Il y a 111 ans naissait Georges Rémi, dit Hergé. On pourrait tant dire sur la vie et l’oeuvre de cet homme que les mots manqueraient rapidement:
gardons les donc pour décrire cette soirée de jeux.
Table 1, dite « Lignes claires » : Dom extrait de son chapeau un exemplaire, bien sûr maison, de Ganz schön clever, ou Très futé en français, un jeu de dés qui ressemble à Qwix mais avec encore plus de possibilités, des actions et de rejets gratuits, et, aussi une arrivée remarquée de renards baladeurs. Autre originalité, le joueur actif écarte successivement ses dès les plus faibles, et les autres ont le droit d’en jouer un. Voici donc un jeu où il faut avoir une stratégie bien fixée sur certaines zones, mais sans négliger les autres, car c’est ici que les renards se manifestent: cette case bonus remporte en fin de partie le score de la zone la plus faible. Une partie inaugurale remportée par votre serviteur (171), devant Xel (153), Dom (150), Thomas (120). Les renards auront bien fait la décision , mais aussi la puissance de l’ensemble de mes lignes, violet (45) et bleu (37) en tête. Une stratégie de lignes claires aussi efficace que le trait d’Hergé.
Table 2, dite « Coeurs vaillants » : à cette table de 7 wonders c’est Julien-2 qui s’imposa à une équipe de coeurs vaillants: Vincent-2, Cédric et Maïwenn.
Table 3, dite « Quick et Flupke » : Neox et Nicolas II ont formé une fructueuse alliance à Trône de fer sous le regard ébloui de Xof et FR (plus de détails sur le forum).
Table 4, dite « L’étoile mystérieuse » : la galaxie de la table 2, agrémentée de quelques étoiles filantes (à savoir, des jeunes filles de passage), s’enferme dans un Room 25 au long cours et dont l’issue restera mystérieuse comme une étoile.
Table 5, dite « L’oreille cassée » : à Linq, tout le monde se retrouve, de 7 à 77 ans (ou presque…), pour s’amuser sans compter. De cette partie, on retiendra la combinaison (noir, croissant) qui n’était pas le café mais la lune. Notons aussi l’homonymie multiple de (sole, pêcher) pour un poisson qui s’entendait – pour les oreilles innocentes – comme (sol, péché). Le deuxième mot suivait le « Jésus » de l’autre espion, qui ne manquait pas de culture chrétienne. Ces deux-là n’avaient pas l’oreille cassée et se sont bien entendus, mais ce ne fut pas le cas, loin de là, de tous les espions !
Le rapprochement Jésus – poisson est connu mais va au-delà de la croyance populaire et a une résonance presque caballistique. En effet, l’ichthus (du grec ancien ἰχθύς « poisson ») est un symbole qu’utilisaient les premiers chrétiens en signe de reconnaissance, et comme l’a remarqué Saint-Augustin, « si l’on joint ensemble les premières lettres des mots grecs signifiant Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, on trouvera Ichthus, qui veut dire en grec poisson, nom mystique du Sauveur, parce que lui seul a pu demeurer vivant, c’est-à-dire exempt de péché, au milieu des abîmes de notre mortalité, semblables aux profondeurs de la mer » :
- I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)
- Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)
- Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
- Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils »)
- Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« sauveur »)
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