les choses sérieuses commencent.
Table 2, dite « tempétueuse » : c’est autour de la mer Baltique représentée sur le plateau de Kogge que se retrouvent Thomas et VHN (motivés), Tristan (échaudé) et Mickaël (dubitatif). Lors de la mise en place, Thomas et Dom choisissent tous deux Reval comme ville de départ. Mine de rien une telle configuration est pénalisante car leurs deux comptoirs se sont rarement remplis. Tristan et Dom ouvrent le score, le premier avec un jeton-bonus, le second avec un deuxième comptoir. Histoire de se refaire, Dom pille une ville grise dont il obtient 8 cubes et se prépare lui aussi à acheter un jeton-bonus. Las, il n’a pas vu venir Mickaël qui pille sa cargaison et ruine son plan. Tristan pour sa part utilise efficacement son comptoir violet et finit par acquérir un second jeton-bonus. Plus rien, même la main richement garnie en cartes de Thomas, ne peut plus l’empêcher d’arriver aux 5 points de développement qui marquent sa victoire immédiate.
Table 3, dite « rafalée » : un scénario de Zombicide centré autour d’une prison regroupe F-R, Xel, Vincent, Camille, Armand et Olivier3. Succès collectif, apparemment la tactique a consisté à courir plus vite que les zombies après en avoir abattu un certain nombre à l’arme automatique, à atteindre la prison et à en fermer la porte en laissant les morts-vivants au dehors, parmi les éléments déchaînés.
Table 4, dite « à l’ouest » : la table 2 se laisse convaincre de passer du caboteur au train à vapeur et découvre Northern Pacific. C’est un jeu aux règles ultrasimples et au matériel minimal où les joueurs construisent collectivement un réseau de voies ferrées vers la côte ouest américaine au départ de Minneapolis, en essayant de le faire passer par les villes où ils ont investi dans l’immobilier. Tout l’intérêt y réside dans le mix d’incitations/coopération/trahison qu’on retrouve aussi dans Chicago Express joué récemment. Au terme des 3 manches, c’est VHN qui coiffe Thomas au score.
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