Ce 26 février marquait la naissance de Victor Hugo.
Mais si, rappellez-vous ces vers longuement rabachés à l’école:
« Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l’empereur brisait le masque étroit. »
C’était donc bien le 26 février 1802… Ce seul poème est un trésor, qui nous accompagnera dans la narration de cette soirée dipôle, car, pour cet anniversaire, deux lieux furent mobilisés : Ti Koad pour une quête spirituelle autour de la mort de Dieu, et St-Elivet pour une conquête de territoires.
Table 1, dite « La légende des siècles ».
« Car, lorsque l’aquilon bat ses flots palpitants,
L’océan convulsif tourmente en même temps
Le navire à trois ponts qui tonne avec l’orage,
Et la feuille échappée aux arbres du rivage ! »
Xel et quelques joyeux drilles s’embarquent pour un Battalia – The Creation, un jeu de construction et de conquête, où les joueurs envoient leurs héros dans une quête épique afin d’explorer de nouveaux territoires et prendre le contrôle de cités. Pour remporter la partie, il faut développer ses cités, ou mener une stratégie agressive à la conquête des terres adverses. Le jeu finit quand un joueur possède 5 villes de niveau 4 ou si les emplacements du plateau sont occupés. Le gagnant deevnu dirigeant de Battalia est alors le joueur avec le plus grand nombre de points de victoire, qui correspondent au niveau des villes.
Enfant illégitime de Dominion et Terra Mystica, ce jeu combine subtilement les techniques du deck building et de la conquête de territoire. Pour ménager le suspense, le score de cette partie initiatique sera dévoilé uniquement sur le forum….ou pas ?
Il y eut sûrement d’autres tables à St-Elivet… Le forum en parlera-t-il ?
…Et pendant ce temps, non loin de là, une Murder party réunissait une dizaine de créatures célestes conviées à se réunir dans un bar tranquille alors que Dieu est mort.
Difficile de raconter ce type de soirée sans se livrer à l’exercice coupable du spoiling. Mais, pour un avant-goût elliptique, il n’est pas interdit de mettre dans la bouche de certains des protagonistes les vers de ce même poème, qui, ô miracle, leur collent à merveille…
Jésus, archange, fils de Dieu, âme tourmentée par le souvenir de sa naissance:
« Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole,
Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois
Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix «
Yves, archange des sources, serviteur érudit et obscur:
« Maintenant, jeune encore et souvent éprouvé,
J’ai plus d’un souvenir profondément gravé,
Et l’on peut distinguer bien des choses passées
Dans ces plis de mon front que creusent mes pensées »
Malphas, prince démon de la Discorde, aux mille paroles versées:
« Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal,
Fait reluire et vibrer mon âme de cristal,
Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j’adore
Mit au centre de tout comme un écho sonore ! »
Baal, prince démon de la Guerre, alliant le sabre au goupillon:
« Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs,
Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs ;
Fidèle enfin au sang qu’ont versé dans ma veine
Mon père vieux soldat, ma mère vendéenne ! »
Crocell, prince démon du Froid, qui se souvient d’un passé glacial:
« Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse
Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse,
Comment ce haut destin de gloire et de terreur
Qui remuait le monde aux pas de l’empereur,
Dans son souffle orageux m’emportant sans défense,
A tous les vents de l’air fit flotter mon enfance. »
On ne peut malheureusement tous les citer ici. Mais la fin, aussi explicite que concise, revient à Andréalphus, prince démon de la Luxure, car, bien sûr, Dieu est amour:
« Si parfois de mon sein s’envolent mes pensées… »
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