Qu’est-es qu’elle a ma carotte ?

Soirée du 3 septembre

Un petit compte-rendu d’une soirée à la thématique agricole.
Compte tenu du nombre de participants élevés nous avons pu faire 2 tables d’Agricola mercredi dernier. Jack ayant amené son exemplaire allemand. Après une explication des règles assez bâclée semble-t-il les deux parties ont pu être lancées.
Nombreux furent les prétendants à l’élection du plus rentable agricolateur du comté. Et si certains on laissait entrevoir de belles aptitudes de gestionnaires, d’autres se demandent encore à quelle phase on peut envoyer son armée de sanglier envahir l’exploitation voisine…
Du coté français, trois exploitants de forts beaux calibres s’opposèrent. Après quelques réglages et autres joutes verbales et rulistique sur le choix de l’hémisphère entre « Elodie petite fille des montagnes » et « Tom le bâtisseur » de clôture, la partie tourna à plein régime et Jeff Ingalls malgré un poulailler et un puits dont il est encore fier ne put rivaliser avec les deux autres participants. Finalement c’est en devenant dealer d’alcool de carottes que la jeune fermière put s’imposer de justesse devant le grand Tom dont les débuts laborieux ne semblent avoir été qu’une mise en scène pour tromper ses opposants…
Coté allemand le déroulement a été beaucoup plus chaotique. Jack a bien pris soin de recruter la moitié d’un village à son service, mais il semble que ce n’est pas de cette manière qu’on nourrit une famille nombreuse, son unique sanglier finissant en grave déprime seul dans son étable surchargé de céréales. Marie-Anne a fait croire longtemps qu’elle allait se lancer dans le commerce du bois, malheureusement cette activité n’est pas encore possible dans Agricola. Il semble en fait qu’une pièce supplémentaire pour accueillir un rejeton aurait été plus profitable que 12km de clôtures pour mettre 3 moutons et un bœuf. Son exploitation s’est quand même bien équilibré avant la fin et elle put devancer Laurent qui en bon fermier débutant essaya un peu de tout pour voir le plus rentable, pour une prochaine fois. Je n’insiste pas sur ma prestation : mon expérience associée aux complications liées à la langue teutonne rendant la partie bien déséquilibrée.
Retour d’expérience (c’est à la mode au boulot) :
Je pense que nous aurions du rendre plus initiatique ces premières parties en se limitant à la version familiale « sans cartes ». Ça aurait permis à tous de mieux cibler les objectifs réels du jeu et ses mécanismes de bases qui sont très fluides et très logiques, mais qui demande souvent 3 ou 4 tours pour être rentable : je veux des carottes, je récupère un plant, je laboure un champ, je sème ma carotte et je récolte. Là certains ont eu tendance à se focaliser sur les cartes qui ne sont en fait qu’un petit plus à utiliser par défaut. Je pense qu’a 4+ joueurs il ne faut pas jouer plus de 3-4 cartes si on ne veut pas pénaliser son développement. Mais jouer les 2-3 bonnes cartes peut faire la différence en termes de points à la fin. En revanche, à 3 et a fortiori à 2 joueurs, il est possible de poser beaucoup plus de cartes.
J’aurais du mieux insister sur les règles et m’assurer que tout le monde avait bien tout compris. Et j’aurais peut-être du donner des pistes de développement. Il est possible que certains préfère découvrir par eux-même. Elodie m’a demandé conseil et je lui ai répondu (est-ce que ça a été profitable ?)
Je pense que le jeu allemand sera à ressortir quand tout le monde maîtrisera bien toutes les actions. Et enfin à l’intention de ceux qui auraient pu être déçu par cette première tentative, je pense qu’il faut retenter d’y jouer, en version française, et à la limite sans cartes. Et si possible rapidement pour ne pas garder une mauvaise impression.

Jean-Baptiste (alias « JiBee »)