En ce 11 septembre 1973, peu avant midi, deux avions de chasse de l’armée bombardent la Moneda à coups de roquettes. À 14 heures, le palais est envahi mais Salvador Allende est déjà mort. L’ancien médecin, auteur de la thèse « hygiène mentale et délinquance », s’est suicidé à l’aide d’une arme automatique, un AK-47 qui lui avait été offert par Fidel Castro.
Quand on pense au 11 septembre, 2001 vient souvent plus en tête que 1973. Pourtant, selon le rapport Rettig (résultat d’une enquête sur les violations des droits de l’homme commis sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet au Chili de 1973 à 1990), 2 279 personnes auraient été tuées par des agents de la dictature, 641 mortes « dans des conditions non élucidées » et 957 « détenus disparus ». Cette estimation aurait été portée à 3 197. Près de 150 000 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. Selon un rapport remis dans les années 2000, près de 27 255 personnes ont été torturées. Il y a eu des centaines de milliers d’exilés politiques.
Avec deux avions eux aussi, les attentats de 2001 ont, quant à eux, fait 2977 victimes. De 1973 à 2001, en passant par 1776 (conférence de paix de Staten Island qui a échoué à mettre un terme à la Révolution américaine), l’histoire du 11 septembre n’est pas un long fleuve tranquille.
45 ans après, nombre de Lannionais étaient réunis pour vaincre, dussent-ils y rompre mille chaînes. Voici leur récit (avec nos envoyés spéciaux, Vincent et Dom), que nous ouvrons par ce vers issu du chant de la campagne de Salvador Allende:
Venceremos, venceremos, mil cadenas habrá que romper
Table 1, dite « Septembre noir » : Black orchestra a beau être, selon notre reporter, une « uchronie en carton », l’affaire est sérieuse: il s’agit rien de moins que de fomenter un complot contre Hitler, qui soit à la fois efficace militairement et suffisamment discret pour ne pas être repéré. Cet effort collectif a rassemblé Sophie, Doc Nico, Xel, votre serviteur, et jusqu’à un médecin venu spécialement de New York pour faire un remplacement à Lannion: Thierry. C’est le genre de partie que l’on imagine longue et douloureuse, car l’épreuve durcit avec le temps, au rythme des raids de la Gestapo. Il faut donc agir vite, fort et dans l’ombre. Or, à la première occasion, Doc Nico s’attaque au Fûrher à Nuremberg, et réussit à l’occire d’un coup de maître: 3 cibles, juste ce qu’il fallait !
Table 2, dite « Flower power » : ici, Dom raconte. Merci à lui ! « L’amicale des cubistes (Neox, Baptiste, Tristan, Paul, VHN) flanquée d’un François-René se raccrochant à la table attaque une partie d’un classique, Keyflower. Le mécanisme de l’enchère avec les ouvriers, doublée du verrouillage des tuiles par la première couleur utilisée, reste un sommet. Comme souvent, Tristan se lance dans la production d’ouvriers verts, avec juste F-R pour lui disputer le monopole. Les saisons défilent et les villages grandissent mais il est difficile de juger qui mène. L’hiver venu, Tristan met la main sur la tuile Cathédrale à 12 PV en déployant 4 meeples verts pour faire bonne mesure. Une fois le décompte achevé c’est toutefois Dom, cumulant 18 PV pour ses 6 scieries, qui l’emporte avec 69 PV devant Tristan (58) et Neox (56), puis Baptiste (« j’aimais ce jeu jusqu’à ce que Tristan le découvre »), F-R et Paul. »
PS: notre deuxième reporter a remarqué à cette table la présence de « Manu d’après », qui est resté sous les radars, et de Maïwen, qui a honoré les joueurs de sa présence silencieuse.
Table 3, dite « Message personnel » : ici, l’excellent Euphoria ressort, sous la houlette de Thibault, qui a réuni autour de lui Vincent-du-93 (ex Vincent-2), Jean-Yves, l’archange Gabriel,Olive et Julien-2 . Une partie long courrier dont le messager de Dieu a rapporté une bonne nouvelle pour lui-même: sa victoire.
Table 4, dite « Fleuve tranquille » : Vincent-du-93, Thibault et l’archange se disputent les faveurs des Rajas of the ganges en toute amitié et sans vainqueur connu.
Table 5, dite « Hygiène mentale et délinquance » : à Codenames nous retrouvons les Rouges (Xel, Thierry, Doc Nico) et les Bleus (Vincent, VHS, Manu d’après). Une partie qui ne fit pas un pli pour les Rouges qui ont rendu fous les Bleus par un fric-frac en trois actes:
- Rouges 1-0: rien à faire pour les Bleus qui, sur une grille compliquée, trouvent très bien les indices en 2, mais échouent sur le désespéré (car obligatoirement en 3) Réserve (Indien, Hôtel, Tour)
- Rouges 2-0: les Bleus plongent sur le Roi assassin, pourtant fortement associé à Arsène Lupin, roi des voleurs, mais aussi à la recherche du secret transmis entre rois de France, au cœur de la mystérieuse « Aiguille creuse »
- Rouges 3-0: encore un final perdant pour les Bleus, qui, en position de conclure, butent sur l’indice Anti-venin 2, identifiant certes l’évident Serpent mais pas Formule, lui préférant un Centre qui n’était en fait nulle part.
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